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Jean-François Revel
Jean-François Revel en 1999.
Fonctions
Président
Institut d'histoire sociale
-
Christine Chauvet
Fauteuil 24 de l'Académie française
-
Étienne Wolff
Biographie
Naissance

Marseille
Décès
Sépulture
Nom de naissance
Jean-François Ricard
Nationalité
Formation
École normale supérieure (à partir de )
Lycée du Parc
Lycée Jean-Baptiste-Say
Activité
Conjoints
Claude Sarraute (de à )
Yahne Le Toumelin
Enfants
Matthieu Ricard
Ève Ricard
Nicolas Revel
Autres informations
Parti politique
Convention des institutions républicaines (années 1960-)
Membre de
Distinctions
Liste détaillée
Grand officier de l'ordre de l'Infant Dom Henri ()
Chevalier de la Légion d'honneur‎ ()
Grand-croix de l'ordre d'Isabelle la Catholique‎ ()
Officier de l'ordre national de la Croix du Sud
Officier de la Légion d'honneur‎

Jean-François Revel, né Ricard le à Marseille et mort le au Kremlin-Bicêtre (Val-de-Marne), est un journaliste et essayiste libéral français.

Biographie

Jeunesse

Jean-François Ricard est né le à Marseille, dans une famille d’origine franc-comtoise. Il se marie une première fois en 1945 avec la peintre Yahne Le Toumelin, dont il a un fils et une fille : Matthieu Ricard et Ève Ricard. En 1967, il épouse en secondes noces la journaliste Claude Sarraute. De cette union sont nés le haut fonctionnaire Nicolas Revel en 1966 et Véronique Revel en 1968. Il a adopté, par auto-dérision, le pseudonyme « Revel », du nom du restaurant parisien Chez Revel, puis il change légalement de patronyme[1].

Carrière

Après des études à l'École de Provence à Marseille[2], il fait ses classes préparatoires au lycée du Parc à Lyon, et intègre l’École normale supérieure, section lettres, en 1943[3]. Il en sort agrégé de philosophie[4].

Il se consacre ensuite entièrement au journalisme, collaborant de manière très régulière à la revue d'art L'Œil de 1961 à 1967 et à l'hebdomadaire France-Observateur. À la fin des années 1970, à la suite de son rachat par le milliardaire James Goldsmith, il devient directeur de L'Express, qu'il quitte en en signe de solidarité avec Olivier Todd, licencié par le nouveau propriétaire du journal[5].

En 1970, il publie son essai politique, Ni Marx ni Jésus, dans lequel il présente les États-Unis comme le fer de lance d'une nouvelle révolution mondiale[6],[7],[8].

Il est élu le à l'Académie française au 24e fauteuil[9], où il est reçu[10] le 11 juin 1998 par Marc Fumaroli. La même année, il publie Le Moine et le Philosophe, un dialogue avec son fils Matthieu Ricard, moine bouddhiste tibétain.

Mort

Tombe de Jean-François Revel et Claude Sarraute au cimetière du Montparnasse (division 10).

Jean-François Revel meurt le au Kremlin-Bicêtre, à l'âge de 82 ans. Il est inhumé le au cimetière du Montparnasse (10e division). Claude Sarraute l'y rejoint à sa mort survenue le , à l'âge de 95 ans.

Engagement politique

Il s'associe en à un colloque du « Comité pour le monde libre » très critique vis-à-vis de l'ONU[11].

Décorations

Livres publiés

Liste non exhaustive :

  • Pourquoi des philosophes[12], Julliard, 1957
  • Ni Marx ni Jésus: de la seconde révolution américaine à la seconde révolution mondiale, Laffont, 1970
  • La Tentation totalitaire, Paris, Laffont, 1976
  • "la Connaissance inutile", Paris, Grasset, 1988
  • Le Moine et le Philosophe[13], dialogue avec son fils Matthieu Ricard, 1997
  • L'Obsession anti-américaine, Plon, 2002
  • Mémoires, édition intégrale, Robert Laffont, coll. « Bouquins », 2018 (posthume), 896 p.

Prix

  • Prix Aujourd'hui: 1983 (pour Comment Les Démocraties Finissent)
  • Prix Chateaubriand: 1988 (pour La Connaissance Inutile)[14]
  • Prix Jean-Jacques-Rousseau: 1988 (pour La Connaissance Inutile)[15]
  • Grand Prix Littéraire d'Ajaccio: 1992 (pour Le Regain Démocratique)
  • Prix du Livre Libéral: 2000 (pour La Grande Parade)[16]

Références

  1. « Interview de Jean-François Revel, par Olivier Todd », sur lexpress.fr, (consulté le ).
  2. « Biographie Jean-François Revel Homme de lettres, Membre de l'Académie française », sur whoswho.fr (consulté le ).
  3. « Annuaire officiel des élèves et anciens élèves ».
  4. « Les agrégés de l'enseignement secondaire. Répertoire 1809-1960 | Ressources numériques en histoire de l'éducation », sur rhe.ish-lyon.cnrs.fr (consulté le ).
  5. Page 644 de l’édition intégrale des Mémoires de Jean-François Revel chez Robert Laffont, coll. « Bouquins ».
  6. « LA RÉVOLUTION ET L'AMÉRIQUE " Ni Marx ni Jésus ", de J.-F. Revel », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le ).
  7. Yvon Bourdet, « Jean-François Revel, Ni Marx ni Jésus, Robert Laffont, Paris, 1970 », Autogestions, vol. 16, no 1, , p. 202–205 (lire en ligne, consulté le ).
  8. Georges-Albert Astre, « Les États-Unis, «modèle révolutionnaire» ? », Raison présente, vol. 20, no 1, , p. 7–13 (DOI 10.3406/raipr.1971.1511, lire en ligne, consulté le ).
  9. Discours de réception de Jean-François Revel à l'Académie française.
  10. « Réponse au discours de réception de Jean-François Revel », sur academie-francaise.fr (consulté le ).
  11. « Les naufrageurs de l'UNESCO », Le Monde diplomatique, (lire en ligne, consulté le ).
  12. Critique du livre de Jean-François Revel, Pourquoi des philosophes, revue Exergue, , sur l'opposition de la pensée allemande, via Jean-Claude Milner, et de la pensée française de Revel.
  13. Tirage à 350 000 exemplaires en France ; traduction en 21 langues.
  14. « Le Prix Interallié à BHL, », sur Le Soir, (consulté le ).
  15. Pierre Boncenne, Pour Jean-François Revel, Paris, Plon, (ISBN 2259199208), p. 345.
  16. « Année 2007 – Liberté économique et progrès social », sur aleps.aleps.paris.

Voir aussi

Bibliographie

  • Pierre Boncenne, Pour Jean-François Revel : un esprit libre, Plon, 2006
  • Philippe Boulanger, Jean-Francois Revel : la démocratie libérale à l'épreuve du XXe siècle, Les Belles Lettres, 2014

Liens externes