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Une reconstitution d'une compagnie du milieu du XVIIe siècle armée de piques. À cette époque, les piquiers défendaient principalement leur unité contre la cavalerie ennemie.

Une pique est une longue lance portée par un fantassin appelé piquier. Il s'agit d'une arme d'hast principalement destinée à contrer les charges de cavalerie et à charger les piquiers adverses.

On peut distinguer deux périodes, où elle fut une arme majeure :

L'invention de la baïonnette, à la fin du XVIIe siècle, rendit la pique obsolète, car elle permettait au mousquetaire de se défendre de lui-même contre la cavalerie.

Exemple d'unités dotées de piques :

Les piques firent leur apparition en France au début du XVIe siècle. Elles furent utilisées par l'armée jusqu'à la fin du XVIIe siècle.

Sous la Révolution française, la pique fut de nouveau employée comme arme par les gens du peuple. En juillet 1792, Lazare Carnot suggéra de donner au peuple toutes les piques conservées dans les arsenaux et d'ordonner la fabrication de trois cent mille autres piques. Lors des Journées des 5 et 6 octobre 1789, les Parisiens furent généralement armés de ces piques. Les têtes de certaines personnes décapitées par les insurgés ont parfois été placées à l’extrémité de cette arme blanche, comme celles de Bernard-René Jordan de Launay, Jacques de Flesselles, Joseph François Foullon ou Louis Bénigne François Berthier de Sauvigny. Fin 1793, le ministre de la Guerre pensa bien faire en armant de piques plusieurs bataillons : les troupes ennemies armées de fusils n'en firent qu'une bouchée.

Notes et références

  1. (it) Fabio Romanoni, « L’organizzazione militare a Tortona attraverso il « Registro delle entrate e uscite del Comune » (1320-1321) », Bollettino Storico-Bibliografico Subalpino, no 114, 2016). (lire en ligne, consulté le ).