AccueilFrChercher

Point
.
Graphies
Graphie .
Codage
Unicode U+002E
Bloc Commandes C0 et latin de base

Cet article traite du point et de ses utilisations en tant que signe typographique.

Signe typographique

Le point (du latin punctum, d'où ponctuation) est un signe de ponctuation qui sert à marquer la fin d'une phrase, d'un syntagme, d'un groupe de sens important, et peut donc marquer graphiquement une pause relativement longue dans un énoncé. Le point, sauf utilisation abréviative, doit être suivi d'une majuscule en capitale.


Le point est un élément important pour séparer deux phrases indépendantes, mais liées, ce qui offre une structure plus claire et une meilleure clarté.

C'est l'une des plus vieilles ponctuations ; elle servait initialement (dans les inscriptions et manuscrits antiques, par exemple) à séparer des mots ou des groupes de mots, sans être systématique et sans que son emploi soit fixé de manière définitive. Dans un premier temps, il joua le rôle de l'espace pour distinguer les mots.

Le point a donné naissance à d'autres ponctuations : point-virgule, point d'interrogation, point d'exclamation, points de suspension et deux-points.

Le point peut aussi être un diacritique dans certaines langues (arabe, maltais, devanâgarî, lituanien, etc.) : ainsi du point suscrit, du point souscrit et du point médian. Le point sur le i a été ajouté au cours de l'histoire de l'alphabet latin ; il n'est réellement devenu obligatoire sur tous les i minuscules (sauf les i sans point (ı) des langues turques) qu'après le Moyen Âge.

Le point est toujours suivi d'une espace et directement collé au mot le précédant. Exemple : « J'irai à la plage. Je pense y aller vers 18 heures. »

Point d'abréviation

Le point peut également constituer un signe d'abréviation. Généralement, on place un point après une abréviation si le terme abrégé ne finit pas par sa dernière lettre :

  • et cetera → etc. (latin pour « et tous les autres »)
  • Son Altesse Sérénissime → S. A. S.
  • Monsieur → M.

Mais (entre autres) :

  • Monseigneur → Mgr
  • Madame → Mme ; Mesdames → Mmes
  • Maître → Me ; Maîtres → Mes

Les pluriels :

  • MM. : Messieurs
  • LL. AA. SS. : Leurs Altesses Sérénissimes

Le point n'est toutefois pas utilisé dans tous les cas d'abréviation :

  • les unités de mesure ne prennent jamais de point d'abréviation : m (mètre), °C (degré Celsius), etc., selon la résolution 7 de la 9e Conférence générale des poids et mesures de 1948[1] ;
  • un sigle épelé s'écrit en lettres capitales sans point (il ne s'agit pas d'une règle grammaticale, mais d'une convention de typographie) :
  • de même, un sigle prononcé par acronyme — ou sigle lexicalisé — s'écrit en minuscules (à l'exception, s'il s'agit d'un organisme, de la première lettre (majuscule initiale), qui est écrite en capitale, comme pour les noms propres) et n'a pas de point (il ne s'agit pas d'une règle grammaticale, mais d'une convention de typographie) :

Un point abréviatif « absorbe » le point final : « Des pommes, des poires, des scoubidous, etc. », et non « Des pommes, des poires, des scoubidous, etc.. ».

Si le terme remplacé par une abréviation se terminant par un point est normalement suivi par une espace, cette espace doit être conservée. « S. A. S. » est correct, « S.A.S. » est fautif ; « S.A.S » est plus fautif encore (emploi du point d'abréviation à la façon du trait d'union).

Le point est parfois utilisé par les tenants de l'écriture inclusive pour abréger les formes féminine et masculine d'un même terme, par exemple « artisan.e ». Cet usage — recommandé en 2015 par le guide pratique du HCEfh Pour une communication publique sans stéréotype de genre[2] et mis en pratique par les éditions Hatier à la rentrée 2017 dans le manuel scolaire pour classe de CE2 Questionner le monde[3] — est très controversé car fautif[4] (emploi du point bas au lieu d'un point médian inclusif ou d'un trait d'union).

