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République de Corée

(ko) 대한민국

(ko-Latn) Daehan Minguk

Drapeau
Drapeau de la Corée du Sud
Blason
Emblème de la Corée du Sud
Devise en coréen : 홍익인간 (Hongik Ingan, « Profiter largement à l'humanité[1] »), non officielle
Hymne en coréen : 애국가 (Aegukga, « Chanson de l'amour pour le pays »)
Fête nationale 3 octobre
· Événement commémoré
Fondation du premier État coréen Gojoseon par Taggeul ()
Description de cette image, également commentée ci-après
Territoire contrôlé (vert foncé)
Territoire revendiqué mais incontrôlé (vert clair)
Description de l'image Korea south map-fr.png.
Administration
Forme de l'État République à régime présidentiel
Revendiqué par Drapeau de la Corée du Nord Corée du Nord
Président de la République Yoon Suk-yeol
Premier ministre Han Duck-soo
Parlement Assemblée nationale
Langues officielles Coréen et langue des signes coréenne
Capitale Séoul

37°35'N, 127°0'E

Géographie
Plus grande ville Séoul
Superficie totale 100 210 km2
(classé 109e)
Superficie en eau 0,3 %
Fuseau horaire UTC +09:00
Histoire
Entité précédente
Indépendance Gouvernement militaire de l'armée des États-Unis en Corée
Date
Gouvernement provisoire de la république de Corée 1919-1948
Première République 1948-1960
Deuxième République 1960-1961
Putsch militaire 16 mai 1961
Manifestations démocratiques 10 - 29 juin 1987
Démographie
Gentilé Sud-Coréen, Sud-Coréenne
Population totale (2019[2]) 51 709 098 hab.
(classé 28e)
Densité 516 hab./km2
Économie
PIB nominal (2022) en augmentation 1 804,680 milliards de $
+ 0,34 % (10e)
PIB (PPA) (2022) en augmentation 2 735,870 milliards de $
+ 8,97 % (14e)
PIB nominal par hab. (2022) en augmentation 34 994,199 $
+ 0,55 % (28e)
PIB (PPA) par hab. (2022) en augmentation 53 050,733 $
+ 9,20 % (30e)
Taux de chômage (2022) 3,5 % de la pop. active
- 2,72 %
Dette publique brute (2022) Nominale :
1 127 099,957 milliards de wons
+ 10,06 %
Relative :
52,043 % du PIB
+ 4,56 %
Monnaie Won sud-coréen (KRW​)
Développement
IDH (2021) en augmentation 0,925[3] (très élevé ; 19e)
IDHI (2021) en augmentation 0,838[3] (21e)
Coefficient de Gini (2016) 31,4 %[4]
Indice d'inégalité de genre (2021) 0,067[3] (15e)
Indice de performance environnementale (2022) en augmentation 46,9[5] (63e)

La Corée du Sud (en coréen : 한국 ; hanja : 韓國 ; RR : Hanguk ), officiellement la république de Corée[6],[7],[8] (en coréen : 대한민국 ; hanja : 大韓民國 ; RR : Daehan Minguk ), est un État souverain d'Asie de l'Est qui couvre la moitié sud de la péninsule coréenne. Sa capitale est Séoul. La langue officielle est le coréen, dont l'écriture est le hangeul, et la monnaie le won. L'animal représentant le pays est le tigre.

Au nord, son unique frontière terrestre d'une longueur de 238 km avec la Corée du Nord, est constituée par la zone démilitarisée (DMZ). La Corée du Sud est bordée par la mer Jaune à l’ouest, par la mer du Japon à l'est (dont l'appellation est dénoncée par les Sud-Coréens qui la désignent par « mer de l'Est ») et par le détroit de Corée au sud.

Actuellement, la Corée du Sud est la dixième puissance économique mondiale selon le calcul du produit intérieur brut en parité de pouvoir d'achat, et la quinzième selon le critère monétaire traditionnel. En 2016, elle est à la fois un des pays d’Asie de l’Est avec l’IDH le plus élevé et le taux de fécondité le plus faible[9].

La Corée du Sud est officiellement en guerre contre la Corée du Nord depuis la guerre de Corée. Chacun des deux États revendique l’intégralité de la péninsule coréenne. Toutefois, en , les dirigeants des deux pays se rencontrent et se disent prêts à faire la paix. Un programme de dénucléarisation de toute la péninsule coréenne est même envisagé.

Étymologie

Le nom que les Sud-Coréens donnent à leur pays est Hanguk, qui signifie littéralement « Pays des Han » (en hangeul : 한국 ; en hanja : 韓國), du nom des populations de la Préhistoire de la Corée qui habitaient le sud de la péninsule (à ne pas confondre avec les Han chinois).

Le pays est surnommé le Pays du matin frais (Joseon, 朝鮮), généralement mal traduit par Pays du Matin calme[10].

Daehan Minguk est également utilisé, qui signifie « république de Corée », littéralement République des Grands Han (대한민국 ; 大韓民國).

Géographie

Carte topographique de la Corée du sud.

La péninsule de Corée est baignée à l'ouest par la mer Jaune, au sud par le détroit de Corée et à l'est par la mer de l'Est ou mer du Japon. La surface de la Corée du Sud couvre environ deux fois et demie celle de la Suisse.

Large en moyenne de 200 km, le territoire sud-coréen est composé à 70 % de montagnes, orientées dans l'axe nord-sud, ce qui rend les communications est-ouest difficiles. Le volcan Halla (Hallasan), sur l'île de Jeju, est le point culminant de la Corée du Sud, à 1 950 m d'altitude. Aucun volcanisme n'est actif en Corée, qui ne subit quasiment aucun tremblement de terre, pas même de faible ampleur. Sur le continent, le mont Jiri (Jirisan) à 1 915 m et le mont Seorak (Seoraksan) à 1 708 m sont les points culminants du pays. La chaîne du mont Seorak, très proche de la côte Est, fait barrage aux entrées maritimes depuis la mer du Japon et produit des hivers secs et froids sur le versant Ouest. Le versant Est subit de temps à autre des typhons venus de la mer du Japon. Sur cette face Est, les terrains sont profondément ravinés par les précipitations importantes, des galets constituent les lits des torrents et rivières. Le versant Ouest, peu érodé, présente des collines douces et des plaines agricoles aux sols riches. La côte est très découpée, parsemée de nombreux îlots et îles. Les plages de la côte Est sont très appréciées ; par ailleurs la rencontre de deux courants marins au large des côtes rend ces eaux très poissonneuses.

Sur le plan géologique, le socle de la péninsule, constitué de gneiss du Précambrien, est recouvert par les sédiments et le granit du Mésozoïque (ère secondaire) et par des sédiments du Quaternaire.

