Naissance | La Havane (Capitainerie générale de Cuba, Empire espagnol) |
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Décès |
(à 53 ans) New York |
Sépulture |
Cimetière Christophe-Colomb |
Nationalités | |
Formation |
Université Columbia Columbia School of Engineering and Applied Science (en) |
Activités | |
Conjoints |
Sport | |
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Distinction |
José Raúl Capablanca y Graupera, né le à La Havane (Cuba) et mort le à Harlem (New York, États-Unis), est un joueur d'échecs cubain.
Alors jeune prodige des échecs, il bat le champion de Cuba à treize ans.
Champion du monde des échecs de 1921 à 1927, Capablanca est réputé pour la clarté de son jeu, donnant l'impression de jouer avec une facilité déconcertante, ainsi que pour son art de jouer les finales. Au cours de sa carrière, il perdit rarement des parties (il est invaincu entre 1917 et 1923) ce qui lui valut d'être surnommé « The Chess machine » (« la machine des échecs »)[1].
Biographie et carrière
Jeunesse
Fils d'un fonctionnaire colonial espagnol, José María Capablanca, José Raúl était un enfant prodige qui découvrit le jeu d'échecs à quatre ans. La légende dit qu'il assimila les règles à l'âge de quatre ans en observant son père jouer avec des amis.
Dès ses jeunes années, sa force au jeu est remarquable. À huit ans, il est inscrit au club d'échecs de La Havane. C'est là, en 1900, qu'il dispute une série de matchs contre chacun des meilleurs joueurs du pays, afin d'évaluer sa force. Le résultat détermina qu'il était au moins aussi fort que Juan Corzo y Príncipe, le champion de Cuba, qu'il battit d'ailleurs deux fois[2].
À l'âge de treize ans, en novembre-, il remporte un match contre ce même joueur (+4 -3 =6). L'année suivante, il finit quatrième du championnat de Cuba. Par la suite, il étudie pendant deux ans la chimie et le sport à l'université Columbia à New York et joue dans l'équipe universitaire de baseball, au poste d'arrêt-court.
Lors de l'hiver 1908-1909, il fait une tournée dans tout le pays durant huit semaines ; à Minneapolis, lors de parties simultanées, il gagne 168 parties consécutives. Il gagne aussi contre M.E.P. Elliott, le champion de la fédération d'échecs des États de l'Ouest[3].
En 1909, il réalisa « le plus grand exploit de sa carrière »[3] quand il gagna nettement contre Frank Marshall par une marque de 8 à 1 et 14 parties nulles. C'est cette même année qu'il gagna le championnat des États des New-York[4].
Il fait irruption sur le plan international en 1911, au cours du tournoi de Saint-Sébastien en Espagne où il gagne devant des maîtres connus comme Akiba Rubinstein, Milan Vidmar et Carl Schlechter.
En 1913, Capablanca fut nommé dans les services diplomatiques du ministère des Affaires étrangères de Cuba. Il n'avait cependant pas d'obligations réelles, les autorités cubaines trouvant suffisante la publicité qu'il faisait pour son pays ; il pouvait donc de facto se consacrer pleinement aux échecs. En 1914, il finit deuxième du fort tournoi de Saint-Pétersbourg, à un demi-point du champion du monde Emanuel Lasker.
Champion du monde (1921-1927)
Match contre Emanuel Lasker (1921)
En 1921, Capablanca remporta le championnat du monde contre Emanuel Lasker, de vingt ans son aîné (+4 -0 =10). Pendant six ans, il ne perdit que 4 parties sur environ 200, mais ne remit pas son titre en jeu.
Succès dans les tournois (1922-1927)
En 1922, le nouveau champion du monde remporte le tournoi de Londres, mais Lasker était absent. En 1924, il est devancé par l'ancien champion du monde lors du tournoi de New York ; puis, en 1925 par Efim Bogoljubov et par Lasker lors du tournoi de Moscou. En 1927, il termine premier du tournoi de New York, devant Alexandre Alekhine et Aaron Nimzowitsch, mais Emanuel Lasker n'était pas invité.
Match contre Alexandre Alekhine (1927)
Capablanca perd son titre en 1927 à Buenos Aires contre Alexandre Alekhine (+3 –6 =25). Le match dure trente-quatre parties, un record, car les parties nulles ne comptaient pas et la victoire revenait au premier joueur à remporter six parties. Alekhine, contrairement à ce qu'il avait déclaré après le match, évita au cours des années suivantes d'accorder à Capablanca un match revanche, ne donnant ainsi au Cubain aucune occasion de regagner son titre. Les deux joueurs ne s'adressèrent plus la parole.
