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Anna
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Logo ambigramme présenté sur l'affiche de cinéma.
Réalisation Luc Besson
Scénario Luc Besson
Musique Éric Serra
Acteurs principaux
Sociétés de production EuropaCorp
Pays de production Drapeau de la France France
Genre thriller d'action
Durée 118 minutes
Sortie 2019

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution

Anna[1] est un film d'espionnage à suspense français écrit, produit et réalisé par Luc Besson et sorti en 2019.

Synopsis

À Moscou en 1985, au cours d'une même journée, neuf agents infiltrés de la CIA sont éliminés par le KGB sur ordre de son directeur, Vassiliev. Au bureau de la CIA aux États-Unis, l'agent Lenny Miller reçoit leurs têtes dans des cartons expédiés depuis la Russie.

Cinq ans plus tard, la jeune Anna Poliatova qui menait jusque là une vie misérable aux crochets de son petit-ami Petya qui la violente, est prête à tout pour échapper à son quotidien. Elle est alors recrutée par Alexander Tchenkov, qui la forme durant deux ans et demi, avant de la présenter à la très exigeante Olga. À la suite d'une mission-test réussie, Anna commence sa carrière. Six mois plus tard, elle incarne une vendeuse de matriochkas sur un marché afin d'être recrutée pour devenir mannequin à Paris, dans le but de se rapprocher du trafiquant d'armes Oleg Vilenkov. Elle est chargée de l'éliminer. L'opération est un succès, si bien qu'Anna n'est même pas suspectée par l'agent Miller, toujours à la CIA.

De mission en mission, Anna apprend le métier et se perfectionne. Lorsqu'elle rencontre Vassiliev, il lui apprend qu'elle ne pourra jamais quitter le KGB contrairement à la promesse de liberté d'Alexander au bout de cinq ans de service. Lorsqu'une opportunité de retrouver sa liberté se présente, Anna l'accepte sans hésitation. Anna, devenue agent double, finit par tuer Vassiliev, ce qui est mis au compte de la CIA qui venge ainsi ses neuf agents. Mais elle disparait alors qu'elle semble avoir été tuée ensuite pour la CIA mais sans pouvoir l'identifier formellement. Toujours en vie, elle donne rendez-vous à ses deux amants recruteurs de la CIA et du KGB à qui elle remet des relevés informatiques des réseaux d'espions pour s’acquitter de ses missions d’exécutions sur ordres et réclamer enfin sa liberté chèrement acquise. Cette rencontre entre CIA et KGB qu'elle a provoquée se termine bien et il lui est accordé six mois de liberté. Avant de partir libre et sans être arrêtée, elle avoue à Alexander Tchenkov du KGB et Leonard Miller de la CIA qu'ils sont sa seule famille. Alors qu'elle part, elle est prise en embuscade par Olga qui la tue pour sa trahison. Cependant, Anna utilise le corps d'une doublure pour simuler sa mort et s'échapper. Ensuite, dans son bureau du KGB, Olga reçoit un dernier appel d'Anna qui lui demande d'effacer électroniquement son dossier car elle a enregistré sa dernière conversation en voiture. En femme d'honneur, Olga supprime ensuite le dossier d'Anna qui trouve enfin la liberté qu'on lui avait promise.

Fiche technique

Icône signalant une information Sauf indication contraire ou complémentaire, les informations mentionnées dans cette section peuvent être confirmées par la base de données IMDb.

  • Titre original : Anna
  • Réalisation et scénario : Luc Besson
  • Musique : Éric Serra
  • Direction artistique : Gilles Boillot
  • Décors : Hugues Tissandier
  • Costumes : Olivier Bériot
  • Photographie : Thierry Arbogast
  • Montage : Julien Rey
  • Effets visuels numériques : Rodéo FX, Mikros Image et Digital Factory
  • Production : Luc Besson
Producteurs délégués : Jason Cloth et Marc Shmuger
Producteurs exécutifs : Andjelija Vlaisavljevic et Eric Mathis

Distribution

  • Sasha Luss (VF : Flora Brunier ; VQ : Laurence Dauphinais) : Anna Poliatova
  • Cillian Murphy (VF : Adrien Antoine ; VQ : Adrien Bletton) : Leonard « Lenny » Miller
  • Luke Evans (VF : Jérémie Covillault ; VQ : Louis-Philippe Dandenault) : Alexander Tchenkov
  • Helen Mirren (VF : Cathy Cerdà ; VQ : Claudine Chatel) : Olga
  • Lera Abova (VF : Virginia Anderson ; VQ : Marie-Laurence Boulet) : Maud
  • Alexander Petrov : Piotr
  • Éric Godon (VF : lui-même) : Vassiliev
  • Andrew Howard (VF : Boris Rehlinger ; VQ : Alexandre Daneau) : Oleg Vilenkov
  • Adrian Can (VF : Jérôme Pauwels) : John
  • Alison Wheeler (VF : elle-même ; VQ : Aurélie Morgane) : Dorothée
  • Éric Lampaert (VF : Emmanuel Garijo) : Nato
  • Jean-Baptiste Puech (VF : lui-même ; VQ : Nicholas Charbonneaux-Collombet) : Samy
  • Pauline Hoarau : un mannequin de Nato
  • Jan Oliver Schroeder : Frederick
  • Jess Liaudin : le technicien d'Olga
  • Emmanuel Ménard : un diplomate
  • Andrei Savine : le chauffeur d'Olga

Sources et légende: version française (VF) sur AlloDoublage[4] et version québécois (VQ) sur Doublage Québec[5]

Production

Genèse et développement

En , il est révélé que le prochain film de Luc Besson s'intitulera Anna[6]. Luc Besson décrit alors ce projet en commentant « Anna, quand Nikita rencontre Léon »[7]. Par ailleurs, Anna s'inscrit dans la volonté du réalisateur et d'EuropaCorp de produire des films avec un budget d'environ 30 millions de dollars, après l'énorme budget et les résultats décevants de Valérian et la Cité des mille planètes au box-office mondial[8].

Attribution des rôles

Sasha Luss, qui tenait un rôle secondaire en capture de mouvement dans Valérian et la Cité des mille planètes, est officialisée dans le rôle-titre en même temps que l'annonce du film en . Elle est entourée d'actrice et acteurs plus expérimentés comme Cillian Murphy, Luke Evans et Helen Mirren[6].

Tournage

Le tournage débute en [7]. Il a lieu notamment à la Cité du cinéma à Saint-Denis, en Serbie, à Moscou, à Milan (Galleria Vittorio Emanuele II, piazza del Duomo) et en Guadeloupe (Sainte-Anne, Le Gosier[9])[10]. À Paris, les prises de vues ont notamment lieu dans le 16e arrondissement (avenue du Président-Kennedy, place du Trocadéro-et-du-11-Novembre), sur le pont des Arts et sur le quai François-Mitterrand[11].

Musique

Anna
Original Motion Picture Soundtrack
Bande originale de Éric Serra
Genre musique de film
Compositeur Éric Serra
Producteur Éric Serra

La musique du film est composée par Éric Serra, fidèle collaborateur de Luc Besson (à l'exception de quelques films comme Angel-A ou Valérian et la Cité des mille planètes). Il compose notamment la chanson I am Criminal, interprétée par sa fille Mitivaï Serra[12].

Liste des titres
  1. I Am Criminal
  2. Message from the KGB
  3. Car Race in Moscow
  4. Put Faith in Yourself, Pt. 1
  5. Put Faith in Yourself, Pt. 2
  6. Put Faith in Yourself, Pt. 3
  7. I Work for the KGB Baby
  8. Brawl in Pectopah
  9. Adversity Is a Good Teacher, Pt. 1
  10. Adversity Is a Good Teacher, Pt. 2
  11. Settling in Another Grey Box
  12. Izmailovo Market
  13. Only One Way to Leave
  14. Mission in Milan, Pt. 1
  15. Mission in Milan, Pt. 2
  16. Five Minutes to Cut a Deal
  17. I Need His Finger
  18. Find Me in the Closet
  19. Criminal
  20. Miller's Proposal
  21. Escape from KGB
  22. Disturbing Day for Maude
  23. Meeting at Parc Monceau
  24. Six Months of Freedom
  25. Mexican Standoff in Paris
  26. Anna Is Free
  27. Olga in Her New Office
  28. My Beauty (My Soul Edit)

