Saint Empire Germanique/Suède
Signé |
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Parties | Saint-Empire romain germanique | Royaume de Suède |
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France/Prince de Munster
Signé |
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Parties | Royaume de France | Principauté épiscopale de Münster
Principauté épiscopale de Paderborn |
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Suède/Provinces-Unies
Signé |
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Parties | Royaume de Suède | Provinces-Unies |
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Signé |
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Parties | Royaume de France | Duché de Brunswick-Lunebourg |
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Signé |
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Parties | Royaume de France | Danemark-Norvège |
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Signé |
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Parties | Danemark-Norvège | Royaume de Suède |
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Les traités de Nimègue (en néerlandais : Nijmegen) sont un ensemble de sept traités de paix et de commerce, signés, pour cinq d'entre eux, par la France (quatre traités de paix et un traité de commerce et de navigation, qui marquent la fin de la guerre de Hollande)[1],[2]. Les dates indiquées sont celles qui apparaissent dans le corps des traités et non celles de la ratification la plus tardive. Ils ont été signés entre d'une part le royaume de France et d'autre part respectivement les Provinces-Unies (le ) : un traité de paix et un traité de commerce et de navigation ; l'Espagne (le ), un traité de paix ; le Saint-Empire (le ) un traité de paix en latin ; un traité de paix avec le prince-évêque de Munster et Paderborn (). S'ajoutent :
- Traité entre Le Saint-Empire romain germanique et la Suède le , en latin,
- Traité entre la Suède et les Provinces-Unies le ,
D'autres traités ont mis fin à la même guerre, qui n'ont pas été signé à Nimègue :
- Traité de paix de Zell (Celles en français, en Basse-Saxe), du , entre d'une part la France et la Suède et d'autre part le Brunswick-Lunébourg,
- Traité de Saint-Germain-en-Laye () entre la France et la Suède d'une part, et le Brandebourg d'autre part, auquel s'ajoute dans la même ville entre Louis XIV et l'Electeur de Brandebourg seuls, un traité secret du . Il n'est pas décompté, étant secret à l'époque.
- Traité de paix de Fontainebleau du entre la France, la Suède et le Danemark,
- Traité de paix de Lund ("Lunden", dit aussi "Paix de Lund"), du entre le Danemark et la Suède.
S'ajouteraient d'autres actes, Articles séparés, Protestations, Ratifications[3].
Ensemble, ils mettent fin à la guerre de Hollande[4]. Ils ont été négociés dans leur majeure partie dans le cadre du congrès de Nimègue, ouvert le [5] et clos le .
Clauses territoriales des traités
Rétrocessions françaises
Louis XIV se débarrasse des enclaves en territoires étrangers et rend :
- la ville de Maastricht et la principauté d'Orange, occupée militairement par les Français depuis 1672, sont rendues à Guillaume III. De plus, par le traité de commerce et de navigation souhaité par les Provinces-Unies, celles-ci bénéficient de la suppression du tarif douanier français de 1667 et de celle du droit d'aubaine, ce qui favorise les échanges commerciaux de la France[6] ;
- quelques places fortes telles que Charleroi, Binche, Ath, Audenarde et Courtrai sont restituées à l’Espagne.
Gains français
Le grand perdant de la guerre est l'Espagne qui cède à la France :
- la Franche-Comté ;
- les places fortes flamandes de Cassel, Bailleul, Ypres, Wervick et Warneton, ainsi que Aire, Saint-Omer, Cambrai, Bouchain, Condé-sur-l'Escaut, Bavay, Maubeuge et la place forte de Valenciennes, dans le Hainaut.
En mer des Caraïbes, les Français étendent leurs possessions :
- aux dépens des Hollandais qui cèdent Tobago ;
- aux dépens des Espagnols qui cèdent la Trinité ;
- et des Britanniques qui reconnaissent laisser à la France Saint-Vincent, La Dominique et Sainte-Lucie, possessions souvent effectives mais disputées depuis le début du XVIIe siècle.
Conséquences des traités
Au total, la frontière du nord de la France est lissée, et comprend moins d'enclaves. Et la Franche-Comté relie la France à la Haute-Alsace (traité du ).
La paix de Nimègue est complétée par le traité signé le entre Louis XIV et l'Empereur. Le traité est humiliant pour l'Empire qui cède Fribourg-en-Brisgau et doit reconnaître la validité des dispositions des traités de Westphalie de 1648. Le duc de Lorraine refuse les conditions humiliantes du traité. Il devait récupérer son duché sauf Nancy et accepter la création de quatre routes larges à travers son duché, visant à laisser le passage aux troupes françaises. En conséquence, Louis XIV continue d'occuper la Lorraine et annexe la place forte de Longwy.
