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Parlement grec
(el) Voulí ton Ellínon
Βουλή των Ελλήνων

XXe législature

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Logo du parlement grec.
Présentation
Type Monocaméral
Création (IIIe République)
Lieu Athènes, Place Syntagma
Durée du mandat 4 ans
Présidence
Président Konstantínos Tasoúlas (ND)
Élection
Premier ministre Kyriákos Mitsotákis (ND)
Élection
Chef de l'opposition Sokrátis Fámellos (SYRIZA)
Élection
Structure
Membres 300 députés
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Composition actuelle.
Groupes politiques

Gouvernement (158)

  • ND (158)

Opposition officielle (47)

Autres oppositions (95)

  • PASOK-KINAL (32)
  • KKE (21)
  • EL (12)
  • NIKH (10)
  • PE (8)
  • Spartiates (7)
  • Ind. (5)
Élection
Système électoral Proportionnel plurinominal à listes ouvertes et seuil électoral de 3 % dans 59 circonscriptions électorales
Dernier scrutin 25 juin 2023

Ancien palais Royal

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Photographie du lieu de réunion.
Divers
Site web hellenicparliament.gr
Voir aussi Politique en Grèce

Le Parlement grec aussi dit Voulí[alpha 1] (en grec moderne : Βουλή των Ελλήνων romanisé : Voulí ton Ellínon, littéralement « Conseil des Grecs ») est le parlement monocaméral de la Grèce. Il est composé de 300 députés βουλευτές ; Vouleftes ») élus pour un mandat de quatre ans au suffrage universel direct par les citoyens grecs.

Le siège du Parlement se situe dans l'ancien palais royal, sur la place Sýntagma (place de la Constitution) à Athènes.

Machine à voter dans l'hémicycle

Histoire

Dès l'époque de la guerre d'indépendance, des assemblées comme celle d'Épidaure entre 1821 et 1822, se sont réunies pour décider du sort de la Grèce, le premier Parlement national n'est lui convoqué qu'après le coup d'État du 3 septembre 1843, dirigé contre la volonté de monarchie absolue du roi Othon Ier. Après cet événement, le souverain d'origine bavaroise est obligé d'accepter la mise en place d'une constitution et d'un régime parlementaire.

Peu après la destitution d'Othon Ier et son remplacement par le roi Georges Ier (qualifié de « roi des Hellènes » et non plus de « roi de Grèce » comme son prédécesseur), une nouvelle constitution est mise en place en 1864 et les pouvoirs du Parlement s'accroissent. En 1911, une série d'amendements constitutionnels mis au point par le Premier ministre Elefthérios Venizélos permet de moderniser encore les institutions grecques et d'accroître les prérogatives de l'assemblée. Cependant, le roi conserve d'importants pouvoirs et la politique de Constantin Ier durant la Première Guerre mondiale montre qu'il est encore possible au monarque de gouverner sans trop se soucier de l'avis des représentants de la Nation.

La Deuxième République, voulue dès 1922 par le général Nikólaos Plastíras, est proclamée au moment du référendum du 13 avril 1924, mais ce n'est qu'en 1974 que le système républicain s'impose réellement dans le pays. Après plusieurs restaurations monarchiques et sept années de dictature militaire, un référendum instaure la république parlementaire par 69,18 % des voix.

Système électoral

Le Parlement est composée de 300 sièges pourvus tous les quatre ans selon un mode de scrutin principalement proportionnel auquel s'adjoint une prime majoritaire. 250 députés sont ainsi élus au scrutin proportionnel plurinominal avec listes ouvertes et seuil électoral de 3 % dans 59 circonscriptions électorales. L'une d'entre elles, représentant douze sièges, couvre l'ensemble du pays, tandis que les autres le découpe à raison de 1 à 18 sièges par circonscription, en fonction de leurs populations. Parmi celle ci, sept ne comportent ainsi qu'un seul siège. Le mode de scrutin dans ces dernières y est par conséquent de facto uninominal majoritaire à un tour. Enfin, la liste arrivée en tête au niveau national se voit attribuer une prime correspondant aux 50 sièges restants[1].

Les listes étant dites ouvertes, les électeurs ont la possibilité d'effectuer un vote préférentiel pour jusqu'à quatre candidats de la liste pour laquelle ils votent, afin de faire monter leurs places dans celle-ci[2]. Une fois les bulletins dépouillés, les 243 sièges à la proportionnelle sont répartis selon la méthode de Hagenbach-Bischoff entre toutes les listes ayant franchi le seuil de 3 % des votes valides, et les candidats ayant recueilli le plus de voix en leur noms dans chacune des listes se voient attribuer un siège en priorité[1].

Cependant, lorsque les dernières élections législatives ont eu lieu moins de dix-huit mois avant la tenue du scrutin, les députés sont élus sur des listes bloquées constituées par les partis politiques, sans possibilité de vote préférentiel[3].

