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Jean-Dominique Cassini
Giovanni Domenico Cassini
Jean-Dominique Cassini. En arrière-plan, l'observatoire de Paris, dont il fut le premier directeur.
Biographie
Naissance

Perinaldo (Duché de Savoie)
Décès
Nom dans la langue maternelle
Giovanni Domenico Cassini
Nationalité
Domicile
Château de Fillerval
Formation
Université de Bologne
Observatoire de Panzano (en)
Activités
Famille
Famille Cassini
Conjoint
Geneviève de Laistre (d)
Enfant
Jacques Cassini
Autres informations
A travaillé pour
Membre de
Maîtres
Giovanni Battista Riccioli, Francesco Grimaldi, Honoré Fabri
Directeurs de thèse
Giovanni Battista Riccioli, Francesco Grimaldi
Blason
signature de Jean-Dominique CassiniGiovanni Domenico Cassini
Signature de Cassini dans une lettre à un scientifique, en 1653.

Jean-Dominique Cassini (Giovanni Domenico Cassini, dit Cassini Ier) (, Perinaldo, comté de Nice, Savoie, Paris, France) est un astronome et ingénieur savoisien, naturalisé français en 1673. Il est le premier directeur de l'Observatoire de Paris.

Biographie

De 1648 à 1669, il travaille à l'observatoire de Panzano (aujourd'hui partie de Castelfranco Emilia) et enseigne la géométrie euclidienne et l'astronomie de Ptolémée (il ne s'oppose donc pas à la doctrine de l'Église catholique) à l'université de Bologne, où il remplace en 1650 Bonaventura Cavalieri. Il obtient bientôt une telle réputation que le sénat de Bologne et le pape le chargent de plusieurs missions scientifiques et politiques.

Attiré en France par Colbert en 1669, il s'y fait naturaliser et est reçu membre de l'Académie des sciences, fondée deux ans plus tôt.

Jean-Dominique Cassini épouse Geneviève Delaistre, fille du lieutenant général de Clermont-en-Beauvaisis, et achète la terre de Thury. Son fils Jacques Cassini (dit Cassini II), né en 1677, sera également astronome.

Il publie de 1668 à 1693 les Éphémérides des satellites de Jupiter et rédige un grand nombre de mémoires, dont une partie a été réunie sous le titre d'Opera astronomica en 1728.

En 1701, il se fait construire une résidence d'été au hameau de Fillerval à Thury-sous-Clermont.

Devenu aveugle en 1710, il meurt deux ans plus tard à Paris, le .

Contributions

Plan au sol de la ligne méridienne, passage au plus juste entre les piliers.
Raccolta di varie scritture (1682)

Le , il est chargé de reconstruire la méridienne dans la basilique San Petronio de Bologne ; elle est terminée en . En effet il y avait déjà à San Petronio une méridienne, construite en 1575 par Egnatio Danti qui a aussi fait celle (inachevée) de la basilique Santa Maria Novella à Florence. Mais son orientation n'était de loin pas exacte, avec un écart de 9° 6' 20" par rapport au méridien vrai du lieu. Le tracé de celle de Cassini mesure autour de 66,8 m de longueur (on trouve d'autres chiffres, avec jusqu'à 1,40 m d'écart : 66,71 m, 67 m, 67,7 m, 68,2 m !), ce qui en fait la plus grande du monde, Cassini voulant marquer par là la 600 000e partie du périmètre de la Terre, comme, plus tard, le mètre devait être la dix-millionième partie du quart du méridien terrestre.

Il participe à la découverte de la variation d'intensité de la pesanteur en fonction de la latitude au cours d'un voyage à Cayenne.

Il découvre la Grande Tache rouge de Jupiter en 1665, et détermine la même année la vitesse de rotation de Jupiter, Mars et Vénus. Il découvre également quatre satellites de Saturne (Japet en 1671, Rhéa en 1672, Téthys et Dioné en 1684, ainsi que la division de Cassini[1] des anneaux de Saturne en 1675.

Entre 1672 et 1681, il participe à des mesures géographiques menées par Jean Picard[2], en compagnie de Philippe de La Hire. Ces mesures aboutiront en 1693 à publication par La Hire de La Carte de France corrigée par ordre du Roy[3].

En 1673, il fait la première mesure précise de la distance de la Terre au Soleil, grâce à la mesure de la parallaxe de Mars déduite des observations de Jean Richer à Cayenne.

En 1683, il détermine la parallaxe du Soleil. Vers 1690, il est le premier à observer la rotation différentielle dans l'atmosphère de Jupiter. La même année, il est le premier à étudier les lumières zodiacales[4] et semble comprendre qu'il s'agit d'un effet de réflexion provoqué par des particules entourant le Soleil.