Fin de carrière (1928-1942)
De 1928 à 1930, Capablanca remporte les tournois de Budapest 1928, Berlin 1928, Ramsgate 1929, Budapest 1929, Barcelone 1929 et Hastings 1929-1930 ; il finit deuxième aux tournois de Bad Kissingen 1928, Karlsbad 1929 et Hastings 1930-1931. Cependant, il n'a pas la possibilité d'affronter le champion du monde Alekhine, qui ne participe à aucun de ces tournois.
Dans les années 1930, surgissent en face de lui des rivaux plus jeunes et redoutables : d'abord Max Euwe, Salo Flohr et Mikhaïl Botvinnik, qui le devancent à Hastings 1934-1935, Moscou 1935 et à Margate 1936, puis Paul Keres, Reuben Fine et Samuel Reshevsky qui le devancent à Margate 1935, Semmering-Baden 1937 et au tournoi AVRO 1938.
Capablanca fait pourtant un retour remarqué dans l'élite mondiale en 1936, gagnant deux tournois fort disputés : à Moscou (seul vainqueur devant Botvinnik) et à Nottingham (ex æquo avec Botvinnik, devant Euwe, Fine, Reshevsky, Alekhine, Flohr et Lasker). En 1938, il réalise un des plus mauvais tournois de sa carrière : le tournoi AVRO, remporté par Fine et Kéres où il finit avant-dernier.
Fin de vie
Après avoir remporté la médaille d'or individuelle à l'olympiade d'échecs de 1939 à Buenos Aires devant Alekhine, Capablanca se retire de la scène internationale la même année, sur les conseils de ses médecins, souffrant d'hypertension artérielle.
Le , alors qu'il regardait une partie d’échecs au Manhattan Chess Club de New York, il a une attaque cardiaque et meurt le 8 mars au matin, au Mount Sinai Hospital.
Vie privée
José Raúl Capablanca a été marié à doña Gloria Simoni Betancourt. En 1937, ils divorcent et le il épouse à New York Olga Clark (en) (née le en Géorgie).
Style
Capablanca est considéré comme l'un des meilleurs joueurs d'échecs de tous les temps. Son style de jeu positionnel et sa technique de fin de partie en ont fait un joueur redouté. Il commettait très peu d'erreurs, ce qui faisait sa force. Son style était clair, limpide et simple. Il n'avait, disait-il, jamais ouvert de livres d'échecs, mais possédait un sens inné des positions. Considéré comme une « machine à jouer », il a perdu très peu de parties tout au long de sa vie. Ses fins de parties étaient de véritables chefs-d'œuvre.
Au contraire du jeu de l'époque qui consistait en des sacrifices et des combinaisons complexes, il privilégiait une stratégie d'avancée lente et d'usure, attendant la faute de l'adversaire, rendue alors inévitable par le manque de bons coups à jouer, son opposant étant alors en zugzwang.
Il pensait que, sans erreurs grossières, une partie ne pouvait être perdue. Devant l'augmentation du nombre de bons joueurs, le nombre de parties nulles allait augmenter à cause de l'impossibilité de se départager. Ne trouvant plus d'attraits au jeu, Capablanca prédisait la fin proche du jeu d'échecs.
Il a alors proposé d'en changer les règles pour le rendre plus compliqué, avec les échecs Capablanca. Il souhaitait intervertir les fous et les cavaliers dans leur position initiale et augmenter le nombre de cases de l'échiquier (échiquier de 8 × 10 cases) en ajoutant deux nouvelles pièces dans chaque camp, l'une combinant la marche de la tour et du cavalier, (l'« impératrice »), et l'autre celle du fou et du cavalier (la « princesse »).
Palmarès
Les tables suivantes donnent les résultats et les scores de Capablanca dans les tournois et les matchs[5].
La notation (+6 –4 =13) signifie : six victoires, quatre défaites et treize parties nulles.
