Directeur de recherche au CNRS | |
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Naissance | |
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Nationalité | |
Formation |
Université Pierre-et-Marie-Curie (doctorat) (jusqu'en ) Lycée Thiers École normale supérieure École de physique des Houches |
Activités |
A travaillé pour |
Collège de France () Université Vanderbilt Conservatoire national des arts et métiers Université Pierre-et-Marie-Curie Institut des hautes études scientifiques Centre national de la recherche scientifique |
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Membre de |
Académie américaine des sciences () Académie des sciences Société royale du Canada Académie royale danoise des sciences et des lettres Académie des sciences de Russie Académie norvégienne des sciences et des lettres Académie américaine des arts et des sciences |
Directeur de thèse |
Jacques Dixmier |
Site web | |
Distinctions |
Médaille Fields () Médaille d'or du CNRS () Liste détaillée Cours Peccot () Médaille d'argent du CNRS () Docteur honoris causa de l'université Queen's () Prix Ampère de l'Électricité de France () Médaille Fields () Docteur honoris causa de l'université de Rome « Tor Vergata » () Docteur honoris causa de l'université d'Oslo () Prix Peano (d) () Prix Crafoord en mathématiques () Médaille d'or du CNRS () Docteur honoris causa de l'université libre de Bruxelles () |
Alain Connes est un mathématicien français né le à Draguignan, dans le Var. Il a révolutionné la théorie des algèbres de von Neumann et résolu la plupart des problèmes posés dans ce domaine, notamment la classification des facteurs de type III (en). Pour ces travaux, il a reçu la médaille Fields en 1982.
Biographie
Jeunesse et études
Alain Connes est un ancien élève du lycée Saint-Charles de Marseille. Il est admis en classes préparatoires au lycée Thiers[1],[2], où il prépare le concours de l'École normale supérieure. Il y est admis en 1966[alpha 1].
Il soutient en 1973 sa thèse d'État à l'université Pierre-et-Marie-Curie, sous la direction de Jacques Dixmier.
Parcours professionnel
Durant sa thèse, il est stagiaire, puis attaché de recherche, puis chargé de recherches au CNRS (1970 à 1974). Une fois sa thèse obtenue, il devient, en 1975, chercheur associé à l'université Queen's à Kingston au Canada.
Revenant en France, il est nommé maître de conférences puis professeur à l'université Pierre-et-Marie-Curie de 1976 à 1980. L'année suivante, il devient directeur de recherche au CNRS, poste qu'il quitte en 1984.
En 2000, il est conférencier au Conservatoire national des arts et métiers en 2000.
Il est aussi professeur à l'Institut des hautes études scientifiques[alpha 2] depuis 1979[3] et au Collège de France[alpha 3] à compter de 1984, titulaire de la chaire « Analyse et Géométrie »[4]. Il fut également membre du conseil d'administration de la Fondation Hugot du Collège de France (2000-2004).
Il est membre de l'Académie royale danoise des sciences et des lettres, de l'Académie norvégienne des sciences et des lettres.
Travaux
Algèbres d'opérateurs
Alain Connes révolutionne entièrement la théorie des algèbres de von Neumann, et résout la plupart des problèmes posés dans ce domaine, notamment la classification des facteurs de type III[3],[5]..
Pour cela, il est récompensé par la médaille Fields en 1982[6],[7]. La même année, il devient membre de l'Académie des sciences[3].
Géométrie non commutative
Le prix Crafoord lui est attribué en 2001 pour ses travaux dans ce domaine[7].
Aspects mathématiques de la renormalisation
Élèves
Parmi ses élèves figurent Jean-Benoît Bost, Georges Skandalis, Alain Valette[8].
Son attitude face à un calcul
« Depuis très très tôt, depuis mes tout débuts de mathématicien, je me suis convaincu qu’il n’y avait pas de calcul que l’on ne puisse faire de tête, c’est-à-dire que si l’on ne pouvait pas le faire de tête ça voulait dire que l’on ne comprenait pas. Donc en fait, il y a une règle qui consiste à dire justement, quelle que soit la complexité du calcul, il vaut mieux aller faire un tour à pied et réfléchir comment les choses vont s’agencer, etc. avant de commencer[9]. »
Engagement pour l'avenir de l'école
Alain Connes a corédigé et cosigné Les savoirs fondamentaux, au service de l'avenir scientifique et technique avec Roger Balian, Jean-Michel Bismut, Jean-Pierre Demailly, Laurent Lafforgue, Pierre Lelong et Jean-Pierre Serre.
