Winterthour (de) Winterthur | ||||
Vue aérienne de Winterthour. | ||||
Armoiries |
Drapeau |
|||
Administration | ||||
---|---|---|---|---|
Pays | Suisse | |||
Canton | Zurich | |||
District | Winterthour | |||
Localité(s) | Stadt, Oberwinterthur, Seen, Töss, Veltheim, Wülflingen, Mattenbach | |||
Maire | Michael Künzle (PDC) | |||
NPA | 8400 | |||
No OFS | 0230 | |||
Démographie | ||||
Population permanente | 116 906 hab. (31 décembre 2022) | |||
Densité | 1 717 hab./km2 | |||
Population agglomération |
147 482 hab. () | |||
Langue | Allemand | |||
Géographie | ||||
Coordonnées | 47° 30′ nord, 8° 45′ est | |||
Altitude | 439 m |
|||
Superficie | 68,07 km2 | |||
Localisation | ||||
Carte de la commune
|
||||
Géolocalisation sur la carte : Suisse
Géolocalisation sur la carte : Suisse
Géolocalisation sur la carte : canton de Zurich
| ||||
Liens | ||||
Site web | stadt.winterthur.ch | |||
Sources | ||||
Référence population suisse[1] | ||||
Référence superficie suisse[2] | ||||
Winterthour ou Winterthur (en allemand : Winterthur) est une ville de Suisse située à environ 25 km à l'est de Zurich. Sixième ville plus peuplée de Suisse, elle se situe dans le canton de Zurich.
Toponymie
Le nom vient de l'allemand Winterthur. L'allemand est la langue locale.
On trouve en français deux formes écrites : Winterthour (selon le Dictionnaire historique de la Suisse[3] ou selon la division francophone du Groupe d’experts des Nations unies pour les noms géographiques[4]) ou Winterthur (selon l’encyclopédie Larousse en ligne[5]).
Géographie
Winterthour a une superficie de 68,07 km2[2].
Démographie
Winterthour compte 116 906 habitants fin 2022[1]. Sa densité de population atteint 1 717 hab./km2.
Winterthour avait 95 540 habitants en 2004. La sixième plus grande ville de Suisse (en nombre d'habitants) a franchi la barre des 100 000 habitants en 2008 et avait alors un taux de croissance annuel de 1,5 %[6].
Histoire
Une colonie helvético-romaine s’est établie dans ce qui était alors Vitudurum, sur les bords de l'Eulach, au Ier siècle av. J.-C. Une pierre du mur d'enceinte, portant une inscription latine et datant de 294, rappelle les origines du lieu.
Vers 1170, le comte Hartmann III de Kybourg établit un marché au carrefour des routes de Bâle à Saint-Gall et de Zurich à Schaffhouse. Il en est fait mention pour la première fois dans un document de 1180.
Jusqu’en 1204, la ville appartient aux comtes de Kybourg.
Au XIXe siècle, grâce à ses entreprises de textiles, la ville est entrée dans l'ère industrielle et a connu un essor spectaculaire. Ses locomotives, fabriquées par Sulzer, sont connues dans le monde entier.
En 1921, les cinq faubourgs (Oberwinterthour, Seen, Töss, Veltheim et Wülflingen) sont rattachés à la ville, qui compte alors 50 000 habitants.
Politique
La ville est dirigée par une majorité de gauche depuis 2018. La gauche étant composée de trois socialistes et un vert tandis que la droite est représentée par deux radicaux et un démocrate-chrétien. Avec le mandat de Josef Lisibach (UDC) entre 2014 et 2018, la ville de Winterthour était la seule grande ville en Suisse gouvernée par une majorité bourgeoise[7].
Jumelages
La ville de Winterthour est jumelée avec[8] :
- Yverdon-les-Bains (Suisse) ;
- La Chaux-de-Fonds (Suisse) ;
- Plzeň (Tchéquie) ;
- Hall en Tyrol (Autriche).
