Réalisation | Georges Lautner |
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Scénario | Michel Audiard |
Acteurs principaux | |
Sociétés de production | Adel Productions |
Pays de production | France |
Genre | Policier |
Durée | 120 minutes |
Sortie | 1977 |
Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution
Mort d'un pourri est un film français réalisé par Georges Lautner, sorti en 1977.
Synopsis
Le député Philippe Dubaye réveille son ami Xavier « Xav » Maréchal, et lui apprend qu'il vient de tuer Serrano, son collègue à l’Assemblée nationale. Ce dernier lui demandait de démissionner, sinon il révélerait à la presse la corruption de Philippe Dubaye. Il avait comme preuve un cahier où il notait tous les actes de corruption d'un certain nombre de personnalités politiques. Philippe Dubaye, après avoir tué Serrano, s’empare du cahier pour le dissimuler.
Xavier Maréchal, à la demande de son ami Dubaye, récupère le dossier et le cache dans une consigne de la gare RER du quartier d'affaires de La Défense. Il fait la connaissance de Valérie Agostinelli, ancienne maîtresse de Philippe Dubaye. Ce dernier est ensuite assassiné.
La police cherche à enquêter sur le meurtre tandis que d'autres personnes, bien ou mal intentionnées, souhaitent récupérer le fameux cahier. Tout le monde courtise Xavier Maréchal, de manière subtile ou non : intimidation, corruption, saccage de son appartement... À la suite du meurtre de Christiane Dubaye, l’épouse de son ami assassiné, Xavier Maréchal diffuse par voie de presse quelques éléments du dossier, et compromet ainsi certains politiciens.
Lors d'une partie de chasse en Sologne (sur le chemin de laquelle il manque une fois de plus d'être atteint par des tueurs à gages, auxquels il échappe au terme d'une course-poursuite en camion), il est confronté à un mystérieux homme d'affaires, Nicolas Tomski, qui insiste lourdement auprès de lui pour récupérer le cahier. Mais Xavier Maréchal résiste à toutes les pressions et à toutes les menaces de représailles et de mort, car un seul nom l'intéresse : celui du meurtrier de son ami le député Dubaye.
Finalement, il obtient de la bouche de Fondari, homme d'affaires véreux, le nom du coupable que l'on découvre lors de la scène finale se déroulant dans la gare RER de La Défense.
Fiche technique
- Titre : Mort d'un pourri
- Réalisation : Georges Lautner
- Scénario : Michel Audiard, Claude Sautet (script doctor), d'après le roman du même nom de Raf Vallet (alias Jean Laborde)
- Musique : Philippe Sarde
- Décors : Françoise De Leu et Alain Gaudry
- Costumes : Marie-Françoise Perochon
- Photographie : Henri Decaë
- Son : Michel Desrois
- Montage : Michelle David
- Production : Alain Delon
- Production déléguée : Norbert Saada
- Société de production : Adel Productions
- Société de distribution : Cinema International Corporation (France)
- Pays d’origine : France
- Langue originale : français
- Format : couleur (Eastmancolor) — 35 mm — 1,66:1 — son monophonique
- Genre : policier
- Durée : 123 minutes
- Date de sortie : France :
- Mention CNC[1] : tous publics (visa d'exploitation no 47360 délivré le 28 novembre 1977)
Distribution
- Alain Delon : Xavier 'Xav' Maréchal
- Ornella Muti : Valérie Agostinelli
- Stéphane Audran : Christiane Dubaye
- Mireille Darc : Françoise
- Maurice Ronet : Philippe Dubaye
- Michel Aumont : le commissaire Moreau
- Jean Bouise : le commissaire Pernais
- Daniel Ceccaldi : Me Lucien Lacor
- Julien Guiomar : Fondari
- Klaus Kinski : Nicolas Tomski
- François Chaumette : Lansac
- Xavier Depraz : Marcel
- Henri Virlogeux : Paul
- Colette Duval : la secrétaire de Serrano
- Carole Lange : la fille du vestiaire
