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Maldivien
(Divehi)
Pays Inde, Maldives
Nombre de locuteurs 300 000
Classification par famille
Statut officiel
Langue officielle Drapeau des Maldives Maldives
Codes de langue
IETF dv-MV
ISO 639-1 dv
ISO 639-2 div
ISO 639-3 div
Glottolog dhiv1236
Échantillon
މާއްދާ 1 — ހުރިހާ އިންސާނުން ވެސް އުފަންވަނީ، ދަރަޖަ އާއި ޙައްޤު ތަކުގައި މިނިވަންކަމާއި ހަމަހަމަކަން ލިބިގެންވާ ބައެއްގެ ގޮތުގައެވެ. އެމީހުންނަށް ހެޔޮ ވިސްނުމާއި ހެޔޮ ބުއްދީގެ ބާރު ލިބިގެން ވެއެވެ. އަދި އެމީހުން އެކަކު އަނެކަކާ މެދު މުޢާމަލާތް ކުރަންވާނީ އުޚުއްވަތްތެރި ކަމުގެ ރޫޙެއް ގައެވެ.


Māddā 1 - Hurihā insānun ves ufanvanī, darajaʾāi ḥaqqu takugai minivankamāi hamahamakan libigenvā baʾegge gotugaʾeve. Emīhunnaʾ heyo visnumāi heyo buddīge bāru libigenveʾeve. Adi emīhun ekaku anekakā medu muāmalāt kuranvānī uk͟huvvatteri kamuge rūheʾ gaʾeve.

Le maldivien, localement ދިވެހިބަސް (divehi-bas), est une langue indo-aryenne parlée par 300 000 locuteurs, principalement aux Maldives (dont elle est la langue officielle) ainsi qu'aux Lakshadweep (ou Laquedives), autre archipel ayant le statut de territoire de l’Inde (sous la forme du dialecte mahl ou mahal, parlé dans l'atoll de Minicoy).

Étymologie

Le mot divehi vient du sanskrit dvīpa qui signifie « île ». Divehi, ou plutôt la forme complète divehi-bas, signifie la langue des insulaires. La transcription officielle en usage aux Maldives est Dhivehi.

L'administration des Lakshadweep en Inde se réfère au divehi en tant que mahl (ou mahal), mot qui vient du nom arabe du maldivien et des Maldives, qui sont respectivement al-lughat- al-Mahaldibiyya et ad-Daulat- al-Mahaldibiyya.

Lexique

Cette langue a été influencée par de nombreuses autres au cours de son histoire, et notamment par l’arabe. Les autres influences proviennent du cingalais, du malayalam, du hindi, du français, du persan, du portugais, de l’anglais, etc. On pense que le divehi aurait des origines communes avec le cingalais ; la langue dont ces deux idiomes seraient issus se serait éteinte aux alentours de l’an -500.

Du fait de la dispersion des îles de l’archipel, des variantes sont apparues dans la prononciation et le vocabulaire, principalement entre les atolls du nord et ceux du sud. Ainsi, les habitants de Malé ne comprennent pas le dialecte d’Addu.

Le divehi s’écrit à l’aide d’un alphabet consonantique (abjad) sémitique qui lui est spécifique, le thâna, qui s'écrit de droite à gauche.

Autrefois, le divehi se transcrivait avec l'aide du dhives akuru, un alphasyllabaire descendant du Grantha, qui s'écrivait quant à lui de gauche à droite. Cette écriture fut utilisée dans tout l’archipel jusqu’au XVIIe siècle, c’est-à-dire jusqu'à l'introduction de l’islam et continua à l'être jusqu’au début du XXe siècle pour la rédaction de textes officiels. Ainsi, son usage était encore fréquent dans les îles particulièrement isolées et par quelques communautés rurales jusqu’aux années 1960. Depuis le décès du dernier utilisateur à la fin du siècle dernier, cette écriture n’est plus enseignée aux Maldiviens, si ce n’est qu'à des fins secondaires.

Il n’y a pas de traduction directe de bonjour ou salut en divehi. Au revoir est utilisé spécifiquement pour prendre congé. Aussi, sourires et regards compensent.

Le mot français « atoll » provient du divehi.

Spécification

Cette langue possède trois niveaux de politesse alors que le français en distingue deux.

  • Le premier niveau, le reethi bas ou aadhe-vadainevvun, était utilisé par les classes supérieures et de sang royal, mais est actuellement utilisé le plus souvent à travers les médias nationaux.
  • Le second, labba-dhuruvun, est une marque de respect envers les aînés, les officiels et les étrangers.
  • Le troisième est utilisé usuellement.

Alphabet

L'alphabet utilisé est le thâna ou thaana. C'est un alphabet dérivé de l'arabe. À l'inverse de ce dernier, le thâna ne varie pas ses lettres suivant la place dans le mot (initiale, médiale, finale), mais les lettres sont séparées entre elles. Les voyelles se placent sur les consonnes qu'elles suivent. Si elles sont seules, elles sont posées sur l’alifou qui seul n'a pas de sens.

Les lettres de l'écriture thâna
(Les voyelles sont affichées ici avec un alifou)
GraphèmeHTML UnicodeNomRomanisationValeur APINotes
ހހh[h] Consonnes
de base
ށށCHAVIYANIsh[ʂ]
ނނNOÛNOUn[n̪]
ރރr[ɾ̪]
ބބb[b]
ޅޅLHAVIYANIlh[ɭ]
ކކKÂFOUk[k]
އއALIFOUvariecf. article
ވވVÂVOUv[ʋ]
މމMÎMOUm[m]
ފފFÂFOUf[f]
ދދDHÂLOUdh[d̪]
ތތTHÂth[t̪]
ލލLÂMOUl[l]
ގގGÂFOUg[g]
ޏޏGNAVIYANIgn[ɲ]
ސސSÎNOUs[s̺]
ޑޑDAVIYANId[ɖ]
ޒޒZAVIYANIz[z̺]
ޓޓTAVIYANIt[ʈ]
ޔޔy[j]
ޕޕPAVIYANIp[p]
ޖޖDJAVIYANIj[ɟ]
ޗޗTCHAVIYANIch[c]
ޘޘTTÂ Supplément pour l'arabe
ޙޙHHÂ
ޚޚKHÂ
ޛޛTHÂLOU
ޜޜ
ޝޝCHÎNOU
ޞޞSÂDHOU
ޟޟDÂDHOU
ޠޠTO
ޡޡZO
ޢޢAÏNOU
ޣޣGHAÏNOU
ޤޤQÂFOU
ޥޥWÂVOU
އަަABAFILIa[ə] Voyelles
އާާÂBÂFILIaa[əː]
އިިIBIFILIi[i]
އީީÎBÎFILIee[iː]
އުުOUBOUFILIu[u]
އޫޫOÛBOÛFILIoo[uː]
އެެÉBÉFILIe[e]
އޭޭÊBÊFILIey[eː]
އޮޮOBOFILIo[ɔ]
އޯޯÔBÔFILIoa[ɔː]
އްްSOUKOUN''
ޱޱ[ɳ] Consonne du
dialecte addou

Alphabétisation

Le taux d’alphabétisation des Maldives est très haut (98 %) comparé aux autres pays du sud-est asiatique. Depuis les années 1960, l’anglais est devenu la langue d’éducation dans la plupart des écoles, bien qu’il existe toujours des classes en divehi. L’anglais est d’usage pour toute l’administration.

Notes et références

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes