Naissance | |
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Décès |
(à 56 ans) Santa Monica |
Sépulture |
Hollywood Forever Cemetery |
Nom de naissance |
Douglas Elton Ullman |
Époque | |
Nationalité | |
Domicile | |
Formation |
Université Harvard East High School (en) |
Activités |
Scénariste, acteur, cascadeur, homme d'affaires, producteur de cinéma, écrivain, réalisateur, producteur |
Période d'activité |
- |
Père |
Hezekiah Charles Ullman (d) |
Mère |
Ella Adelaide Marsh (d) |
Fratrie |
John Fairbanks (d) (elder half-brother) |
Conjoints |
Anna Beth Sully (d) (de à ) Mary Pickford (de à ) Sylvia Ashley (en) (de à ) |
Enfant |
Douglas Fairbanks Jr. |
Parentèle |
A travaillé pour | |
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Taille |
1,7 m |
Genres artistiques |
Western (en), film muet, film d'action, comédie, film d'amour |
Distinctions | |
Films notables |
Robin des Bois Le Voleur de Bagdad Le Masque de fer Le Signe de Zorro |
Douglas Fairbanks, Sr, né le à Denver (Colorado) et mort le à Santa Monica (Californie), est un acteur, réalisateur et scénariste de cinéma américain, devenu célèbre à partir des années 1920 pour ses rôles dans des films de cape et d'épée muets comme Le Signe de Zorro, Les Trois Mousquetaires, Robin des Bois ou Le Voleur de Bagdad.
Il fut un moment surnommé « The King of Hollywood » (« Le Roi d'Hollywood ») et fait partie des premières « étoiles » de l'histoire du cinéma[1].
Biographie
Premiers pas
Douglas Elton Ullman est né à Denver, Colorado, le . Il est le fils de Hezekiah Charles Ullman (né en septembre 1833) et Ella Adelaide Marsh (née en 1850). Il eut un frère, Robert Payne Ullman ( - ), et un demi-frère, John Fairbanks (né en 1873).
Son père, qui était né dans une famille juive en Pennsylvanie, était un avocat renommé de New York. Sa mère, catholique, était née à New York. Elle avait auparavant épousé un homme du nom de John Fairbanks, qui la laissa veuve, puis un certain Wilcox, qui la maltraita. Son divorce fut alors traité par Ullman, qu'elle épousa peu après.
Vers 1881, Charles Ullman se porta acquéreur de plusieurs intérêts miniers dans les montagnes Rocheuses et fit déménager la famille vers Denver, où il installa son nouveau cabinet. Puis Ullman abandonna la famille alors que Douglas avait cinq ans, laissant sa femme s'occuper de ses deux enfants.
Début de carrière
Douglas Fairbanks commence très tôt à jouer sur scène à Denver, dans le théâtre amateur. Il joue dans des représentations estivales du Elitch Gardens Theatre, où il fait sensation dans son adolescence. Il fréquente le lycée de l'East Denver, d'où il est un jour renvoyé pour avoir déguisé les statues du campus le jour de la Saint-Patrick. Il quitte l'établissement la dernière année. Il dit avoir été étudiant à la Colorado School of Mines, puis à l'université Harvard mais aucun registre ne contient son nom. Toutefois, un article à ce sujet rapporta le témoignage d'un professeur des Mines qui évoquait le renvoi du futur acteur peu après son arrivée.
Il part s'installer à New York au début du siècle pour exercer son métier d'acteur, où il rejoint la troupe de l'acteur anglais Frederick Warde qui avait découvert Fairbanks sur scène à Denver. Mais il est d'abord vendeur dans une quincaillerie et employé d'un bureau de Wall Street avant ses débuts à Broadway en 1902.
Le à Watch Hill Rhode Island, il épouse Anna Beth Sully (1888-1967), la fille d'un riche industriel, Daniel J. Sully. Ils auront un fils, Douglas Elton Fairbanks, qui deviendra lui aussi acteur à succès. La famille part pour Hollywood en 1915.
