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Écozones

Dans certains systèmes de classification écologique des territoires biogéographiques terrestres, une écozone est définie comme étant une partie de la surface terrestre représentative d'une unité écologique à grande échelle, caractérisée par des facteurs abiotiques (non vivants) et biotiques (vivants) particuliers.

Le système des écozones est proposé par Miklos Udvardy[1] dans un objectif de conservation en 1975. Il est maintenant utilisé internationalement comme système unifié à des fins d’identification biogéographique et de conservation.

Une autre appellation pour écozone est région biogéographique.

À une plus petite échelle, les écozones sont subdivisées en écorégions. Dans ce système, pour ce qui concerne les terres émergées, une autre appellation pour écorégion est province biogéographique.

Huit écozones

Ces écozones sont souvent qualifiées de sous-régions, si elles sont regroupées à un niveau supérieur, la surface terrestre étant divisée en huit écozones :

  • Afrotropicale 22,1 millions de kilomètres carrés
  • Antarctique 14,1 millions de kilomètres carrés (non représentée sur la carte)
  • Australasien 7,7 millions de kilomètres carrés
  • Indomalais 7,5 millions de kilomètres carrés
  • Paléarctique 54,1 millions de kilomètres carrés
  • Néarctique 22,9 millions de kilomètres carrés
  • Néotropique 19,0 millions de kilomètres carrés
  • Océanien 1,0 million de kilomètres carrés (correspondant aux îles du Pacifique-Sud donc non représentées sur la carte)

Elles sont couramment utilisées en zoogéographie car assez adaptées pour comprendre la répartition de la faune actuelle (et spécialement des mammifères), mais sont moins pertinentes dans d'autres disciplines biogéographiques.
Pour les oiseaux (en particulier migrateurs), le Paléarctique est séparé en deux parties au niveau de l'Oural et de la mer Caspienne.

  • le Paléarctique occidental où la migration avienne s'effectue en direction du Sud vers l'Afrotropicale,
  • le Paléarctique oriental où la migration avienne s'effectue en direction du Sud vers l'Indomalais et l'Australasien.

La classification en écozones est utilisée par le World Wildlife Fund (WWF) pour définir des écorégions. Des analyses de biodiversité régionale ont été réalisées par le WWF, et ont abouti à la définition des frontières des écorégions terrestres et à la liste des Global 200.

La classification en écozones est également utilisée par l'UNESCO dans le cadre de ses classements sur la liste du patrimoine mondial.

Regroupements

Empires fauniques

Le regroupement maximal des écozones en empires fauniques permet la distinction de grandes aires biogéographiques correspondant à diverses glaciations et séparations continentales, il subsiste alors 3 grandes aires fauniques :

  • l'Arctogée ou Mégagée, regroupant l'holarctique (paléarctique et néarctique), l'afrotropical et l'indomalais ;
  • la Néogée, composée du néotropique
  • la Notogée, correspondant aux écozones australasienne, océanienne et antarctique .

Royaumes floraux

Le regroupement maximal des écozones en royaumes floraux permet la distinction de grandes aires biogéographiques correspondant à diverses influences climatiques, glaciations et séparations continentales, il subsiste alors 4 grandes aires floristiques :

  • la Borealis ou Holarctis, regroupant le paléarctique et le néarctique ;
  • la Paleotropis, composée de l'afrotropical, de l'indomalais et de l'océanien ;
  • la Neotropis, composée du néotropique ;
  • l'Australis ou Holantarctis, correspondant à l'australasien (et antarctique ?).

Regroupements géographiques

La classification d'Alfred Russel Wallace (1876) pour la géographie zoologique et celle d'Adolf Engler (1879) pour la géographie botanique ont permis la distinction de grandes régions séparées par des contraintes naturelles et géologiques (tectonique des plaques, formation des montagnes, et variations du climat liées à ces bouleversements géologiques)[2] plus contraignantes que celle des empires fauniques et des royaumes floraux, dès lors dans un souci de convergence on distingua 5 grands complexes d'écozones, divisées elles-mêmes en sous-régions, plus l'écozone Antarctique, toujours soumise à controverses.

  • l'écozone afrotropicale, aussi appelée éthiopienne, où l'on peut observer deux grandes sous-régions : l'Afrique subsaharienne et Madagascar qui ont connu un développement indépendant
  • l'écozone antarctique est parfois associée au complexe australien de par sa participation antérieure à la Notogée (continent).
  • le complexe australien subdivisé en deux grandes régions :
  • le complexe holarctique, où l'on observe le regroupement de deux écozones,
  • l'écozone indomalaisienne qui est parfois nommée orientale, composée du Sous-continent indien et de l'Asie du Sud-Est, ces deux sous-régions étant, tout comme les deux sous-régions africaines, situées sur deux plaques tectoniques différentes ont ainsi connu des développements séparés
  • l'écozone néotropicale, composée de l'Amérique du Sud, une partie de l'Amérique centrale et l'arc antillais.

Notes et références

  1. (en) Udvardy, Miklos D.F. , A Classification of the Biogeographical Provinces of the World. Prepared as a contribution to UNESCO's Man and the Biosphere Programme, Project No. 8. IUCN Occasional Paper No. 18. IUCN, Morges, Suisse, 1975
  2. (en) Ficetola, G. F., Mazel, F. & Thuiller, W. Global determinants of zoogeographical boundaries. Nat. Ecol. Evol. 1, 0089 (2017).l

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

  • Le site des Nations unies sur le programme de conservation de l'environnement unep-wcmc.org