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« Oued » ou « ouadi »[1] (emprunté à l’arabe وادي (wādī), signifiant « vallée, lit de rivière, rivière ») est un terme générique qui désigne un fleuve d'Afrique du Nord ou du Moyen-Orient et des régions semi-désertiques à régime hydrologique très irrégulier. Surtout présent dans les régions endoréiques, il s'anime lors des rares et fortes précipitations. Le plus souvent à sec, il peut connaître des crues spectaculaires, charriant d'énormes quantités de boue, qui provoquent parfois des changements de lit. C'est pourquoi on dit d'un oued qu'il roule plus qu'il ne s'écoule.

À plus petite échelle, il existe des oueds dans les régions méditerranéennes du Sud de la France connus sous le nom de « rivière cévenole » ou en Espagne de « ramblas ». De même, le terme arroyo, lorsqu'utilisé selon une acception analogue à un oued, désigne un cours d’eau et plus particulièrement un ruisseau temporaire qui se remplit lorsqu’il pleut.

Étymologie

Le mot « oued » vient de l'arabe وادي wadi. En espagnol, il devient guad, et fait partie de plusieurs noms de cours d'eau tels que Guadiana, Guadalquivir, Guadalhorce ou Guadarrama.

En arabe, on l'appelle وادي wādī ou نهر (nahr), en araméen ܢܗܪܐ (nahrā’) et en hébreu נהר (nahar).

En amazigh, l'oued est appelé asif ou ighzer.

En copte, on retrouve en fonction des dialectes les termes ⲉⲓⲟⲟⲣ (eioor), ⲫⲓⲁⲣⲟ (piaro en sahidique, phiaro en bohaïrique), ⲉⲓⲉⲣⲟ (eiero), ⲓⲁⲣⲟ (iaro), ⲓⲉⲣⲟ (iero), ⲓⲉⲣⲁ (iera) ou ⲓⲟⲣ (ior), termes tous dérivés de l'égyptien ancien.

En égyptien ancien, le terme utilisé était ar (hiéroglyphes : 𓇋𓂋𓈗), iar, iaur-t, iteru, atur, atr ou atru.

Les oueds des vallées du Tibesti sont appelés enneris.

Hydrologie

Galerie

Notes et références

Annexes

Bibliographie

  • Roger Brunet (dir.), Les mots de la géographie, Paris, Reclus-La Documentation française, 1993 (ISBN 2-11-003036-4), article « Oued », p. 361.

Articles connexes

  • Cours d'eau intermittent
  • Medjerda
  • Eaux temporaires
  • Coulée de boue
  • Arroyo (cours d'eau)