Hollywood
Fairbanks signe un contrat avec la Triangle Pictures en 1915 et commence à travailler sous la direction de D. W. Griffith. Dès son premier film, Le Timide (The Lamb), il fait la démonstration de ses grandes qualités athlétiques qui le fera remarquer par le public[2]. Mais ses prouesses ne sont pas du goût de Griffith, et il attire plutôt l'attention de Anita Loos et John Emerson, qui vont écrire et réaliser ses premières comédies romantiques. En 1916, il fonde sa première compagnie, la Douglas Fairbanks Film Corporation[3] et trouve du travail à la Paramount[3]. En 1918, Fairbanks est l'acteur le plus populaire d'Hollywood[4].
Il s'éprend de l'actrice Mary Pickford qu'il rencontre dans une soirée en 1916. L'année suivante, le nouveau couple s'associe à Charlie Chaplin, un ami proche[2], pour parcourir le pays en train afin de vendre des coupons de soutien à l'engagement dans la Première Guerre mondiale. Pickford et Chaplin sont alors les deux stars les plus payées d'Hollywood. La réussite éclair de Fairbanks lui permettra rapidement de rejoindre le troisième rang. Mais dans le but de réduire les salaires élevés de ces trois grandes stars, les grands studios tentent de monopoliser les distributeurs et les exploitants de salles.
Le à la Nouvelle-Rochelle, sa femme obtient un décret de divorce ainsi que la garde de leur fils. Ils seront officiellement divorcés le .
En 1919, pour éviter le contrôle des studios et pour protéger leur indépendance, Fairbanks, Charles Chaplin, D.W. Griffith et Mary Pickford fondent la société de distribution United Artists qui leur procure une complète liberté artistique et de plus grands profits. La compagnie devra une grande partie de son bénéfice aux succès des films de Fairbanks.
Il est déterminé à épouser Mary Pickford, mais elle est alors encore mariée à l'acteur Owen Moore. Tous deux soucieux de la mauvaise publicité que leur apporterait leur liaison extra-conjugale, il lui soumet un ultimatum et elle obtient un divorce rapide dans la petite ville de Minden (Nevada) le . Fairbanks loue Grayhall, sa villa de Beverly Hills qu'il aurait utilisée pendant sa cour à l'actrice.
Le divorce de Mary avec Owen Moore étant prononcé le 2 mars 1920, elle épouse Fairbanks le . Le ton de leur lune de miel en Europe fut donné par une violente bousculade à Londres où des fans de l'actrice tentèrent de toucher ses vêtements et ses cheveux (elle fut sortie de sa voiture et violemment piétinée). À Paris, une émeute similaire eut lieu sur un marché, où l'actrice fut contrainte de se réfugier dans un conteneur à viande. Pour leur retour triomphal à Hollywood, une foule en liesse les attend pour les acclamer à chaque station ferroviaire du pays. À la suite d'une série de films de cape et d'épée à grand succès, comme Le Signe de Zorro, Douglas Fairbanks acquiert une image encore plus héroïque et romantique, tandis que Pickford continue d'incarner la « fille d'à-côté » vertueuse mais enflammée. Même dans les soirées privées, les gens se lèvent spontanément lorsqu'elle entre dans la pièce ; le couple est souvent qualifié d'« Hollywood royalty ». Leur gloire internationale est si grande que les dignitaires et les chefs d'État étrangers en visite à la Maison Blanche demandent souvent s'il leur est possible de visiter Pickfair, l'immense manoir du couple à Beverly Hills.
