Le système nerveux parasympathique ou système vagal ou encore appelé parasympathique est une des trois divisions du système nerveux autonome (SNA) ou viscéral, avec le système nerveux orthosympathique et le système nerveux entérique.

Le SNA régule les fonctions corporelles qui ne sont pas sous le contrôle volontaire de l'individu. Le parasympathique, quant à lui, travaille en opposition au système nerveux (ortho)sympathique. Ce dernier activant le corps en réponse à des stimuli stressants. À l'inverse, le parasympathique ralentit le corps et favorise la détente.

Définition

Le système nerveux parasympathique (SNP) est l'une des trois divisions fonctionnellement distinctes et continuellement actives du système nerveux autonome. Il est opposé au système nerveux sympathique (SNS). Le SNP est prédominant dans des situations calmes de repos et de digestion, alors que le SNS est responsable de la réaction de lutte ou de fuite en cas de stress. L'objectif principal du SNP est de conserver l'énergie pour une utilisation ultérieure et de réguler les fonctions corporelles telles que la digestion et la miction^[1].

Ce système est dit trophotrope^[2] en ce sens qu'il régule les fonctions métaboliques et autorise la restauration des réserves énergétiques^[3].

Fonctions

Le système nerveux parasympathique contrôle les activités involontaires des organes, glandes, vaisseaux sanguins conjointement à l’une des autres parties du système nerveux autonome : le système nerveux sympathique (orthosympathique).

Les fonctions du système nerveux parasympathique sont au moins les suivantes^[1] :

• contraction du muscle sphincter de l'iris entraînant une constriction de la pupille (myosis) ;

• contraction du muscle ciliaire qui entraîne une amélioration de la vision de près ;

• entraîne par stimulation une diminution de la fréquence cardiaque ;

• provoque par stimulation, dans le système vasculaire, la vasodilatation ;

• dans les poumons, la stimulation du SNP entraîne une bronchoconstriction et augmente les sécrétions bronchiques.

• au niveau des glandes salivaires, la stimulation du SNP provoque une sécrétion importante d'ions potassium, d'eau et d'amylase.

• dans l'estomac et les intestins, la stimulation parasympathique provoque une augmentation de la motilité et un relâchement des sphincters. De plus, la stimulation des récepteurs M accroît la sécrétion gastrique, ce qui facilite la digestion.

• au sein de la vésicule biliaire, la stimulation du parasympathique des récepteurs entraîne la contraction pour libérer la bile ;

• au niveau du pancréas, la stimulation du SNP entraîne la libération d'enzymes digestives et d'insuline.

• dans les reins et la vessie, la stimulation du système parasympathique entraîne une stimulation du péristaltisme des uretères, une contraction du muscle détrusor et une relaxation du sphincter urétral interne, favorisant ainsi l'écoulement et l'élimination de l'urine.

• en ce qui concerne l'appareil reproducteur masculin, la stimulation du SNP entraîne une détente des muscles lisses des artères hélicines du pénis. Cette détente permet au sang de remplir les corps caverneux et les corps spongieux, entraînant ainsi une érection.

Anatomie

Les corps cellulaires préganglionnaires du système parasympathique se trouvent dans le tronc cérébral et dans la partie sacrée de la moelle épinière^[4]. Des fibres nerveuses du système parasympathique prennent leur origine dans les parties crâniennes (nerfs III, VII, IX et X) et sacrées de la moelle épinière (S2-S4)^[5].

Physiologie

Le système nerveux parasympathique est anabolique : il permet la conservation et la restauration. Il utilise comme neurotransmetteur l'acétylcholine qui permet la dilatation de certains vaisseaux sanguins,le ralentissement de la fréquence cardiaque et peut aussi provoquer une hypotension^[1].

Aspect clinique

Le mauvais fonctionnement du système parasympathique peut se présenter de diverses manières, en raison de son influence sur un grand nombre d'organes. Des problèmes sexuels, une érection prolongée, des troubles gastro-intestinaux, la difficulté à uriner et l'intoxication cholinergique sont quelques exemples de troubles cliniquement significatifs impliquant le système nerveux parasympathique^[1].

Notes et références

Voir aussi