La mandarine est un agrume. C’est le fruit du mandarinier (Citrus reticulata), une espèce d'arbres de la famille des Rutaceae.
Le fruit d’un diamètre de 5 à 9 cm est sphérique et légèrement aplati au sommet. Sa chair est sucrée et parfumée, son écorce est fine, d’une vive couleur mandarine.
Une mandarine se divise généralement en une dizaine de quartiers. Un quartier est parfois appelé un éclat, un coussin, une cuisse.
Origine du nom mandarine
Mandarine (anglais mandarin, allemand Mandarine, portugais et espagnol mandarina)[1] pour désigner «une espèce d'orange» apparait en français chez Bernardin de Saint Pierre en 1773[2]. La mandarine devrait son nom à sa couleur qui serait celle de la robe de soie (mandarine désigne une étoffe de coton tramé de soie[3], parfois couleur de soleil[4]) des mandarins[5], « nom donné en Europe aux fonctionnaires publics de la Chine. Cette dénomination n'est point chinoise. On pense qu'elle vient du mot portugais mandar, qui veut dire commander, ordonner ; d'où l'on a fait le mot Mandarin » (portugais mandarim) écrit le Dictionnaire français-latin-chinois de la langue mandarine. Max Muller pense que Mandarin vient du sanscrit Mantrin[6], conseiller[7] qui désigne les hauts fonctionnaires malais mantarî[8].
Variétés et caractéristiques
La mandarine a plusieurs appellations, certaines faisant référence à des hybrides. La plupart des mandarines précoces sont de la variété japonaise « satsuma » qui comprend environ 200 cultivars. Les mandarines de pleine saison sont principalement les méditerranéennes, dont la réputée « nadorcott » et les hybrides tropicaux asiatique « ponkan » appréciés en Inde, au Brésil. La clémentine, quant à elle, est un hybride entre une mandarine et une orange douce, recherchée pour son absence de pépins et au goût plus acidulé. C'est la variété la plus vendue en Europe.
La mandarine peut s’éplucher facilement. En commençant par le sommet du fruit, les quartiers peuvent être séparés sans perdre de jus. Ces qualités en font un fruit facile à consommer.
Sa valeur énergétique est d'environ 40 kcal pour 100 g.
Utilisation
Les utilisations de la mandarine sont identiques à celles de l’orange. Elle est notamment appréciée comme fruit de bouche. L’écorce et le jus sont utilisés dans les boissons (jus, liqueur, sirop, condiments, bière, etc.), en cuisine salée et sucrée.
La peau de la mandarine peut également être utilisée dans des préparations médicinales, en particulier dans la médecine traditionnelle chinoise[9].
Conservation
La mandarine se conserve environ une semaine à température ambiante. Il est possible de doubler ce temps en la plaçant dans le bac à légumes du réfrigérateur.
Culture
Le mandarinier est un petit arbre aux feuilles simples vert foncé brillant. Il n’est connu en Europe que depuis le début du XIXe siècle.
Il est cultivé en Algérie, en Espagne, en Sicile, en Tunisie, au Maroc et aux États-Unis. Dans les zones trop froides, on le greffe sur Poncirus afin qu’il puisse supporter les hivers plus rudes.
Production
Production en tonnes de clémentines, de mandarines et de tangerines Données de FAOSTAT (FAO) Base de données de la FAO, accès du 14 novembre 2006 | |||||
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2004 | 2005 | ||||
Chine | 11 044 178,00 | 47 % | 11 395 000,00 | 49 % | |
Espagne | 2 457 700,00 | 10 % | 1 944 600,00 | 8 % | |
Brésil | 1 163 213,00 | 5 % | 1 270 000,00 | 5 % | |
Japon | 1 060 000,00 | 5 % | 1 100 000,00 | 5 % | |
Iran | 720 000,00 | 3 % | 720 000,00 | 3 % | |
Thaïlande | 668 000,00 | 3 % | 670 000,00 | 3 % | |
Égypte | 661 271,00 | 3 % | 665 000,00 | 3 % | |
Pakistan | 505 000,00 | 2 % | 587 000,00 | 2 % | |
Italie | 611 134,00 | 3 % | 585 844,00 | 2 % | |
Turquie | 670 000,00 | 3 % | 585 000,00 | 2 % | |
Corée du Sud | 584 353,00 | 2 % | 580 000,00 | 2 % | |
Argentine | 450 000,00 | 2 % | 450 000,00 | 2 % | |
Maroc | 443 000,00 | 2 % | 425 000,00 | 2 % | |
États-Unis | 476 270,00 | 2 % | 390 090,00 | 2 % | |
Mexique | 360 000,00 | 2 % | 370 000,00 | 2 % | |
Autres pays | 1 642 814,00 | 7 % | 1 749 787,00 | 7 % | |
Total | 23 516 933,00 | 100 % | 23 487 321,00 | 100 % |
France
La mandarine commune est progressivement remplacée par ses hybrides dépourvus de pépins, notamment la clémentine (hybride de l’orange douce et de la mandarine) qui représente à elle seule 80 % du marché des petits agrumes en France.
Les 20 % restants sont en majorité occupés par des hybrides, principalement la clemenvilla (croisement de tangelo et de clémentine), les ortaniques (hybrides de tangerine et d’orange), et l'Orri de Jaffa de création récente (années 1990).
Composition
Composition moyenne de la mandarine pour cent grammes. [10] | |||||
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Eau | 85,17 % | ||||
Glucides | 13,34 % | ||||
Protides | 0,81 % | ||||
Lipides | 0,31 % | ||||
Fibres Alimentaires | 1,8 % | ||||
Galerie d'images
- Mandarinier.
- Détail d'un mandarinier.
- Fruit.
- Quartiers de mandarine.
Voir aussi
- Tangerine, Citrus ×tangelo, tangor
- Nanfengmiju, Heen naran, Mandarine Koji, Citrus erythrosa, Citrus_platymamma
- furocoumarines
Références
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Mandarin orange » (voir la liste des auteurs).
- ↑ Pierre Gibassier et Lucien Guyot, Les noms des arbres, (Presses universitaires de France) réédition numérique FeniXX, (ISBN 978-2-7059-0970-3, lire en ligne)
- ↑ Bernardin de Saint-Pierre, Œuvres complètes de J. H. Bernardin de Saint-Pierre, Armand-Aubrée, (lire en ligne)
- ↑ Adolphe de Chesnel, Dictionnaire de technologie, étymologie et définition des termes employés dans les arts et métiers, (lire en ligne), p 163
- ↑ Paul Bonnetain, L'Opium, (lire en ligne), p 318
- ↑ L'Encyclopédie visuelle des aliments, Québec Amerique, (ISBN 978-2-7644-1098-1, lire en ligne), p 222
- ↑ Jean-Pierre Duteil, Le mandat du ciel: le rôle des Jésuites en Chine, de la mort de François-Xavier à la dissolution de la Compagnie de Jésus (1552-1774), Editions Quae, (ISBN 978-2-909109-11-4, lire en ligne)
- ↑ Paul Hubert Perny, Dictionnaire français-latin-chinois de la langue mandarine parlée ...: et appendice ..., Firmin Didot frères, fils et cie., (lire en ligne), p 126
- ↑ Marie Treps, Les Mots voyageurs. Petite histoire du français venu d'ailleurs, Editions du Seuil, (ISBN 978-2-02-108479-5, lire en ligne)
- ↑ Xin Yu, Shuang Sun, Yuyan Guo et Yan Liu, « Citri Reticulatae Pericarpium (Chenpi): Botany, ethnopharmacology, phytochemistry, and pharmacology of a frequently used traditional Chinese medicine », Journal of Ethnopharmacology, vol. 220, , p. 265–282 (ISSN 1872-7573, PMID 29628291, DOI 10.1016/j.jep.2018.03.031, lire en ligne, consulté le )
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