Kurt von Schleicher | |
Kurt von Schleicher en 1932. | |
Fonctions | |
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Chancelier du Reich | |
– (1 mois et 27 jours) |
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Président | Paul von Hindenburg |
Gouvernement | Schleicher |
Prédécesseur | Franz von Papen |
Successeur | Adolf Hitler |
Ministre de la Défense | |
– (7 mois et 27 jours) |
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Chancelier | Franz von Papen Lui-même |
Gouvernement | Von Papen Schleicher |
Prédécesseur | Wilhelm Groener |
Successeur | Werner von Blomberg |
Ministre-président de Prusse | |
– (1 mois et 25 jours) |
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Prédécesseur | Franz von Papen |
Successeur | Franz von Papen |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Brandebourg-sur-la-Havel, Prusse (Empire allemand) |
Date de décès | (à 52 ans) |
Lieu de décès | Neubabelsberg (Reich allemand) |
Nationalité | Allemand |
Parti politique | Indépendant |
Conjoint | Elisabeth von Hennigs |
Profession | Militaire |
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Chanceliers d'Allemagne | |
Kurt von Schleicher est un militaire et homme d'État allemand, né le à Brandebourg-sur-la-Havel et mort assassiné le à Neubabelsberg.
Militaire de carrière, il est affecté à l'état-major du général Wilhelm Groener, y compris pendant la Première Guerre mondiale. Ce dernier favorise sa carrière au sein de l’armée. Parvenu au grade de General der Infanterie dans la Reichswehr, l’armée de la république de Weimar, il entre progressivement en politique et parvient à être désigné chancelier par le maréchal Hindenburg, poste qu'il n'occupe que deux mois avant d’être remplacé par le futur dictateur Adolf Hitler en .
Un an et demi plus tard, avec son épouse, il fait partie des personnalités exécutées par les SS, lors de l'opération d’épuration interne organisée par les nazis surnommée la « nuit des Longs Couteaux »[alpha 1]. Il est victime de cette opération, bien que n’étant pas nazi et bien qu'ayant appelé à voter pour Hitler au moment de son départ de la chancellerie : à l'approche de la mort du vieux maréchal Hindenburg, il a probablement été vu comme un concurrent potentiel par les partisans de Hitler, lequel était en passe d’asseoir son pouvoir absolu.
Éléments de biographie
Kurt von Schleicher est né près de Berlin en 1882. Son père, Hermann von Schleicher, est officier prussien et sa mère est la fille d'un armateur.
Formation militaire et début de carrière
Le jeune Schleicher intègre l'école principale prussienne des cadets, située à Groß-Lichterfelde en 1896 pour en sortir sous-lieutenant quatre ans plus tard. Le , il est ensuite affecté au 3e régiment à pied de la Garde de Berlin, alors commandé par le colonel Paul von Hindenburg, futur président du Reich, et où sert aussi Oskar von Hindenburg, le fils du précédent[1].
Il est nommé lieutenant en 1909. Quatre ans plus tard (en 1913), il est affecté à la « division ferroviaire » du Grand État-Major, sous les ordres du lieutenant-colonel (puis général) Wilhelm Groener, son mentor, avec lequel il va travailler durant dix-huit ans[1].
Schleicher est promu capitaine dès le début de la Première Guerre mondiale et suit Groener à l'administration berlinoise où il va rester pendant presque toute la Première Guerre mondiale, hormis une courte période en 1917 (comme « premier officier d'état-major ») dans la 237e division d'infanterie, sur le front russe, en Galicie[alpha 2]. Groener est également sur le front russe, mais reste en Ukraine jusqu'en . Schleicher est promu commandant en 1918 et rejoint son ami Groener que le prince Max de Bade nomme « quartier-maître général » le , en lieu et place de Ludendorff[1], quelques jours avant la fin du conflit.
Entrée en politique
Dans le sillage de Groener, il se crée des relations au sein de la république de Weimar et entre notamment en contact direct avec Friedrich Ebert, devenu chancelier après l'abdication de Guillaume II.
En , l'Allemagne est en proie à un climat révolutionnaire et son nouveau gouvernement est affaibli. Des corps francs se créent pour permettre à ce gouvernement de retrouver une autorité forte. Contre l'avis de nombreux officiers, Groener décide de soutenir ce nouveau gouvernement et demande à Schleicher de discuter avec Ebert[1].
Schleicher s'emploie alors au service de Hans von Seeckt et, au sein de son ministère, à maintenir une armée allemande efficace malgré le traité de Versailles[1], alors que Ludendorff s'attache, de la Suède où il s'est exilé, à faire croire aux Allemands que lui et son armée n'étaient pas en difficulté sur le terrain, mais que ce sont les hommes politiques de l'arrière, qui ont donné un « coup de poignard dans le dos » à l'armée, et ont causé la capitulation.
En , il prête serment à la République et est nommé directeur du bureau politique du ministère de la Guerre : il est organisateur du « Sondergruppe R » dont l'objet est de travailler avec les Soviétiques pour contourner les exigences du traité de Versailles et ainsi créer des organisations secrètes qui favoriseront le réarmement et la formation militaire des troupes de la Reichswehr. En contrepartie, les organismes comme la compagnie GEFU (Gesellschaft zur Förderung gewerblicher Unternehmungen) aident l'armée soviétique à se moderniser (construction d'usines de chars, d'avions, fabrication de gaz et d'artillerie) et ce jusque vers 1930. À partir de là, avec Eugène Ott, Fedor von Bock et Kurt von Hammerstein, ils organisent les « commandos de travail » (Arbeits-Kommandos) qui dissimulent des troupes en formation connues sous le nom de « Reichswehr noire ».
Selon l'historien Georges Castellan, c'est lui qui planifie dans les détails l'état de siège de l'hiver 1923-1924 à la fin duquel (en ), le général von Seeckt le promeut lieutenant-colonel[1].
Après la chute de Seeckt, il devient, selon l'historien Andreas Hillgruber, un des chefs politiques officieux au sein du Truppenamt (l'état-major) en prenant les fonctions de chef du département des forces armées de la Reichswehr, un poste nouvellement créé (1926). Il fait partie de ceux qui pensent qu'il faut tirer des leçons de la Grande Guerre en pratiquant une guerre idéologique qui mobiliserait toutes les composantes de la nation (Guerre totale plus tard théorisée par Ludendorff)..
Conservateur politiquement, il devient conseiller du président Hindenburg en matière politique et militaire, grâce à ses bonnes relations avec son fils, Oskar[2].
Le , son ami Wilhelm Groener est nommé ministre de la Défense. Schleicher devient son conseiller et confident. Il joue un rôle politique de plus en plus important[1].
Homme politique
1929 est l'année de sa véritable entrée en politique : la transformation de son département en ministère lui permet d’obtenir un poste voisin de celui de sous-secrétaire d'État. Il est d'abord promu Oberst[alpha 3] puis Generalmajor[alpha 4]. Le , il est nommé « Chef du Ministeramt » : il s'agit d'une fonction créée spécialement à son intention par Groener ; elle combine deux charges, celle de conseiller politique du ministre et celle de « secrétaire général du ministère ». Ceci évite à Groener d'avoir à créer un poste civil de sous-secrétaire d'État qui aurait eu plus de comptes à rendre au gouvernement et à la chambre. Ainsi, tout en restant au cœur de l'état-major, Schleicher peut-il librement et fréquemment rencontrer tous les chefs du parti du Reichstag[1].
Il est, avec Oskar von Hindenburg (le fils du maréchal), Otto Meissner et Groener à l'origine de l'idée du « gouvernement présidentiel » basé sur les articles 25, 48 et 53, qui permettent la formation du gouvernement d'Heinrich Brüning en .
Le , Schleicher épouse Elisabeth von Hennigs qui venait de divorcer d'un de ses cousins, Bogislav von Schleicher.
Le , Groener prend place dans le nouveau cabinet Brüning où il se voit confier le double mandat de ministre de l'Intérieur et de ministre de la Défense. Selon les renseignements français, Schleicher aurait joué un rôle dans la création de ce double portefeuille. Cette même année, il se rapproche de Hitler pour mettre à exécution un plan qui, selon le colonel Chapouilly[alpha 5], consiste à capter et contrôler Hitler et les forces de son parti nazi, ce qui le conduit à trahir son ami Groener resté hostile à la création d'une dictature dirigée par Hitler. Wilhelm Groener prend en effet en considération qu'en , la dénonciation d'un ancien national-socialiste a permis la prise d'un abondant matériel qui prouve que Hitler et son parti préparent un coup de force. Brüning a bien informé la cour de Leipzig, mais a néanmoins contribué à étouffer l’affaire[3].
