Schneider Electric SE | |
Logo de Schneider Electric | |
Création | décembre 1836 |
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Dates clés | 1988 : rachat de Télémécanique 1991 : rachat de Square D 1992 : rachat de Merlin Gerin[1] 1999 : Schneider Electric 2002 : rachat de Digital Electronics Corporation[2] 2006 : rachat d'APC 2010 : rachat d'activités de distribution d'Areva T&D 2011 : rachat de Telvent (Espagne) 2013 : rachat d'Invensys (Royaume-Uni)[3] 2022 : rachat d'Aveva[4] |
Fondateurs | Eugène Schneider |
Forme juridique | Société européenne |
Action | Euronext : SU |
Slogan | Life is on |
Siège social | 35 rue Joseph-Monier, 92500 Rueil-Malmaison France |
Direction | Jean-Pascal Tricoire, président directeur général |
Directeurs | Peter Herweck |
Actionnaires | Capital Research and Management Company 8,2 % BlackRock 5 % Caisse des dépôts et consignations 4,2 % Salariés 4,1 % Commerzbank 3,72 % Autocontrôle 1,7 % (septembre 2011)[5] |
Activité | distribution électrique, automatismes et contrôles industriels, énergie sécurisée, automatismes du bâtiment |
Produits | marchés : énergie et infrastructures, bâtiment, résidentiel, industrie, centres de données et réseaux |
Filiales | Invensys Schneider Electric (Canada) (d)[6] Schneider Electric (Denmark) (d) Schneider Electric (United Kingdom) (d)[7] ELKO (d) Schneider Electric (Germany) (d)[8] Schneider Electric (United States) (d)[9] Schneider Electric (Australia) (d)[10] Schneider Electric (d) Aveva |
Effectif | 128 384 ()[11] |
SIREN | 511746356[12] |
TVA européenne | [ FR01542048574][13] |
Site web | se.com |
Capitalisation | 78 064 000 000 d’euros ()[14] |
Fonds propres | 24 440 000 000 d’euros ()[15] |
Chiffre d'affaires | 34,2 milliards d'euros (2022)[16] +18 % |
Bilan comptable | 54 547 000 000 d’euros ()[15] |
Résultat net | 3,5 milliards d'euros (2022)[16] +9 % |
Schneider Electric SE (Societas Europaea) est une société multinationale française[17],[18] créée en 1836 sous le nom de Schneider et Cie avant d'être rebaptisée Schneider Electric en mai 1999. Elle est spécialiste et leader mondial des solutions numériques d'énergie et des automatisations pour l'efficacité énergétique et la durabilité[19]. Ses solutions et ses produits sont destinés aux maisons[20], aux bâtiments[21], aux centres de données[22], aux infrastructures et aux industries[23], en combinant les technologies énergétiques, l’automatique temps réel, des logiciels et services[24].
L'entreprise est présente dans plus de 100 pays et emploie plus de 135 000 personnes[25]. Son siège social se situe à Rueil-Malmaison dans les Hauts-de-Seine et la direction est répartie en trois pôles : Rueil-Malmaison à Paris en France, à Boston aux États-Unis, et à Hong Kong[26].
Schneider Electric SE est une entreprise présente dans le classement Fortune Global 500, incluse dans l'indice boursier du CAC 40 et dans l'Intercontinental Exchange (anciennement NYSE Euronext)[27]. Au cours de l'exercice 2019, la société a réalisé un chiffre d'affaires de 27,2 milliards d'euros[28].
Schneider Electric absorba Télémécanique, Square D et APC, parmi d'autres. La société détient 20 000 brevets actifs ou en application dans le monde et investit environ 5 % de son chiffre d'affaires annuel dans la recherche et le développement[29]. Entre 2015 et 2025, ce sont 10 milliards d'euros qui ont été investis dans l'innovation et la R&D pour le développement durable[30].
Leur réseau de distribution des convertisseurs solaires couvre plus de 133 distributeurs et grossistes, à travers plus de 37 différents pays[31].
Histoire
1836-1981 : de Schneider et Cie à Schneider SA
Dès 1830, la famille Schneider se crée une fortune lors du pillage des richesses de la Régence d'Alger (au début de la colonisation française de l'Algérie), de même que les familles Rothschild et Seillère[32],[33]. En 1836, la société en commandite par actions Schneider frères et Cie (Schneider et Cie en 1845) est créée au Creusot (Saône-et-Loire), avec Adolphe et Eugène Schneider cogérants. L’entreprise est spécialisée dans l’acier, les chemins de fer (rails, locomotives à vapeur), la construction navale et l’armement (canons, blindage)[34].