L'âge minimal pour se présenter à la députation est de 25 ans. Le vote est obligatoire pour tous les électeurs de moins de 70 ans, avec une peine de prison théorique allant de un mois à un an, mais aucune condamnation n'a jamais eu lieu[1]. En 2019, le droit de vote est abaissé de dix-huit à dix-sept ans[4].

Jusqu'en 2019, le pays était divisé en 56 circonscriptions avec un nombre de sièges variant de 1 à 42, en fonction du nombre de citoyens de chaque circonscription. Le scrutin voit alors le nombre de circonscription passer de 56 à 59 en raison du morcellement de la circonscription d’Athènes B, qui comportait auparavant 44 sièges à elle seule[5].

Prime majoritaire

De 1990 à 2023, une prime majoritaire de 50 sièges est attribuée au parti arrivé en tête, le système proportionnel s'appliquant aux 250 sièges restants. Vu l'importance de cette prime (16,7 % des sièges), un parti n'a alors besoin que de 40,4 % des suffrages exprimés, au plus, pour obtenir une majorité absolue de sièges au Parlement[6]. Ce pourcentage minimum nécessaire diminue à mesure qu'augmente le nombre de partis réunissant des suffrages sans pour autant atteindre le seuil de 3 %. Il est calculé en multipliant le pourcentage total de ceux-ci par 101250, puisqu'il s'agit d'obtenir au moins 101 des 250 sièges attribués à la proportionnelle. En , le total des voix des 7 partis ayant dépassé les 3 % a été légèrement inférieur à 81 % des votes exprimés. Il aurait donc suffi qu'un des partis récolte 32,8 % des suffrages pour obtenir la majorité absolue (= 81 × 101250).

La prime majoritaire est supprimée par la réforme de la loi électorale de , qui abaisse entre autres le droit de vote de 18 à 17 ans. L'intégralité des 300 sièges sont par conséquent élus à la proportionnelle intégrale. La loi ayant échoué à recueillir la majorité qualifiée des deux tiers nécessaire, elle ne s'applique cependant pas immédiatement, mais pour les élections suivantes. Celles de 2019 sont par conséquent les dernières à avoir lieu sous le système incluant une prime majoritaire fixe de 50 sièges[7].

En janvier 2020, une prime majoritaire est réinstaurée, mais sous une forme facultative par paliers. Le parti arrivé en tête ne reçoit ainsi une prime qu'a condition de réunir plus de 25 % des suffrages exprimés. La prime n'est de 20 sièges plus 1 siège par palier de 0,5 % au-dessus de 25 % des voix, jusqu'à un maximum de 50 sièges pour un total de 40 % des voix. Le reste variable des sièges est attribué à la proportionnelle de manière que le total soit toujours de 300. La loi ayant échoué comme celle précédente à obtenir les voix de 200 députés sur 300, elle ne s'est pas appliquée aux élections législatives de mai 2023, qui ont donc lieu à la proportionnelle intégrale, mais à celles de juin 2023[8].

Bâtiment

Façade du parlement grec vue de nuit.

Avant de prendre ses quartiers dans l'actuel Parlement grec, l'assemblée est d'abord installée rue Stadiou, entre 1843 et 1854 puis de nouveau entre 1875 et 1932. Par la suite, le bâtiment de l'Ancien Parlement est transformé en musée national d’histoire grecque.

Le monument actuel est une vaste bâtisse de trois étages, construite dans le style néoclassique par l'architecte allemand Friedrich Wilhelm von Gärtner afin de servir de palais à Othon Ier de Grèce. Après avoir été largement détruit lors d'un incendie la veille de Noël 1909, le bâtiment connaît une longue période de rénovation tandis que la famille royale emménage dans le « palais du diadoque » (actuel palais présidentiel). Malgré tout, le souverain et sa famille continuent à fréquenter sporadiquement le palais jusqu’en 1923, date à laquelle Georges II doit abandonner le pays.

Pendant la Deuxième république, le bâtiment change plusieurs fois de fonction et est notamment utilisé comme hôpital et comme musée. C’est seulement en que le gouvernement décide d'en faire le nouveau siège du Parlement. En 1935, la monarchie est restaurée en Grèce en la personne du roi Georges II mais l'ancienne résidence royale conserve sa fonction de palais du parlement.

La Tombe du soldat inconnu (Μνημείο του Αγνώστου Στρατιώτη / Mnimío tou Agnóstou Stratiotí), gardée par les Evzones de la garde présidentielle, est située sur l'esplanade du palais.

Aujourd’hui, plusieurs améliorations du bâtiment du Parlement sont en cours (comme un parc de stationnement souterrain de 800 places) afin de lui permettre d'assurer ses fonctions de manière plus efficace.