En 1932, une première tentative de rapprochement entre le gouvernement et Hitler échoue. La police allemande est informée qu'en cas d'élection de Hitler, Röhm et ses chemises brunes envisageaient de préparer un coup d'État, avec une liste de personnalités à assassiner : « le général Groener avait ordonné la dissolution des milices, l'occupation de leurs locaux et la saisie de leur équipement »[3]. Les enquêtes et perquisitions ne laissent aucun doute quant à la responsabilité de Hitler et de son entourage, mais Brüning se contente d'un faux-semblant de répression[3], alors que les SA, les SS et toutes les formations nationales-socialistes auraient dû être dissoutes. Ainsi que le rapportent les renseignements français de l'époque, « Le général Schleicher et presque tous les officiers du ministère de la Défense s'élèvent avec violence contre la dernière ordonnance supprimant les SA et les SS nazis. D'après eux, c'est vouloir rayer d'un coup de plume l'effort de relèvement patriotique auquel s'étaient voués Hitler et ses compagnons... On a même fait courir le bruit que les généraux von Schleicher et von Hammerstein (chef de la direction de l'armée) auraient eu l'intention de démissionner. Un démenti officiel a été publié à ce sujet »[alpha 6] ; sous l'influence de Schleicher[alpha 7], Hindenburg désavoue Groener à qui il impose une démission (le ), démission suivie de celle de Brüning, puis de la création du cabinet Papen, lequel aurait aussi été suggéré par Schleicher[1] ; l'interdiction des SA (d’) signe la rupture entre Schleicher et son ancien mentor et ami Groener. Le , les SA sont rétablies. Elles provoquent des troubles dans le Sud de l'Allemagne (en Bavière notamment) permettant à Hitler de dénigrer un gouvernement incapable de se faire respecter. Cinq nazis assassinent un communiste en Silésie et sont condamnés à mort. Hitler et Göring envoient aux condamnés des télégrammes de solidarité et menacent d'accuser Papen d'assassinat s'il fait exécuter la sentence. Papen dissout le Reichtag et provoque de nouvelles élections le , qui permettent aux nazis d'obtenir 230 sièges (contre 107 précédemment).
Il semble que Schleicher ait voulu fidéliser les SA en acceptant l'existence d'une organisation armée au-dessus des partis. En 1932, cette idée n'obtient pas une large adhésion, mais le , Schleicher devient ministre de la Défense (Reichswehrminister) du cabinet Papen, dont il avait lui-même demandé la nomination au président Hindenburg, en remplacement de Heinrich Brüning. Il entre en conflit avec l'ultra-conservateur Papen quand celui-ci décrète la loi martiale : en réaction, Schleicher annonce à la radio sa ferme opposition à la mise en place d'une dictature militaire. Après les élections du , cet affrontement entraîne la chute du gouvernement dès le .
L'article V du traité de Versailles qui bridait la « Reichswehr » (l'armée de la république de Weimar), et d'autre part, la montée en puissance des unités comme les SA et les SS limitait le rôle de cette même Reichswehr. Ces organisations nazies avaient selon Schleicher un ascendant important sur l'organisation de la société. Partisan d'un État-Armée (« Wehrstaat »), il a tout fait pour abattre ou contourner les effets du traité de Versailles sur l'Allemagne, au point d'être favorable à la chute du cabinet Brüning, en et au rapprochement avec le NSDAP ; « s'ils n'existaient pas il aurait fallu les inventer »[4].
Chancelier du Reich
Contexte
Selon plusieurs témoignages réunis postérieurement, dont certains pour le procès de Nuremberg où l'on a cherché à éclaircir les circonstances qui ont permis à Hitler d'accéder à la dictature[1], Schleicher (et non Papen) craignait qu'en cas de guerre civile ou d'état d'urgence, ou même d'une grève générale des transports, causés par la montée des extrémismes (de gauche ou de droite[5], en les communistes et nationaux-socialistes avaient coopéré lors d'une grève des transports à Berlin), l'armée ne puisse résister ni garder le contrôle du pays et protéger son gouvernement (cette armée dotée d'environ 100 000 hommes avait su - sous la direction de Schleicher - contrôler le pays lors de l'état d'exception déclaré dans l'ensemble du Reich le par le président Ebert (premier président du Reich sous la république de Weimar), mais depuis nombre de jeunes officiers ou sous-officiers s'étaient ralliés aux idées nazies).
Schleicher voulait donc d'une part ménager l'armée dont les anciens officiers (officiers supérieurs, dont il faisait partie et qu'il connaissait très bien) ne voyaient pas d'un bon œil l'emprise montante des SA et SS, sans pourtant vouloir officiellement s'engager contre le national-socialisme, selon un principe qui voulait que l'armée doive rester neutre et hors des partis[1]. Le parti nazi avait significativement reculé aux dernières élections, mais restait menaçant. Schleicher voulait aussi le ménager.
