Vasco de Gama | ||
Nom de naissance | Vasco da Gama | |
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Naissance | v. 1460 ou 1469 Sines Portugal |
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Décès | Cochin Indes |
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Nationalité | Portugaise | |
Famille | Fils d'Estêvão de Gama Frère de Paulo de Gama Père de Christophe de Gama et d'Estêvão de Gama (gouverneur de l'Inde portugaise) |
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Découvertes principales | Considéré comme le premier Européen à avoir atteint les Indes par la voie des mers en contournant le cap de Bonne-Espérance | |
Pour le compte de | Portugal | |
Bâtiments | São Gabriel São Rafaele Berrio |
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Première expédition | , Calicut | |
Dernière expédition | 1524, Cochin | |
Hommage | Pont Vasco de Gama Billet de 5 000 escudos Introduction au monastère des Hiéronymites |
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Autres activités | Comte de Vidigueira Vice-roi des Indes |
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Premier voyage (1497-1499).
Vasco de Gama (en portugais : Vasco da Gama), né vers 1460 ou 1469 à Sines (Portugal) et mort le à Cochin aux Indes, est un grand navigateur portugais, considéré comme le premier Européen à atteindre les Indes par la voie maritime en contournant en 1498 le cap de Bonne-Espérance, découvert en 1488 par Bartolomeu Dias.
Contexte
L'exploration de la côte d'Afrique par les Portugais (1434-1487)
Lorsque Vasco de Gama embarque en 1497 à la tête de quatre navires[1], cela fait huit décennies que les Portugais, d'abord sous la direction du prince Henri le Navigateur, explorent méthodiquement les côtes africaines et leurs richesses (or, esclaves, ivoire, gomme, maniguette).
Après la mort d'Henri le Navigateur en 1460, le roi Alphonse V de Portugal montre moins d'intérêt pour la poursuite de ces expéditions et en 1469 afferme le trafic avec l'Afrique à un groupe de commerçants mené par Fernão Gomes. Lorsque la charte pour le renouvellement de cette concession avec Gomes prend fin en 1474, l'infant Jean demande à son père de récupérer cette concession.
L'exploration se poursuit sous le règne de Jean II : les navigateurs portugais atteignent le fleuve Congo, puis la Namibie (Diogo Cão), puis en 1487, le cap de Bonne-Espérance (Bartolomeu Dias).
Le projet d'atteindre les Indes sous le règne de Jean II (1481-1495)
L'étape suivante consiste à atteindre les Indes orientales (Inde, Chine, Japon, etc.), alors centre économique et commercial de l'ancien monde (épices, pierres précieuses, textile et riz), par la voie maritime pour briser le monopole de la république de Venise.
Jean II envoie Pêro da Covilhã vers les Indes.
Manuel Ier et le royaume du Prêtre Jean
Avec l'accession au trône de Manuel Ier de Portugal, les milieux joachimites millénaristes favorisés par leur diplomate Duarte Galvão et leur navigateur Afonso de Albuquerque, espèrent trouver le royaume du prêtre Jean et conclure avec lui une alliance de revers contre les Ottomans[2].
Biographie
Origines familiales et formation
Vasco de Gama naît vers 1460[3],[4] ou 1469[5],[6] à Sines, sur la côte sud-ouest du Portugal, probablement dans une maison près de l'église de Nossa Senhora das Salas. Sines, port de la province d'Alentejo, est alors un village de pêcheurs, avec des maisons peintes à la chaux et des toitures de tuiles rouges.
Il est le fils d'Estêvão de Gama, portugais issu de la petite noblesse[7], alcaide-mór (gouverneur) de Sines et Silves, et maître de l'ordre de Santiago, et d'Isabel Sodré, fille de João Sodré[8], qui est d'origine anglaise[9]. Estêvão de Gama et Isabel Sodré ont eu cinq fils, successivement : Paulo da Gama, João Sodré, Vasco de Gama, Pedro da Gama et Buenos da Gama) et une fille, Teresa da Gama (qui a épousé Lopo Mendes de Vasconcelos).
Son enfance est bercée par les légendes des croisades et de la Reconquista : « Aller aux Maures ! » est le jeu préféré de l'enfant[10].
On sait peu de choses sur la jeunesse de Vasco de Gama. L'historien portugais Augusto Carlos Teixeira de Aragão suggère qu'il a étudié les mathématiques et la navigation dans la ville d'Évora, recevant peut-être des leçons de l'astronome Abraham Zacuto[11].
Débuts (1480-1497)
Vers 1480, Vasco de Gama suit son père qui rejoint l'ordre de Sant'Iago de l'Épée. Le maître de Santiago est alors le prince Jean qui devient roi en 1481 sous le nom de Jean II. Jean II a une dévotion pour cet ordre, ce qui favorise les ambitions des Gama.