Par ailleurs, en 1897, en Belgique, La Compagnie générale de traction est créée par le baron Empain. Elle fournit des équipements électriques pour les tramways. En 1898, elle s’associe avec Schneider et Cie dans la Compagnie du chemin de fer métropolitain de Paris (CMP), pour la partie traction électrique.
Au sortir de la Première Guerre mondiale Schneider et Cie se réintéresse à l’équipement électrique industriel, parfois en coopération avec SCB-Batignolles ou Jeumont. En 1929, elle crée une filiale à parité avec l’américain Westinghouse : Schneider-Westinghouse (S.W. - Le Matériel électrique).
En 1949 Charles Schneider, à la tête de Schneider et Cie, transforme la société en holding nommée Groupe Schneider. S.W Le Matériel électrique est un département intégré dans la filiale SFAC.
Charles Schneider décède brutalement en 1960 et une crise de succession s’ouvre. Le Groupe Schneider est repris en 1964 par le Groupe Empain. En 1966, avec l’intégration de Jeumont, ce groupe devient Jeumont-Schneider, au sein d’une nouvelle entité nommée Groupe Empain-Schneider.
En , le Groupe Empain-Schneider connait des difficultés et Didier Pineau-Valencienne est nommé directeur général du nouveau Groupe Schneider SA.
1981-1999 : de Schneider SA à Schneider Electric
À partir de 1981, le groupe Schneider SA se sépare de toutes les activités qui ne sont pas liées à l'industrie électrique ou des commandes. La filiale Creusot-Loire, lourdement déficitaire, est mise en liquidation judiciaire en décembre 1984. La division ferroviaire comprenant Carel Fouché Industries, MTE et Schneider-Jeumont Rail est ainsi cédée à Alstom en 1987[35].
« En 1984, la société Sarel Appareillage Électrique [anciennement « Sarre Union Électrique »] rejoint Schneider, suivie en 1986 par la société espagnole Himel (Hispano Mecano Electrica) et en constituent le pôle de compétence Enveloppes universelles »[36]. La marque Sarel, bien connue des électriciens, continue d'être apposée sur les produits jusqu'en 2009[36].
Après avoir consolidé ses bases financières grâce à l'arrivée de nouveaux actionnaires et à la simplification de ses structures, Schneider SA entame son redéploiement à la fin des années 1980. Ayant solidement arrimé Merlin Gerin au groupe (1986), le directeur général se lance dans une stratégie d’acquisitions, marquée par l'intégration de sociétés importantes qui deviendront le cœur du groupe actuel :
- Télémécanique (1988) ;
- Square D (1991) ;
- Merlin Gerin (1992).
La vente de Spie Batignolles (société de BTP), en 1996, parachève le recentrage sur les métiers de l'électricité.
En 1996, la société américaine Modicon rejoint le groupe Schneider SA.
Le , Didier Pineau-Valencienne quitte le poste de directeur général, mais reste influent en étant nommé président d'honneur et membre du conseil d'administration.
En , Schneider SA change de nom et devient « Schneider Electric », marquant ainsi plus clairement son expertise dans le domaine de l'électricité.
Depuis 2000 : la croissance
Le , la Commission européenne s'oppose à la fusion de Schneider Electric avec Legrand[37].
Le , Jean-Pascal Tricoire est nommé directeur général délégué par Henri Lachmann. Schneider Electric met alors en œuvre une stratégie de croissance interne et externe pour développer ses positions géographiques, renforcer ses métiers cœurs.
Le , Schneider Electric fait l'acquisition d'American Power Conversion, fournisseur de solutions intégrées pour l'alimentation sans interruption (onduleurs) et devient leader mondial de cette activité.
Le , Schneider Electric et Alstom entrent en négociation pour le rachat d'Areva T&D. En , Schneider Electric et Alstom signent conjointement le rachat de la filiale d'équipements de transmission et distribution d'Areva, Areva T&D. La partie Transmission est intégrée dans Alstom Grid, tandis que la partie Distribution rejoint la branche Energy de Schneider Electric[38].
Le , la capitalisation boursière de Schneider Electric dépasse les 30 milliards d'euros.