Ceci ne lui semblait possible qu'en créant un gouvernement dans lequel entreraient les nazis, mais non Hitler lui-même qui s'était montré trop intransigeant : c'est en fait Gregor Strasser (qui était alors le second de Hitler) que Schleicher voulait introduire au gouvernement. Selon le renseignement français, le chancelier pensait alors aussi avoir la totale confiance de Ernst Röhm, le chef d'état-major des SA et fondateur des Sturmabteilung (SA)[alpha 8].
Après avoir mené de vaines négociations avec Hitler pour organiser la collaboration des nazis avec le pouvoir, Schleicher est appelé comme chancelier par Hindenburg (il prend cette fonction le ). Selon Castellan, c'est Schleicher lui-même qui a convaincu Hindenburg de ne pas prendre Hitler comme chancelier, alors que ce dernier avait semble-t-il obtenu un accord de Papen qui avait dans un premier temps convaincu Hindenburg de cette nécessité[1].
Nouveau gouvernement
Chargé par Hindenburg de former ce nouveau gouvernement, Schleicher tente d'asseoir une équipe réduite (Präsidialkabinett) sur une base populaire forte, en montant une alliance avec les syndicalistes de droite et l'aile gauche des nationaux-socialistes (Gregor Strasser), mais il en est empêché par les dirigeants sociaux-démocrates (SPD) et nazis (NSDAP).
Le nouveau chancelier connait un certain succès en politique extérieure en obtenant le droit à l'égalité militaire de principe pour l'Allemagne, lors de la « Conférence du désarmement » début .
Il bénéficie de l'image d'un soldat neutre et semble encore croire pouvoir diviser le parti nazi, qui connaît des difficultés financières et a subi un recul aux élections.
Le , s'il a la confiance des dirigeants syndicaux avec qui il entretient de bonnes relations depuis plusieurs années, il n'a pas celle des ouvriers qui sur le terrain sont excédés par les difficultés sociales, le chômage, l'inflation et les baisses de salaire. Il cherche l'appui des ouvriers et artisans et des classes populaires (que les nazis recherchent aussi de leur côté) en se présentant à la radio comme un « général social » et en annonçant l'annulation du décret-loi qui autorisait des réductions de salaire et en annonçant l'ouverture à la colonisation de grands domaines de Prusse-Orientale, ce qui a immédiatement suscité la colère du patronat et des grands propriétaires qui le traitent alors de démagogue (Hugenberg le sunomme le « Général Rouge » et on le qualifie même de bolchévique[1]).
Il propose à Strasser de devenir son vice-chancelier (Strasser ayant renoncé à ses fonctions dans le parti et écrit une lettre de rupture à Hitler). Hitler réagit rapidement le en réunissant les chefs de districts, les inspecteurs, les députés nazis et en obtenant leur adhésion totale, s'opposant à la tactique de Schleicher de scinder le parti en deux ; Strasser de son côté évite la rupture avec Hitler en n'acceptant pas la proposition. S'ensuit une période de troubles et d'intrigues politiques où Schleicher perd tous ses soutiens en quatre semaines[1].
Le , sans que Schleicher en soit informé, Hindenburg charge Franz von Papen de négocier avec Hitler la nomination de ce dernier au poste de chancelier.
Le , Schleicher annonce à la radio qu'il quitte le pouvoir et « recommande » son remplacement par le chef des nazis : cela va être chose faite deux jours plus tard. Avec un gouvernement qui n'a duré que huit semaines, il est de facto le dernier chancelier de la république de Weimar, ce bien que la république ait, en droit, duré jusqu'en .
Assassinat
Un an et demi plus tard, le samedi dans la journée, lors de la nuit des Longs Couteaux, l'ancien chancelier et son épouse sont abattus dans leur villa de Neubabelsberg par des membres du SD de Reinhard Heydrich. Schleicher faisait partie des personnalités gênantes dont Adolf Hitler souhaitait se débarrasser en même temps que des dirigeants des SA, sous le prétexte d'un grand complot fomenté par tous ses ennemis politiques. Le chef de l'état-major général Ludwig Beck avait prévenu Schleicher de ce qui l'attendait, mais celui-ci n'en a pas tenu compte.
Portée historique
Kurt von Schleicher n'étant resté au pouvoir que deux mois, ses réalisations ont donc été minimes. Mais, historiquement, Schleicher est important dans la mesure où son conflit avec Franz von Papen a, sinon permis, du moins accéléré l'arrivée au pouvoir d'Adolf Hitler. En effet, les deux hommes, en s'empêchant l'un l'autre de conserver la mainmise sur la politique allemande, ont ouvert une brèche dans laquelle l'ambitieux dirigeant national-socialiste a eu beau jeu de s'engouffrer.
Notes et références
Notes
- ↑ Cette opération s'est en fait déroulée sur trois nuits et trois jours : du vendredi soir au lundi dans la journée.
- ↑ La Galicie est depuis 1945 partagée entre la Pologne et l’Ukraine
- ↑ Équivalent de colonel en France.
- ↑ Équivalent de général de brigade en France.
- ↑ Lettre 1493 du [1].
- ↑ Lettre 586 du [1].
- ↑ Selon Castellan, Otto Meissner écrit dans une lettre du envoyée à M. François-Poncet : « C'est précisément lui qui a eu l'idée de me recommander au maréchal fin sans que j'en ai eu la moindre connaissance avant la date de mon appel à Berlin », témoignage rétrospectif à prendre avec précaution[1].
- ↑ Lettre 1153 du [6].
Références
Annexes
Bibliographie
- G. Castellan, « Von Schleicher, von Papen et l'avènement de Hitler », Cahiers d'histoire de la guerre, Presses Universitaires de France, no 1, , p. 15-39 (lire en ligne).
- André François-Poncet, Souvenirs d'une ambassade à Berlin, Paris, Flammarion, , 356 p..
- (en) John Wheeler-Bennett (en), The Nemesis of Power : The German Army in Politics, 1918-1945, Londres, Palgrave Macmillan, (1re éd. 1953), 874 p. (ISBN 978-1-4039-1812-3 et 1403918120, lire en ligne).
- Friedrich-Karl von Plehwe (de), Reichskanzler Kurt von Schleicher. Weimars letzte Chance gegen Hitler. Bechtle, Esslingen, 1983, (ISBN 3-7628-0425-7), (Taschenbuch Ullstein, Berlin 1990, ISBN 3-548-33122-X).
- Thilo Vogelsang, Kurt von Schleicher. Ein General als Politiker. Musterschmidt, Göttingen 1965.
- Bernd Braun (de), Die Reichskanzler der Weimarer Republik. Zwölf Lebensläufe in Bildern. Düsseldorf, 2011, (ISBN 978-3-7700-5308-7), p. 440–473.
- Martin Broszat, Kurt von Schleicher. Dans: Wilhelm von Sternburg (dir.): Die deutschen Kanzler von Bismarck bis Schmidt. Fischer-Taschenbuch Verlag, Francfort-sur-le-Main, 1987, (ISBN 3-596-24383-1), p. 337–347.
- Ernst Deuerlein, Kurt von Schleicher. Dans: Ders.: Deutsche Kanzler von Bismarck bis Hitler., 1968, p. 425–444.
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- (de) Wolfram Pyta, « Schleicher, Kurt von », dans Neue Deutsche Biographie (NDB), vol. 23, Berlin, Duncker & Humblot, , p. 50–52 (original numérisé).
- Wilhelm Deist (de), Schleicher und die Deutsche Abrüstungspolitik im Juni/Juli 1932. Dans: Vierteljahrshefte für Zeitgeschichte, Heft 5, 1957, p. 163–176 (PDF).
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- Hermann Graml: Zwischen Stresemann und Hitler. Die Außenpolitik der Präsidialkabinette Brüning, Papen und Schleicher. 2001.
- Wolfram Pyta/Rainer Orth (de), Nicht alternativlos. Wie ein Reichskanzler Hitler hätte verhindert werden können, dans: Historische Zeitschrift 312 (2021), p. 400–444.
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- Lothar Gruchmann: Justiz im Dritten Reich 1933–1940. Anpassung und Unterwerfung in der Ära Gürtner. Oldenbourg, Munich, 1988. Mehrere weitere Auflagen, 3. verbesserte Auflage, Munich, 2001, (ISBN 3-486-53833-0).
- Kunrat von Hammerstein-Equord, Schleicher, Hammerstein und die Machtergreifung. Dans: Frankfurter Hefte. 11, 1956, (ISSN 0015-9999), Heft 11, 1, p. 11–18; 11, 2, p. 117–128; 11, 3, p. 163–176; 11, 4, p. 426–430.
- Eugen Ott, Ein Bild des Generals Kurt von Schleicher. Dans: Politische Studien. 10. Jg., Heft 110, p. 360–371, Munich, 1959. (Aufsatz (PDF; 38,0 MB) Institut für Zeitgeschichte, hier: Bilder 362–375)
Articles connexes
- Chronologie de la république de Weimar
- Liste des chefs du gouvernement allemand
Liens externes
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