- Gérard Hérold : Dupaire
- Abder El Kebir : Kébir
- Charles Moulin : Serrano
- Roger Muni : le monsieur volé
- Claude Barichasse : le laveur de carreaux
- Émile Riandreys : l'employé de la morgue
- Jean Berger : Brumaire (non crédité)
- Philippe Castelli : le buraliste
- Jean-Paul Denizon (non crédité)
- Sylvestre Warnia de Zarzecki : Simon (non crédité)
- Arlette Emmery : la standardiste (non créditée)
- Henri Guybet : le D.J. (non crédité)
- Maud Hacquard (non créditée)
- Armel Issartel (non crédité)
- Catherine Lachens (non créditée)
- Patrick Laplace : Étienne (non crédité)
- Dominique Messali : la secrétaire de Xav (non créditée)
- Charles Millot (non crédité) : l'homme de main, adjoint de Marcel
- Jacques Pisias (non crédité)
- Michel Ruhl (non crédité)
- Yvan Tanguy (non crédité)
- Gérard Jugnot : voisin (non crédité)
Production
En 1977, Alain Delon est au faîte de sa gloire et s'est lancé avec succès dans la production de ses films dans lequel il est la tête d'affiche et n'hésite pas à prendre des risques financiers[2]. Toutefois, depuis 1976, ses derniers films n'ont pas véritablement fonctionné au box-office, notamment Monsieur Klein, malgré son succès critique, qui n'est pas parvenu à totaliser plus de 711 000 entrées[3] et Le Gang, l'un de ses derniers polars en date réalisé par Jacques Deray, a difficilement atteint le million d'entrées en fin d'exploitation[4].
Delon décide de retourner vers son genre de prédilection, le polar. Pour cela, il fait de nouveau appel au réalisateur Georges Lautner, qui l'avait fait tourner (caméo) dans Il était une fois un flic, mais surtout dans Les Seins de glace, également produit par l'acteur[2], lequel avait aimé tourner avec le metteur en scène[5]. Or, le réalisateur est bloqué par un contrat pour un film avec Louis de Funès, contrat qu’il lui est toutefois impossible d’honorer[2],[5]. Apprenant cela, Delon aide Lautner à sortir de cette situation et lui envoie un avocat pour casser le contrat[2],[5].
Autour du film
Le tournage s'avère assez difficile : Ornella Muti (l’un des rôles principaux) ne parle pas le français ; le premier chef opérateur, Maurice Fellous, renonce en plein travail et doit être remplacé par Henri Decaë ; Klaus Kinski n’étant pas disponible aux bonnes dates, ses scènes sont tournées avant que le scénario ne soit terminé[6].
- Le thème principal de la musique du film, signée Philippe Sarde, est très proche de celui d’un autre film de Georges Lautner, On aura tout vu, où la musique est également due à Sarde. Stan Getz en est l’interprète au saxophone.
Distinctions
- 3e cérémonie des César 1978 :
- nomination au César du meilleur acteur pour Alain Delon ;
- nomination au César du meilleur scénario original pour Michel Audiard.
Notes et références
- ↑ « MORT D'UN POURRI : Visas et Classification », sur cnc.fr, (consulté le ).
- 1 2 3 4 Julien Léonard, « Mort d'un pourri (1977) de Georges Lautner - Analyse et critique du film », sur DVDClassik, (consulté le ).
- ↑ Renaud Soyer, « Monsieur Klein », sur Box Office Story, (consulté le ).
- ↑ Renaud Soyer, « Le Gang », sur Box Office Story, (consulté le ).
- 1 2 3 « Mort d'un pourri de Georges Lautner », sur ThisIsMyMovies, (consulté le ).
- ↑ François Forestier, « « Mort d’un pourri », heureusement que Delon remet de l’ordre dans tout ça ! », sur nouvelobs.com, (consulté le ).
Liens externes
- Ressources relatives à l'audiovisuel :
- Allociné
- Centre national du cinéma et de l'image animée
- Ciné-Ressources
- Cinémathèque québécoise
- Unifrance
- (en) AllMovie
- (it) Cinematografo.it
- (pl) Filmweb.pl
- (en) IMDb
- (en) LUMIERE
- (de) OFDb
- (en) Rotten Tomatoes
- (mul) The Movie Database