Au nord de l'Europe, Louis XIV oblige le Danemark () et le Brandebourg (), à rendre toutes les conquêtes faites sur la Suède, alliée de la France. L'électeur de Brandebourg s'engage, en échange d'une rente annuelle de 100 000 livres pendant dix ans, à soutenir le candidat de la France à l'élection impériale du Saint-Empire (Traité secret de Saint-Germain du ). La France est l'arbitre de l'Europe.
Après la signature du traité de Nimègue, le roi crée les Chambres de réunion pour étendre sa domination territoriale sur les dépendances des territoires cédés (fin de la Décapole et de la relative autonomie alsacienne). Cette politique des réunions sera validée en 1684 par la trêve de Ratisbonne.
Médaille de la Paix de Nimègue
Depuis , la ville de Nimègue, en collaboration avec l'université Radboud, Royal Haskoning et le ministère néerlandais des Affaires étrangères, commémore la paix de Nimègue en décernant, tous les deux ans, la médaille de la Paix de Nimègue à « une personnalité internationale qui s'investit ou qui s'est investi[e] au cours de sa carrière, pour la paix sur le continent européen et pour le rôle et la position de l'Europe dans le monde »[7]. Ses récipiendaires sont Jacques Delors en 2010[8], Umberto Eco en 2012, Neelie Kroes en 2014, la Cour européenne des droits de l'homme en 2016 et Paul Polman en 2018.
Année | Lauréat(e) |
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2010 | Jacques Delors |
2012 | Umberto Eco |
2014 | Neelie Kroes |
2016 | Cour européenne des droits de l'homme |
2018 | Paul Polman, président du groupe Unilever, pour son engagement, à l'échelle nationale et internationale, en faveur d'un cadre de vie plus vert et plus durable[9]. |
Notes et références
- ↑ Henri VAST, Les grands traités du règne de Louis XIV, Paris, Alphonse Picard et Fils éditeurs à Paris, , 256 p. (lire en ligne), Volume 2, pages 53 et suivantes
- ↑ La traduction en français des traités signée en latin peut être téléchargée sur le site : documentsdedroitinternational.fr/traités-de-paix/, ainsi que les traités qui ne se trouvent pas dans le recueil de Henri Vast cité en référence.
- ↑ Démeunier (M. Jean Nicolas), Encyclopédie méthodique économique politique et diplomatique - volume IV, Paris et Liège, Panckouke à Paris et Plonteux à Liège, , 893 p. (Google book), p. 362-363
- ↑ Encyclopédie Larousse.
- ↑ § 14-5" class="mw-reference-text">Bois 2011, § 14.
- ↑ Albane Cogné, Stéphane Blond, Gilles Montègre, Les Circulations internationales en Europe, 1680-1780, Atlande, 2011, p. 34.
- ↑ « Première médaille de la Paix de Nimègue décernée à Jacques Delors » [html], sur www2.nijmegen.nl, Nimègue, (consulté le ).
- ↑ « Jacques Delors reçoit a médaille de la paix de Nimègue aux Pays-Bas » [html], sur www2.nijmegen.nl, Nimègue, (consulté le ).
- ↑ (nl) Harm Graat, « Vrede van Nijmegen-penning voor Unilever-topman Paul Polman » [« Médaille de la paix de Nimègue pour Paul Polman, PDG d'Unilever »], sur https://www.gelderlander.nl/, De Gelderlander, (consulté le ).
Voir aussi
Bibliographie
- Lucien Bély, Les Relations internationales en Europe, XVIIe – XVIIIe siècles, PUF, 1998 (2e éd.) (ISBN 2-13-044355-9).
- Nelly Gissard d'Albissin, Genèse de la frontière franco-belge : les variations des limites septentrionales de 1659 à 1789, Picard, 1970.
- Paul Sonnino, Louis XIV and the Origins of the Dutch War, Cambridge University Press, 2003 (3e éd.).
- [Bois 2011] Jean-Pierre Bois, « Louis XIV, roi de paix ? », Revue historique des armées, no 263 (2011/2) : « Louis XIV, roi de guerre », , p. 3-11 (résumé, lire en ligne [html], consulté le ).
Articles connexes
- Bataille de Saint-Denis : bataille qui eut lieu les et , après la signature du traité de paix entre la France et les Provinces-Unies.
- Vase de la paix, vase en marbre célébrant le traité.
Liens externes
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- [Oxford Reference] (en) Entrée « treaties of Nijmegen », sur Oxford Reference.