1901-1909
En 1901, Capablanca remporta un match contre J. Corzo à La Havane (+4 -2 =6). Le livre du tournoi de La Havane 1913, écrit par Capablanca donne comme score : (+4 –3 =6). En 1902, il termina quatrième du championnat de Cuba avec 5,5 points sur 10 (+4 –3 =3), tournoi remporté par J. Corzo (8,5 / 10) devant E. Corzo (6 / 10). Sa première visite au Manhattan Chess Club eut lieu en 1904. En 1906, il joua plusieurs parties pour l'université Columbia où il étudiait.
En 1909, Capablanca fit une tournée de parties simultanées aux États-Unis. Il terminait en général trente parties simultanées en deux heures. Le score lors de cette tournée fut de (+571 –13 =18). Il réalisa une série de 184 parties sans défaite lors de dix séances de parties simultanées avec seulement deux nulles avant de concéder une défaite à Minneapolis.
1909-1914 : débuts internationaux
De 1913 à 1918, Capablanca remporta cinq tournois à New York. En 1913–1914, il fit une tournée en Europe.
Année | Seul vainqueur ou ex æquo | Deuxième |
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1909 | New York (tournoi à handicap) : 12 / 14 (+11 −1 =2) (États-Unis[6]) Match exhibition contre Marshall (+8 −1 =14) |
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1910 | Championnat de l'État de New York : 6,5 / 7 (+6 =1) | |
1911 | Tournoi de Saint-Sébastien : 10,5 / 14 (+6 −1 =7) (devant Rubinstein, Vidmar, Marshall, Nimzowitsch, Schlechter, Tarrasch, O. Bernstein, Spielmann, Teichman, Janowski, Maroczy, Burn, Duras et Leonhardt) |
New York (2e) : 9,5 / 12 (+8 −1 =3) (tournoi remporté par Marshall) |
1912 | (New York) Matchs contre Jaffe : 2,5–0,5 (+2 −0 =1) et Chajes (1-0) | |
1913 | Tournoi national de New York : 11 / 13 (+10 −1 =2) (devant Marshall, Jaffe et Janowski) New York (tournoi du club Rice) : 13[7] / 13 (devant Duras) New York (tournoi rapide[8]) : 5 / 5 (devant Marshall) (Berlin) Matchs contre Teichmann (2-0) et Mieses (2-0) (Saint-Pétersbourg) Matchs contre Alekhine (2-0), Douz-Khotimirski (2-0) et contre Znosko-Borovsky : +1 −1 =0 (Paris) Parties contre Arnold Aurbach (+1 –1) (Riga) Partie exhibition contre Nimzowitsch : 1-0 |
La Havane (2e) : 10 / 14 (+8 −2 =4) (tournoi remporté par Marshall) |
1914 | (Moscou) Match contre O. Bernstein (1,5–0,5) (Vienne) Match contre Tartakover (1,5–0,5) (Vienne) Partie exhibition contre Réti : 1-0 (Paris) Match contre Arnold Aurbach (2-0) Tournoi préliminaire de Saint-Pétersbourg : 8 / 10 (+6 =4) (Berlin) Match blitz (rapid transit) contre Em. Lasker : 6,5–3,5 |
Saint-Pétersbourg (2e) : 13 / 18 (+10 −2 =6) (tournoi remporté par Em. Lasker) Capablanca marqua en finale : 5 / 8 (+4 −2 =2) |
1915-1922 : vainqueur du championnat du monde
De 1915 à 1922, Capablanca remporta tous ses tournois et ses matchs à New York, La Havane, Hastings et Londres. Il fut invaincu dans tous ses tournois de 1917 à 1923.
Année | Seul vainqueur |
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1915 | New York : 13 / 14 (+12 =2) (devant Marshall) |
1916 | New York (mémorial Rice) : 14 / 17 (+12 −1 =4) (devant Janowski et Kostich) Tournoi préliminaire : 12 / 13 (+11 =2) ; finale : 2 / 4 (+1 −1 =2) |
1918 | New York : 10,5 / 12 (+9 =3) (devant Kostich, Marshall et Janowski) |
1919 | (La Havane) Match contre Kostich : 5-0 Tournoi de Hastings : 10,5 / 11 (+10 =1) (devant Kostich, Thomas et Yates) |
1921 | (La Havane) Championnat du monde contre Lasker : 9–5 (+4 =10) |
1922 | Londres : 13 / 15 (+11 =4) (devant Alekhine, Vidmar, Rubinstein, Bogolioubov, Réti, Tartakover) |
1924-1931 : champion du monde
De 1918 à 1922, Capablanca n'avait perdu aucune partie sur 62 parties disputées. Sa défaite contre Réti lors du tournoi de New York 1924 fit sensation. En 1929 à Carlsbad, Capablanca, qui faisait très peu d'erreurs, laissa une pièce en prise au neuvième coup contre Sämisch.
