La gastro-entérologie, ou gastroentérologie, est la spécialité médicale qui étudie le système digestif et ses maladies. L'hépatologie en est une branche importante.
Champs de compétences
Champ général
La gastro-entérologie s'intéresse à l'ensemble du tube digestif, du pharynx jusqu'à l'anus, en passant par les organes digestifs intra-abdominaux que sont le foie, les voies biliaires et le pancréas (excepté dans sa fonction endocrine, qui relève de l'endocrinologie)[1]. Si la gastro-entérologie est une spécialité médicale, les médecins la pratiquant réalisent couramment des actes techniques, comme les endoscopies digestives (par exemple œso-gastro-duodénoscopie et colonoscopie) et des gestes utilisant des techniques de radiologie interventionnelle (par exemple les cholangiographies[2]).
Surspécialisation
La proctologie, qui se focalise sur le segment anorectal, et l’hépatologie, consacrée aux voies hépato-(pancréato-)biliaires, en constituent des sous-spécialités, de même que la cancérologie digestive ou le traitement des maladies inflammatoires de l'intestin. Il est également possible de se spécialiser plus spécifiquement sur certains gestes et techniques, comme l'écho-endoscopie digestive ou l'endoscopie interventionnelle[3]. La prise en charge des patients greffés, en particulier du foie, est également un domaine de spécialisation.
Histoire
C'est au milieu du XIXe siècle, avec l'école anatomo-clinique, que surviennent les premières avancées en gastro-entérologie[4]. En 1851, 11 % des médecins parisiens sont spécialisés en gastro-entérologie, contre 35 % en 1905, puis 52 % en 1935[4]. Devant cette prolifération, en 1949, le Conseil National de l'Ordre des Médecins restreint l'exercice via une commission de qualification pour les praticiens déjà installés et par un certificat d'études spécialisées pour les nouveaux diplômés.
La gastro-entérologie a été formalisée en tant que spécialité médicale distincte à partir du début du xxe siècle[5].
Cursus
En France
On accède à la spécialité après l'Examen National Classant, par un diplôme d'études spécialisées. Huit semestres d'internat doivent être validés[6].
Principales revues scientifiques
Les revues médicales internationales de rang A comprennent entre autres[7],[8] :
Références
- ↑ « Gastroentérologie », sur Centre Hospitalier de Valenciennes (consulté le )
- ↑ « Cholangiographie - Gastro-entérologie - Cliniques universitaires Saint-Luc », sur www.saintluc.be (consulté le )
- ↑ « DU / DIU en hépato-gastroentérologie | SNFGE.org - Société savante médicale française d'hépato-gastroentérologie et d’oncologie digestive », sur www.snfge.org (consulté le )
- 1 2 « Le Centenaire de la gastro-entérologie en France »
- ↑ P. Hecketsweiler et J. Frexinos, « Gastroentérologie Clinique et Biologique : un siècle d’histoire des maladies de l’appareil digestif », Gastroentérologie Clinique et Biologique, vol. 33, no 8, , p. 600–611 (ISSN 0399-8320, DOI 10.1016/j.gcb.2009.05.006, lire en ligne, consulté le )
- ↑ « Hépato-gastro-entérologie (Réforme 2017) : Fiche Parcours : Offre de formation », sur offre-de-formations.univ-lyon1.fr (consulté le )
- ↑ « Journal Rankings on Gastroenterology », sur www.scimagojr.com (consulté le )
- ↑ « diamScience | Journal ranking in Gastroenterology & Hepatology », sur diamscience.org (consulté le )