Syr-Daria | |
Syr Darya | |
Carte de la région du Syr-Daria. | |
Caractéristiques | |
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Longueur | 2 212 km |
Bassin | 150 100 km2 |
Débit moyen | 600 m3/s |
Cours | |
Origine | Confluence de la Naryn et du Kara-Daria |
· Altitude | 400 m |
· Coordonnées | 40° 53′ 03″ N, 71° 45′ 27″ E |
Embouchure | Petite Mer d'Aral Septentrionale |
· Localisation | Kazakhstan |
· Altitude | 42 m |
· Coordonnées | 46° 09′ 15″ N, 60° 52′ 25″ E |
Géographie | |
Pays traversés | Tadjikistan Ouzbékistan Kazakhstan |
Le Syr-Daria (en français d’avant le XXe siècle, Cach, Shash, ou Sirr ; en persan : sīrdaryā, سيردريا ; en arabe : Sayḥūn, سَيْحون ; en turc : Seyhun ; en ouzbek : Sirdaryo ; en kazakh: Сырдария, سىرداريا ; en russe : Сырдарья ; en tadjik : Сирдарё ; aussi retranscrit comme Syrdarya) est un fleuve d'Asie centrale, aussi connu comme l'Iaxarte ou Jaxartes, de son nom en grec ancien Ιαξάρτης, ou Sayḥūn dans la géographie du Moyen Âge arabo-musulman. C'est l'une des deux principales rivières du bassin endoréique de la mer d'Aral, l'autre étant l'Amu Darya. À l’époque soviétique, de vastes projets d'irrigation ont été conduits autour des deux rivières, détournant leur eau vers les terres agricoles et provoquant, pendant l'ère post-soviétique, la quasi-disparition de la mer d'Aral, autrefois le quatrième plus grand lac du monde.
Histoire et étymologie
Le nom vient du persan et a longtemps été utilisé en Orient mais il est plus récent dans les écrits occidentaux : avant le XXe siècle, le fleuve était connu sous plusieurs versions de son ancien nom grec[1]. Il délimitait la limite septentrionale des conquêtes d'Alexandre le Grand. Ici fut fondée en 329 av. J.-C. la cité d'Alexandria Eschate (mot à mot : « Alexandrie la plus lointaine ») comme étant une garnison permanente. La cité est aujourd'hui connue sous le nom de Khodjent.
Syr-Daria signifie fleuve jaune (darya : fleuve en persan).
Le delta de la mer de Syrdarya, avec la petite mer d'Aral, est désigné site Ramsar depuis le [2].
Géographie
Ce fleuve endoréique possède deux sources dans la montagne de Tian Shan (« la montagne céleste » en mandarin) au Kirghizstan — le Naryn — et dans l'est de l'Ouzbékistan — le Kara-Daria. Il s'écoule sur plus de 2 212 km vers l'ouest puis le nord-ouest à travers le sud du Kazakhstan jusqu'à la mer d'Aral. Le long de sa route, il irrigue les cultures de coton les plus fertiles de toute l'Asie centrale, ainsi que les villes de Kokand, Khodjent, Kyzylorda et Turkestan.
Un important système de canaux, construits au XVIIIe siècle par les khans de Kokand, traverse les régions où coule le fleuve. Une expansion massive des canaux d'irrigation pendant l'ère soviétique pour l'irrigation des champs de coton fut la cause d'une catastrophe écologique dans la région. Le fleuve s'asséchant bien avant d'atteindre la mer d'Aral, il reste peu de choses de celle-ci, par rapport à sa taille originale.
Analyse de l'eau
En raison des pollutions causées par l'exploitation de l'uranium au Kazakhstan dans le bassin du Syr-Daria depuis l'an 2000, des mesures de l'eau du Syr-Daria ont été réalisées en mai 2013 par des scientifiques de l'université d'Almaty et de l'Université d'Helsinki (Finlande). Le niveau de concentration de l'uranium dans les eaux de surface varie entre 14 et 17 microgrammes par litre, soit autour de la limite recommandée par l'OMS pour l'eau potable fixée à 15 microgrammes par litre[3].
Annexes
Articles connexes
- Liste de fleuves dans le monde classés par continents
- Amou-Daria
Liens externes
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
Notes et références
- ↑ Les formes Sir-Daria et Amu-Daria sont attestées dès la fin du XVIIIe siècle, dans l'article du Supplément de Panckoucke à l'Encyclopédie consacré à la mer d'Aral (tome premier, p. 512) : « Il [le lac d'Aral] reçoit deux grands fleuves, l'ancien Jaxartes, appellé [sic] aujourd'hui Sir-Daria ; & l'ancien Oxus, nommé Amu-Daria. »
- ↑ « Lesser Aral Sea and Delta of the Syrdarya River | Service d’information sur les Sites Ramsar », sur rsis.ramsar.org (consulté le )
- ↑ Uranium, past and future Challenges - Procedings of the 7th International Conference on Uranium Mining and Hydrogeolgy