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Bartolomeu Dias
Image illustrative de l’article Bartolomeu Dias

Nom de naissance Bartolomeu Dias
Naissance
Algarve
Décès
Il partit pour une expédition sous les ordres du navigateur portugais Pedro Álvares Cabral et participa à l'exploration du Brésil. Par la suite, il disparut dans une tempête au large du cap de Bonne-Espérance.
Nationalité Portugaise
Famille Dinis Dias, Pêro Dias

Découvertes principales Diogo Cão
baie d'Algoa
Mossel Bay
Cap des Aiguilles
Afrique du Sud
Cap de Bonne-Espérance (pour l'occident mais d'autres navigateurs l'ont vu avant),
Cape Cross
Pour le compte de Drapeau du Portugal Portugal
Bâtiments Caravelles São Cristóvão, São Pantaleão...
Première expédition 1482, Ghana St. George of the Mine
Hommage Ordre du Christ (Portugal)
Autres activités Chevalier de la Cour Royale

Bartolomeu Dias, en français Bartolomeo Diaz[1], né vers 1450 à Mirandela (Portugal) et mort le en mer au large du cap de Bonne-Espérance, est un explorateur portugais, le premier navigateur européen qui ait atteint l'extrémité sud de l'Afrique.

C'est une étape cruciale dans l'exploration de la côte de l'Afrique lancée vers 1415 par l'infant Henri le Navigateur, puisqu'elle prouve qu'il est possible de passer de l'océan Atlantique à l'océan Indien. L'étape suivante est l'expédition commandée par Vasco de Gama (1497-1498), qui atteint l'Inde (Calicut). Dias participe d'ailleurs à ce voyage.

En 1500, il accompagne aussi Pedro Álvares Cabral au cours du voyage vers l'Inde marqué par la découverte du Brésil ; quelques semaines après, le navire où il se trouve fait naufrage au sud de l'Afrique.

Contexte : les découvertes portugaises du XVe siècle

Au cours du XVe siècle, les navigateurs portugais, sous la direction de Henri le Navigateur jusqu'à sa mort en 1460, puis de la couronne portugaise, découvrent les archipels de Madère (1418) et des Açores (1427), puis doublent le cap Bojador (1434) et progressent ensuite prudemment le long de la côte africaine, entrant dans le golfe de Guinée vers 1460. Le fleuve Congo est atteint vers 1480 et un peu plus tard Diogo Cão atteint l'actuelle Namibie.

Le but officiel de ces expéditions est d'atteindre le royaume du Prêtre Jean, situé à l'est de l'Afrique, mais il s'agit aussi et surtout de chercher une route maritime directe vers les « Indes » (l'Asie orientale) pour y trouver des épices. La route maritime de l'océan Indien est aux mains des navigateurs et marchands musulmans depuis des siècles (les Vénitiens et les Génois assurant le transport vers l'Europe en Méditerranée). Quant à la route terrestre (par caravanes), elle est coupée depuis la prise de Constantinople par les Turcs (1453). Dans les deux cas (épices et Prêtre Jean), il est nécessaire de voir s'il existe un passage vers l'océan Indien au sud de l'Afrique.

Biographie

Statue de Bartolomeu Dias au Cap

Origines familiales et formation

Son père, Dinis Dias, sur lequel on sait assez peu de choses, aurait, durant les années 1440, commandé des expéditions maritimes le long de la côte du Nord de l'Afrique, découvrant le cap Vert et l'île de Gorée.

Dans sa jeunesse, Bartolomeu reçoit des cours de mathématiques et d'astronomie.

L'expédition de 1486-1488

Projet et préparatifs

En 1486, Bartolomeu Dias est chargé par le roi Jean II de Portugal d'aller au-delà du point atteint par Cao.

Dias reçoit le commandement de deux caravelles et d'une navette de vivres.

Les Portugais emmènent deux musulmans et quatre musulmanes capturés par Diogo Cão sur la côte occidentale de l'Afrique. Ils doivent être débarqués sur la côte orientale de l'Afrique pour servir d'intermédiaire avec les populations de ces régions et recueillir des informations sur le royaume du Prêtre Jean.

Le voyage

L'expédition part de Lisbonne en août 1487. En décembre, elle atteint la côte de l'actuelle Namibie, le point le plus au sud atteint par Diogo Cão. Diaz atteint alors Angra dos Ilhéus. Surpris par une violente tempête, il erre pendant treize jours, puis il profite des vents de l'Antarctique qui soufflent dans l'Atlantique Sud et navigue vers le Nord-Est, redécouvrant finalement une côte d'orientation nord-est-sud-ouest, située à l'est du cap de Bonne-Espérance. Continuant vers l'est, Dias dresse la carte de cette côte (actuelle Afrique du Sud) et arrive à la baie d'Algoa à 800 km à l'est du cap de Bonne-Espérance.

Mais les équipages ne veulent pas continuer ce périple et l'obligent à prendre la direction du retour. Au passage, il découvre le cap des Aiguilles, le point le plus au sud du continent africain, puis le cap de Bonne-Espérance qu'il avait contourné en haute mer. Il arrive à Lisbonne en décembre 1488.

Il est ainsi le premier occidental à doubler le cap de Bonne-Espérance, qu'il nomme « cap des Tempêtes » à cause de celles qu'il y a essuyées, mais Jean II le rebaptise « cap de Bonne-Espérance », espérant que cette découverte ouvrait la route des Indes.

Il est aussi le premier navigateur européen à naviguer hors de vue de la côte dans l'Atlantique Sud, sous la contrainte d'une tempête[2].

Voyages ultérieurs

Il accompagne Vasco de Gama durant son voyage en Inde en 1497-1498.

En 1500, il accompagne Pedro Álvares Cabral au cours du voyage (vers les Indes) où est découvert le Brésil, de façon inattendue. La flotte ayant repris la direction de l'océan Indien, le navire de Bartolomeu Dias fait naufrage au passage du cap de Bonne-Espérance.

La lettre de Pero Vaz de Caminha fait de nombreuses références à ce marin, soulignant la confiance que lui accordait Cabral.

L'arbre à poste de Mossel Bay (Afrique du Sud)

En 1500, des soldats portugais attachent au tronc d'un arbre du genre Sideroxylon à Mossel Bay, une chaussure contenant une lettre décrivant le naufrage en mer du navire de Bartolomeu Dias.

Cet arbre, vieux maintenant de six siècles, est appelé l'arbre à Poste (Post Office Tree) ; il est classé Monument National d'Afrique du Sud[3].

Hommages

Son portrait a été utilisé deux fois sur les billet de banque portugais : les billets de 2000 escudos (10 euros) de 1991 à 1993, puis de 1995 jusqu'au passage à l'euro.

Notes et références

  1. Par exemple, sur le site Hérodote.
  2. Jean Amsler, La Renaissance (1415-1600), tome II de Histoire Universelle des Explorations publiée sous la direction de L.-H. Parias, Paris, Nouvelle Librairie de France, 1957, p. 33
  3. Le Sideroxylon inerme dans le site de Freddie Bosman, du jardin botanique national de Kirstenbosch (Kirstenbosch National Botanical Garden).

Liens externes