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Ciconia

Ciconia est un genre d'oiseaux échassiers souvent migrateurs appartenant à la famille des Ciconiidés et tous appelés cigognes. Il existe plusieurs espèces, les deux plus connues étant la Cigogne blanche (Ciconia ciconia), et dans une moindre mesure la Cigogne noire (Ciconia nigra). Le petit est appelé cigogneau.

Caractéristiques

Les espèces de ce genre se caractérisent par leur bec droit et pointu et leur plumage principalement noir et blanc[1]. Ce sont de grands échassiers, d'environ un mètre de haut et 1,80 m d'envergure avec un long bec. Les jeunes sont de couleur plus brune et discrète que les adultes[2]. Les cigognes n'ont pas de muscle trachéo-bronchial autour du syrinx et ne peuvent ni chanter ni crier, et communiquent entre elles en claquant du bec : il s'agit du craquètement ou claquettement[3].

Son petit s’appelle le cigogneau. Tout petit, il peut produire un son appelé miaulement. C'est en grandissant que le cigogneau perd cette capacité et développe le craquètement.

Écologie et comportement

Les cigognes sont des oiseaux grégaires qui se reproduisent en colonies. Ils construisent généralement des nids de branchages dans les arbres, bien que la Cigogne maguari niche au sol et que trois espèces au moins installent leur nid sur les habitations ou autres constructions humaines. L'une de ces dernières, la Cigogne blanche (Ciconia ciconia) est la plus connue et tout un cortège de légendes et de folklore est associé à ce visiteur familier de l'Europe[2].

  • Nids et cigognes dans un arbre à contre-jour
    Colonie de cigognes dans un arbre au Maroc.
  • Cigognes nichant sur des vestiges archéologiques à Volubilis
    Cigognes nichant sur des vestiges archéologiques à Volubilis
  • Deux cigognes semblent danser dans leur nid.
    Cigognes dans leur nid, dans le district de Moyenne-Franconie. Mars 2020.

Ces échassiers se nourrissent de grenouilles, d'oisillons, de lézards, de petits rongeurs, d'écrevisses, etc[2].

Répartition et habitats

Six espèces sur sept sont des cigognes de l'ancien Monde, seule la Cigogne maguari (Ciconia maguari) se rencontre en Amérique du Sud. Les études fossiles suggèrent cependant que les cigognes étaient sans doute plus abondantes en Amérique tropicale durant la Préhistoire[2].

Migrations

Les espèces migratrices comme la Cigogne blanche et la Cigogne noire volent en planant, ailes étendues et immobiles, utilisant les courants chauds aériens pour les soutenir sur de longues distances. Ces courants ne se formant qu'au-dessus des terres, ces oiseaux migrateurs doivent franchir la Mer Méditerranée en ses points les plus étroits comme le font les rapaces. De ce fait il est facile d'observer ces oiseaux en cours de migration au niveau du Détroit de Gibraltar ou du Bosphore[2].

Taxinomie

Espèces existantes

D'après la classification de référence (version 2.2, 2009) du Congrès ornithologique international (ordre phylogénique) :

  • Ciconia nigra (Linnaeus, 1758) – Cigogne noire
  • Ciconia abdimii (Lichtenstein, 1823) – Cigogne d'Abdim
  • Ciconia episcopus (Boddaert, 1783) – Cigogne épiscopale
  • Ciconia stormi (Blasius, 1896) – Cigogne de Storm
  • Ciconia maguari (J. F. Gmelin, 1789) – Cigogne maguari
  • Ciconia ciconia (Linnaeus, 1758) – Cigogne blanche
  • Ciconia boyciana (Swinhoe, 1873) – Cigogne orientale

Espèces fossiles

Squelette de Ciconia maltha.

Les fossiles répertoriés dans ce genre incluent[2]:

  •  ? Ciconia minor (Miocène inférieur, Rusinga Island, Kenya)
  •  ? Ciconia sarmantica (Miocène supérieur - Credinţa, Roumanie)
  •  ? Ciconia gaudryi (Miocène supérieur/Pliocène inférieur - Pikermi, Grèce)
  • Ciconia sp. 1 (Miocène supérieur/Pliocène inférieur - Lee Creek Mine, États-Unis)
  • Ciconia sp. 2 (Miocène supérieur/Pliocène inférieur - Lee Creek Mine, États-Unis)
  •  ? Ciconia kahli (Pliocène inférieur - Afrique du Sud)
  • Ciconia lucida (Pliocène moyen - Mongolie)
  • Ciconia maltha (Pliocène supérieur - États-Unis et Cuba)
  • Ciconia stehlini (Pliocène supérieur - Pléistocène inférieur - Hongrie) - peut-être identique à une espèce actuelle
  • Ciconia nana (Pliocène supérieur - Australie) - auparavant Xenorhynchus
  • Ciconia sp. (Pléistocène supérieur/Holocène inférieur - Las Breas de San Felipe, Cuba)[4]

Un radius du Pléistocène supérieur conservé à Mexico pourrait appartenir au genre Mycteria. Il est plus petit que celui des cigognes américaines du genre Ciconia[5]. Le genre fossile Prociconia du Brésil, lui aussi du Pléistocène supérieur, pourrait être un synonyme antérieur du genre Ciconia ou Jabiru. Un os de Ciconia trouvé dans un abri sous roche à La Réunion était probablement celui d'un oiseau amené là comme nourriture par des habitants primitifs car on n'a aucune mention de la présence de cigognes aux Mascareignes[2].

Phylogénie

Phylogénie des espèces
actuelles du genre Ciconia[6] :
    • Ciconia nigra (Cigogne noire)
      • Ciconia abdimii (Cigogne d'Abdim)
        • Ciconia stormi (Cigogne de Storm)
        • Ciconia episcopus (Cigogne épiscopale)
      • Ciconia maguari (Cigogne maguari)

Symbolique

La cigogne est souvent représentée avec un bébé qu'elle transporte dans son bec. C'est aussi le symbole de l'Alsace (en alsacien : störig).

Annexes

Articles connexes

  • Migration des oiseaux
  • Accord sur la conservation des oiseaux d'eau migrateurs d'Afrique-Eurasie
  • Écrevisse de Louisiane
  • Escadron de chasse 1/2 Cigognes

Références taxinomiques

Liens externes

Notes et références

  1. (en) M. Philip Kahl, « An Overview of the Storks of the World », Colonial Waterbirds, vol. 10, no 2, , p. 131–134 (DOI 10.2307/1521251)
  2. 1 2 3 4 5 6 7
    (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Ciconia » (voir la liste des auteurs).
  3. (en) Eugene William Oates et William Thomas Blanford, Fauna of British India (birds), vol. 4, Taylor and Francis, (lire en ligne), p. 368
  4. Suarez, William & Olson, Storrs L. (2003): New Records of Storks (Ciconiidae) from Quaternary Asphalt Deposits in Cuba. Revue The Condor Volume 105, février 2003. pp. 150–154 Lire la revue en ligne
  5. (en) Steadman et al., 1994 New Information on the Late Pleistocene Birds from San Josecito Cave, Nuevo Leon, Mexico. Revue The Condor volume 96, n°3 août 1994. Lire le document pdf
  6. (en) Tolweb, consulté le 24 mars 2012