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La devise olympique est la devise des Jeux olympiques modernes, composée depuis 2021 des quatre mots latins « Citius, Altius, Fortius – Communiter », dont la traduction officielle est « Plus vite, plus haut, plus fort – ensemble »[1].

Celle-ci fait partie des symboles olympiques. Elle remplace et complète la devise originelle « Citius, Altius, Fortius », crée par le père Henri Didon et proposée par le baron Pierre de Coubertin à la création du Comité international olympique en 1894 à la Sorbonne[2].

Historique

Le père Henri Didon

La paternité de l’expression originelle revient à Henri Didon, prêtre dominicain[3],[4], proviseur du collège Albert-le-Grand d'Arcueil qui, en 1891 exhortant ses élèves à cultiver leur jeunesse dans la pratique sportive dans une éloquente allocution, a souhaité que « ce drapeau les conduise souvent à la victoire, à la lutte toujours ». Ce père dominicain a précisé qu’il leur donnait pour devise ces trois mots qui sont le fondement et la raison d’être des sports athlétiques : « citius, altius, fortius », traduisible en français par « plus vite, plus haut, plus fort »[5].

Pierre de Coubertin a fait la rencontre du père Henri Didon à l’occasion de l’organisation conjointe de jeux sportifs entre des adolescents de l’école publique et de l’école religieuse et c’est lors de cet évènement que le discours a été prononcé[6]. Les deux hommes deviennent très amis, le père dominicain devenant conseiller de Coubertin. Il est d’ailleurs présent à Athènes aux Jeux olympiques d'été de 1896 à la tête d’une délégation de ses élèves où il célèbre la première « messe olympique » de l’Histoire devant 4 000 personnes.

Devise olympique au musée olympique de Lausanne.

Ces trois mots, Citius, Altius, Fortius, sont une invitation à donner le meilleur de soi-même et à vivre ce dépassement comme une victoire. Cheminer vers ses limites et tendre vers l’excellence ne veut pas nécessairement dire être le premier, et il faut rapprocher la devise olympique de cette autre phrase : « L’essentiel n’est pas de gagner mais de participer », principe repris à son compte par le baron Pierre de Coubertin à la suite du sermon de Ethelbert Talbot, évêque de Pennsylvanie, lors de la messe olympique des Jeux de Londres en 1908 rappelant en ces termes : « l'important, dans ces olympiades, c'est moins d'y gagner que d'y prendre part ».

En 1992, la devise olympique a donné son titre à Citius, Altius, Fortius (ISSN 1085-5165), le journal de l’International Society of Olympic Historians (ISOH), une organisation non lucrative d’historiens des Jeux olympiques ; ce journal a ensuite été rebaptisé Journal of Olympic History en 1996[7].

Le , la 138e session du CIO réunie à Tokyo approuve une modification de la devise olympique qui devient : « Citius, Altius, Fortius – Communiter » dont la traduction dans les deux langues olympiques officielles est, en français « Plus vite, plus haut, plus fort – ensemble » et en anglais « Faster, Higher, Stronger – Together »[2],[1].

Polémique

La devise originale a souvent été associée ces dernières années au culte de la performance et à la course au dopage[8], raison pour laquelle le CIO a décidé de rajouter le mot « communiter », issu du terme latin communis signifiant « ensemble » en français. Selon plusieurs latinistes, dont les professeurs italiens Giorgio Piras et Mario De Nonno, le mot « communiter » est mal employé et constitue une erreur sémantique[9],[10].

Notes et références

  1. 1 2 « La devise olympique », sur International Olympic Committee, (consulté le )
  2. 1 2 Comité International Olympique, « "Plus vite, plus haut, plus fort – ensemble" : La Session du CIO approuve le changement historique de la devise olympique », sur olympic.com, (consulté le )
  3. Site olympics.com, page "Quelle est la devise olympique ? ".
  4. Site persee.fr, article d'Alain Alain Arvin-Bérod, "Genèse olympique : le père Didon" dans "Cahiers de l'INSEP Année 2003 H-S pp. 139-147"
  5. Sport athlétique du 14 mars 1891
  6. Pour mieux connaitre l’histoire voir : Alain Arvin-Berod (préf. Juan Antonio Samaranch), Les Enfants d’Olympie : 1796-1896, Paris, éd. du Cerf, coll. « L’histoire à vif », , 254 p. (ISBN 2-204-05341-4, présentation en ligne) ; ou encore Jean-Luc Ferre, « Atlanta 96 », La Croix, , p. 19.
  7. (en)|« Journal of Olympic History », International Society of Olympic Historians (consulté le ).
  8. Livre Pour le plaisir du sport. dopage or not dopage Tome 1, par Olivier Genitoni, Edilivre-Aparis 2013
  9. (it) « Tokyo 2020, il professore di latino: 'Vi spiego perché la gaffe del Cio è clamorosa' », sur Repubblica TV - Repubblica, (consulté le )
  10. (it) « Olimpiadi, la gaffe del Cio è clamorosa: sbaglia il latino sul motto di Tokyo2020 », sur www.iltempo.it (consulté le )

Voir aussi

Article connexe

Liens externes