Un pare-brise, ou parebrise[1], est une vitre située à l'avant d'un véhicule qui permet de protéger les passagers du vent et de la pluie tout en assurant une bonne visibilité au conducteur et aux passagers.
Historique
La première voiture équipée d'un pare-brise est fabriquée dès 1874 : il s'agit de la Randolph. En 1880, Amédée Bollée fabrique la Nouvelle qui était elle aussi équipée d'un pare-brise.
Le pare-brise a aussi été un accessoire de mode. Le mademoiselle Doumayrou fait breveter un objet de toilette dit brise-vent ou pare-brise[2]. Dans le journal le Radical est publiée une annonce vantant cet objet[3] « Le pare-brise est un des plus jolis objets de parure que puisse porter une élégante… Impossible d'aller sans le PARE-BRISE en voiture, à la mer et en wagon »[4].
À partir de 1899 sont apparues de façon courante les voitures commercialisées avec un pare-brise. À leurs débuts, ils étaient plats et montés à l'aide d'une « ficelle » entre les lèvres du joint. Dans les années 1950, il a été possible d'en fabriquer des courbes par bombage afin d'améliorer l'aérodynamisme des véhicules (Panhard Dyna Z, etc.).
Depuis 1983, ils sont obligatoirement réalisés en verre feuilleté afin de réduire les risques de blessure en cas d'accident et sont généralement collés. Le premier modèle à être équipé d'un pare-brise feuilleté est la Volvo PV444 en 1944. La lunette arrière, non soumise à l'obligation, peut elle être fabriquée en verre trempé moins coûteux.
Aspects techniques
Le verre peut être teinté ou bien réfléchissant (athermique) afin de réduire le rayonnement solaire dans l'habitacle de la voiture. Certains pare-brise sont aussi équipés d'un détecteur de pluie afin d'activer automatiquement les essuie-glaces. D'autres pare-brise sont chauffants pour éliminer la buée ou le givre.
Règlements ONU
Tous les pare-brises fabriqués en Europe sont homologués selon le traité d'homologation de 1958 et marqués par la lettre « E » suivie d'un numéro indiquant le pays de fabrication (exemple : E1 pour l'Allemagne, E2 pour la France, E3 pour l'Italie, E4 pour la Hollande, E5 pour la Suède, E6 pour la Belgique, E7 pour la Hongrie, E8 pour la République tchèque, E9 pour l'Espagne, E10 pour la Serbie, E11 pour le Royaume-Uni, E12 pour l'Autriche, E13 pour le Luxembourg, notamment), d'autres numéros sérigraphiés, indiquent le numéro d'homologation du fabricant ainsi que la date de production.
Les règlements 43 et 125 annexés à l'accord de 1958 réglementent techniquement les pare-brise.
En Europe, les pare-brise et les angles de visions sont réglementés par le règlement 125 « Prescriptions uniformes concernant l’homologation des véhicules à moteur en ce qui concerne le champ de vision du conducteur des véhicules à moteur » datant de 2013 au titre du traité de 1958[5].
En Europe, le verre utilisé pour le pare-brise, qu'il soit feuilleté ordinaire ou feuilleté traité, est réglementé par le règlement 43. Parmi les essais effectués, les essais mécaniques s'opèrent avec une bille de 227 grammes et une bille de 2 260 grammes, lâchées d'une hauteur certaine pour heurter la vitre avec une vitesse précise[6].
Autres points techniques
On peut également voir sur certains pare-brise, un logo reprenant la forme d'une oreille, ceci indique que le pare-brise réduit les bruits extérieurs dans l'habitacle.
Le parebrise supporte aussi le rétroviseur intérieur et les caméras du système de freinage automatique d'urgence.
Dans certains pays, on y colle une attestation d'assurance, une vignette de contrôle technique, une vignette automobile, une pastille verte ou une pastille anti-pollution.
Législation française
Le pare-brise fait partie des équipements obligatoires sur un véhicule. Selon la législation en vigueur[7], « le pare-brise et les vitres avant latérales (côté conducteur et passager) doivent avoir une transparence suffisante, tant de l'intérieur que de l'extérieur. Elles doivent transmettre au moins 70 % de la lumière. Il est donc interdit de modifier les caractéristiques des vitres sauf pour des raisons médicales. » Le certificat d'assurance, la vignette Crit'air et le contrôle technique doivent être apposés en bas à droite du pare-brise, à l’intérieur[8].
Bibliographie
- P. Gégout, « Le Verre en toute transparence », L'Auto-Journal no 730, 2 au (ISSN 0005-0768)
- Jack Ickx (père du pilote Jacky Ickx), Ainsi naquit l'automobile, éditions Lazarus, 1971
Notes et références
- ↑ Selon les rectifications orthographiques de 1990.
- ↑ Brevet 222685, in Bulletin des lois de la République française 1893-07 : Bibliothèque nationale de France ark:/12148/bpt6k2147892
- ↑ « Annonce pour le pare-brise », Le Radical, , p. 3 (lire en ligne, consulté le )
- ↑ Alain Rey cite l'exemple de pare-brise dans la lettre d'information de Gallica n°62 de novembre 2016, dans la rubrique « Gallica et moi » pour expliquer l'usage qu'il fait de Gallica dans ses recherches sur l'apparition des mots.
- ↑ http://www.unece.org/fileadmin/DAM/trans/main/wp29/wp29regs/2015/R125r2f.pdf
- ↑ (en) « Règlement no 43 de la commission économique pour l'Europe des nations unies (CEE-ONU) — prescriptions uniformes relatives à l’homologation des vitrages de sécurité et de l’installation de ces vitrages sur les véhicules », Office des publications de l'Union européenne (consulté le ).
- ↑ « Équipements obligatoires pour une voiture : gilet de sécurité, éthylotest,... », Service-public.fr, (lire en ligne, consulté le )
- ↑ « Attestation et certificat d'assurance », Service-public.fr, (lire en ligne, consulté le )
Annexes
Articles connexes
- Saint-Gobain
- Effet pare-brise
Liens externes
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- « Sekurit mise sur le pare-brise du futur « made in France » », sur La Tribune, (consulté le )