Provinces

La Corée du Sud est divisée en neuf provinces (do, , ), six villes métropolitaines (gwangyeoksi, 광역시, 廣域市), et deux villes spéciales, la capitale Séoul et Sejong (teukbyeolsi, 특별시, 特別市). Administrativement, les villes ont le même statut que les provinces. Elles sont marquées par une étoile dans la liste suivante :

Nom Hangul Hanja
Ville spéciale (Teukbyeolsi)
1 Séoul 서울특별시 서울特別市
Ville métropolitaine (Gwangyeoksi)
2 Pusan 부산광역시 釜山廣域市
3 Daegu 대구광역시 大邱廣域市
4 Incheon 인천광역시 仁川廣域市
5 Gwangju 광주광역시 光州廣域市
6 Daejeon 대전광역시 大田廣域市
7 Ulsan 울산광역시 蔚山廣域市
Ville autonome spéciale (Teukbyeoljachisi)
8 Sejong 세종특별자치시 世宗特別自治市
Provinces
9 Gyeonggi 경기도 京畿道
10 Chungcheong du Nord 충청북도 忠淸北道
11 Chungcheong du Sud 충청남도 忠淸南道
12 Jeolla du Nord 전라북도 全羅北道
13 Jeolla du Sud 전라남도 全羅南道
14 Gyeongsang du Nord 경상북도 慶尙北道
15 Gyeongsang du Sud 경상남도 慶尙南道
Province autonome spéciale (Teukbyeoljachi-do)
16 Gangwon 강원특별자치도 江原特別自治道
17 Jeju 제주특별자치도 濟州特別自治道

Principales villes

Le niveau de vie a grandement augmenté en Corée du Sud, concomitamment à la croissance du nombre de citadins : 28 % de la population en 1961, 81,6 % en 2016[11].

Sur les 50,5 millions de Sud-Coréens[11], la moitié — 25,6 millions — vivent dans la mégapole de Séoul dont 10,3 dans la capitale même[12]. Son métro la relie à des villes comme Suwon au sud ou Gimpo (aéroport intérieur) et surtout Incheon à l’ouest (la liaison avec l’aéroport international a été bouclée en 2006).

Si le pays a une densité très élevée, les principales villes se trouvent sur un axe nord-ouest / sud-est, entre Séoul-Incheon et Pusan en passant par Daejeon et Daegu. Le quart nord-est du pays ne compte que Chuncheon comme grande ville, sans que celle-ci rayonne vraiment sur la région.

Daejeon s’impose comme un nœud de circulation vital : les deux premières lignes de train à grande vitesse de Corée du Sud, le KTX, inauguré en 2004, passent par cette ville :

  • l’axe Séoul-Daejeon-Pusan ;
  • un axe sud-ouest reliant Daejeon Ouest à Mokpo et Gwangju, la principale ville du sud-ouest, mais sans traverser directement Jeonju.

Villes ayant plus de 750 000 habitants en 2016 (intra-muros)[13] :

  • Séoul (10 349 312)
  • Pusan (3 678 555)
  • Incheon (2 628 000)
  • Daegu (2 566 540)
  • Daejeon (1 475 221)
  • Gwangju (1 416 938)
  • Suwon (1 242 724)
  • Goyang (1 073 069)
  • Seongnam (1 031 935)
  • Ulsan (962 865)
  • Bucheon (850 731)

Transports

Environnement

Cheonggyecheon.

Des mouvements de défense de l'environnement se sont développés en Corée du Sud depuis les années 1980.

Dans le parc national de Sobaeksan en Corée du Sud. Décembre 2017.

La Corée du Sud est le pays de l'OCDE où la qualité environnementale, en particulier la qualité de l'air, est la pire en 2018. L'exposition annuelle aux particules a augmenté en moyenne de 4 % entre 2005 et 2013 à cause des vents de sable et de pollution venant de la Chine[14].

Faune et flore

Le tigre, qui aurait disparu du sud de la Corée en 1922, a été réintroduit en Corée du Sud en 1986. Par ailleurs, l'hibiscus syriacus (Mugunghwa en coréen) est un des emblèmes du pays, cette fleur étant originaire de la Corée[15].

Catastrophes écologiques

Le 7 décembre 2007, la collision d'une barge appartenant à Samsung Heavy Industries avec un pétrolier hongkongais au mouillage, le Hebei Spirit, a causé la plus grave marée noire qu'ait connue la Corée du Sud.

Histoire

Gyeongbokgung est un palais royal situé au Nord de Séoul en Corée du Sud.

Les premières migrations de peuplades néolithiques dans la péninsule coréenne remontent au IIIe millénaire av. J.-C.[16]. Depuis lors, ce pays a survécu tant bien que mal entre la Chine et le Japon sans toutefois perdre son identité. La Corée garde encore une culture riche qui a son caractère propre.

La division contemporaine de la Corée remonte aux suites de l’occupation japonaise commencée à partir de 1905. À la fin de la Seconde Guerre mondiale en 1945, la Corée a été divisée en deux zones par les puissances mondiales, les États-Unis et l'URSS. En 1948, le Sud et le Nord se constituèrent chacun en un État indépendant, un Nord communiste, et un Sud sous influence américaine. En 1949, l’armée sud-coréenne a réprimé férocement un soulèvement paysan sur l'île de Jeju, tuant entre 14 000 et 60 000 personnes[17],[18]. La guerre de Corée commença en juin 1950, le Sud était soutenu par les États-Unis et le Nord par la Chine. L'armistice de Panmunjeom (signé en 1953) met fin aux combats. Mais à ce jour, la guerre n'est toujours pas officiellement terminée. Depuis, la péninsule est divisée par une zone démilitarisée (DMZ) aux alentours du 38e parallèle, qui est, paradoxalement, la plus militarisée au monde.

Après la guerre, la république de Corée, régime autoritaire sous le gouvernement autocratique de Syngman Rhee (qui met en place le principe de l'Ilminisme), puis sous la dictature de Park Chung-hee, a connu une croissance économique rapide (à travers le mouvement Saemaul) faisant d'un pays du tiers-monde un des Quatre dragons asiatiques. Park est assassiné le 26 octobre 1979.

C’est dans les années 1980 que des manifestations ont mis fin à la dictature pour installer un pouvoir démocratique. Le 18 mai 1980 à Gwangju, des centaines, voire des milliers de manifestants, étudiants, syndicalistes, sont tués pendant les neuf jours de répression organisés par le régime sud-coréen[19]. La première élection présidentielle au suffrage universel direct se déroule en 1987. Élu en 1997, Kim Dae-jung est le premier président bénéficiant d'une véritable légitimité démocratique[20].

En 1997[21], comme les autres pays asiatiques, la Corée du Sud fait face à un afflux massif de capitaux étrangers[22] qui se retirent ensuite, déstabilisant la monnaie, puis l'économie du pays[23].

Politique

Institutions

Gukhoe, l'assemblée sud-coréenne.

Le chef d'État de la république de Corée est le président, élu par scrutin direct pour une période de 5 ans. Premier représentant de la République et chef des armées, le président dispose en outre d'un pouvoir exécutif important ; il nomme le Premier ministre avec l'approbation du Parlement. Il préside et nomme également le Conseil d'État.

Le parlement coréen est appelé Assemblée nationale ou Kukhoe ; ses membres sont élus pour quatre ans. Il compte actuellement 299 sièges, dont 245 sont pourvus au suffrage direct et les autres distribués proportionnellement parmi les partis ayant cinq sièges ou plus. L’instance judiciaire la plus élevée est la Cour suprême, dont les juges sont nommés par le président avec le consentement du Parlement.

La déclaration commune Nord-Sud, signée le 15 juin 2000 entre le président Kim Dae-jung et son homologue nord-coréen Kim Jong-il, marque le début d'un dialogue entre les deux Corées.