On peut par ailleurs entendre dans le film des chansons et compositions non originales :

  • Pump Up the Jam de Technotronic
  • The Helvetic Magician de K. Busser
  • La donna è mobile et La traviata de Giuseppe Verdi
  • Symphonie no 8, op. 93, en fa majeur de Ludwig van Beethoven
  • Need You Tonight d'INXS
  • My Beauty de Yann Brunissen, Stéphane Chenu et Ludovic Piquemal

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Critiques

Sur l'agrégateur américain Rotten Tomatoes, Anna obtient 29 % d'opinions favorables, pour 45 critiques et une note moyenne de 4,6610[13]. Sur Metacritic, le film décroche une moyenne de 40100, pour 14 critiques[14]. La presse nord-américaine émet des critiques négatives : The Hollywood Reporter dit que le réalisateur « ressasse Nikita » et Indiewire, qu’« un nouveau film sur une femme vide que (Luc Besson) peut remplir de ses propres désirs ». Le Los Angeles Times ironise sur un film qui évoque « une femme qui se relève après une vie d'abus et de manipulation par des hommes ». TVA Nouvelles parle d'un « ratage magistral » et d'une actrice qui « ne sait visiblement pas jouer » et Le Devoir, d'une « soupe aux navets […] ridicule […] misogyne à hurler »[15].

Box-office

Aux États-Unis et au Canada, Anna sort en même temps que Child's Play : La Poupée du mal et Toy Story 4, dans 2 150 salles pour son week-end d'ouverture[2]. Il enregistre 1,4 million de dollars pour son premier jour et se classe 11e au box-office[16].

Pays ou région Box-office Date d'arrêt du box-office Nombre de semaines
Drapeau des États-Unis États-Unis
Drapeau du Canada Canada
7 743 794 $[17] [18] 7[18]
Drapeau de la France France 732 228 entrées[19] 6
Monde Total mondial 31 626 978 $[17] - -

Analyse

Anachronismes

Le film s'est vu reprocher à de multiples reprises ses nombreux anachronismes[20],[21],[22],[23],[24].

Alors que l'action est censée se dérouler au début des années 1990 (avec un passage en début du film en 1985), les personnages utilisent des téléphones mobiles dont la taille et l'apparence correspondent aux appareils disponibles au tout début des années 2000 et s'envoient des SMS. Anna utilise aussi chez elle, à Moscou, en 1987, un ordinateur portable à écran plat ressemblant à un ThinkPad (IBM/Lenovo) que le commun des Russes n'aurait jamais pu trouver en raison de la guerre froide et des lois de restrictions à l'exportation des États-Unis, sous une version de Microsoft Windows (3.x ou 95) qui n'existait pas à l'époque, pour remplir un formulaire d'entrée dans la Marine russe or, à cette époque, Internet n'était accessible qu'à l'armée américaine et à quelques universités aux États-Unis et au Canada, en mode texte seulement, et le World Wide Web ne fut inventé qu'en 1992. De plus, elle semblait utiliser un réseau Wi-Fi.

L'une des scènes du début est censée se dérouler à l'hôtel Cosmos se situant sur la place Charles-de-Gaulle à Moscou en 1990, un plan large est alors fait sur la statue du général se trouvant sur l'esplanade de l'hôtel. Or cette statue n'existait pas à l'époque, elle fut inaugurée en 2005 à l’occasion des 60 ans de la victoire de l'Union soviétique sur l'Allemagne nazie.

Lors de la scène de course-poursuite filmée à Moscou, les plaques d'immatriculation des véhicules qui circulent sont celles utilisée aujourd'hui. De plus, le premier distributeur de billets de la ville a été installé en 1994 et se trouvait à l'intérieur d'un magasin d'alimentation et non en extérieur.

À deux reprises le personnage principal doit passer un appel dans une cabine téléphonique où le numéro de rappel de celle-ci est établi sur 10 chiffres. Or la numérotation des lignes téléphoniques françaises est passée de 8 à 10 chiffres le . De plus le logo de l'opérateur français (France Télécom) figurant dans la cabine date de 1996. Par ailleurs, la cabine utilisée surplombant les voies ferrées de la gare Saint-Lazare, on voit passer un train Bombardier Z 50000 dit "Francilien" dont la première rame fut mise en service en .

