Règne | Animalia |
---|---|
Embranchement | Chordata |
Sous-embr. | Vertebrata |
Classe | Reptilia |
Sous-classe | Lepidosauria |
Ordre | Squamata |
Sous-ordre | Sauria |
Infra-ordre | Iguania |
- Stellionidae Bell, 1825
- Calotae Fitzinger, 1843
- Otocryptae Fitzinger, 1843
- Lophurae Fitzinger, 1843
Les Agamidae sont une famille de sauriens. Elle a été définie par Johann Baptist von Spix en 1825. Elle contient plus de 400 espèces. Plusieurs genres de cette famille sont appelés agames.
Répartition
Les espèces de cette famille se rencontrent en Afrique (mais pas à Madagascar), en Australie, dans le sud de l'Asie et quelques-unes dans l'extrême sud-est de l'Europe. Durant l'ère du Tertiaire, cette répartition est beaucoup plus importante, la famille est plus largement présente en Europe, y compris en France. Elle est également connue en Amérique du Nord[1].
Description
Les Agamidae n'ont pas de spécificité particulière notable. Ce sont des lézards en général plutôt massifs, avec une tête en général bien marquée, et ils présentent des membres bien développés, pourvus de griffes. Ils ont cinq doigts à chaque membre (à part Sitana ponticeriana) et sont pour une grande majorité muets.
Cette famille comprend des lézards de taille variée : les plus petites atteignent en général 20 cm avec la queue et les plus grandes espèces dépassent rarement un mètre.
Ils sont assez proches des Iguanidae et diffèrent surtout par leur répartition géographique ainsi que par la structure de leur dentition : leurs dents sont de type acrodonte, c'est-à-dire qu'elles sont fixées au sommet des maxillaires (alors que chez les Iguanidae, elles sont fixées sur la face interne de celles-ci).
Chez certaines espèces, il existe un dimorphisme sexuel marqué. Les mâles présentent en général des spécificités par rapport aux femelles : crêtes (Hydrosaurus par exemple), coloration plus vive, épines plus développées, corps ou tête plus massifs, …
Mode de vie
On rencontre ces reptiles dans de nombreux pays et dans des conditions climatiques différentes.
Ils sont déclinés en de nombreuses espèces dans des milieux arides ou semi-arides, mais aussi en plein désert comme Moloch horridus ou Pogona vitticeps, dont certaines populations vivent dans le grand désert australien.
D'autres vivent dans les bushs et savanes africaines, comme Agama agama, aussi appelé agame des colons.
De nombreuses espèces vivent également dans des milieux humides (forêts pluviales) ou tropicaux humides. Certaines espèces sont même semi-aquatiques comme certaines espèces de Physignathus ou de Hydrosaurus.
Enfin quelques espèces sont adaptées à des climats plus froids, vivant à haute altitude, par exemple à près de 6 000 mètres dans les montagnes de l'Himalaya où la température peut descendre largement en dessous de 0 °C.
Ce sont dans l'ensemble des animaux diurnes et terrestres, mais ceux habitant les forêts sont fréquemment arboricoles ou semi-arboricoles.
Il faut également noter la spécificité du genre Draco, qui comprend les lézards « volants » : ce sont des reptiles pourvus d'une membrane entre les membres antérieurs et postérieurs qui leur permet de planer. Ils s'en servent pour s'élancer des arbres, pour échapper à des prédateurs par exemple.
- Agama (agama) lionotus mâle, Limbe (Cameroun, 2005).
- Agama (agama) lionotus mâle, Parc national du lac Nakuru (Kenya, 2005).
Alimentation
Les agamidés sont des reptiles au régime varié selon les espèces. La plupart consomment de petits arthropodes ou parfois de petits vertébrés. D'autres sont végétariens. Les autres enfin sont omnivores. Certaines espèces changent de régime alimentaire selon les saisons ou au cours de leur croissance.
Reproduction
La grande majorité des espèces d'agamidés sont ovipares, c'est-à-dire qu'elles pondent des œufs.
Liste des genres
Selon la base de données taxinomique de la Reptile Database[2] :
sous-famille des Agaminae Spix, 1825 :
- genre Acanthocercus Fitzinger, 1843
- genre Agama Daudin, 1802
- genre Bufoniceps Arnold, 1992
- genre Laudakia Gray, 1845
- genre Paralaudakia Baig, Wagner, Ananjeva & Böhme, 2012
- genre Phrynocephalus Kaup, 1825
- genre Pseudotrapelus Fitzinger, 1843
- genre Stellagama Baig, Wagner, Ananjeva & Böhme, 2012
- genre Trapelus Cuvier, 1817
- genre Xenagama Boulenger, 1895
sous-famille des Amphibolurinae Wagler, 1830 :
- genre Amphibolurus Wagler, 1830
- genre Chelosania Gray, 1845
- genre Chlamydosaurus Gray, 1827
- genre Ctenophorus Fitzinger, 1843
- genre Cryptagama Witten, 1984
- genre Diporiphora Gray, 1842
- genre Gowidon Wells & Wellington, 1985
- genre Hypsilurus Peters, 1867
- genre Intellagama Wells & Wellington, 1985
- genre Lophognathus Gray, 1842
- genre Moloch Cuvier, 1829
- genre Physignathus Cuvier, 1829
- genre Pogona Storr, 1982
- genre Rankinia Wells & Wellington, 1983
- genre Tympanocryptis Peters, 1863
sous-famille des Draconinae Fitzinger, 1826 :
- genre Acanthosaura Ahl, 1926
- genre Aphaniotis Peters, 1864
- genre Bronchocela Kaup, 1827
- genre Calotes Cuvier, 1817
- genre Ceratophora Gray, 1834
- genre Complicitus Manthey & Grossmann, 1997
- genre Cophotis Peters, 1861
- genre Coryphophylax Blyth, 1860
- genre Dendragama Doria, 1888
- genre Draco Linnaeus, 1758
- genre Gonocephalus Kaup, 1825
- genre Harpesaurus Boulenger, 1885
- genre Hypsicalotes Manthey & Denzer, 2000
- genre Japalura Gray, 1853
- genre Lophocalotes Günther, 1873
- genre Lyriocephalus Merrem, 1820
- genre Mantheyus Ananjeva & Stuart, 2001
- genre Oriocalotes Günther, 1864
- genre Otocryptis Wagler, 1830
- genre Phoxophrys Hubrecht, 1881
- genre Psammophilus Fitzinger, 1843
- genre Pseudocalotes Fitzinger, 1843
- genre Pseudocophotis Manthey & Grossmann, 1997
- genre Ptyctolaemus Peters, 1865
- genre Salea Gray, 1845
- genre Sitana Cuvier, 1829
- genre Thaumatorhynchus Parker, 1924
sous-famille des Hydrosaurinae Kaup, 1828 : genre Hydrosaurus Kaup, 1828
sous-famille des Leiolepidinae Fitzinger, 1843 : genre Leiolepis Cuvier, 1829
sous-famille des Uromastycinae Theobald, 1868 :
- genre Saara Gray, 1845
- genre Uromastyx Merrem, 1820
- Acanthocercus atricollis.
- Agama lionotus.
- Brachysaura minor.
- Bufoniceps laungwalaensis.
- Laudakia himalayana.
- Phrynocephalus guttatus.
- Pseudotrapelus sinaitus.
- Saara hardwickii.
- Trapelus flavimaculatus.
- Xenagama batillifera.
- Amphibolurus muricatus.
- Chlamydosaurus kingii.
- Ctenophorus nuchalis.
- Diporiphora bilineata.
- Hypsilurus dilophus.
- Lophognathus gilberti.
- Moloch horridus.
- Physignathus lesueurii.
- Pogona vitticeps.
- Rankinia diemensis.
- Tropicagama temporalis.
- Tympanocryptis pinguicolla.
- Acanthosaura cardamomensis.
- Aphaniotis fusca.
- Calotes mystaceus.
- Coryphophylax subcristatus.
- Diploderma swinhonis.
- Draco volans.
- Gonocephalus abbotti.
- Japalura variegata.
- Lophocalotes ludekingi.
- Calotes ellioti.
- Oriocalotes paulus.
- Otocryptis beddomii.
- Phoxophrys tuberculata.
- Pseudocalotes floweri.
- Ptyctolaemus gularis.
- Hydrosaurus amboinensis.
- Leiolepis sp.
- Uromastyx acanthinura.
Étymologie
Le terme agamidae, semble venir de agama, nom donné à un lézard (voir les familles Agama et Agame des colons)[3],[4].
Taxinomie
Le genre Leiolepis est parfois placé dans la famille des « Leiolepididae »[5],[6].
Les agames et l'homme
Les agames sont parfois mangés par les hommes, en particulier en Thaïlande[7].
Notes et références
- ↑ Salvador Baïlon, « Les plus récents Agamidae fossiles de l'Europe occidentale et centrale (Pliocène supérieur de Seynes, France) », Bulletin de la Société herpétologique de France, Paris, Laboratoire d'écologie. École normale supérieure, no 42, 2e trimestre 1987, p. 7 / 36 (ISSN 0754-9962, lire en ligne [PDF], consulté le ).
- ↑ Reptarium Reptile Database, consulté le 30 décembre 2015
- ↑ C. Meyer, « Dictionnaire des sciences animales : agamidés », sur dico-sciences-animales.cirad.fr (consulté le ).