En mathématiques et dans l'écriture des nombres

Dans l'écriture des nombres, le point peut servir de séparateur décimal : selon la résolution 7 de la 9e Conférence générale des poids et mesures (CGPM), le point (dit « point britannique ») comme la virgule, peuvent être utilisés comme séparateur décimal, selon l'usage local)

En France, avant 1948, on utilisait le point comme séparateur de milliers au sein d'un nombre ; cet usage a été invalidé par les CGPM, il faut utiliser depuis une espace insécable. Par exemple, avant 1948, « un-million-trois-cent-mille-vingt-deux » pouvait s'écrire en français « 1.300.022 » ; depuis 1948, il doit s'écrire « 1 300 022 ».

En Belgique, la norme dactylographique a adopté l’espace insécable comme séparateur des milliers mais dans la pratique l’usage du point comme séparateur des milliers et la virgule comme séparateur décimal est courant[5].

Le point peut aussi être utilisé comme opérateur de multiplication, en alternative à la croix « × ». C'est en particulier le cas pour les puissances décimales, comme « 300 » qui s'écrit par exemple « 3.10² » ou « 3.102 » (trois fois dix puissance deux). Dans les ouvrages utilisant le point décimal britannique, l'opérateur de multiplication est un point situé au milieu de la ligne, ou point médian « · » ; cette précaution est inutile dans les pays utilisant la virgule comme séparateur décimal.

Le point peut aussi désigner le produit scalaire.

Lorsqu'une formule mathématique termine une phrase, elle est suivie d'un point qui n'a alors aucune signification mathématique.

Le point peut aussi s'employer pour visualiser une action de groupes.

Le point informatique

En langage C, le point sert à accéder à un champ d'une structure. Dans plusieurs langages dérivés du C, le point sert de concaténation, ce qui veut dire qu'il permet de lier, dans une même variable, un ensemble à un autre. Par exemple, en PHP « $texte = 'Bonjour '.'le monde'; » rend la variable $texte égale à 'Bonjour le monde'.

En smalltalk le point est utilisé comme séparateur.

Écriture en informatique

Sur les claviers QWERTY, le point est un caractère d'accès immédiat. Sur les claviers AZERTY, il faut employer la touche majuscule ou la touche de verrouillage des majuscules avant d'appuyer sur la touche « point-virgule ». Il est cependant plus accessible sur les claviers disposant d'un pavé numérique, car la touche de séparation des décimales y étant présente est le point.

Le point diplomatique ./.

La diplomatie française utilise le point diplomatique « ./. » pour marquer la fin d'un texte (note, dépêche, télégramme, lettre officielle). Le point diplomatique s'écrit avec un point suivi d'une barre oblique suivie d'un autre point[6],[7],[8].

Unicode

Divers caractères Unicode
Symbole Unicode
Position
Unicode
Nom
HTML
hexadécimal
HTML
décimal
Bloc
. U+002E Point . . Commandes C0 et latin de base
։ U+0589 Point arménien ։ ։ Arménien
۔ U+06D4 Point arabe ۔ ۔ Arabe
U+3002 Point idéographique 。 。 Symboles et ponctuation CJC

Notes et références

  1. BIPM - Résolution 7 de la 9e CGPM.
  2. Haut Conseil à l’Égalité entre les femmes et les hommes, « Pour une communication publique sans stéréotype de genre », .
  3. « Manuel Magellan « Questionner Le Monde » : mise au point de l’éditeur » [PDF], Hatier, .
  4. « En finir avec le point final inclusif », sur romy.tetue.net, (consulté le )
  5. Exemple utilisant le point comme séparateur des milliers en Belgique : Service public fédéral Emploi, Travail et Concertation sociale, Liste des abréviations (consulté le 26 octobre 2012).
  6. .
  7. Marie Carlier, « L’ambassade et le consulat de France à Constantinople en 1894 », université du Littoral-Côte-d'Opale (lire en ligne [PDF]).
  8. .

Voir aussi