Dans une scène se déroulant sur la place du Trocadéro, on voit circuler un bus de la RATP du type de ceux qui roulent actuellement à Paris.

Dans une scène qui se situe au quartier général du KGB, on utilise un ordinateur portable avec un port USB, que le personnage principal utilise pour copier des données via une clé USB. Or l'USB a été conçu au milieu des années 1990 et la première norme de celui-ci (norme 1.0) a été lancée en 1996, mais connaît un large développement lors de la sortie de la norme 1.1. Le premier brevet pour une mémoire Flash USB n'a quant a lui été déposé qu'en [25],[26]. Anna remet néanmoins une clé USB au responsable du KGB dans le parc Monceau.

Elle remet également un disque de 2,5" SATA à Olga et au responsable de la CIA, alors que ce format date de 2003.

Le personnage principal laisse un message vidéo via la caméra Web de l'ordinateur portable, par ce qui semble être un courriel, d'une qualité qui n'est pas cohérente avec les équipements de l'époque, tant matériel que qualité de réseau, sans compter l'énorme espace disque qui aurait été requis pour l'époque pour le stocker.

Éditions vidéo

Le film sort en France le dans un coffret Blu-ray édition spéciale Fnac, le coffret comprend les films Anna, Lucy et Nikita.

Notes et références

  1. Le titre est stylisé ANИA sur les affiches
  2. 1 2 (en) Anthony D'Alessandro et Nancy Tartaglione, « ‘Toy Story 4’ Will Cure Summer Sequelitis With $260M Global Infinity-And-Beyond Bow », sur Deadline.com, (consulté le )
  3. (en) Release info sur l’Internet Movie Database
  4. « Fiche du doublage français du film », consulté le 30 juillet 2019
  5. « Fiche du doublage québécois du film », consulté le 30 juillet 2019
  6. 1 2 « Un titre et un casting pour le prochain Luc Besson ! », sur Allociné, (consulté le ).
  7. 1 2 « Luc Besson : première photo d'Anna, son nouveau long métrage après Valérian », sur Allociné, (consulté le ).
  8. « Anna, le nouveau film de Luc Besson... au budget plus raisonnable », sur Le Figaro, (consulté le ).
  9. Anna - Film France
  10. (en) Filming locations sur l’Internet Movie Database
  11. Anna - LieuxTournage.fr
  12. Anna la B.O. - Cinézik.org
  13. (en) « Anna (2019) », sur Rotten Tomatoes, Fandango Media (consulté le )
  14. (en) « Anna (2019) Reviews », sur Metacritic, CBS Interactive (consulté le )
  15. Anna: entre mauvais démarrage et critiques assassines, le nouveau Luc Besson dans la tourmente, BFM TV
  16. Anthony D'Alessandro, « ‘Toy Story 4’: Disney Leaves Money On The Table Stateside With $118M Debut, But Grabs $238M Global Opening Record For Animated Pic », sur Deadline.com, (consulté le )
  17. 1 2 (en) « Anna », sur Box Office Mojo (consulté le )
  18. 1 2 (en) « Anna - weekly », sur Box Office Mojo (consulté le )
  19. « Anna », sur JP's Box-office (consulté le )
  20. (en) « 'Anna': Film Review », sur The Hollywood Reporter (consulté le )
  21. « Anna Luc Besson critique BANDE A PART », sur BANDE A PART, (consulté le )
  22. (en) « Anna review round-up: the most damning takes as Luc Besson's 'bland, trashy' new film fails to impress », sur inews.co.uk (consulté le )
  23. Paris Match, « "Anna" de Luc Besson décrypté », sur parismatch.com (consulté le )
  24. France Inter, « Critique - "Anna" de Luc Besson : "C'est nul mais on s'amuse bien !" », sur www.franceinter.fr, (consulté le )
  25. (en) Matt Buchanan, « Object of Interest: The Flash Drive », The New Yorker, (ISSN 0028-792X, lire en ligne, consulté le )
  26. (en) Architecture for a universal serial bus-based PC flash disk, (lire en ligne)

Liens externes