- ↑ Jean Lescure et Bernard Le Garff (préf. Maxime Lamotte), L'étymologie des noms d'amphibiens et de reptiles d'Europe, Paris, Belin, coll. « Éveil nature », , 207 p., 25 cm (ISBN 2-7011-4142-7 et 978-2-7011-4142-8, OCLC 165085146, BNF 40110787, SUDOC 098838261, présentation en ligne), p. 76.
- ↑ (en) « Genus : Leiolepis », sur repfocus.dk, (consulté le ).
- ↑ (en) Kevin de Queiroz (en) et Jacques Gauthier, « Toward a phylogenetic system of biological nomenclature : Nomenclatural changes caused by lumping and splitting », Trends in Ecology and Evolution (pt), Maryland Heights (Missouri), Cell Press / Elsevier Science Ltd., vol. 9, no 1, , p. 2 / 5 (ISSN 0169-5347, lire en ligne [PDF], consulté le ).
- ↑ Jean-Michel et Yuphin, « Spécialités culinaires : Un met (sic) apprécié dans les campagnes thaïlandaises… », sur ici-thailande.ch, (consulté le ).
Voir aussi
Bibliographie
- [1825] (en) Thomas Bell, John George Children et James De Carle Sowerby, Zoological Journal : Description of a new species of Lizard, vol. 1, Londres, W. Phillips, George Yard et Lombard Street, , 710 p., in-8o (OCLC 490270143, SUDOC 044689284, présentation en ligne, lire en ligne), p. 457-460.
- [1825] (la) Dr J.B. de Spix, Animalia nova sive species nova lacertarum quas in itinere per Brasiliam annis MDCCCXVII-MDCCCXX jussu et auspicius Maximiliani Josephi I Bavariae Regis suscepto collegit et descripsit [« Nouveaux animaux ou nouvelles espèces de lézards qu'il collectionne et décrit lors d'un voyage à travers le Brésil dans les années 1817-1820 sous le commandement et sous les auspices de Maximilien Joseph Ier, roi de Bavière »], Allemagne, Monachii. Typis Franc. Seraph. Hübschmanni / Nabu Press (réimpr. 2010) (1re éd. 1825), 110 p., in-8o (ISBN 1-1492-7902-8 et 978-1-1492-7902-1, OCLC 19279522, BNF 31395019, DOI 10.5962/bhl.title.5117, SUDOC 021026300, présentation en ligne, lire en ligne).
- [1843] (la) Leopold Fitzinger, Systema Reptilium, fasciculus primus, Amblyglossae (Classification), Vienne, Braumüller et Seidel, , 106 p., 24 cm (OCLC 10770709, présentation en ligne, lire en ligne), p. 40, 43, 51 et 69.
- [1870] (en) William Theobald (en) (), Journal of The Linnean Society of London : Catalogue of the reptiles of British Birma, embracing the provinces of Pegu, Martaban, and Tenasserim; with descriptions of new or little-known species, vol. 10, Londres, Longmans, Green, Reader and Dyer / Nabu Press (réimpr. 2012) (1re éd. 1870), 766 p., 15 × 22 cm (ISBN 1-2798-6746-9 et 978-1-2798-6746-4, DOI 10.1111/j.1096-3642.1868.tb02007.x, présentation en ligne, lire en ligne), p. 4-67.
- [1930] Marie-Louise Verrier et Eugène Louis Bouvier, « Comptes rendus hebdomadaires des séances : Sur la structure de la rétine d'un agamidae (Agama Tournevillii Lataste) », Académie des sciences, Paris, Gauthier-Villars, t. 190, , p. 517 / 1663 (présentation en ligne, lire en ligne, consulté le ).
Articles connexes
- Agama agama : Margouillat, agame des colons ou agame commun
- Draco : dragon volant
- Intellagama lesueurii : dragon d'eau australien ou agame aquatique
- Lézard à collerette : Chlamydosaurus kingii ou dragon d'Australie
- Moloch horridus : Moloch, Moloch hérissé ou diable cornu
- Pogona
- Stellagama stellio : Stellion
- Uromastyx : fouette-queue
- Lézard
- Squamate
Liens externes
- (en) Référence Animal Diversity Web : Agamidae (consulté le )
- (en) Référence Catalogue of Life : Agamidae (consulté le )
- (en) Référence Fauna Europaea : Agamidae (consulté le )
- (fr+en) Référence ITIS : Agamidae (consulté le )
- (en) Référence NCBI : Agamidae (taxons inclus) (consulté le )
- (en) Référence Reptarium Reptile Database : Agamidae (consulté le )
- (en) Référence Paleobiology Database : Agamidae Gray 1827 (consulté le )
- (en) Référence UICN : taxon Agamidae (consulté le )
- (en) Référence Wild Herps : photographies de Agamidae (consulté le )