Le Parlement sud-coréen a adopté, le 12 mars 2004, une motion sans précédent qui suspendait de ses fonctions le président Roh Moo-hyun. La Cour constitutionnelle a infirmé cette destitution le 14 mai 2004. Le président avait apporté en février 2004 son soutien au Parti Uri (pour les élections d'avril), ce qui est une infraction au code électoral. Voir l’affaire de la destitution de février 2004.

Fin octobre 2004, la Cour constitutionnelle déclarait que la localisation de la capitale nationale à Séoul était implicitement du domaine constitutionnel en raison de plusieurs centaines d'années de tradition. Par conséquent, la loi de délocalisation de la capitale Séoul vers la province de Chungcheong du Sud (au centre du pays) votée en décembre 2003 par le parti Uri du président Roh et l'opposition du GPN de Park Geun-hye était invalidée[24]. Il faudrait pour que la délocalisation soit effective que l'amendement de délocalisation soit voté comme une modification constitutionnelle sanctionnée d'une part par un vote à la majorité des deux tiers à l'Assemblée, d'autre part par un référendum national. Après de long débats, un compromis est adopté fin 2010 prévoyant le déménagement de 36 ministères et agences publiques et la création de la ville spéciale de Sejong, à 120 km au sud de Séoul[25]. La capitale administrative est inaugurée le 1er juillet 2012 et les premiers ministères déménagent en septembre 2012[26].

Dans un contexte de forte impopularité du chef de l'État, les élections locales (municipales et provinciales) du 31 mai 2006 se sont traduites par un fort recul de la majorité gouvernementale, au profit de l'opposition conservatrice du Grand parti national, alors que l'abstention a été très élevée (près de 49 %).

Lee Myung-bak (grand parti national, GPN) a été élu président de la république de Corée en décembre 2007, lors de la seizième élection présidentielle avec 48,7 % des voix face à Chung Dong-young (26,1 %) du nouveau parti démocratique uni (NPDU) et son adversaire Lee Hoi-chang (15,1 %) qui était également membre du GPN. Il a pris ses fonctions le 25 février 2008. En décembre 2012, Park Geun-hye du GPN est élue présidente avec 51,6 % des voix[27]. Après un scandale et d'énormes manifestations, cette dernière démissionne et Moon Jae-in est élu à la présidence de la République en 2017.

En mars 2022, l'ancien procureur général Yoon Suk-yeol est élu président de la République[28].

Défense

Puissance militaire et spatiale

L’armée sud-coréenne est en 2019 l'une des plus puissantes d’Asie, avec les armées chinoise, japonaise et nord-coréenne. Ses effectifs sont de 672 000 hommes en armée d’active, et de 4 500 000 hommes en réserve, après avoir été d’un très modeste effectif à sa création.

Le service militaire est obligatoire pour une durée d'au minimum 21 mois. L'homosexualité y est interdite et peut conduire à une peine allant jusqu’à deux ans de prison[29].

Le budget de la Défense demandé pour 2010 est de 30 800 milliards de wons (24 milliards de dollars US), soit 2,8 % du Produit intérieur brut[30].

Selon l’Institut de recherches international pour la paix de Stockholm, les dépenses militaires de la Corée du Sud ont atteint 21,9 milliards de dollars US en 2006, la classant au onzième rang mondial[31]. En 2003, la Corée du Sud avait consacré 14,5 milliards de dollars à son budget de défense, soit environ 15 % du budget global de l’État (en comparaison, la France dépensait, à la même époque, 45,2 milliards de dollars US pour sa défense, soit 2,5 % du PIB).

L’industrie de l’armement de ce pays s’est développée et diversifiée depuis les années 1970 et pourvoit à une large part des besoins nationaux.

L’Institut coréen de recherche aérospatiale ou KARI (Korea Aerospace Research Institute) développe depuis 2002 une famille de lanceurs KSLV (Korea Space Launch Vehicle), en collaboration avec la Russie et a, en 2009, lancé dix satellites artificiels mis en orbite par des lanceurs étrangers.

Le vol inaugural du lanceur de base, le KSLV-1, qui a eu lieu le 25 août 2009 a été un échec, le satellite STSAT-2A ne s'étant pas détaché du deuxième étage de la fusée[32]. Une seconde tentative a eu lieu le 10 juin 2010, mais la fusée a explosé après deux minutes de vol, Russes et Coréens se rejetant la faute[33]. Le 3e lancement, le 30 janvier 2013, a finalement été couronné de succès, réussissant la mise à poste du satellite[34]. Il intervenait après plusieurs reports pour des anomalies techniques, et sous la pression du succès du 1er tir de la Corée du Nord, intervenu le 12 décembre 2012.

Alliance militaire avec les États-Unis

Environ 30 000 soldats américains sont stationnés en Corée du Sud depuis la fin de la guerre de Corée. Le nombre de soldats américains en Corée a diminué à 25 000 en 2008 dans le cadre d’un redéploiement des forces. En cas de guerre, les États-Unis exerceraient le commandement militaire en Corée du Sud. Cette subordination militaire aux États-Unis découle de l’accord de défense mutuelle entre les deux États signé le [35]. À la suite de négociations terminées en 2007, un accord prévoit que le , date qui a été repoussée à décembre 2015 lors du sommet du G20 à Toronto le 26 juin 2010, le commandement des forces combinées en cas de conflit passe sous la responsabilité de la Corée du Sud[36].

De par l'Accord de statut des forces (SOFA) en vigueur, les soldats américains bénéficient d’un privilège d’extraterritorialité : les affaires judiciaires impliquant des soldats américains basés en Corée du Sud pour des actes commis en Corée sont jugés par des tribunaux américains, et non par des tribunaux coréens, de même que les actes délictueux d'éventuels militaires sud-coréens aux États-Unis sont également couverts par le même statut. Ce statut a été critiqué lorsque des soldats américains ont été à plusieurs reprises impliqués dans des affaires de viol ou de mort de Sud-Coréens (tués accidentellement par des conducteurs de véhicules), pourtant, les SOFA établis par la Corée du Sud avec d'autres pays prévoient le même statut, comme c'est le cas de la majorité des accords de ce type entre États.

La Corée du Sud est aussi un élément important du dispositif d’endiguement maritime de la Chine par les États-Unis[37] ; 28 500 soldats américains y sont stationnés de manière permanente. Le projet de déploiement du bouclier antimissiles américain sur le sol coréen est actuellement source de grandes tensions entre la Corée du Sud, la Chine et la Corée du Nord[38].

Diplomatie

Relations intercoréennes

La politique extérieure de la Corée du Sud reste dominée par la question des relations intercoréennes et de la réunification de la Corée. La déclaration commune Nord-Sud, signée le 15 juin 2000 entre le président Kim Dae-jung et son homologue nord-coréen Kim Jong-il, a marqué l'approfondissement du dialogue entre les deux Corée.

Un second sommet intercoréen, entre le dirigeant du Nord Kim Jong-il et le président sud-coréen Roh Moo-hyun, initialement prévu à Pyongyang du 28 au 30 août 2007[39],[40], a été reporté du 2 au 4 octobre[41] après que les plus graves inondations en Corée du Nord depuis quarante ans ont entraîné 600 morts et disparus et touché un million de personnes[42]. L'accord intercoréen signé le 4 octobre 2007 a souligné l'engagement commun des deux États pour promouvoir la paix et la prospérité économique dans la péninsule[43].

En 2008, la situation était toujours extrêmement tendue entre les deux Corée. Exemple avec la menace d'« attaque préventive » proférée par la Corée du Nord le 24 décembre 2008[44] et le torpillage d'une corvette sud-coréenne par un submersible nord-coréen. La Corée du Sud propose un milliard de wons (815 000 euros) de récompense aux Nord-Coréens qui feraient défection et livreraient des informations sensibles[45],[46]Le 27 avril 2018 semble marquer l'arrivée d'une nouvelle page dans l'histoire de la péninsule coréenne, le dirigeant suprême nord-coréen Kim Jong-un et le président de la République de Corée Moon Jae-in se rencontrent sur le sol sud-coréen. Cette rencontre est historique dans la mesure où aucun dirigeant se trouvant de part et d'autre de la péninsule ne s'était rencontré depuis la guerre de Corée (1950-1953). Depuis d'autres rencontres ont eu lieu, le but principal affiché étant un retour à la paix sur la péninsule, ce dernier passant par la dénucléarisation de la Corée du Nord.

Alliance avec les États-Unis

Le président sud-coréen Moon Jae-in et le président américain Biden

Par ailleurs, la Corée du Sud est un allié des États-Unis dont environ 30 000 soldats stationnent sur son territoire. La Corée du Sud a apporté le plus important contingent étranger, après celui des États-Unis, lors de la guerre du Viêt Nam.

Elle a également envoyé des troupes en Irak ; le 28 novembre 2006, le gouvernement sud-coréen a annoncé son intention de diminuer de moitié (de 2 300 à 1 200 hommes) la taille du contingent alors présent en Irak[47]. Les forces sud-coréennes ont quitté ce pays lors de la fin du mandat de la coalition militaire en Irak en décembre 2008[48].

Relations entre la Corée du Sud et le Japon

Après la fin de l’occupation japonaise en 1945, la Corée du Sud et le Japon, où réside toujours une minorité coréenne de 600 000 personnes, n’ont établi de relations diplomatiques qu’en 1965[49]. L’accord du , signé sous l’impulsion du président Park Chung-hee avec les encouragements des États-Unis, malgré d’importantes manifestations d’opposition en Corée du Sud, a entraîné le versement d’une aide économique pendant dix ans (1965-1975) du Japon à la Corée du Sud, dont la majeure partie sous forme de dons[50].

Toutefois, l’ensemble des contentieux historiques liés à l’occupation japonaise restent présents dans les relations entre Coréens et Japonais, ces tensions ayant des conséquences sur les relations diplomatiques. Ainsi, des initiatives ont été prises pour que le gouvernement japonais reconnaisse l’esclavage sexuel des femmes de réconfort pendant la Seconde Guerre mondiale[51]. Le révisionnisme au Japon, s’agissant notamment de la présentation de l’occupation japonaise dans les manuels d’histoire japonais, est très fortement ressenti par l’opinion sud-coréenne. Enfin, les visites de l'ancien Premier ministre japonais Jun'ichirō Koizumi au sanctuaire de Yasukuni-jinja, sur les tombes des généraux japonais de la Seconde Guerre mondiale, a fait peser des risques d’annulation des sommets bilatéraux entre les deux États, à l’automne 2005[52].

La souveraineté des Rochers Liancourt en mer de l'Est ou mer du Japon est un sujet de contentieux entre les deux pays. Territoire coréen avant d’être envahi — tout comme le reste de la Corée — par le Japon en 1905, les rochers Liancourt ne sont pas clairement rendus à la Corée lors de la signature du traité de San Francisco[53]. De ce fait, le Japon les considère comme territoire japonais, puisqu’il n’est précisé sur aucun traité qu’ils doivent être rétrocédés à la Corée. La république de Corée occupe militairement les rochers depuis 1954. Voir Contentieux sur les rochers Liancourt.

La Corée du Sud se bat de plus contre l’appellation « mer du Japon » et souhaite qu’elle soit changée en « mer de l’Est ». Selon les Coréens, l’appellation « mer du Japon » est un vestige inacceptable de l’impérialisme japonais[54]. Le Japon soutient de son côté que l’appellation provient des cartographes occidentaux — plus de 2 000 cartes du XIXe siècle av. J.-C. utilisent l’appellation « mer du Japon » — bien avant que le Japon ne devienne une puissance impériale[55]. Voir Sea of Japan naming dispute (en). De nombreux Coréens sont de même persuadés que si la traduction en anglais de « Corée » est Korea et non Corea, c’est à cause de la volonté du Japon d’apparaître en premier dans l’ordre alphabétique[56].

Rôle de la Corée du Sud aux Nations unies

La désignation de l’ancien ministre des affaires étrangères Ban Ki-moon au poste de secrétaire général des Nations unies, depuis le , a constitué un succès pour la diplomatie sud-coréenne. La Corée du Sud participe aussi activement aux missions de maintien de la paix de l’ONU : le 28 novembre 2006, le gouvernement sud-coréen a annoncé que 400 soldats seraient déployés au Liban sous mandat de l’ONU[57].

Essor des échanges sino-coréens et nippo-coréens

La Chine et la république de Corée ont établi des relations diplomatiques en 1992.

Alors que la Chine est devenue un des principaux partenaires commerciaux de la Corée du Sud, la rencontre du président Roh Moo-hyun avec son homologue chinois Hu Jintao, en septembre 2005, a témoigné d'une communauté de vues dans le domaine diplomatique. Le président sud-coréen a alors salué les démarches accomplies par la Chine pour promouvoir le dialogue intercoréen[58].

Le 14 janvier 2007, à Cebu (Philippines), en marge du forum de l'ASEAN, s'est tenue la septième rencontre trilatérale entre les chefs d'État et de gouvernement chinois, japonais et sud-coréen. Ces échanges doivent approfondir la coopération entre les trois États sur des questions d'intérêt commun, notamment dans les domaines économique, culturel et de protection de l'environnement[59].

Diversification des relations extérieures

Relations franco-sud-coréennes

Les premières relations diplomatiques entre la France et la Corée ont été établies en 1886. Des cérémonies ont été organisées en 2006 en France et en Corée du Sud pour célébrer le 120e anniversaire des relations diplomatiques entre les deux pays.

En 2016, la Corée du Sud adhère à l'OIF et devient, ainsi, le vingt-septième État-membre observateur[60].

Relations africano-sud-coréennes

Souhaitant diversifier ses relations extérieures, la Corée du Sud s'est engagée, en , à tripler son aide à l'Afrique[61]. En particulier, la Corée du Sud doit financer en 2007 un projet de lutte contre la méningite en Côte d'Ivoire qui concerne un million de personnes[62].

Économie

Le plus grand des quatre dragons asiatiques en termes de poids économique, la Corée du Sud a connu une phase spectaculaire de croissance et d’intégration dans l’économie mondiale moderne. Dans les années 1960, le PIB par habitant était comparable à celui des pays les plus pauvres de l’Afrique et de l’Asie à la suite de la guerre de Corée entre le nord et le sud qui a complètement rasé le pays. Le pays a subi la pire destruction matérielle et humaine de son histoire. En 2019, son PIB par habitant à parité de pouvoir d'achat (PPA), à 44 740 dollars[63], le place devant l'Italie, au même niveau que le Japon, et légèrement inférieur à l'Allemagne, pays membres de l'Union européenne. Ce succès, à la fin des années 1980, a été obtenu grâce à des liens étroits entre le gouvernement et le monde des affaires, prévoyant notamment un système de crédit dirigé, des restrictions sur les importations, le financement de certaines industries et une politique d’endettement massif. Le gouvernement a favorisé l’importation de matières premières et de technologie aux dépens des biens de consommation et a encouragé l’épargne et l’investissement au détriment de la consommation. Il s’explique aussi par une très importante quantité de travail demandé aux ouvriers. En 1980, la semaine de travail d'un ouvrier sud-coréen est la plus longue au monde entier et celui-ci ne représente que 50 % du coût salarial d'un ouvrier mexicain. Les syndicats sont alors illégaux[64].

La Corée du Sud fait partie de la Coopération économique pour l'Asie-Pacifique (APEC), de l'ASEAN+3 incluant les pays membres de l'ASEAN ainsi que la Chine, le Japon et la Corée du Sud, et du G20.

La dette des ménages en Corée du Sud, la plus élevée d’Asie, dépasse 100 % du PIB (données de 2021). Les familles accumulent des crédits pour payer leur logement et financer les études de leurs enfants. L’endettement est la principale cause de suicide dans le pays[65].

Les chaebol sont parfois considérés comme des « colosses aux pieds d'argile » ; surendettés, ils ne survivent que par un soutien sans faille du système bancaire et du gouvernement. Cette collusion entreprises-gouvernement-hauts fonctionnaires a généré une très grande corruption. Ainsi, le général Roh Tae-woo (au pouvoir de 1988 à 1993), a bénéficié de 650 millions de dollars de pots-de-vin et le scandale Choi Soon-sil provoque la chute du gouvernement en 2016. En outre, les chaebol sont handicapés par leur dépendance technologique à l'égard des pays étrangers, les conduisant à pratiquer une politique systématique de veille et d’espionnage technologique et industriel.


Voir aussi : Liste d'entreprises sud-coréennes.

La Corée du Sud a un faible taux de chômage mais l'un des taux de stress au travail les plus élevés de l'OCDE, et plus de 30 % des employés ont un travail qui ne répond pas à leurs qualifications[66].

Historique

À partir des années 1960, la Corée du Sud a suivi une politique économique protectionniste. La plupart des produits d'importation sont interdits, le système financier est nationalisé, des plans quinquennaux sont adoptés, l’État n'emprunte que très peu et les investissements étrangers ne sont pas favorisés. Une réforme agraire conduit à l'expropriation sans compensation des grandes propriétés japonaises et les terres ont été divisées en petites parcelles. Les paysans sont cependant obligés par la loi de vendre leur production à bas prix, ce qui les laisse dans la pauvreté[67].

Du fait du contexte de guerre froide et de sa situation géographique, la Corée du Sud fut particulièrement privilégiée par les États-Unis qui lui apportèrent une forte aide économique annuelle. Le fer de lance de la politique gouvernementale fut la création des chaebol ; ces conglomérats familiaux (Hyundai, Samsung, LG Group, etc) bénéficièrent de subventions publiques, de protection face à la concurrence internationale, des terrains mis à leur disposition, d'une faible fiscalité et de normes spécifiques. Le gouvernement ne reconnait pas de salaire minimum ou de congé hebdomadaire, impose des périodes de travail gratuit à son bénéfice et les journées de travail sont d'une durée de douze heures. En outre, les syndicats et les grèves sont interdits. Dans les années 1980, la semaine de travail d'un ouvrier sud-coréen est la plus longue au monde[67].

La crise économique asiatique de 1997 a exposé des faiblesses anciennes du modèle de développement de la Corée du Sud, y compris des ratios dettes/capitaux propres élevés, la dépendance vis-à-vis de prêts étrangers massifs, le manque de rigueur du secteur financier. La croissance a chuté de 6,6 % en 1998, puis a fortement récupéré : 10,8 % en 1999 et 9,2 % en 2000. La croissance est tombée de nouveau à 3,3 % en 2001 en raison du ralentissement global de l’économie, qui entraîne des baisses d’exportation, et de la perception que les réformes tant nécessaires ont stagné. Menée par l’industrie et la construction, la croissance en 2002 a retrouvé un taux dynamique de 5,8 % en dépit de la croissance globale anémique. En 2007, l'économie de la Corée du Sud a continué sur une croissance de 5 %.

Place dans le monde

En 2008, la Corée du Sud est devenue la 13e puissance économique mondiale avec un PIB de 1 024 milliards de dollars américain[68]. Au niveau des échanges, en 2007, il s'agit de la 11e et 13e puissance commerciale mondiale respectivement en termes d'exportation et d'importation de marchandises. Si l'on exclut les échanges intra-Union européenne, la Corée du Sud devient respectivement la 6e et la 7e puissance exportatrice et importatrice de biens[69].

Ayant fait le choix d’un modèle d’économie tournée vers les exportations, la Corée du Sud, qui s'est longtemps concentrée sur le marché nord-américain, a récemment diversifié ses partenariats commerciaux. En 2007, la Corée du Sud est devenu le troisième pays fournisseur de la Chine, à hauteur de 10,9 % de l'importation totale, après le Japon et l'Union européenne. Le marché de la Chine a représenté d'ailleurs plus de 22 % de l'exportation totale de la Corée, devant celui de l'Union européenne (15,1 %) et les États-Unis (12,4 %)[69]. Les récents traités de libre-échange en vigueur établis avec le Chili (entré en vigueur le 1er avril 2004), Singapour (depuis mars 2006) et les pays de l'ASEAN (depuis juin 2007 pour les produits manufacturiers et depuis mai 2009 pour les services), ainsi que ceux en attente de promulgation établis avec les États-Unis (traité conclu en avril 2007), l'Union européenne (en phase de conclusion en août 2009) et la récente conclusion de l'accord de partenariat économique global avec l'Inde (août 2008) permettraient de maintenir à terme une croissance relativement élevée comparée aux autres pays développés. Parmi les points faibles de son agriculture, le pays était ainsi quatrième au palmarès des importateurs mondiaux de céréales au milieu des années 2010. En 2023, la Corée du Sud est classée en 10e position pour l'indice mondial de l'innovation [70].

Problématiques sociales

Les inégalités sociales sont croissantes et très élevées. En 2014, un rapport de la Banque asiatique de développement souligne que : « la rapidité de la détérioration des inégalités de revenu en Corée du Sud au cours des vingt dernières années a été la cinquième plus importante sur vingt-huit pays asiatiques »[71].

Le taux de pauvreté s’établit à 17 % et grimpe à 43 % pour les personnes âgées de plus de 65 ans[72].

La durée hebdomadaire légale du travail est ramenée de 68 heures à 52 heures en 2018 sous l'administration de Moon Jae-in. Certaines catégories de travailleurs, comme les indépendants, ne sont cependant pas protégées par la loi[73].

Médias

La presse écrite est dominée par trois quotidiens de sensibilité conservatrice : le Chosun Ilbo, le Dong-a Ilbo et le Joong-ang Ilbo. Les autres principaux titres sont le Hankook Ilbo, le Hankyoreh, le Kyunghyang Shinmun, le journal financier Hanguk Kyeongje Sinmun et, en langue anglaise, The Korea Herald et The Korea Times. Trois magazines d'opinion jouent un rôle important : le Sisajonol, le News and People et le Hangyore 21.

Les trois principales chaînes de télévision sont la Korean Broadcasting System (KBS, publique), la Munhwa Broadcasting Corporation (acronyme anglais : MBC, publique) et la Seoul Broadcasting System (SBS, privée).

La Corée du Sud est un des pays les mieux connectés à Internet au monde et le site OhmyNews y est influent[74].

Le moteur de recherche Internet Naver domine le marché sud-coréen. Il est utilisé par 77 % des internautes sud-coréens, alors que Yahoo! atteint 4,5 %, Daum un autre moteur de recherche coréen arrive en deuxième place. Google a moins de 2 %.

Démographie

Évolution de la démographie entre 1800 et 2021 (chiffre de la Our World in Data, 2022).

La population coréenne était l'une des plus homogènes du monde, ethniquement et linguistiquement, avec comme seule minorité une petite communauté chinoise (21 000 à la fin des années 1970). Depuis lors, le nombre d'étrangers a augmenté et a dépassé un million en 2007 et 2 millions en 2016[75].

Des Coréens ont vécu en Mandchourie pendant de nombreux siècles, et constituent maintenant une minorité en Chine. Joseph Staline a envoyé des milliers de Coréens, contre leur volonté, en Asie centrale (ancienne Union soviétique) depuis Vladivostok et Khabarovsk. La majorité de la population coréenne au Japon s'y trouve depuis la période coloniale.

Le taux de fécondité en Corée du Sud est le plus bas du monde : 0,88 enfant par femme. L’effondrement de la natalité s’expliquerait par un système économique qui multiplie les exclus, une société de plus en plus solitaire et le manque de confiance en l'avenir[76].

L'instabilité politique, sociale et économique en Corée du Sud ont conduit beaucoup de Sud-Coréens à émigrer à l'étranger, principalement aux États-Unis ou au Canada.

La ville de Séoul est une des plus grandes zones métropolitaines du monde. Sa densité lui a permis de devenir l'une des villes les plus « numériques » dans l'économie globalisée d'aujourd'hui.

Langues

La langue coréenne était tenue pour un isolat[77], mais elle est désormais considérée comme faisant partie des langues coréaniques, dont elle est, avec le jeju, la seule survivante. Le système d'écriture coréen, han'gû ou hangeul, ou hangul a été inventé en 1443 par le roi Sejong le Grand pour faciliter l'éducation de ses sujets — en effet, les caractères chinois étaient jugés trop difficiles et trop longs à apprendre pour un individu moyen — par la proclamation royale de Hunmin jeongeum (훈민정음, 訓民正音), qui signifie littéralement « les sons appropriés pour enseigner au peuple ». Il est différent de la forme chinoise de communication écrite (hanja) car il est fondé sur la phonétique coréenne.

Durant les siècles qui suivirent l’invention de l’alphabet coréen, la connaissance des sinogrammes était synonyme d’érudition ; l’alphabet étant réservé aux classes sociales non éduquées. Avant 1912, l’alphabet s’appelait en effet le « eonmun », ce qui signifie « écriture vulgaire ». Il se nomme aujourd’hui « hangeul », ce qui signifie « écriture (des) Han », en référence à l’ethnie coréenne Han, à ne pas confondre avec l’ethnie chinoise Han. L’adoption massive de l’alphabet comme moyen d’écriture débute durant la période du protectorat japonais et prend toute son ampleur à la fin de la Seconde Guerre mondiale.

De nombreux mots fondamentaux du coréen ont été empruntés au chinois via les hanja, et les Coréens plus âgés préfèrent toujours écrire des mots en hanja, identiques aux sinogrammes chinois et aux kanji japonais, car il était strictement interdit d'étudier et de parler le coréen durant la domination japonaise.

Romanisation

Il existe principalement deux méthodes concurrentes de romanisation du coréen en Corée du Sud.

  • La romanisation McCune-Reischauer, dont une variante fut utilisée en Corée du Sud de 1984 à 2000 et dont une version modifiée est officiellement utilisée en Corée du Nord. Exemple : le mot « 조선 », qui signifie « Pays du matin frais » et dont la prononciation est /t͡ɕo̞sʰʌ̹n/ donne en romanisation McCune-Reischauer : « Chosŏn » et en romanisation nord-coréenne : « Choson ».
  • La romanisation révisée, développée par l’Académie nationale de la langue coréenne (en) à la demande du gouvernement en 1995, a pour but principal de n’employer que des caractères ASCII. Elle est adoptée officiellement par la Corée du Sud en l’an 2000. Le changement de romanisation a été critiqué, la prononciation des mots coréens transcrits en romanisation révisée pouvant être parfois contre-intuitive pour un locuteur habitué aux prononciations occidentales[78],[79]. Exemple : le mot « 조선 » devient en romanisation révisée : « Joseon ».

Les noms des personnes et des entreprises utilisent la plupart du temps un autre système de transcription adapté aux règles de prononciation de l'anglais.

Langues secondaires en Corée du Sud

On enseigne l'anglais comme deuxième langue dans la plupart des écoles primaires. On enseigne également au lycée durant deux ans le chinois, le japonais, le français, l'allemand ou l'espagnol. Concernant le français, la Corée du Sud a pris le statut d'"État observateur" au sein de l'Organisation Internationale de la Francophonie[80].

En raison de la colonisation japonaise de 1910 à 1945, certaines personnes âgées comprennent, ou parlent le japonais. Il existe une petite minorité dont le japonais est la langue maternelle, mais ces locuteurs sont généralement bilingues japonais et coréen.

Différences avec la Corée du Nord

Appellation

Le coréen de Corée du Nord s'appelle officiellement 조선말 Chosôn mal, littéralement la parole/conversation de Chosôn, en référence au royaume de Chosôn. Le coréen de Corée du Sud s'appelle officiellement 한국어 Han'guk ô, littéralement la langue Han, en référence à l’ethnie Han coréenne - à ne pas confondre avec les Han de Chine.

Le Chosôn mal et le Han'guk ô utilisent le même alphabet appelé 조선글 Chosôn'gûl en Corée du Nord et 한글 Han'gû en Corée du Sud[81].

Orthographe

Il existe deux facteurs à l'origine des différences orthographiques entre le Chosôn mal et le Han'guk ô. Le Coréen est une langue agglutinante qui emploie des particules qui viennent se souder aux mots.

Le Han'guk ô emploie des espaces entre les différents termes faisant partie d'un groupe nominal, ce qui n'est pas le cas en Chosôn mal. Par exemple le nom officiel de la Corée du Nord en Chosôn mal s'écrit 조선민주주의인민공화국. En Han'guk ô il s'écrit 조선 민주주의 인민공화국. Les Sud-Coréens plaisantent souvent à ce propos et disent que la Corée du Nord soude tous les mots pour faire des économies de papier[81].

Certaines lettres de l'alphabet coréen se prononcent différemment en Corée du Nord et en Corée du Sud. Cette dernière a adapté l'orthographe afin qu'elle se rapproche davantage de la prononciation standardisée sud-coréenne. Par exemple, le nom de l'ex-président sud-coréen Roh Moo-hyun s'écrit 노무현 No Mu Hyôn au sud, tandis qu'au Nord il s'écrirait 로무현 Ro Mu Hyôn. Les Sud-coréens trouvant la prononciation du R en début de mot difficile, ont peu à peu modifié l'orthographe et ont remplacé les R par des N.

Vocabulaire

Depuis la mise en place de l'idéologie Juche en Corée du Nord, le régime maintient une ligne politique pro-coréenne et proscrit donc tout ce qui est étranger, mettant en avant ce qui est coréen. La Corée du Sud qui est restée longtemps sous la tutelle des États-Unis et qui entretient encore aujourd'hui des relations importantes notamment au plan militaire avec ce pays a très vite intégré des mots d'anglais. Par ailleurs, comme les autres pays voisins de la Chine, elle a absorbé au cours de l'histoire beaucoup de vocabulaire dit sino-coréen, originaire des caractères chinois utilisés par la Corée avant l'invention du système alphabétique coréen par le roi Sejong le Grand. La Corée du Nord a donc inventé de nouveaux mots pour se débarrasser des mots sino-coréens et anglais.

Exemple : œsophage se dit 식도 shikdo en sud-coréen et provient des caractères chinois 食道. Les Nord-Coréens ont créé le mot 밥길 pap qui signifie littéralement le trajet/la route de la nourriture.

Certains nouveaux mots ainsi créés eurent du succès, d'autres ne furent finalement pas utilisés, jugés peu élégants[81].

Religions

Le christianisme (27,6 % de la population, dont 19,7 % de protestants et 7,9 % de catholiques) et le bouddhisme (15,5 % des croyants) sont les deux religions dominantes de la Corée du Sud. On estime en outre que 56,9 % des Sud-Coréens sont sans religion.

Bien que seulement 3 % de la population se déclare confucianiste, la société est fortement imprégnée des valeurs et croyances confucéennes. Le restant des Coréens pratique le chamanisme (culte traditionnel de l’esprit) et le cheondoïsme (« manière divine »), une religion traditionnelle, encore populaire.

Bouddhisme

Le bouddhisme apparut sur le continent indien au Ve siècle av. J.-C. et fut introduit en Corée au IVe siècle après J.-C. via la Chine. Du Xe au XIVe siècle, le bouddhisme prit une grande ampleur en Corée et devint la religion d'État du Royaume de Goryeo. Le bouddhisme était alors inscrit dans les rites et les cultes civils subventionnés par l'État.

Catholicisme

Le catholicisme fut introduit en Corée au XVIIIe siècle via la Chine. Bénéficiant d'un statut spécial à la cour chinoise, les occidentaux et missionnaires y dispensaient leurs sciences ainsi que le catholicisme. Cela permit la diffusion de ce dernier en Corée malgré la politique hostile du Royaume de Joseon à son égard. Les missionnaires ainsi que les personnes converties furent chassés et persécutés[82].

Protestantisme

Le protestantisme fut introduit en Corée au XIXe siècle par les missionnaires accompagnant des expéditions occidentales. La colonisation japonaise contribua à son développement[83].

Culture et société

Dano.
Bongsan Talchum.

La Corée du Sud partage sa culture traditionnelle avec celle de la Corée du Nord. La culture coréenne a été influencée par celle de la Chine, et a influencé celle du Japon. Mais elles sont essentiellement distinctes. La culture traditionnelle a été également marquée par le bouddhisme et le confucianisme.

Parmi les États industrialisés membres de l'OCDE, la Corée du Sud est le pays où le taux de suicides (28,1 suicides pour 100 000 personnes en 2018[67]) est le plus élevé : le suicide est la première cause de décès entre 20 et 40 ans[84]. En quatre ans (2018-2022), le taux de suicide dans le pays a connu une hausse de 32 %, particulièrement chez les jeunes femmes[85].

La société sud-coréenne est décrite comme «:hyper-compétitive où les pressions et le stress sont constants », expliquant en partie le taux de suicide très élevé du pays[86].

Depuis la division de la Corée en deux États séparés, la culture contemporaine coréenne s'est ramifiée en deux formes distinctes.

Les deux principaux syndicats sont la Fédération des syndicats coréens (FKTU) et la Confédération coréenne des syndicats (KCTU) (voir aussi l’article détaillé syndicalisme en Corée du Sud).

Les Sud-Coréens doivent recevoir la permission de leur gouvernement pour visiter la Corée du Nord ; à défaut, ils peuvent être emprisonnés à leur retour, en application de la Loi de sécurité nationale.

L'adultère est dépénalisé par la Cour constitutionnelle en 2015. Depuis 1953, près de 100 000 personnes ont été condamnées à des peines de prison pour cette raison[87].

La Corée du Sud est l'un des rares pays industrialisés à interdire l'avortement. Toutefois, la Cour Constitutionnelle demande en 2018 une modification de la législation. Actuellement, les femmes qui se font avorter sont passibles d'un an d'emprisonnement et d'une amende. Les médecins encourent deux ans d'emprisonnement[88].

Les Sud-Coréens semblent peu confiants en l'avenir. Selon un sondage réalisé en 2019, 80 % des Sud-Coréens considèrent leur pays comme un « enfer » et 75 % des jeunes âgés de 19 à 34 ans souhaitent émigrer[89],[66]. Beaucoup de personnes considèrent que leur avenir est en grande partie déterminé par la classe sociale dont elles sont issues et qu'elles ne peuvent pas rivaliser avec les personnes issues d'un milieu privilégié[66].

Fêtes et jours fériés
Date Nom français Nom local Remarques
1er janvier Jour de l'an 새해 (Saehae)
Janvier-février Nouvel an lunaire 설날 (Seollal) Premier jour du premier mois lunaire, ainsi que le jour précédent et le suivant
1er mars Jour du Mouvement d’Indépendance 삼일절;三一節 (Samiljeol) Commémore le départ d’un mouvement d’indépendance de tout le pays s’opposant à la colonisation japonaise, le , lors des funérailles du dernier empereur coréen, Gojong
5 avril Jour des arbres 식목일;植木日 (Singmogil)
5 mai Jour des enfants 어린이날 (Eorininal)
Avril - Mai Naissance de Bouddha 부처님오신날 (Bucheonim osinnal) Huitième jour du quatrième mois lunaire
6 juin Commémoration des morts pour la patrie 현충일;顯忠日 (Hyeonchungil)
17 juillet Jour de la Constitution 제헌절;制憲節 (Jeheonjeol)
15 août Jour de l’Indépendance (libération) 광복절;光復節 (Gwangbokjeol)
Septembre-octobre Récoltes 추석;秋夕 (Chuseok) Quatorzième, quinzième et seizième jours du huitième mois lunaire
3 octobre Fête nationale 개천절;開天節 (Gaecheonjeol) Anniversaire de la fondation légendaire de la Corée en 2333 av. J.-C.
9 octobre Jour du hangeul 한글날 (Hangeulnal) Anniversaire de la promulgation du Hunminjeongeum le 9 octobre 1446.
25 décembre Noël 크리스마스/성탄절 (Keuriseumaseu)/(seong-tan-jeol) Transcription en phonétique coréenne de l'anglais Christmas.

Patrimoine culturel et tourisme

Plusieurs sites sud-coréens sont inscrits au Patrimoine mondial de l’UNESCO[90]. Ils sont au nombre de quatorze en 2021[91] :

  • la grotte de Seokguram et le temple de Bulguksa (deux sites religieux en montagne) ;
  • le sanctuaire de Jongmyo (un sanctuaire confucéen dans Séoul) ;
  • le temple de Haeinsa et le Tripitaka Koreana (haut lieu du bouddhisme en Corée) ;
  • l’ensemble du palais de Changdeokgung (le plus remarquable des cinq grands palais royaux de Séoul) ;
  • la forteresse de Hwaseong (six kilomètres de remparts dans une grande ville) ;
  • le site des dolmens de Gochang, Hwasun et Ganghwa (trois cimetières préhistoriques) ;
  • les zones historiques de Gyeongju (des tumuli royaux et une accumulation d’édifices religieux) ;
  • les tombes royales de la dynastie Joseon ;
  • les villages historiques de Hahoe et Yangdong.

Au plan national, les objets et les bâtiments possédant une valeur historique et artistique exceptionnelle ont été regroupés dans la liste des trésors nationaux.

Sport

Les Jeux olympiques d'été de 1988 ont été organisés à Séoul et les Jeux olympiques d'hiver de 2018 sont organisés à Pyeongchang.

Le baseball a été introduit en 1905[92], et en 1982 l’Organisation coréenne de baseball a été formée. L’équipe nationale a gagné la petite finale de la Classique mondiale de baseball en 2004.

Le handball a obtenu de très bons résultats à l'échelle internationale, en particulier l'équipe nationale féminine qui est double championne olympique (1988 et 1992), une fois championne du monde (1995) et onze fois championne d'Asie. De plus, trois Sud-Coréens ont été élus meilleur handballeur de l'année, les joueuses Kim Hyun-mee et Lim O-kyeong, puis le joueur Yoon Kyung-shin qui a également été élu sportif sud-coréen du XXe siècle.

La Corée du Sud, associée au Japon, a accueilli la coupe du monde de football 2002 ; au cours de cette compétition, les résultats de l’équipe nationale ont entraîné un engouement sans précédent de la population pour le football. En effet, la Corée du Sud a atteint la demi-finale en battant la Pologne, le Portugal, l’Italie et l’Espagne, avant d’être éliminée par l’Allemagne. Elle est éliminée au premier tour lors de la coupe du monde 2006 et en huitième de finale lors de la coupe du monde 2010. La Corée du Sud accueille également les Jeux asiatiques de 2002. Elle remporte 260 médailles lors de cette compétition.

Lors des cérémonies d’ouverture des Jeux olympiques de 2000, 2004 et 2006, les deux Corée ont défilé ensemble sans toutefois concourir sous un même drapeau lors des épreuves. Elles ne sont plus parvenues à se mettre d'accord depuis 2008.

La Corée du Sud est également connue pour la patineuse Kim Yuna, championne du monde en 2009 et championne olympique aux Jeux olympiques de Vancouver en 2010.

Parmi les sportifs sud-coréens célèbres, il y a : Son Heung-min, Park Tae-hwan, Lee Yong-dae, Shin A-lam, Kim Yuna, Park Ji-sung

En Formule 1, le circuit international de Yeongam a été construit dans la banlieue de Mokpo pour accueillir le Grand prix de Corée du Sud de 2010 à 2013.

Parmi les sports les plus importants du pays, il y a aussi le taekwondo et le sport électronique, ce dernier étant le deuxième sport le plus regardé[93], après le baseball.

Lors des Jeux olympiques d'été de 2012, la Corée du Sud finit à la 5e place au classement des médailles.

En tir à l'arc, la Corée du Sud est la nation dominante aux Jeux Olympiques, elle détient le record du nombre de médailles gagnées pour un pays depuis 1972 avec 39 médailles, dont la plupart sont en or.

Loisirs

L’accès des Sud-Coréens à la société de consommation s’est traduit par une diversification des loisirs : alors que les promenades dans les parcs restent un des passe-temps favoris en fin de semaine, les jeunes Sud-Coréens apprécient les sorties au café ou au cinéma, tandis que le taux d’accès à Internet compte parmi les plus élevés au monde.

Outre la pratique des sports coréens traditionnels (comme le tir à l’arc ou le taekwondo), le football et le baseball sont particulièrement populaires[94].

Une autre passion est la pratique des jeux vidéo. On trouve en Corée du Sud de véritables compétitions très médiatisées, notamment de StarCraft 2: Wings of Liberty. En effet, des chaînes de télévisions retransmettent les événements, qui sont parfois entrecoupés par des concerts de K-pop. On trouve également beaucoup d'adeptes de MMO en particulier pour jouer à des jeux tels que Aion dans les PC-bangs[93].

La Corée du Sud est aussi connue pour avoir de nombreux joueurs professionnels de Go comme Lee Sedol. C'est un loisir en plein essor et les joueurs coréens occupent le devant de la scène internationale.

La Corée du Sud est le premier marché au monde pour les produits cosmétiques masculins[95].

Logement

Les enfants et adolescents sans-abri seraient environ 250 000 dans toute la Corée du Sud[96].

Les loyers représentent 50 % des salaires des Sud-Coréens, et les maisons sont « si petites que même avec seulement un ou deux résidents, elles sont déjà surpeuplées », selon le rapporteur spécial des Nations unies sur le logement[66].

Éducation

Le système scolaire coréen est semblable à celui du Japon. En effet, il est divisé en 5 niveaux : école maternelle, école primaire, collège, lycée et université. Les enfants sont scolarisés à partir de l'âge de 6 ans.

Selon CIA World Factbook, le taux d'alphabétisation des personnes âgées de plus de 15 ans en Corée du Sud est 97,9 % en 2012 (soit 99,2 % pour les hommes et 96,6 % pour les femmes)[97].

Depuis la partition de la Corée, l’anticommunisme tient une place importante dans l’enseignement moral et civique. La scolarisation des filles reste significativement inférieure dans tous les ordres d’enseignement : de 46 % dans l’élémentaire à 35 % à l’université, cette tendance étant plus marquée dans l’enseignement privé[98].

Migrants

La Corée du Sud compte plus de 350 000 résidents étrangers en situation irrégulière en 2019[99].

Quand les autorités arrêtent des étrangers en situation irrégulière, elles emprisonnent avec eux leurs enfants, même si ceux-ci sont très jeunes. Cette pratique est dénoncée par les ONG de défense des droits de l’homme, mais jusqu'à présent sans succès. L’ONG World Vision Korea rappelle que la Corée du Sud viole les conventions internationales sur les droits de l’enfant qu’elle a pourtant signées[99].

La Corée du Sud importe une partie de sa main d’œuvre de l’étranger, essentiellement d'Asie du Sud-Est. Ces ouvriers migrants occupent les emplois mal payés et dangereux, souffrent souvent de conditions de travail exécrables et d’employeurs abusifs. Ils ne peuvent changer d’emploi sans l’autorisation de leur patron. Les accidents du travail sont nombreux, de même que les descentes de police, arrestations et expulsions lorsque leur visas arrivent à leur terme[99].

Notes et références

  1. (en) Hea Ran Won, « 홍익인간 (Hong Yik In Gan) », Gwangju International Center, .
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  3. 1 2 3 Rapport sur le développement humain 2021/2022 : Temps incertains, vies bouleversées : façonner notre avenir dans un monde en mutation, New York, Programme des Nations unies pour le développement, , 337 p. (ISBN 978-92-1-126452-4, lire en ligne).
  4. (en) « Gini Index coefficient - distribution of family income », sur The World Factbook, Central Intelligence Agency (consulté le ).
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Voir aussi

Articles connexes

  • Drapeau de l'unification coréenne
  • Conflit maritime inter-coréen
  • Forces armées de la république de Corée
  • Relations entre la Corée du Sud et les États-Unis
  • Sommet inter-coréen

Liens externes