Année | Seul vainqueur | Deuxième ou troisième |
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1924 | Tournoi de New York (2e après Lasker) : 14,5 / 20 (+10 −1 =9) | |
1925 | Tournoi de Moscou (3e) : 13,5 / 20 (+9 −2 =9) (victoire de Bogolioubov devant Lasker) | |
1926 | Lake Hopatcong : 6 / 8 (+4 =4) (devant Kupchik, Maroczy et Marshall) | |
1927 | Tournoi de New York : 14 / 20 (+8 =12) (devant Alekhine, Nimzowitsch, Vidmar, Spielmann et Marshall) |
Championnat du monde contre Alekhine (Buenos Aires) : 15,5–18,5 (+3 −6 =25) |
1928 | Budapest : 7 / 9 (+5 =4) (devant Marshall, Kmoch et Spielmann) Berlin : 8,5 / 12 (+5[9] =7) (devant Nimzowitsch, Spielmann, Tartakover, Réti, Rubinstein et Marshall) |
Bad Kissingen (2e après Bogoljubov) : 7 / 11 (+4 −1 =6) |
1929 | Ramsgate : 5,5 / 7 (+4 =3) (devant Menchik, Rubinstein et Maroczy) Budapest : 10,5 / 13 (+8 =5) (devant Rubinstein, Tartakover et Thomas) Barcelone : 13,5 / 14 (+13 =1) (devant Tartakover et Colle) |
Carlsbad (2e-3e) : 14,5 / 21 (+10 −2 =9) (victoire de Nimzowitsch devant Spielmann) |
1930 | 1929-1930 : tournoi de Hastings : 6,5 / 9 (+4 =5) (devant Vidmar, Yates, Thomas et Maroczy) |
1930-1931 : Hastings (2e après Euwe) : 6,5 / 9 (+5 −1 =3) |
1931 | New York : 10 / 11 (+9 =2) (devant Kashdan) (Amsterdam) Match contre Euwe : 6–4 (+2 –0 =8) |
1933-1939
En 1933, à Los Angeles, Capablanca remporta une partie exhibition contre Steiner, partie jouée avec des pièces vivantes.
Année | Vainqueur | Deuxième à septième |
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1933 | New York (tournoi blitz) : 9 / 9 (devant Reshevsky et Fine) | |
1934 | 1934-1935 : Hastings (4e) : 5,5 / 9 (+4 −2 =3) (victoire de Euwe, Flohr et Thomas) | |
1935 | Moscou (4e) : 12 / 19 (+7 −2 =10) (victoire de Botvinnik et Flohr devant Lasker) Margate (2e après Reshevsky) : 7 / 9 (+6 −1 =2) | |
1936 | Moscou : 13 / 18 (+8 =10) (devant Botvinnik, Flohr, Lilienthal, Ragozine et Lasker) Nottingham : 10 / 14 (+7 −1 =6) (ex æquo avec Botvinnik) (devant Euwe, Fine, Rehevsky, Alekhine, Flohr et Lasker) |
Margate (2e derrière Flohr) : 7 / 9 (+5 =4) |
1937 | Semmering et Baden (3e-4e) : 7,5 / 14 (+2 −1 =11) (victoire de Keres devant Fine et Reshevsky) | |
1938 | Paris : 8 / 10 (+6 =4) (devant Rossolimo) | Tournoi AVRO (Pays Bas) (7e) : 6 / 14 (+2 −4 =8) (victoire de Keres et Fine devant Botvinnik) |
1939 | Olympiade de Buenos Aires : 11,5 / 16 (+7 =9) | Margate (2e-3e) : 6,5 / 9 (+4 =5) (tournoi remporté par Keres devant Flohr) |
Exemples de parties
Capablanca - Tartakover, 1924
José Raúl Capablanca - Xavier Tartakover
Tournoi de New York, , ronde 6
Défense hollandaise, système Horwitz (code ECO : A40)[10]:
1. d4 e6 2. Cf3 f5 3. c4 Cf6 4. Fg5 Fe7 5. Cc3 0-0 6. e3 b6 7. Fd3 Fb7 8. 0-0 De8 9. De2 Ce4 10. Fxe7 Cxc3 11. bxc3 Dxe7 12. a4 Fxf3 13. Dxf3 Cc6 14. Tfb1 Tae8 15. Dh3 Tf6 16. f4 Ca5 17. Df3 d6 18. Te1 Dd7 19. e4 fxe4 20. Dxe4 g6 21. g3 Rf8 22. Rg2 Tf7 23. h4 d5 24. cxd5 exd5 25. Dxe8+ Dxe8 26. Txe8+ Rxe8 27. h5 Tf6 28. hxg6 hxg6 29. Th1 Rf8 30. Th7 Tc6 31. g4 Cc4 32. 32. g5 Ce3+ 33. Rf3 Cf5 34. Fxf5 gxf5 35. Rg3!! (Capablanca était un expert des finales de tours[11]) Txc3+ 36. Rh4 Tf3 37. g6 Txf4+ 38. Rg5 Te4 39. Rf6! (Capablanca emploie le pion ennemi pour se couvrir des échecs de la tour) Rg8 40. Tg7+ Rh8 41. Txc7 Te8 42. Rxf5 Te4 43. Rf6 Tf4+ 44. Re5 Tg4 45. g7+ Rg8! 46. Txa7 Tg1 47. Rxd5 Tc1 48. Rd6 Tc2 (« Tartakover continue pour les spectateurs »[12]) 49. d5 Tc1 50. Tc7 Ta1 51. Rc6 Txa4 52. d6 1-0.
Réti - Capablanca, 1928
Richard Réti - José Raúl Capablanca
Tournoi de Berlin, , ronde 14
Partie espagnole, variante Steinitz différée (code ECO : C74)[13] :
1. e4 e5 2. Cf3 Cc6 3. Fb5 d6 4. c3 a6 5. Fa4 f5 6. d4 fxe4 7. Cg5 (Cxe5 est possible dxe5 8. Dh5+) exd4 8. Cxe4 Cf6 9. Fg5 Fe7 10. Dxd4? (Fxf6 Fxf6 11.Dh5 était meilleur) b5 11. Cxf6+ gxf6 12. Dd5 bxa4 13. Fh6 (menace Fg7) Dd7 14. O-O Fb7 15. Fg7 O-O-O 16. Fxh8 Ce5 (les Noirs ont une attaque irrésistible sur l'aile roi) 17. Dd1 Ff3! (menace Dg4, si 18.Dd4, Dh3!) 18. gxf3 Dh3 0-1 (les menaces Cxf3 ou Tg8 conduisent au mat)
Capablanca - Milner-Barry, 1935
José Raúl Capablanca - Stuart Milner-Barry
Margate, , ronde 7
Partie espagnole, variante Möller (ECO : C78)[14] :
1. e4 e5 2. Cf3 Cc6 3. Fb5 a6 4. Fa4 Cf6 5. 0-0 Fc5 6. c3![15] Fa7 7. d4 Cxe4 8. Te1![15] f5 9. Cbd2![15] 0-0 10. Cxe4 fxe4 11. Fg5 De8 12. Txe4 d6 13. dxe5 Dg6 14. Tf4![15] Txf4 15. Fxf4 Fg4 16. Db3+ Df7 17. Cg5 Dxb3 18. Fxb3+ 1-0.
Apparition et hommages au cinéma et à la télévision
Capablanca a fait une apparition en 1925 dans le film russe La Fièvre des échecs, réalisé par Vsevolod Poudovkine.
Il est cité dans la série policière Columbo, dans l'épisode « Match dangereux » (1973), et dans le film La Diagonale du fou (1984) de Richard Dembo.
Citations
« J'ai connu de nombreux joueurs d'échecs mais seulement un génie : Capablanca. »
« Je n'avais jamais vu auparavant un joueur d'échecs avoir une connaissance du jeu comme Capablanca. Capablanca était un génie des échecs. »
« Capablanca est le plus grand joueur d'échecs de tous les temps. »
« Il est difficile de comparer les époques, mais je pense que Capablanca est le plus grand talent des échecs. »
« Sa fascinante intuition permettait à Capablanca de découvrir, parfois avec une grande facilité, les conceptions stratégiques les plus complexes, ainsi que leurs solutions. »
— Anatoli Karpov, Préface de Principes fondamentaux du jeu d'échecs [16]
Publications
- José-Raúl Capablanca, Principes fondamentaux du jeu d'échecs, Payot, . Titre original : Chess Fundamentals, paru en 1920
- José-Raúl Capablanca, Ma Carrière échiquéenne, Books on Demand, 2016[17]. Titre original : My chess Career, paru en 1920
- A primer of chess, paru en 1935
- (en) Olga Capablanca, The Chess Legacy of José Raul Capablanca : Last Lectures by José Raul Capablanca, Cornerstone Library, 1966
Notes et références
- ↑ (en) « The Chess Machine », chesscentral.com (consulté le 19 mars 2019).