Honneurs
Alain Connes a reçu les prix suivants[6] :
- 1975 : prix Aimé-Berthé de l'Académie des sciences ;
- 1976 : prix Peccot-Vimont du Collège de France ;
- 1977 : médaille d'argent du CNRS ;
- 1980 : prix Ampère de l'Académie des sciences ;
- 1982 : médaille Fields, remise lors du congrès international des mathématiciens de 1983 à Varsovie, pour ses travaux sur les algèbres d'opérateurs ;
- 2000 : prix Clay ;
- 2001 : prix Crafoord[10] et prix Peano[11] ;
- 2004 : médaille d'or du CNRS[12].
Sélection de publications
- Avec Jean-Pierre Changeux, Matière à pensée, Paris, Odile Jacob, coll. « Sciences », , 3e éd. (1re éd. 1989), 267 p. (ISBN 2738119239 et 978-2738119230, ASIN B00BJAEU0G).
- Géométrie non commutative, Interéditions, (ISBN 9782729602840).
- (en) Noncommutative Geometry, Cambridge (Massachusetts), Academic Press, , 680 p. (ISBN 012185860X et 978-0121858605, lire en ligne).
- Avec André Lichnerowicz et Marcel-Paul Schützenberger, Triangle de pensées, Paris, Odile Jacob, coll. « Sciences », , 214 p. (ISBN 2738107621 et 978-2738107626).
- Avec Danye Chéreau et Jacques Dixmier, Le théâtre quantique : l'horloge des anges ici -bas, Paris, Odile Jacob, coll. « Sciences », , 224 p. (ISBN 2-7381-4176-5 et 978-2-7381-4176-7)
- Avec Danye Chéreau et Jacques Dixmier, Le spectre d'Atacama, Paris, Odile Jacob, coll. « Sciences & Techniques », , 320 p.
- La géométrie et le quantique, CNRS/De vive voix, coll. « Les grandes voix de la recherche », (ISBN 978-2-271-12712-9, OCLC 1127392338)
Revues
Alain Connes est éditeur de plusieurs revues de mathématiques et de physique :
- Advances in Mathematics (éditeur) ;
- Chinese Annals of Mathematics, Series B (en) (éditeur honoraire) ;
- Communications in Number Theory and Physics (éditeur) ;
- Communications in Mathematical Physics (éditeur) ;
- Comptes rendus de l'Académie des sciences (éditeur) ;
- Journal of Functional Analysis (éditeur-en-chef) ;
- Journal of Noncommutative Geometry (éditeur-en-chef) ;
- Journal of K-theory (éditeur) ;
- Journal of Operator Theory (éditeur) ;
- K-Theory (éditeur) ;
- Letters in Mathematical Physics (en) (éditeur associé) ;
- Publications Mathématiques de l'IHÉS (éditeur) ;
- Modern Encyclopedia of Mathematical Physics (éditeur) ;
- Ergodic Theory and Dynamical Systems (éditeur 1981-1993) ;
- Inventiones Mathematicae (éditeur 1978-1994) ;
- Selecta Mathematica (éditeur ?-?).
Notes et références
Notes
Références
- ↑ « APMEP : régionale d’AIX-MARSEILLE RAPPORT D’ACTIVITE 2011-2012 ».
- ↑ « Nos prépas dans la presse »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?).
- 1 2 3 Alain Barluet, « Les audaces d’un voyageur de l’infini », Le Figaro, .
- ↑
- ↑ Voir Alain Connes, [PDF]Une classification des facteurs de type III, Annales scientifiques de l’É.N.S. 4e série, tome 6, no 2 (1973), p. 133-252
- 1 2 (en) « Biographie d'Alain Connes », Encyclopædia Britannica Online.
- 1 2 Cécile Dumas, « Alain Connes, médaillé d'or du CNRS »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), Sciences et Avenir, .
- ↑ (en) « Alain Connes », sur le site du Mathematics Genealogy Project.
- ↑ « Extrait d’une interview »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?) donnée sur arte.
- ↑ « Alain Connes », sur serge.mehl.free.fr (consulté le ).
- ↑ http://www.associazionesubalpinamathesis.it/wp-content/uploads/2019/01/MATHESIS-Elenco-Vincitori-Premi-Peano.pdf.
- ↑ Centre national de la recherche scientifique, « Alain Connes, mathématicien, médaille d'or du CNRS 2004 », sur cnrs.fr, (consulté le ).
Liens externes
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- Ressources relatives à la recherche :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- Ressource relative à la littérature :
- (en + fr) Site officiel
- Fiche biographique succincte sur le site de l'Académie des sciences
- [PDF] Les savoirs fondamentaux, au service de l'avenir scientifique et technique
- Un espace non commutatif engendre son propre temps (conférence d'Alain Connes à Metz en vidéo)