En 2011, Schneider Electric SE a réalisé un chiffre d'affaires de 22,387 milliards d'euros.
Le , Jean-Pascal Tricoire devient président du directoire du groupe.
Le , Schneider Electric achète Invensys pour 3,8 milliards d’euros[39].
Au total, entre 2004 et 2014, Schneider Electric aura procédé au rachat de 130 entreprises pour un montant de
15 milliards d'euros[39].
En , Schneider Electric fusionne ses activités dans les logiciels avec celles d'Aveva. Schneider Electric possède alors 53,5 % de la nouvelle entité qui garde le nom d'Aveva et paye plus de 550 millions de livres à ses actionnaires[40]. En , Schneider Electric vend ses activités dans le transport acquis lors du rachat de Telvent, qui a un chiffre d'affaires de 134 millions d'euros[41].
En , Schneider Electric annonce vendre Telvent DTN pour 900 millions de dollars à TBG, une entreprise suisse[42]. En , Schneider Electric annonce l'acquisition d'Asco Power Technologies, entreprise américaine spécialisée dans la distribution électrique, pour 1,25 milliard de dollars[43]. En , Schneider prend une participation supplémentaire dans Aveva[44]. En , l'un des systèmes de sécurité de Schneider Electric, baptisé Triconex, est piraté à travers un logiciel malveillant[45] baptisé Triton[46],[47]. Les pirates ont exploité une faille de sécurité pour arrêter les opérations d'un site industriel[48].
En , Schneider Electric annonce l'acquisition des activités de Larsen & Toubro dans les équipements électriques et automatiques qui comprend environ 5 000 employés, pour 1,75 milliard de dollars. Ces activités ont été fusionnées avec une partie des activités de Schneider Electric en Inde, pour créer un nouvel ensemble détenu à 65 % par Schneider Electric[49].
Le , le groupe annonce que sa filiale Delixi Electrics a réussi deux acquisitions en Chine : Zhejiang Delixi International Electrical, fabricant d'appareillage électrique ainsi que Delixi Meter, fournisseur de compteurs d'électricité et de gaz. Deux entreprises qui permettront à Delixi Electrics d'atteindre un chiffre d'affaires d'un milliard d'euros. Le groupe Schneider Electric a annoncé viser pour son chiffre d'affaires de 2018 une progression organique de 6 %[50].
En 2018, le groupe Schneider Electric dégage un résultat net de 2,33 milliards d'euros, un Ebita ajusté de 3,87 milliards d'euros et un chiffre d'affaires en croissance organique de 6,6 % à 25,7 milliards d'euros. La bonne santé du groupe est portée par une belle dynamique de croissance de 7,7 % en Amérique du Nord[51].
En , la Commission indienne de la concurrence donne à Schneider l'autorisation d'initier l'acquisition de l'activité Électrique et Automatisation (E&A) du groupe indien Larsen & Toubro (L&T)[52].
En , Schneider Electric annonce l'acquisition de RIB Software, une entreprise allemande, pour 1,4 milliard d'euros[53].
En avril 2022, Schneider Electric annonce la vente de sa filiale russe, à l'équipe de direction locale, induisant une dépréciation de ses actifs de 300 millions d'euros[54].
En septembre 2022, la direction du groupe annonce le rachat total d'Aveva, l'éditeur de logiciels britannique au sein duquel il avait élevé sa participation en 2017[55]. En novembre 2022, cette acquisition de 40 % d'Aveva valorise ce dernier à 9,86 milliards de livres[56].
Métiers
La distribution électrique
Schneider Electric est le numéro 1 mondial de la distribution électrique sur l’ensemble de son offre. Premier en gestion d'énergie, bâtiment distribution, optimisation de l'énergie, sécurité électrique.
Schneider Electric propose des produits de basse ou haute tensions. À titre d'exemples en basse tension : les disjoncteurs, interrupteurs, éclairages de sécurité, canalisations électriques préfabriquées et prises électriques. En moyenne tension, les appareillages et équipements sont utilisés pour transformer l’énergie haute tension, et l’acheminer vers les utilisateurs finaux. À titre d'exemple : un transformateur haute / moyenne tension.
Concurrents directs et indirects sur ce métier : Cyient, Groupe ABB, General Electric, Alstom, Moeller, Legrand, Hager, Hubbell, Hitachi, Toshiba, Eaton, Delixi, Chint, Fuji Electric, Danaher, Siemens, Mitsubishi,Socomec.