- ↑ Capablanca (trad. Pascal Golay), Ma Carrière échiquéenne, Paris, BoD - Books on Demand, , 2e éd., p. 30
- 1 2 Capablanca, Ma Carrière échiquéenne, Paris, BoD - Books on Demand, , 225 p. (ISBN 978-2-322-09661-9), p. 50
- ↑ Henri Delaire, Le tournoi d'échecs de Saint-Sébastien : recueil complet des parties jouées au Tournoi international des maîtres, février-mars 1911, Paris, la Stratégie, , XXV-170 p. (lire en ligne), p. XVIII
- ↑ Sources :
- David Hooper, Dale Brandreth, The Unknown Capablanca, Batsford, 1975
- Irving Chernev, Capablanca's Best Chess Endings, Oxford University Press, 1978 ; réed. Dover, 1982.
- ↑ Le match exhibition contre Frank Marshall eut lieu dans plusieurs villes des États-Unis.
- ↑ Score parfait : 13 victoires en treize parties, dont une gagnée par forfait contre Stapfer. The Unknown Capablanca, pp. 170-171.
- ↑ Table du tournoi rapide de New York 1913, tableau des résultats de Capablanca
- ↑ Capablanca a remporté une sixième partie contre Tarrasch qui se retira du tournoi.
- ↑ (en) La partie sur Chessgames.com (consulté le 18 avril 2020).
- ↑ Voir de Capablanca : Principes du jeu d'échecs, éd. Payot, 1981, (ISBN 978-2-228-88148-7), pp. 95-105.
- ↑ Nicolas Giffard & Alain Biénabe, Le nouveau guide des échecs, éd. Robert Laffont, coll. Bouquins, 2009, (ISBN 978-2-221-11013-3), p. 416.
- ↑ (en) La partie sur Chessgames.com (consulté le 18 avril 2020).
- ↑ (en) [https://www.chessgames.com/perl/chessgame?gid=1224091 Partie commentée sous Chessgames.com
- 1 2 3 4 Max Euwe, La apertura española T. 2, Barcelone, Ediciones Limitadas Catalan,
- ↑ Anatoli Karpov, Principes fondamentaux du jeu d'échecs, éd. Payot, 1981, p.8 (ISBN 978-2-228-88148-7)
- ↑ Ma Carrière échiquéenne (trad. de l'anglais), Paris, Books on Demand, , 225 p. (ISBN 978-2-322-09661-9, lire en ligne), p. 228
Annexes
Bibliographie
- Nicolas Giffard, La Fabuleuse Histoire des champions d'échecs, ODIL, Paris,
- J. Kapu, « Capablanca » dans Les Champions du monde du jeu d'échecs, tome 1 : de Morphy à Alekhine, éd. Grasset–Europe échecs, Paris, 1994
- (en) David Hooper et Dale Brandreth, The Unknown Capablanca, Batsford, 1975 ; nouvelle édition : Dover, 1994
- (en) Edward Winter, Capablanca, A Compendium of Games, Notes, Articles, Correspondence, Illustrations and Other Rare Archival Materials on the Cuban Chess Genius José Raùl Capablanca, 1888–1942, Mc Farland, 1989
- Parties commentées en anglais
- (en) Irving Chernev, Capablanca's Best Chess Endings, Oxford University Press, 1978 ; réed. Dover, 1982.
- (en) H. Golombek, Capablanca's 100 Best Games of Chess, Bell, 1947
- (en) Fred Reinfeld, The Immortal Games of Capablanca, Chess Review, 1942
Article connexe
- Botvinnik-Capablanca, AVRO 1938, une fameuse partie entre les deux champions lors du tournoi AVRO en 1938.
Liens externes
- Ressource relative à l'audiovisuel :
- (en) IMDb
- Ressource relative au jeu :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :