Président de la Linnean Society of London | |
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Edward Stanley Thomas Bell |
Naissance | Montrose |
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Décès |
(à 84 ans) Londres |
Sépulture |
Cimetière de Kensal Green |
Nationalité | |
Formation | |
Activités |
Botaniste, chirurgien, mycologue, bryologiste, ptéridologue, naturaliste |
A travaillé pour | |
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Membre de |
Royal Society () Académie des sciences de Turin () Académie royale des sciences de Suède Académie royale néerlandaise des arts et des sciences Académie bavaroise des sciences Académie Léopoldine Académie royale des sciences de Prusse Académie américaine des arts et des sciences Académie des sciences Académie des sciences de Saint-Pétersbourg Académie royale danoise des sciences et des lettres |
Directeur de thèse | |
Distinctions | Liste détaillée Médaille Copley () Honorary Fellow of the Royal Society of Edinburgh Ordre Pour le Mérite pour les sciences et arts (d) Membre de l'Académie américaine des arts et des sciences |
Abréviation en botanique |
R.Br. |
Robert Brown, né le à Montrose (Écosse) et mort le à Londres, est un chirurgien, botaniste et explorateur écossais.
Il est paradoxalement connu aussi pour une découverte non « botanique » : le mouvement brownien.
Biographie
En 1795, après des études de médecine, il rejoint l'armée comme chirurgien. Son régiment reste cependant en Irlande pendant plusieurs années, ce qui lui laisse le temps de s'intéresser à la botanique. Il apprend également l'allemand, langue dominante au niveau scientifique à l'époque.
Grâce à l'appui de Joseph Banks, président de la Royal Society, il participe, en 1801, au voyage d'exploration sur les côtes australiennes conduit par Matthew Flinders à bord de l’H.M.S. Investigator.
Il revient cinq ans plus tard, apportant avec lui plus de quatre mille espèces de plantes[1]. Banks lui confie alors la conservation de ses propres collections et de sa bibliothèque personnelle. En 1810, il publie Prodromus Florae Novae Hollandiae, qui décrit les espèces rapportées d'Australie. La riche collection d'insectes qu'il réalise est étudiée par William Sharp Macleay (1792-1865), William Kirby (1759-1850) et William Elford Leach (1790-1836)[2] qui lui dédient diverses espèces.
À la mort de Banks, en 1820, il hérite de sa bibliothèque et de son herbier. Lorsque Brown est nommé conservateur du département de botanique du British Museum, il les transfère dans les collections du musée. Ces travaux lui valent la Médaille Copley en 1839. Il est membre de la Société linnéenne de Londres et la préside de 1849 à 1853.
L'œuvre du botaniste
Il est l'un des premiers à utiliser couramment un microscope dans son métier, et en faisant l'un des critères de classification des végétaux (par la forme du grain de pollen par exemple). Il découvre ainsi une structure intracellulaire et la baptise « nucleus » (noyau) dont le rôle ne sera appréhendé que bien plus tardivement.
De même, il distingue les gymnospermes des angiospermes par l'enrobement ou non de l'ovule.
Il a décrit le premier le genre Leucas.
Le mouvement brownien
En 1827, il observe le pollen du Clarkia pulchella et constate, au microscope, la présence de très petites particules bougeant dans tous les sens. Il renouvelle cette observation chez d'autres plantes, croyant dans un premier temps en la manifestation d'un « fluide vital ». L'observation du même phénomène sur des particules anorganiques le fait changer d'avis. Il publie ses résultats en 1828 dans un opuscule au long titre « A brief account of microscopical observations on the particles contained in the pollen of plants ; and on the general existence of active molecules in organic and inorganic bodies », reconnaissant dans ce dernier, qu'il avait été précédé par d'autres savants dans la constatation de ces mouvements erratiques. L'explication de ceux-ci ne sera donné que bien plus tard par la théorie atomiste[3],[4].
Voir aussi
- Liste des espèces de plantes australiennes décrites par Robert Brown (en anglais)
- Grevillea concinna
Notes et références
- ↑ Pierre-Jacques Charliat, Le temps des grands voiliers, tome III de Histoire Universelle des Explorations publiée sous la direction de L.-H. Parias, Paris, Nouvelle Librairie de France, 1957, p. 290
- ↑ Anthony Musgrave (1932). Bibliography of Australian Entomology, 1775-1930, with biographical notes on authors and collectors, Royal Zoological Society of News South Wales (Sydney) : viii + 380.
- ↑ Jean-Michel Hervouet, « Robert Brown, les orchidées australiennes, la physique fondamentale et la Grèce antique », L'Orchidophile, revue de la Fédération France orchidées, , p. 269 - 273
- ↑ S Schmitt, « De Brown au mouvement brownien », Pour la Science, , p. 10-13
Liens externes
- Ressources relatives aux beaux-arts :
- Bridgeman Art Library
- (de + en) Artists of the World Online
- (en) British Museum
- (en) National Portrait Gallery
- (en + sv) Nationalmuseum
- (nl + en) RKDartists
- (en) Te Papa Tongarewa
- Ressources relatives à la recherche :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
R.Br. est l’abréviation botanique standard de Robert Brown.
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