Économie
Sur le plan économique, Winterthur était l'un des foyers de l'industrie ferroviaire suisse et un centre industriel. Winterthur a acquis une renommée internationale grâce à ses entreprises de construction mécanique telles que Sulzer, Schweizerische Lokomotiv- und Maschinenfabrik, Rieter et Geilinger. L'industrie ferroviaire et les autres industries lourdes ont largement disparu, tandis que la production textile a décliné encore plus tôt. Aujourd'hui, les anciennes grandes entreprises industrielles n'ont plus que quelques fractions de leur ancienne taille, de sorte que de nombreux anciens départements de Sulzer sont devenus indépendants. Autoneum (machines textiles et équipements automobiles) et Kistler (fabricant de capteurs) sont des entreprises industrielles toujours actives.
Winterthur abrite également deux grandes entreprises de formation. Le Centre de formation de Winterthur (azw), issu des anciennes sociétés de formation Sulzer, est le plus grand centre de formation du canton. La deuxième grande entreprise de formation avec sa propre école professionnelle est l'école de mécatronique de Winterthur. Il s'agit de la deuxième plus grande entreprise de formation de ce type en Suisse alémanique[9]. Les deux entreprises de formation forment ensemble 250 apprentis par an.
La maison de commerce Volkart était également connue au niveau national. L'entreprise s'est retirée du commerce du café en 1989 et a vendu cette activité au groupe Erb à Winterthur. Volkart était la quatrième entreprise au monde dans le commerce des matières premières du coton jusqu'à ce qu'elle se retire de cette activité en 1999[10].
Winterthur est également le siège de la Bank in Winterthur (1862), dont la fusion avec la Toggenburg Bank en 1912 a donné naissance à l'actuelle UBS. Le bâtiment où la banque a été fondée est situé dans la Stadthausstrasse et est encore aujourd'hui l'un des sièges de l'UBS.
Depuis les années 1980, l'économie de Winterthur a subi une transformation majeure, avec le passage de la construction mécanique aux services (assurances et banques). Dans les années 1990, la vente de Winterthur Assurances au groupe Crédit Suisse et les fréquentes restructurations qui ont suivi ont toutefois entraîné le déclin de cette branche de l'économie. Jusqu'en 2006, la société était la plus importante de Suisse et figurait dans le top 10 européen. Le , la société Winterthur a été officiellement rachetée par le groupe français AXA et s'appelle désormais AXA Winterthur. Swica, la troisième plus grande compagnie d'assurance maladie de Suisse, est également située en bordure de la vieille ville de Winterthur.
Peraves, le fabricant de la « moto à cabine fermée » appelée Monotracer, précédée d'un modèle antérieur appelé Ecomobile, fabrique ces véhicules inhabituels depuis le début des années 1980. En 2010, Peraves a remporté le X-Prix de l'assurance automobile progressive avec une version électrique du Monotracer.
Avec le premier grand projet de marketing urbain en Suisse, une tentative a été faite depuis 1992 pour convertir le système industriel par le biais d'une politique de développement et d'implantation en faveur de nouveaux secteurs industriels et de petites et moyennes entreprises (PME). L'entreprise américaine de technologie prothétique Zimmer a établi son siège pour l'Europe, l'Asie et l'Australie à Winterthur. Plusieurs petites entreprises du secteur de la haute technologie ont également fait de même.
Formation
- Université des sciences appliquées de Zurich
Médias
- Tele Top (télévision régionale)
- Der Landbote (journal régional)
- Radio Top
- Radio Stadtfilter
Culture
Musées
- Musée des Beaux-Arts de Winterthour
- Musée Oskar Reinhart « Am Römerholz »
- Technorama, musée technique
- Musée de la photographie
Monuments
- Le château de Wülflingen[11]
- Église réformée de Winterthour
Manifestations
- Albanifest
- Journées internationales du court-métrage
Distinctions
- Elle obtient le Prix Wakker en 1989.