En 1693, il énonce ce que Félix Tisserand a appelé les lois de Cassini.

Au nombre de ses élèves, outre son fils[5], figure François de Plantade.

Publications

Méridienne de la basilique San Petronio (Bologne).

Mémoires de l’Académie royale des sciences

  • Œuvres diverses de M. Cassini, dans Mémoires de l’Académie royale des sciences depuis 1666 jusqu’en 1699, par La Compagnie des libraires, Paris, 1730, tome 8 lire en ligne sur Gallica
  • « Cassini (Jean Dominique) », dans Table générale des matières contenues dans l’Histoire et dans les Mémoires de l’Académie royale des sciences, par la Compagnie des libraires, Paris, 1734, tome 1, Années 1666-1698, p. 67-76 lire en ligne sur Gallica
  • « Cassini (Jean Dominique) », dans Table générale des matières contenues dans l’Histoire et dans les Mémoires de l’Académie royale des sciences, par la Compagnie des libraires, Paris, 1729, tome 2, Années 1699-1710, p. 120-125 lire en ligne sur Gallica
  • « Cassini (Jean Dominique) », dans Table générale des matières contenues dans l’Histoire et dans les Mémoires de l’Académie royale des sciences, par la Compagnie des libraires, Paris, 1731, tome 3, Années 1711-1720, p. 61-64 lire en ligne sur Gallica

Hommages

Rue Cassini, à Nice (06).

En 1790, la rue Cassini, près de l'observatoire de Paris, porte son nom.

L'astéroïde (24101) Cassini, le cratère martien Cassini, le cratère lunaire Cassini et la sonde Cassini de la mission Cassini-Huygens ont été nommés en son honneur.

La division de Cassini est la région des anneaux de la planète Saturne qui sépare les anneaux A et B de cette planète. Elle est désignée en son honneur car il l'a découverte en 1675.

Notes et références

  1. On a voulu attribuer cette découverte à William Ball, mais l'examen des dessins de Ball n'appuie pas cette attribution. On peut lire là-dessus : (en) Angus Armitage, « William Ball. F.R.S. (1627-1690) », Notes and Records of the Royal Society of London, vol. 15, , p. 167–172 (DOI 10.1098/rsnr.1960.0016) et C. Leeson Prince (1882), « Saturn's Ring (letter to the editor) », The Astronomical Register, vol. XX, p. 257–261.
  2. « Procès verbal », sur Gallica.bnf.fr,
  3. « Carte de France corrigée par ordre du Roy sur les observations de Mss. de l'Académie des Sciences », sur Gallica.bnf.fr,
  4. (en) « Gian Domenico Cassini, French Astronomer », sur Britannica.com
  5. Fiche du Mathematics Genealogy Project.

Bibliographie

  • Fontenelle, « Éloge de M. Cassini », Histoire de l'Académie royale des sciences, Paris, 1712, vol. 1712, , p. 83-104 (lire en ligne, consulté le ).
  • Jérôme de La Lande, Astronomie, t. 1, Paris, Veuve Desaint, , 247 p. (lire en ligne), p. 217-20.
  • « Jean-Dominique Cassini », dans Suzanne Débarbat, Solange Grillot et Jacques Lévy, L'observatoire de Paris : son histoire (1667-1963), Paris, Institut de mécanique céleste et de calcul des éphémérides (IMCCE/UFE), 1990 [1984] (ISBN 2-901057-17-9) (en ligne).
  • (it) Anna Cassini, Gio. Domenico Cassini. Uno scienziato del Seicento, Comune di Perinaldo, 1994.
  • (it) Giordano Berti (it) (éd.), G.D. Cassini e le origini dell’astronomia moderna, catalogue de l'exposition réalisée à Perinaldo, palais de la Mairie, du au .
  • (it) Giordano Berti e Giovanni Paltrinieri, Gian Domenico Cassini. La meridiana del tempio di S. Petronio in Bologna, Arnaldo Forni Editore, S. Giovanni dans Persiceto, 2000.
  • Bernard Le Bovier de Fontenelle, « Éloge de M. Cassini », 1712.
  • (en) John J. O'Connor et Edmund F. Robertson, « Giovanni Domenico Cassini », sur MacTutor, université de St Andrews, (consulté le ).
  • De nombreux manuscrits et imprimés écrits par Cassini ou traitant de Cassini sont disponibles en ligne sur la bibliothèque numérique de l'observatoire de Paris.

Articles connexes

  • Liste des membres de l'Académie royale des sciences

Liens externes