AccueilFrChercher
Diagramme d'une fleur à maturité.
Corolle d'églantier.

La corolle (ou corole[1]), dans le domaine de la botanique, désigne la partie de la fleur formée par l'ensemble de ses pétales, par opposition au calice constitué des sépales.

Cette définition s'applique à des fleurs dichlamydées, c'est-à-dire possédant un périanthe complet, à deux cycles (mot à mot « à deux tuniques »). Certaines fleurs sont monochlamydées (ne possédant qu'un calice ou qu'une corolle), d'autres sont achlamydées (sans calice ni corolle, par exemple les euphorbes).

La corolle peut être dialypétale quand les pétales sont indépendants les uns des autres. Elle peut aussi être gamopétale, les pétales étant unis entre eux et formant un tube ; le sommet de ce tube est appelé gorge, et s'épanouit en lobes.

La botanique traditionnelle, essentiellement descriptive, s'est souvent servi de l'apparence de la corolle pour déterminer les grandes familles de plantes à fleurs. C'est le cas en particulier des familles suivantes :

  • les crucifères (aujourd'hui brassicacées), dont la corolle comporte quatre pétales formant une croix ;
  • les labiées (aujourd'hui lamiacées), dont la corolle en tube s'ouvre en principe en deux lèvres, la lèvre supérieure bilobée et l'inférieure trilobée ;
  • les papilionacées (aujourd'hui fabacées), dont la corolle papilionacée est formée de cinq pétales. Le pétale supérieur, généralement érigé, est appelé « étendard ». Les deux pétales latéraux sont les « ailes », tandis que les pétales inférieurs, soudés entre eux ou très rapprochés, forment la « carène ».
  • Papilionacée (Cytisus scoparius)
    Papilionacée (Cytisus scoparius)
  • Crucifère (Matthiola incana)
    Crucifère (Matthiola incana)
  • Labiée (Lamiastrum galeobdolon)
    Labiée (Lamiastrum galeobdolon)

Un cas particulier est celui de nombreuses monocotylédones, dont les trois sépales et les trois pétales présentent des couleurs et souvent des formes identiques. Les diverses pièces du périanthe sont appelées tépales, et il est parfois impossible de distinguer le calice de la corolle (c'est le cas, entre autres, du genre Allium). Cependant, il arrive aussi que les tépales soient disposés en deux cycles, le cycle intérieur étant la corolle (tulipe, lys).

Voir aussi

  • Le terme de corolle est souvent employé pour désigner des objets présentant une analogie de forme : robe, parachute, objet décoratif, etc.
  • Dans le domaine des travaux publics, un déversoir en corolle est un déversoir de crue évasé.

Références

  1. Rectifications orthographiques du français en 1990