Transports et communications
- Ligne ferroviaire CFF Winterthour-Bülach-Waldshut
- Ligne ferroviaire CFF Winterthour-Rüti ZH (Ligne vallée du Töss)
- Ligne ferroviaire CFF Winterthour-Saint-Gall
- Ligne ferroviaire CFF Winterthour-Schaffhouse
- Ligne ferroviaire CFF Winterthour-Stein am Rhein
- Ligne ferroviaire CFF Winterthour-Zurich
- Autoroute A1, sorties 68, 69, 71 et 72
- Autoroute A4, sorties 14 et 15
Clubs sportifs
- Pfadi Winterthur, handball
- Yellow Winterthur, handball
- EHC Winterthour, hockey sur glace
- FC Winterthour, football
- RC Winterthur, rugby
Annexes
Personnalités
- Max Bill, architecte, peintre et sculpteur
- Sebastian Bohren (né en 1987 à Winterthur), violoniste suisse
- Emil Brunner (1889-1966), théologien
- Walter Corti, fondateur du village d’enfants Pestalozzi
- Paul Burkhard, compositeur
- Rudolf Friedrich (1923-2013), homme politique et conseiller fédéral
- Jonas Furrer (1805-1861), homme politique et conseiller fédéral
- Hans Gamper (1877-1930), fondateur du FC Barcelone
- Voli Geiler, comédienne
- Theodor Gohl, architecte
- Karl von Greyerz, figure de proue de l’antimilitarisme
- Jakob Christoph Heer, écrivain
- Willy Hess (1906-1997), compositeur
- Niklaus Wirth (1934-), professeur d'informatique, inventeur de plusieurs langages de programmation
- Markus Imhoof (1941-), cinéaste
- Lilo Keller, musicienne
- Georges Miez, gymnaste, médaillé olympique
- Beat Raaflaub (1946-), chef d’orchestre et chef de chœur
- Oskar Reinhart, collectionneur et mécène
- Hans Ulrich Saas (1916-1997), peintre
- Johann Jakob Scherer, homme politique et conseiller fédéral
- Ernst Wetter (1877-1963), homme politique et conseiller fédéral
- Jean-Claude Zehnder, organiste
- Dario Zuffi (1964-), footballeur
- Heinrich Wölfflin (1864-1945)
- Reto Parolari, Compositeur/chef d'orchestre
- Johannes Beringer, cinéaste, critique
Entreprises
- Burckhardt Compression, entreprise de fabrication de compresseurs à piston
Bibliographie
- (mul) « Muséum Lindengut de Winterthur : L’ancienne horloge astronomique, de Laurent Liechti », Gérard Guilbaud, Notre patrimoine Horloger
Liens externes
- (de) Site officiel
- Ressource relative à la musique :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- Portrait de la ville sur Swissinfo
Références
- 1 2 « Bilan démographique selon le niveau géographique institutionnel », sur Office fédéral de la statistique (consulté le ).
- 1 2 « Portraits régionaux 2021: chiffres-clés de toutes les communes » [xls], sur Office fédéral de la statistique (consulté le ).
- ↑ « Winterthour », sur hls-dhs-dss.ch (consulté le )
- ↑ Nom usuel francophone selon la division francophone du Groupe d’experts des Nations Unies pour les noms géographiques de l'ONU :
- ↑ Éditions Larousse, « Encyclopédie Larousse en ligne - Winterthur », sur www.larousse.fr (consulté le )
- ↑ Anne Fournier, « Winterthour la discrète est devenue grande », Le Temps, (lire en ligne, consulté le ).
- ↑ (de-CH) Daniel Fritzsche, « Städtisch, aber nicht links | NZZ », NZZ, (ISSN 0376-6829, lire en ligne, consulté le )
- ↑ Städtepartnerschaften
- ↑ (de) « This looks like Google! »
- ↑ (de) « Gebr. Volkart AG »
- ↑ Le château de Wülflingen