En 1492, Jean II envoie Vasco de Gama en mission dans le port de Setúbal et la région de l'Algarve pour saisir les navires français en représailles des dommages commis par les Français en temps de paix contre les navires portugais — une mission que Vasco de Gama effectue rapidement et efficacement[12].
Le premier voyage à Calicut (1497-1498)
En 1497, Manuel Ier fait appel à Vasco de Gama pour chercher le royaume du Prêtre Jean[7].
De Lisbonne à Calicut
Vasco de Gama quitte l'estuaire du Tage le avec 200 hommes d'équipage à bord de quatre navires (São Gabriel (en), son vaisseau amiral, le São Rafael commandé par son frère Paulo da Gama, la caravelle Berrio commandée par Nicolau Coelho, et un navire de charge, dont le nom n'est pas passé à la postérité, commandé par Gonzalo Nunez, lequel navire fut démantelé près de la baie de São Bràs sur la côte est de l'Afrique.
Il progresse, malgré les ravages causés par la dysenterie et le scorbut[13], fait une grande « volte » au large du Brésil pour rejoindre les côtes africaines, faisant étape dans les différents comptoirs jalonnant la route maritime de Bartolomeu Dias.
Il double le cap de Bonne-Espérance le , emmenant avec lui des guides indiens ou musulmans, prêtés ou arrachés de force aux petits souverains des côtes d'Afrique de l'Est car ils connaissent bien les courants de l'océan Indien. Le , il atteint le port indien de Pantalayini, situé à une vingtaine de kilomètres de Calicut, puis il débarque sur la plage de Kappad (en) le , son équipage en guenilles étant exténué[14].
Séjour à Calicut et retour
Le voyage est un échec : le Zamorin de Calicut, déçu par les marchandises qu'il lui propose — miel, chapeaux, pots de chambre — lui refuse les avantages commerciaux qu'il demande et l'Inde compte moins de chrétiens qu'il n'escomptait.
Il doit repartir trois mois plus tard, prenant en otage des notables pour assurer ses arrières[15].
Les honneurs après le retour
Néanmoins, il est couvert d'honneurs à son retour, nommé « amiral des Indes » et à ce titre contrôle une partie du commerce avec l'Inde.
Désormais, Vasco de Gama va utiliser sa légende (celle d'avoir été le premier voyageur à atteindre l'Inde, présentée comme une terre nouvelle, alors que le pays est depuis longtemps traversé par des pilotes arabes, des marchands vénitiens, génois, juifs, malais ou musulmans, chrétiens syriaques (en) s'y approvisionnant en poivre) pour construire sa carrière[16].
La cour de Manuel Ier, qui se proclame « seigneur de la conquête, de la navigation et du commerce d'Éthiopie, d'Arabie, de la Perse et de l'Inde »[17], s'entiche de Gaspar, un juif converti par Vasco de Gama sur le chemin de retour, qui raconte aux courtisans ce qu'ils ont envie d'entendre, à savoir qu'il y a en Inde de nombreux chrétiens (ils pensent encore que le royaume du prêtre Jean se situe en Inde et que les hindous sont des chrétiens)[18].
- Vasco de Gama arrive auprès du Zamorin de Calicut, v. 1672
- Rencontre de Vasco de Gama et du Samorain, gravure, 1850
- Vasco da Gama devant le Zamorin, Veloso Salgado, 1898
- L'arrivée de Vasco de Gama à Calicut en 1498, Alfredo Roque Gameiro, v. 1900
Le deuxième voyage (1502-1503)
Avec une flotte de 20 navires et des marchandises intéressant enfin les Indiens (de l'or et de l'argent, rapportés des grandes découvertes des Amériques), cette deuxième expédition est parfois violente : par exemple, bombardement du port de Calicut en représailles aux massacres contre l'équipage de Pedro Álvares Cabral ou encore l'assaut, le , contre le navire marchand Miri qui ramène des pèlerins de La Mecque : Vasco de Gama préfère brûler le navire et faire couler hommes, femmes et enfants plutôt que d'accepter la rançon que les riches marchands musulmans lui proposent[17], selon le témoignage de Thomé Lopes (en) de la 4e Armada portugaise des Indes (Gama, 1502) (en).
Bien que cette deuxième expédition marque les débuts de l'empire colonial portugais et rapporte à la couronne un butin substantiel ainsi que des privilèges commerciaux importants grâce aux comptoirs fondés sur les côtes africaines, le Zamorin de Calicut n'est pas soumis, et l'espoir de trouver le royaume du prêtre Jean est déçu : Vasco de Gama tombe en disgrâce[16].
Le roi Manuel sanctionne ainsi le clan des nobles qui privilégie le mercantilisme au détriment de la mission d'évangélisation.