Les automatismes
Schneider Electric fait partie des leaders mondiaux en automatismes et contrôle. Plus en détail, Schneider Electric est le numéro 1 mondial dans le contrôle industriel (ex. : détecteur de mouvement) ; numéro 3 mondial en automatismes (ex. : robot d’usine) ; numéro 4 mondial en automatismes du bâtiment.
L'entreprise propose des produits destinés à contrôler et à alimenter les équipements : contacteurs, relais thermiques, etc. Le groupe propose aussi des solutions d’automatisation répondant à des problématiques spécifiques telles que des automates programmables, des logiciels de paramétrage et des réseaux de communication. Avec le contrôle de mouvement, le groupe couvre également toutes les phases de procédure de commande de mouvement pour les machines automatiques (objets-robots, véhicules, etc.).
Concurrents directs et indirects dans ce métier : Chint, Fuji Electric, Danaher, Groupe ABB, General Electric, Omron, Rockwell Automation, Honeywell, Johnson Controls, Emerson, Siemens, Mitsubishi.
Activité
Personnel en 2012
Chiffres clés
Milliards d'euros | Variation (%) | |
---|---|---|
CA | 24,7 | +1,2 |
EBITA | 3,6 | +4,4 |
Résultat net du groupe | 2,1 | +23 |
Autofinancement libre | 2,2 | +1,7 |
Clients
Schneider Electric vend très peu au grand public. En effet, le groupe passe en général par des intermédiaires dont le savoir-faire est indispensable pour la mise en place et le bon fonctionnement d’une offre très technique. C'est par leur entremise que les produits seront intégrés et diffusés sur les marchés présentés ci-après. Les clients principaux de Schneider Electric sont : des distributeurs, des tableautiers, des installateurs, des intégrateurs systèmes, des constructeurs de machine et d’équipements, des énergéticiens, ses grands comptes.
Les distributeurs
Les distributeurs de matériel électrique représentent plus de 50 % des ventes totales du groupe et 70 % de l’offre cataloguée. Ils sont répartis dans 15 000 points de vente dans le monde. Cette catégorie inclut les distributeurs locaux, les grossistes et distributeurs professionnels non spécialisés et de grands groupes internationaux.
Les tableautiers
Les tableautiers réalisent et vendent des tableaux électriques de distribution ou de contrôle-commande, principalement destinés aux marchés du bâtiment, de l’énergie et des infrastructures. Les tableautiers achètent des appareillages de basse et moyenne tension (par exemple des disjoncteurs), et des tableaux préfabriqués. Leurs principaux clients sont les installateurs (présentés ci-après). Il y a plus de 20 000 tableautiers dans le monde.
Les installateurs
L’élaboration de solutions répondant précisément aux besoins des utilisateurs finaux, s’effectue en étroite collaboration avec les installateurs.
Les intégrateurs de système
Les intégrateurs de système installent les automatismes chez les utilisateurs.
Les constructeurs de machine (OEMs en anglais)
De l’emballage aux machines textiles, les constructeurs de machine ou OEMs (Original Equipment Manufacturer), cherchent à optimiser la performance et la maintenance de leurs machines pour leurs clients. Schneider Electric travaille avec près de 30 000 constructeurs de machine.
Les énergéticiens
Les énergéticiens sont les producteurs et les distributeurs d’électricité.
Les grands comptes
Les grands comptes sont des clients qui ont choisi Schneider Electric comme partenaire privilégié. Schneider Electric traite aujourd’hui avec plus de 70 grands comptes[58].
Marchés
Schneider Electric SE vend ses produits sur cinq marchés principaux : bâtiment, industrie, énergie et infrastructures, et résidentiel.
Le marché du bâtiment
Secteurs : hôpitaux, centres commerciaux, bureaux, etc. Sur ce marché, Schneider Electric propose la rénovation des réseaux électriques des bâtiments ou des projets nouveaux au travers de solutions produits en alimentation et distribution électrique basse tension ; en gestion des utilités comme l’éclairage, la ventilation, les ascenseurs ; en contrôle moteur pour les escalators, etc. En plus des produits, Schneider Electric offre des services tels que de l’optimisation des coûts.