Les dîners à Pickfair resteront légendaires. Charlie Chaplin, le meilleur ami de Fairbanks, y est souvent présent, mais aussi d'autres invités tels que George Bernard Shaw, Albert Einstein, Elinor Glyn, Helen Keller, H. G. Wells, Lord Mountbatten, Fritz Kreisler, Amelia Earhart, F. Scott Fitzgerald, Noël Coward, Max Reinhardt, Sir Arthur Conan Doyle, Austen Chamberlain, Sir Harry Lauder ou encore le médaillé olympique et soldat japonais Takeichi Nishi. Pickford et Fairbanks sont les premiers acteurs à laisser leur empreinte dans le ciment du Grauman's Chinese Theatre (l'actrice y laissa aussi l'empreinte de ses pieds). Mais la nature publique et exposée de leur mariage distend celui-ci jusqu'au point de rupture. Tiraillés par l'exigence de leurs activités, ils se voient de moins en moins. Lorsqu'ils ne travaillent pas pour le cinéma, ils passent leur temps en représentation permanente, tels des ambassadeurs officieux de l'Amérique dans les parades, les cérémonies d'inauguration et les discours publics. Les pressions s'intensifient avec le déclin de leurs carrières à l'avènement du cinéma parlant. L'infatigable acteur trouve du réconfort en parcourant les mers du monde alors que l'actrice est casanière. Leur relation est définitivement plombée par la liaison que noue l'acteur avec Sylvia Ashley (en) au début des années 1930, qui entraîne une longue séparation puis le divorce le . Douglas Fairbanks Jr. déclara que son père et Mary Pickford ont regretté jusqu'à la fin de leur vie de n'être jamais parvenus à se réconcilier. En mars 1936, il épouse Sylvia Ashley (en).
Il meurt des suites d'une crise cardiaque en à Santa Monica[5].
Filmographie
Films muets
- 1915 : Le Timide (The Lamb) de Christy Cabanne
- 1915 : La Naissance du Texas (Martyrs of the Alamo) de Christy Cabanne
- 1915 : Double Trouble de Christy Cabanne
- 1916 : Amour et Publicité (His Picture in the Papers) de John Emerson
- 1916 : The Habit of Happiness d'Allan Dwan
- 1916 : Paria de la vie (The Good Bad Man) d'Allan Dwan (+ scénario)
- 1916 : Terrible adversaire (Reggie Mixes In) de Christy Cabanne
- 1916 : Le Mystère du poisson volant (The Mystery of the Leaping Fish) de Christy Cabanne et John Emerson
- 1916 : Flirting with Fate (en) de Christy Cabanne
- 1916 : Le Métis (The Half-Breed) d'Allan Dwan
- 1916 : Intolérance (Intolerance) de David Wark Griffith (figuration)
- 1916 : Une aventure à New York (Manhattan Madness) d'Allan Dwan
- 1916 : American Aristocracy de Lloyd Ingraham
- 1916 : The Matrimaniac de Paul Powell
- 1916 : L'Américain (The Americano) de John Emerson
- 1917 : All-Star Production of Patriotic Episodes for the Second Liberty Loan
- 1917 : Sa revanche (In Again, Out Again) de John Emerson
- 1917 : Wild and Woolly, de John Emerson
- 1917 : L'Île du Salut (Down to Earth) de John Emerson
- 1917 : Le Sauveur du ranch (en) (The Man from Painted Post) de Joseph Henabery
- 1917 : Douglas dans la lune (Reaching for the Moon) de John Emerson
- 1917 : A Modern Musketeer d'Allan Dwan
- 1918 : Swat the Kaiser
- 1918 : Headin' South d'Allan Dwan
- 1918 : Un charmeur (Mr. Fix-It) d'Allan Dwan
- 1918 : Douglas reporter (en) (Say! Young Fellow) de Joseph Henabery
- 1918 : Douglas au pays des mosquées (Bound in Morocco) d'Allan Dwan
- 1918 : Douglas a le sourire (He Comes Up Smiling) d'Allan Dwan
- 1918 : Sic 'Em, Sam
- 1918 : Le Lieutenant Douglas (Arizona) d'Albert Parker
- 1919 : The Knickerbocker Buckaroo (en) d'Albert Parker
