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Université de Fribourg-en-Brisgau
Histoire
Fondation
Statut
Type
Nom officiel
Albert-Ludwigs-Universität Freiburg
Fondateur
Albert VI d'Autriche
Recteur
Kerstin Krieglstein
Devise
Die Wahrheit wird euch frei machen.
Membre de
Eucor - Le campus européen, LERU
Site web
Chiffres-clés
Étudiants
24 892 ()
Budget
339 800 000 euros
Localisation sur la carte d’Allemagne
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Localisation sur la carte du Bade-Wurtemberg
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L'université de Fribourg-en-Brisgau (en allemand, Albert-Ludwigs-Universität Freiburg) est une université allemande, située à Fribourg-en-Brisgau, dans le pays de Bade, fondée au XVe siècle. Jusqu'au début du XIXe siècle, elle est connue sous le nom d'université Albertina, latinisation du prénom de son fondateur, l'archiduc Albert VI d'Autriche. En 1820, le nom de l’université Albertina est complété par le nom du grand-duc Louis de Bade, considéré comme deuxième fondateur de l’université, et devient l'université Albert-Ludwig.

Histoire

Université de Fribourg-en-Brisgau.

L’université Albert-Ludwig de Fribourg-en-Brisgau, fondée par l’archiduc Albert VI d'Autriche le , fut la seconde université habsbourgeoise après celle de Vienne et devint le grand centre intellectuel de l'Autriche. Elle reçut ses premiers étudiants le . Les cours débutèrent dans les quatre facultés classiques pour l’époque médiévale : théologie, droit, médecine et philosophie. Il y eut 215 inscriptions la première année, et l'érudit hébraïsant Johannes Reuchlin y étudia le trivium. Sa zone de rayonnement se limitait au sud-ouest de l’Allemagne, à l’Alsace, à la Suisse et à l’Autriche.

Pendant son séjour à Fribourg, d' à , Érasme eut des contacts intenses avec l’université sans pour autant y enseigner lui-même. C'est pendant cette période que l’université condamne, dans un rapport publié le , les doctrines de Luther.

Au XVIIe siècle survint un changement important dans l'enseignement à l'université de Fribourg. Le , les Jésuites prirent entièrement en charge la faculté des lettres et sciences humaines et en partie la faculté de théologie.

De 1677 à 1698, pendant l'occupation française de la ville, l’université fut divisée en deux parties : la partie française de l’université resta à Fribourg, alors que la partie autrichienne s’établit à Constance et ne revint qu’en 1698.

Le , Johann Georg Jacobi est élu recteur, devenant le premier recteur protestant de l’université.

En 1832, l'université dut fermer ses portes le en raison de l'agitation qui précéda la révolution de 1832. Elle les rouvrit le après une réorganisation permettant la reprise des études dans de meilleures conditions.

Jusqu'en 1900, l'inscription à l'université était réservée aux garçons. Ce n'est que le qu'eut lieu la première inscription d'une étudiante et que l’université permit l’introduction des études pour femmes à Fribourg. Elle fut d'ailleurs, dans ce domaine, une pionnière en Allemagne.

Le fut fondée la faculté de mathématiques et des sciences.

L'année suivante fut inauguré le nouveau bâtiment principal, construit pour faire face au développement de l'université, qui venait d'accueillir son 3 000e étudiant. Pendant la première Guerre mondiale, l'institut d'anatomie fut gravement endommagé lors d'un bombardement aérien sur la ville, le .

Le , Martin Heidegger devient recteur de l'université Albert-Ludwig. La même année Heidegger adhère au parti nazi (voir Heidegger et le nazisme). Il est contraint de mettre en œuvre le licenciement des professeurs juifs par suite de la loi sur la « réintroduction du corps des fonctionnaires », adoptée par le régime nazi quelques mois après son arrivée au pouvoir.

Le , un incendie ravage le bâtiment principal de l’université, qui sera surélevé lors de la reconstruction.

Le déclenchement de la seconde Guerre mondiale entraîne la fermeture de l'université dès le , en raison de sa proximité frontalière avec la France. Elle ne rouvrira que le . L'université devra à nouveau fermer à la suite du bombardement du , qui détruisit de nombreux bâtiments, notamment ceux de l'Institut des sciences. Il faudra attendre la rentrée universitaire suivante, après la fin du conflit, pour que l'université puisse, dans des conditions encore précaires, rouvrir ses portes le .

Le , l'université Albert-Ludwig célébrait son 500e anniversaire en posant la première pierre du bâtiment II, qui ouvrit en 1961, pour permettre de faire face à l'accroissement du nombre des étudiants. En effet, quelques jours après l'inauguration, elle enregistrait l'inscription de son 10 000e étudiant.

Personnalités liées à l'université

Professeurs

  • Josef Foschepoth, historien

Étudiants

  • Sylvie Nantcha (1974), femme politicienne afro-allemande.
  • Max Weber, (1864-1920), fondateur de la sociologie allemande.
  • Walter Benjamin, (1892-1940), philosophe, historien de l'art, critique littéraire et traducteur allemand.
  • Hannah Arendt, (1906-1975), politologue, philosophe, et journaliste allemande.
  • Karl Hillenbrand (1950-2014), prêtre catholique allemand, vicaire général du diocèse de Wurtzbourg.
  • Gerd Spittler, (né en 1939), sociologue, ethnologue et Africaniste allemande.
  • Angelika Kalt, (né en 1962), directrice du Fonds national suisse de la recherche scientifique (FNS).
  • Hadrien France-Lanord, (né en 1976), traducteur, enseignant et philosophe.

Voir aussi

Articles connexes

  • Liste des universités allemandes
  • Confédération européenne des universités du Rhin supérieur
  • Liste chronologique des universités européennes existant sans interruption
  • U-Net

Lien externe