Le marché de l'industrie
Secteurs : agroalimentaire, emballage, automobile, pharmaceutique, aéronautique, cimenterie, etc. La fonction de Schneider Electric sur ce marché est de distribuer l’électricité, d'optimiser son utilisation, d'améliorer la productivité, d'assurer la sécurité, la qualité et la traçabilité sur les sites et les lignes de production.
Exemples de la présence de Schneider Electric sur ce marché : alimentation d'une usine en électricité et gestion des coûts en électricité. Les solutions d’automatismes quant à eux, participent à la performance de ces applications.
Le marché de l'énergie et des infrastructures
Secteurs : transport et distribution d’électricité, de gaz, de pétrole et d’eau, aéroports, ports, tunnels, métros, infrastructures de télécommunication et de traitement de données. La fonction de Schneider Electric sur ce marché est d'assurer la qualité de l’électricité, de fiabiliser son transport et sa distribution, de garantir la disponibilité et la sécurité des infrastructures, d'optimiser la gestion des installations.
Exemples de la présence de Schneider Electric sur ce marché : alimentation électrique sécurisée, surveillance et contrôle de l'électricité, ventilation, sécurité incendie, information électronique.
Le marché résidentiel
Secteurs : résidences différentes et collectives, etc. La fonction de Schneider Electric sur ce marché est de proposer des produits qui permettent la distribution électrique, la gestion de l'éclairage, de la température, le multimédia, la communication homme-machine, etc.
Exemples de la présence de Schneider Electric sur ce marché : prises, interrupteurs, capteurs de présence et domotique.
Innovation, recherche et développement
Le principal centre de recherche et développement est situé à Eybens près de Grenoble depuis 2006[59]. Ce site porte le nom d'Électropole et comporte 33 500 m2 de locaux, dont 7 000 m2 de laboratoires[60]. Schneider Electric investit environ 6 % de son chiffre d’affaires en R&D. Il existe près de 50 centres de création d’offres dans 25 pays. Ces centres mondiaux ont noué des partenariats avec des laboratoires universitaires, privés et des industriels tels que Microsoft, IBM, Tata Elxsi, Toshiba et Fuji Electric.
Créé en 2000, Schneider Electric Ventures est un fonds de capital risque d’un montant de 50 millions d’euros, centré sur les nouvelles technologies et financé par Schneider Electric Industries SA[61]. À ce jour, Schneider Electric Ventures a investi dans plus d’une vingtaine de start-up européennes et nord-américaines, avec lesquelles le groupe a développé des relations pour repérer des solutions innovantes à un stade précoce, et permettre leur évaluation et leur éventuelle intégration au sein de l’entreprise. Ce fonds cible trois grands domaines, les technologies de rupture (microélectronique, nanotechnologie, matériaux intelligents, optoélectronique), les technologies émergentes (communications mobiles, micro-production d'électricité, capteurs) et les nouveaux services, logiciels et applications de réseau (énergie, industrie).
Le site de Carros, dans les Alpes-maritimes, représente la politique R&D du groupe Schneider Electric en 2011. Un modèle basé sur un centre d'excellence technique lié à un site de production[62]. Schneider Electric, déjà implanté historiquement sur le polygone scientifique de Grenoble, ouvre en un bâtiment de 26 600 m2 qui doit être la vitrine de son savoir-faire en matière de maîtrise énergétique[63],[64].
Lobbying
Selon le registre du parlement européen de 2011, Schneider Electric figure en première position des sociétés du CAC 40 qui dépensent le plus d'argent pour maintenir une activité de lobbying au cours de l'année 2011. Au cours de cette année, ses dépenses se sont ainsi élevées à 5,8 millions d'euros, devant GDF Suez qui en dépensait 3,9 millions[65].
Le groupe ne figure pas dans le TOP 10 des groupes du CAC 40 en termes de dépenses de lobbying, au cours de l'année 2015[66].
Il déclare en 2017 des dépenses d'un montant compris entre 700 000 et 799 000 euros[67]. Il déclare par ailleurs des dépenses en lobbying d'un montant de 205 500 dollars aux États-Unis[68].
Sur le même exercice, Schneider Electric n'a reçu aucune subvention des institutions de l'Union européenne.
Selon Transparency International, l'entreprise dispose en 2018 de deux lobbyistes accrédités par le parlement européen[69].
Actionnaires
Liste des principaux actionnaires à fin [70].
Schneider Electric (auto-contrôle) | 5,10% |
Schneider Electric (plan d'épargne) | 4,32% |
Caisse Des Dépôts & Consignations | 0,94% |
Teacher Retirement System of Texas | 0,098% |
Scopus Asset Management | 0,048% |
Principal Global Investors | 0,043% |
Altrinsic Global Advisors | 0,027% |
Nationwide Fund Advisors | 0,022% |
State Teachers Retirement System of Ohio | 0,020% |
Bowen Hanes & Co | 0,020% |
Gouvernance
Lors de l’assemblée générale du , les actionnaires ont voté la modification de la structure de gouvernance de la société pour mettre en place un conseil de surveillance et un directoire. Ce mode de gouvernance permet de dissocier les pouvoirs de gestion et de contrôle.
Le conseil de surveillance veille au bon fonctionnement du groupe et en rend compte aux actionnaires. Le directoire est l'instance décisionnaire de gestion de Schneider Electric, en liaison avec le comité exécutif.
Le conseil de surveillance
Le conseil de surveillance comporte deux comités spécialisés : le comité de rémunérations, de nominations et du gouvernement d'entreprise et le comité d'audit. Ses membres sont mandatés pour quatre ans renouvelables. Le conseil de surveillance nomme le directoire et son président, et exerce le contrôle permanent de la gestion du groupe effectuée par le directoire.
Il est composé de treize membres dont deux censeurs. Neuf membres sont indépendants au sens du rapport Bouton. L’actionnariat salarié est représenté par un membre du conseil de surveillance du FCPE Schneider actionnariat.
Le directoire
Le directoire est l'instance décisionnaire de gestion de Schneider Electric, en liaison avec le comité exécutif. Le directoire en vertu de la loi : arrête les comptes annuels ou semestriels et les rapports de gestion ; convoque les assemblées générales ; décide des augmentations ou des réductions de capital, sur délégation de l’assemblée générale extraordinaire ; procède aux attributions d’options de souscription ou d’achats d’actions ou d’actions gratuites, sur autorisation de l’assemblée générale ; décide des émissions d’obligations.
Les centres de profits consolidés
L'entreprise est organisée de façon matricielle, comprenant des centres de profits consolidés, dits Business units, abrégé en « BU ». En 2011, les principaux sont la BU Power, la BU Energy et la BU Industry. La BU Energy fait suite au rachat d'une partie d'Areva. Elle emploie 17 000 personnes et est dirigée par Michel Crochon.
Polémique
En 2018, une douzaine de perquisitions ont été menées chez Legrand, Schneider Electric, Sonepar et Rexel, à la suite de soupçons d'entente[71],[72].
Bibliographie
- Tristan de la Broise et Félix Torres, Schneider l’histoire en force, éditions de Monza, 1996.
Notes et références
- ↑ « Histoire de Merlin Gerin », sur se.com (consulté le )
- ↑ « Schneider Electric SE Annexe aux comptes consolidés Au 30 juin 2003 » (consulté le )
- ↑ Manuel Moragues, « Schneider Electric finalise l’acquisition d’Invensys », sur http://www.usinenouvelle.com, (consulté le )
- ↑ « Schneider Electric rachète 100% d'Aveva pour 4,4 milliards d'euros »
- ↑ Données boursières et financières de Schneider Electric, Boursorama
- ↑ « https://www.se.com/ca/en/ »
- ↑ « https://www.se.com/uk/en/ »
- ↑ « https://www.se.com/de/de/ »
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- ↑ « https://www.se.com/au/en/ »
- ↑ Schneider Electric, « Document d'Enregistrement Universel 2021 » [PDF], (consulté le ), p. 233
- ↑ Système national d'identification et du répertoire des entreprises et de leurs établissements, (base de données)
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- 1 2 « Schneider vise une hausse de ses résultats en 2023 et dissocie les fonctions du PDG », sur Les Echos investir, (consulté le )
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- ↑ « Börse Frankfurt (Frankfurt Stock Exchange): Stock market quotes, charts and news », sur en.boerse-frankfurt.de (consulté le )
- ↑ « Consolidated financial statements | Schneider Electric », sur www.se.com/,
- ↑ « Sustainability Report | Schneider Electric »
- ↑ « Schneider Unveils Schneider Electric Ventures at its Innovation Summit », sur www.iotworldtoday.com (consulté le )
- ↑ « ENF Ltd. », sur enfsolar.com (consulté le ).
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- ↑ « Alsthom rachète la division ferroviaire de Jeumont-Schneider », Le Monde, (lire en ligne, consulté le )
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- ↑ « Il y a dix-huit ans la Commission Européenne refusait la fusion entre Legrand et Schneider Electric », sur France 3 Nouvelle-Aquitaine (consulté le )
- ↑ Alstom et Schneider Electric bouclent le rachat d'Areva TD, La Tribune, 7 juin 2010
- 1 2 Manuel Moragues, Schneider, champion de l'efficacité énergétique, L'Usine nouvelle, le 24 février 2015, consulté le 26 février 2015
- ↑ Schneider Electric takes control of UK software firm Aveva, Paul Sandle, Reuters, 20 juillet 2015
- ↑ Schneider poursuit son recentrage en cédant son activité Transport, Manuel Moragues, L'Usine nouvelle, 14 décembre 2015
- ↑ Schneider Electric to sell DTN to Swiss group TBG in $900 million deal, Reuters, 3 avril 2017
- ↑ Anne Feitz, « Schneider Electric réalise une acquisition à 1 milliard aux Etats-Unis », sur Les Echos,
- ↑ Paul Sandle et Noor Zainab Hussain, « Third time lucky as Aveva agrees £3 billion software deal with Schneider », sur Reuters,
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- ↑ (en) « Des attaquants déploient un nouveau maliciel ciblant les installations industrielles, "Triton", et créent une interruption opérationnelle d'une infrastructure critique », sur FireEye
- ↑ (en) « Le maliciel "Triton" aurait été déployé avec la complicité d'un institut de recherche russe », sur FireEye
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- ↑ « France's Schneider Electric makes offer for Germany's RIB Software », sur Reuters,
- ↑ Enrique Moreira, « Schneider va céder ses activités en Russie à sa direction locale » , sur Les Echos,
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- ↑ (en) « Schneider Electric sweetens Aveva bid to $11.6 bln in final offer » , sur Reuters,
- ↑ « Rapports annuels », Site officiel Schneider Electric.
- ↑ Zone Bourse, « Schneider Electric : sa gestion grands comptes récompensée. | Zone bourse », sur www.zonebourse.com (consulté le )
- ↑ usinenouvelle.com du 13 octobre 2006, Schneider Electric inaugure l'Electropole à Grenoble.
- ↑ Le bâtiment intelligent par excellence.
- ↑ L’innovation en chiffres, site officiel
- ↑ Carros, l’épicentre des automatismes industriels de Schneider Electric, L'Usine nouvelle, 21 octobre 2011
- ↑ groupe-6.com, X-Pole Schneider Electric.
- ↑ enviscope.com du 7 octobre 2015, Pour 120 millions, Schneider Electric rationalise et renforce son implantation à Grenoble.
- ↑ Les lobbies qui tiennent la France, sur lexpansion.lexpress.fr
- ↑ Lobbying : ces firmes qui dépensent sans compter pour influencer la politique européenne, Capital, 24 juin 2015.
- ↑ « Registre de transparence », sur europa.eu (consulté le )
- ↑ Olivier Petitjean, « De Paris à Washington, les sociétés du CAC 40 ont dépensé au moins 60 millions d’euros pour influencer les politiques », sur Bastamag (consulté le )
- ↑ « Database that provides a unique overview of the lobby meetings of the European Commission », sur integritywatch.eu/ (consulté le )
- ↑ Zone Bourse, « Schneider : Actionnaires Dirigeants et Profil Société. », sur www.zonebourse.com (consulté le )
- ↑ « Soupçons d’entente : perquisitions chez Legrand, Schneider Electric, Sonepar et Rexel », (consulté le )
- ↑ « Soupçonnés d'entente, Schneider Electric et Legrand perquisitionnés », (consulté le )
Voir aussi
Articles connexes
- Histoire industrielle des Schneider
- Société des Forges et Ateliers du Creusot (SFAC)
- Compagnie industrielle de travaux (CITRA)
- Construction électrotechnique • Domotique • Immotique
- Classement des plus grandes entreprises européennes
Liens externes
- Ressources relatives aux organisations :
- Site de Schneider Electric France
- Claude Beaud, Les Schneider marchands de canons (1870-1914), Histoire, économie et société 1995, vol. 14
- Mécénat Pour un Sourire d'Enfant, ONG Pour un Sourire d’Enfant active à Phnom Penh dont l'activité se fait connaitre par le film Les Pépites en 2016