- 1919 : His Majesty, the American
- 1919 : Cauchemars et Superstitions (When the Clouds Roll By) de Victor Fleming
- 1920 : Une poule mouillée (The Mollycoddle) de Victor Fleming
- 1920 : Le Signe de Zorro (The Mark of Zorro) de Fred Niblo (acteur, scénariste et producteur exécutif)
- 1921 : L'Excentrique (The Nut) de Theodore Reed (acteur, producteur et scénariste)
- 1921 : Les Trois Mousquetaires (The Three Musketeers) de Fred Niblo (acteur, producteur et scénariste)
- 1922 : Robin des Bois (Robin Hood) d'Allan Dwan (acteur, producteur et scénariste)
- 1924 : Le Voleur de Bagdad de Raoul Walsh (acteur, producteur et scénariste)
- 1925 : Don X, fils de Zorro (Don Q Son of Zorro) de Donald Crisp (acteur et producteur)
- 1925 : Ben-Hur: A Tale of the Christ de Fred Niblo (extra)
- 1926 : Le Pirate noir (The Black Pirate), d’Albert Parker (acteur, producteur et scénariste)
- 1927 : Le Gaucho (The Gaucho) de F. Richard Jones (acteur, producteur et scénariste)
- 1927 : Carter DeHaven in Character Studies : lui-même
- 1928 : Mirages (Show People) de King Vidor : caméo
- 1929 : Le Masque de fer (The Iron Mask) d'Allan Dwan (acteur, producteur et scénariste)
- Films parlants
- 1929 : La Mégère apprivoisée (The Taming of the Shrew) de Sam Taylor (acteur)
- 1930 : Pour décrocher la lune (Reaching for the Moon) d'Edmund Goulding (acteur et producteur)
- 1932 : Robinson moderne (Mr. Robinson Crusoe) d'Edward Sutherland (acteur, producteur et scénariste)
- 1934 : Les Quarante ans de Don Juan (The Private Life of Don Juan) d'Alexander Korda (acteur)
- Film documentaire
- 1931 : Autour du monde avec Douglas Fairbanks (Around the World in 80 Minutes with Douglas Fairbanks) co-réalisé avec Victor Fleming
Références
- Fairbanks est interprété par Kevin Kline dans le biopic Chaplin, sorti en 1992.
- Il fut l'un des modèles de M. G. Ramachandiran (MGR, star du cinéma et homme politique du pays tamoul), sur la manière de gérer sa carrière cinématographique.
- Il est l'une des inspirations de Jean Dujardin pour son personnage de The Artist[6].
- Le compositeur français Charles Koechlin a écrit un mouvement intitulé « Douglas Fairbanks », dans son œuvre The Seven Stars’ Symphony, opus 132, composée en 1933.
- Douglas Fairbanks : la marque de Fairbanks est un documentaire réalisé par Christophe Champclaux, sorti en 1996
Notes et références
- ↑ The Douglas Fairbanks Museum - Douglas Fairbanks Sr. Biography
- 1 2 American Experience | Mary Pickford | People & Events | PBS
- 1 2 Flicker Alley - Douglas Fairbanks
- ↑ (en) Richard Corliss, « THE KING OF HOLLYWOOD », Time Magazine, (lire en ligne, consulté le )
- ↑ (en) Findagrave.com
- ↑ Oscars, « Jean Dujardin Wins Best Actor: 2012 Oscars », (consulté le )
Annexes
Articles connexes
- Pickfair
- F… comme Fairbanks de Maurice Dugowson
Bibliographie
- Jean Mitry, « Entretiens avec Jean Epstein et Douglas Fairbanks », 1895, revue d'histoire du cinéma, no H-S « Jean Mitry », , p. 25-29 (lire en ligne)
Liens externes
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- Ressources relatives à l'audiovisuel :
- Allociné
- (en) AllMovie
- (en) American Film Institute
- (de + en) Filmportal
- (pl) Filmweb.pl
- (en) IMDb
- (en) Rotten Tomatoes
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- Ressource relative à la recherche :
- Ressource relative à la musique :
- (en) « Douglas Fairbanks », sur Find a Grave
- Le couple Mary Pickford - Douglas Fairbanks