Composition

Composition actuelle

Après les élections de juin 2023, la composition initiale du parlement est comme suit[9]:

Parti Députés Chef
Nouvelle démocratie (ND) 158 Kyriákos Mitsotákis
Coalition de la gauche radical – Alliance progressiste (SYRIZA) 47 Stéfanos Kasselákis
PASOK - Mouvement pour le changement (PASOK-KINAL) 32 Níkos Androulákis
Parti communiste de Grèce (KKE) 21 Dimítris Koutsoúmbas
Spartiates 12 Vasilis Stigkas
Solution grecque (EL) 12 Kyriákos Velópoulos
Mouvement démocrate patriote - Victoire (NIKH) 10 Kyriákos Velópoulos
Cap sur la liberté (PE) 8 Zoé Konstantopoúlou
Sièges vacants 0
Total 300

Composition depuis 1974

Parti 1974 1977 1981 1985 06/1989 11/1989 1990 1993 1996 2000 2004 2007 2009 05/2012 06/2012 01/2015 09/2015 2019 05/2023 06/2023
ND 220 171 115 126 145 148 150 111 108 125 165 152 91 108 129 76 75 158 146 158
EK-ND 60 - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
PASOK 12 93 172 161 125 128 123 170 162 158 117 102 160 41 33 13 16[alpha 2] 22[alpha 3] 41[alpha 3] 32[alpha 3]
EA 8 - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
EDIK - 16 - - - - - - - - - - - - - - - - - -
KKE - 11 13 12 - - - 9 11 11 12 22 21 26 12 15 15 15 26 20
EP - 5 - - - - - - - - - - - - - - - - - -
SYN - - - - 28 21 19 - 10 6 - - - - - - - - - -
POLAN - - - - - - - 10 - - - - - - - - - - - -
DIKKI - - - - - - - - 9 - - - - - - - - - - -
SYRIZA - - - - - - - - - - 6 14 13 52 71 149 145 86 71 48
LAOS - - - - - - - - - - - 10 15 - - - - - -
ANEL - - - - - - - - - - - - - 33 20 13 10 - - -
XA - - - - - - - - - - - - - 21 18 17 18 - - -
DIMAR - - - - - - - - - - - - - 19 17 - 1 - - -
La Rivière - - - - - - - - - - - - - - - 17 11 - - -
EK - - - - - - - - - - - - - - - - 9 - - -
EL - - - - - - - - - - - - - - - - - 10 16 12
MeRA25 - - - - - - - - - - - - - - - - - 9 - -
NIKH - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 10
Spartiates - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 12
PE - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 8
Autres partis - 4 - 1 2 3 8 - - - - - - - - - - - - -
Total 300 sièges

Historique des législatures

Composition et présidence du Parlement grec par législature depuis 1981[alpha 4]
Législature Élections Début Fin Composition Présidence du Parlement
Ire 1974
Konstantínos Papakonstantínou
IIe 1977
Dimítrios Papaspírou (el)
IIIe 1981
Ioánnis Alevrás
IVe 1985
Ioánnis Alevrás
Ve 06/1989
Athanásios Tsaldáris (el)
VIe 11/1989
Athanásios Tsaldáris (el)
VIIe 1990
Athanásios Tsaldáris (el)
VIIIe 1993
Apóstolos Kaklamánis (el)
IXe 1996
Apóstolos Kaklamánis (el)
Xe 2000
Apóstolos Kaklamánis (el)
XIe 2004
Ánna Benáki-Psaroúda
XIIe 2007
Dimítris Sioúfas (el)
XIIIe 2009
Fílippos Petsálnikos (el)
XIVe 05/2012
Výron Polýdoras (el)
XVe 06/2012
Evángelos Meïmarákis
XVIe 01/2012
Zoé Konstantopoúlou
XVIIe 09/2012
Níkos Voútsis
XVIIIe 2019
Konstantínos Tasoúlas
XIXe 05/2023
Konstantínos Tasoúlas
XXe 06/2023 en cours
Konstantínos Tasoúlas

Galerie

  • L’ancien bâtiment du Parlement, rue Stadiou.
    L’ancien bâtiment du Parlement, rue Stadiou.
  • Vue panoramique du palais du parlement.
    Vue panoramique du palais du parlement.
  • Vue du Parlement de nuit, à partir de la place Syntagma.
    Vue du Parlement de nuit, à partir de la place Syntagma.
  • Vue depuis l'Acropole.
    Vue depuis l'Acropole.
  • Evzones devant la Tombe du Soldat inconnu.
    Evzones devant la Tombe du Soldat inconnu.

Notes et références

Notes

  1. Du grec ancien Βουλή (boulè)
  2. Avec la coalition démocratique.
  3. 1 2 3 Avec la coalition PASOK - Mouvement pour le changement.
  4. Les graphiques représentent la composition du Parlemeht au moment de l'élection.

Références

Voir aussi

Articles connexes

  • Politique en Grèce
  • Ancien palais royal d'Athènes
  • Liste des députés de la XVIIe législature du Parlement hellénique
  • Chef de l'opposition
  • Monocamérisme
  • Liste des parlements actuels

Liens externes