Rama V พระบาทสมเด็จพระจุลจอมเกล้าเจ้าอยู่หัว | ||
Titre | ||
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Roi de Siam | ||
– (42 ans et 22 jours) |
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Couronnement | ||
Régent | Wichaichan Si Suriyawongse Saovabha Phongsri Vajiravudh |
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Prédécesseur | Rama IV | |
Successeur | Rama VI | |
Biographie | ||
Dynastie | Chakri | |
Nom de naissance | Chulalongkorn | |
Date de naissance | ||
Lieu de naissance | Bangkok, Thaïlande | |
Date de décès | (à 57 ans) | |
Lieu de décès | Bangkok, Thaïlande | |
Père | Rama IV de Thaïlande | |
Mère | Debsirindra | |
Conjoint | Vajirunhis Savang Vadhana Sunandha Kumariratana |
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Enfants | Rama VI Rangsit Prayurasakdi Mahidol Adulyadej Rama VII Kannabhorn Bejaratana |
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Héritier | Vajiravudh | |
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Monarques de Thaïlande | ||
Rama V, né le à Bangkok et mort le dans la même ville, est roi de Siam de 1868 à 1910. Il est le cinquième roi de la dynastie Chakri, fondée en 1782, et qui règne depuis cette date sur la Thaïlande, anciennement Siam.
Il est plus connu sous le nom de Chulalongkorn (thaï: จุฬาลงกรณ์).
Rama V a été l'élève de la gouvernante anglaise Anna Leonowens, qui avait été engagée comme professeur d'anglais pour les enfants de Rama IV durant cinq ans. Les mémoires de Mme Leonowens (qui inspirèrent le film Anna et le roi et ses remakes, toujours interdits à la diffusion en Thaïlande), sont sujets à caution, au point de constituer un malentendu historique entre la Thaïlande et l'Occident.
Quelques repères
Fils aîné du roi Rama IV, il est né à Bangkok le . Innovation importante pour l'époque, il reçut une éducation à la fois moderne et traditionnelle par des moines bouddhistes. Après un règne de 42 ans, il mourut le après avoir eu 77 enfants de 36 de ses 92 femmes.
Originalité de son règne
Continuant sur l'impulsion donnée par son père, il a été le grand modernisateur du royaume de Siam. Il fut le premier roi à entreprendre des voyages à l'étranger, à Singapour, en Inde et en Europe[1] ; il fut reçu en Belgique et en France, en 1897 et 1907.
Inspirée par les idées qu'il ramène de ces voyages, son action a été fondamentale dans tous les domaines.
Dès 1874, il fonde le musée national de Bangkok. Il modernisa et centralisa l'administration, puis organisa les services postaux (1885), les chemins de fer (1893), fonda la première université, la première école d'administration, école militaire et école navale. Les billets de banque furent introduits en 1902 et le système décimal imposé en 1908. L'esclavage fut aboli le [2], ainsi que la corvée due par les hommes libres (phrai luang)[3]. Il supprime également l'interdit royal qui empêchait aux sujets de toucher la reine sous peine de mort[4], interdit qui a coûté en la vie de l'une de ses épouses, sa demi-sœur Sunandha Kumariratana, et de leur fille de un an.
Pour mener à bien toutes ces réformes et innovations, il s'entoura d'experts étrangers et de conseillers venant des pays occidentaux[5]. Il nomma Gustave Rolin-Jaequemyns conseiller général. Cet expert en droit international aida le roi à rédiger la constitution et à moderniser les institutions publiques. Le roi prit le nom de Rama V. Les coutumes et vêtements occidentaux furent pour la première fois introduits dans le royaume.
Parallèlement à ces réussites intérieures, le pays eut à faire face durant son règne à une pression colonisatrice importante de la part des Britanniques et des Français. Le roi sut habilement jouer sur l'équilibre des forces et réussit à préserver l'indépendance de son pays, mais au prix de concessions territoriales. Il abandonna une partie du Cambodge et le Laos à la France (1893-1907) et des territoires frontaliers de la Malaisie au Royaume-Uni (Traité anglo-siamois de 1909).
Rama V et la Thaïlande d'aujourd'hui
Le roi Chulalongkorn a été très aimé de son peuple de son vivant, ses sujets ont bénéficié de nombreuses mesures sociales, l'essor économique a été spectaculaire. Cette reconnaissance s'est exprimée par une quasi-canonisation, et ce roi est l'objet encore aujourd'hui d'un culte actif[6], de très nombreuses maisons thaïes sont ornées de son portrait, des prières lui sont adressées et des statues à son effigie sont érigées en de nombreux endroits. Le , anniversaire de sa mort, est jour férié.
Notes et références
Le roi Chulalongkorn (Rama V) a écrit de nombreuses lettres à sa fille la princesse Nibha Nobhadol lors de son voyage en France en 1907. Ces lettres ont été traduites en français par Wilawan Tejanant-Pellaumail et Christian Pellaumail puis réunies dans l'ouvrage Loin des siens (Klai baan). De nombreux extraits de ces lettres ont été publiés dans la revue Gavroche Thaïlande :
- San Remo, le jeudi 2 mai 1907[7]
- Paris, le mardi 18 juin 1907[8]
- Paris, le jeudi 20 juin 1907[9]
- Paris, le jeudi 15 août 1907[10]
- Paris, le jeudi 16 août 1907[11],[12]
- Paris, le samedi 17 août 1907[13]
- Paris, le dimanche 18 août 1907[14]
- le lundi 19 août 1907[15]
- ↑ « Célébration du centenaire de la visite en Europe du roi Rama V », Gavroche Thaïlande, no 45, , p. 45 (47) (lire en ligne [PDF])
- ↑ L'UNESCO rend hommage à Rama V, roi réformateur de la Thaïlande.
- ↑ Michel Jacq-Hergoualch, Le Siam, Guide Belles Lettres des Civilisations, Les Belles Lettres 2004, (ISBN 2-251-41023-6), p. 72.
- ↑ (en) Andrew Marshall, « The Queen and I », Weekend Australian, 12–13 mars 2005, p. 5.
- ↑ dont René Guyon qui rédigea une partie du code civil.
- ↑ (th + fr) Wanee Pooput et Michèle Conjeaud (préf. Gilles Delouche, ill. Thumwimol Pornthum), Pratique du thaï - Volume 2, L'Asiathèque - maison des langues du monde, , 352 p. (ISBN 978-2-36057-012-6), Leçon 6 - Le souverain bien-aimé page 56 à 60
- ↑ Chulalongkorn P.R. (trad. Wilawan Tejanant-Pellaumail et Christian Pellaumail), « Loin des siens », Gavroche Thaïlande, no 198, , p. 50 et 51 (lire en ligne [PDF])
- ↑ Chulalongkorn P.R. (trad. Wilawan Tejanant-Pellaumail et Christian Pellaumail), « Loin des siens », Gavroche Thaïlande, no 199, , p. 54 et 55 (lire en ligne [PDF])
- ↑ Chulalongkorn P.R. (trad. Wilawan Tejanant-Pellaumail et Christian Pellaumail), « Loin des siens », Gavroche Thaïlande, no 200, , p. 74 et 75 (38) (lire en ligne [PDF])
- ↑ Chulalongkorn P.R. (trad. Wilawan Tejanant-Pellaumail et Christian Pellaumail), « Loin des siens », Gavroche Thaïlande, no 201, , p. 50 et 51
- ↑ Chulalongkorn P.R. (trad. Wilawan Tejanant-Pellaumail et Christian Pellaumail), « Loin des siens », Gavroche Thaïlande, no 202, , p. 60 et 61 (lire en ligne [PDF])
- ↑ Chulalongkorn P.R. (trad. Wilawan Tejanant-Pellaumail et Christian Pellaumail), « Bokator ou la danse du lion dans le kraal des éléphants », Gavroche Thaïlande, no 203, , p. 48 et 49 (lire en ligne [PDF])
- ↑ Chulalongkorn P.R. (trad. Wilawan Tejanant-Pellaumail et Christian Pellaumail), « Loin des siens », Gavroche Thaïlande, no 204, , p. 50 et 51 (lire en ligne [PDF])
- ↑ Chulalongkorn P.R. (trad. Wilawan Tejanant-Pellaumail et Christian Pellaumail), « Loin des siens », Gavroche Thaïlande, no 205, , p. 56 et 57 (lire en ligne [PDF])
- ↑ Chulalongkorn P.R. (trad. Wilawan Tejanant-Pellaumail et Christian Pellaumail), « Loin des siens », Gavroche Thaïlande, no 206, , p. 66 et 67 (lire en ligne [PDF])
Voir aussi
Articles connexes
- Parc thermal de Bad Homburg
- Catherine Desnitski
- Khanang Kirataka, un Négrito qu'il fit venir à la cour.