Disgrâce et semi-retraite (1503-1519)
S'installant à Évora avec sa famille, il est laissé dans une semi-retraite pendant vingt ans tandis que Francisco de Almeida est nommé vice-roi des Indes en 1505.
Retour en grâce, troisième voyage et décès (1519-1524)
Finalement, le roi Manuel Ier lui donne le titre de comte de Vidigueira en 1519 et son successeur Jean III, souhaitant lutter contre la corruption qui se développe dans les comptoirs, le nomme vice-roi des Indes en 1524.
Vasco de Gama entreprend un troisième voyage mais meurt de la malaria peu de temps après son arrivée.
Enterrés dans l'église de Saint-François de Cochin, ses restes sont ramenés au Portugal par un de ses fils en 1539 et transférés dans un couvent de Carmélites, aujourd'hui propriété privée connue sous le nom de Quinta do Carmo, près du village de Vidigueira[19].
Historiographie
À la différence de Christophe Colomb, Vasco de Gama n'a pas laissé de récit de voyage. Cependant, un de ses hommes resté anonyme a tenu un journal, qui donne un bon aperçu des problèmes qu'il leur fallut surmonter.
Suites des voyages de Vasco de Gama
Ces voyages ouvrent une nouvelle voie maritime pour le commerce des épices au profit du royaume de Portugal, alors que l'Espagne (les royaumes de Castille et Aragon réunis par le mariage des Rois catholiques) aborde le continent américain à la suite des voyages de Christophe Colomb (le premier en 1492), qui croit d'abord avoir atteint les Indes.
En 1494, le traité de Tordesillas attribue au Portugal la zone terrestre (sauf l'Europe et les îles Canaries) située à l'est du méridien passant à 370 lieues à l'ouest des îles du Cap-Vert, l'Espagne recevant les terres à l'ouest de ce méridien. Le Portugal développe alors un empire fait de comptoirs commerciaux des côtes de l'Afrique aux Indes orientales, ainsi qu'au Brésil, découvert en 1500, tandis que l'Espagne conquiert les empires aztèque puis inca, en Amérique du Sud et centrale.
À partir du XVIIe siècle, les possessions du Portugal (uni à l'Espagne[16] depuis 1580) sont en butte aux attaques des marins de la république des Provinces-Unies, un État apparu en 1581 dans le cadre de l'insurrection des Pays-Bas contre Philippe II, et plus spécialement de sa Compagnie des Indes orientales (VOC, Vereenigde Oostindische Compagnie), créée en 1602, qui est à l'origine de l'empire colonial des Provinces-Unies[20]. Un peu plus tard, ce sont les Anglais qui font leur apparition.
Postérité
- Le poème épique Les Lusiades de Luís de Camões en 1572 remanie l'épopée de Vasco de Gama pour en faire un mythe[21] ;
- en 1880, le transfert de ses ossements dans le monastère des Hiéronymites a soulevé la polémique chez les nationalistes portugais car il y eut probablement une confusion avec d'autres ossements, les siens étant restés dans la région d'Alentejo[10] ;
- en 1934, le poète portugais Fernando Pessoa lui consacre son poème Message où « le ciel déchiré ouvre l'abîme à l'âme de l'Argonaute »[15] ;
- en 1994, Vasco de Gama fut représenté sur les billets de banque portugais de 5 000 escudos (environ 25 euros) ;
- le deuxième plus long pont d'Europe, situé à Lisbonne, porte son nom : pont Vasco da Gama ;
- une ville porte son nom dans l'État de Goa, en Inde ;
- un quartier et un club de football de Rio de Janeiro, au Brésil, portent son nom ;
- une rue du quinzième arrondissement de Paris porte son nom ;
- à Lisbonne, un centre commercial a été baptisé centre Vasco de Gama, un jardin jardin Vasco de Gama, et un musée Musée Aquarium Vasco de Gama ;
- Une tour de 145 mètres dans le Parque das Nações a été construite pour l'Expo '98 ;
- La célébration du 500e anniversaire du passage du cap de Bonne-Espérance en 1997 a réveillé le nationalisme portugais et rappelé à un grand nombre d'Indiens que Vasco de Gama est le premier colonisateur de leur pays[22] ;
- Les manuels scolaires et bandes dessinées portugais continuent aujourd'hui d'évoquer l'épopée mythique de Vasco de Gama[15] ;
- Dans Les Tueurs de temps de Gérard Klein (1965) le vaisseau du capitaine Varun Shangrin est nommé le Vasco de Gama ;
- Figure dans l'opéra L'Africaine de Giacomo Meyerbeer.
- Première tombe de Vasco de Gama à Cochin.
- Cénotaphe au monastère des Hiéronymites.
- Statue au palais Antoniadis à Alexandrie.
Notes et références
- ↑ Bailey Wallys Diffie et George Davison Winius, Foundations of the Portuguese Empire, 1415-1580, University of Minnesota Press, 1977, p. 177-178 (ISBN 9780816607822)
- ↑ Sanjay Subrahmanyam, Empire portugais d'Asie (1500-1700) : histoire politique et économique, Maisonneuve & Larose, 1999, 385 p. (ISBN 2706812524)
- ↑ Vasco da Gama, sur Encyclopædia Britannica, consulté le 4 juin 2023.
- ↑ (en) « Internet Modern History Sourcebook - Vasco da Gama:Round Africa to India, 1497-1498 CE », sur Fordham University (consulté le )
- ↑ Vasco de Gama sur larousse.fr
- ↑ Vasco de Gama sur universalis.fr
- 1 2 Jean-Claude Grenier, « Vasco de Gama, l'amiral des mers du sud », Géo, no 231, , p. 160
- ↑ également connu sous le nom de João de Resende
- ↑ Son père et ses frères, Vicente Sodré et Brás Sodré, ont des liens familiaux avec l'Infante Diogo (en), duc de Viseu et sont des membres importants de l'Ordre du Christ.
- 1 2 Sanjay Subrahmanyam (trad. de l'anglais), Vasco de Gama. Légende et tribulations du vice-roi des Indes, Paris, Alma éditeur, , 487 p. (ISBN 978-2-36279-030-0).
- ↑ (en) Sanjay Subrahmanyam, The Career and Legend of Vasco da Gama, Cambridge University Press, , p. 62
- ↑ Subrahmanyam, op. cité, p. 63
- ↑ Jean Guillaume, Ils ont domestiqué plantes et animaux : Prélude à la civilisation, Versailles, Éditions Quæ, , 456 p. (ISBN 978-2-7592-0892-0, lire en ligne), chap. 6.
- ↑ (en) Bailey Wallys Diffie, George Davison Winius, Foundations of the Portuguese empire, 1415-1580, University of Minnesota Press, , 533 p. (ISBN 978-0-8166-0850-8, lire en ligne), p. 177-188
- 1 2 3 Emmanuel Hecht, « Vasco de Gama, le revers de la légende », sur L'Express,
- 1 2 3 Sanjay Subrahmanyam, La Fabrique de l'histoire sur France Culture, 8 juin 2012
- 1 2 Jean-Hébert Armengaud, « Navigateur de génie, mais homme cruel. Vasco de Gama, symbole embarrassant », sur liberation.fr,
- ↑ Alexander von Humboldt, Examen critique de l'histoire de la géographie du Nouveau Continent et des progrès de l'astronomie nautique aux XVe et XVIe siècles, Librairie de Gide, (lire en ligne), p. 83-88
- ↑ Sanjay Subrahmanyam, « Vasco de Gama et l'expansion portugaise », émission La Marche de l'Histoire sur France Inter, 24 mai 2012
- ↑ La république des Provinces-Unies dure jusqu'en 1795 ; elle correspond aux actuels Pays-Bas.
- ↑ « Les Lusiades », sur World Digital Library, 1800-1882 (consulté le )
- ↑ Gilbert Perrin, « Le conquistador de l'Orient », La Vie, no 2725, , p. 17
Voir aussi
Bibliographie
- Sanjay Subrahmanyam (trad. de l'anglais par Myriam Dennehy), Vasco de Gama : Légende et tribulations du vice-roi des Indes, Paris, Alma, coll. « Essai Histoire », (1re éd. 1997), 490 p. (ISBN 978-2-36279-030-0, présentation en ligne)
- Geneviève Bouchon, Vasco de Gama, Fayard, 1997, 409 p.
- Voyages de Vasco de Gama. Relations des expéditions de 1497-1499 & de 1502-1503. Traduction de Paul Teyssier, notes de Paul Teyssier et Paul Valentin et préface de Jean Aubin, Paris, éditions Chandeigne, 1995.
- Gabriel Ferrand, Le pilote arabe de Vasco de Gama et les instructions nautiques des arabes au XVe siècle, dans Annales de géographie, 1922, no 172, p. 289-307 (lire en ligne)
- .(pt) Augusto Carlos Teixeira de Aragāo, Vasco da Gama e a Vidigueira: Estudo historico, Lisboa: Imprensa Nacional, 1887. 303 p.
- (pt) Augusto Carlos Teixeira de Aragāo, D. Vasco da Gama e a Villa da Vidigueira, Lisboa: Typographia Universal, 1871.
Articles connexes
Liens externes
- (en) Vasco da Gama Tutoriel avec cartes animées (lien mort le Sirakawa).
Bases de données et dictionnaires
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- (en) British Museum
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