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Invictus
Description de l'image Invictus (film).png.
Réalisation Clint Eastwood
Scénario Anthony Peckham
Musique Kyle Eastwood
Michael Stevens
Acteurs principaux
Sociétés de production Mace Neufeld Productions
Malpaso Productions
Revelations Entertainment
Spyglass Entertainment
Pays de production Drapeau des États-Unis États-Unis
Drapeau d'Afrique du Sud Afrique du Sud
Genre drame biographique
Durée 134 minutes
Sortie 2009

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution

Invictus est un film américano-sud africain, réalisé par Clint Eastwood et sorti en 2009. Les acteurs principaux sont Matt Damon et Morgan Freeman, jouant respectivement Francois Pienaar, capitaine de rugby de l'équipe nationale sud-africaine — les Springboks — et Nelson Mandela. La trame s'appuie sur un livre de John Carlin, Playing the Enemy, Nelson Mandela and the Game That Made a Nation[N 1], narrant les événements en Afrique du Sud avant et durant la Coupe du monde de rugby de 1995.

Le titre invictus signifie en latin non vaincu ou invaincu, dont on ne triomphe pas. C'est également et avant tout le titre d'un poème, mentionné dans le film, composé par William Ernest Henley (1849–1903).

Il a reçu de très nombreuses critiques élogieuses, et a été nommé deux fois aux Oscars, Freeman pour celui du meilleur acteur et Damon celui du meilleur second rôle masculin.

Synopsis

En 1995, l'Afrique du Sud organise la coupe du monde de rugby à XV. Nelson Mandela commence son mandat en tant que président du pays. Contre l'opinion de ses partisans, il sent dans l'événement sportif la possibilité de créer un sentiment d'union nationale derrière l'équipe des Springboks, symbole durant plusieurs décennies des Blancs d'Afrique du Sud, de leur domination et de l'apartheid (1948-1991) : « One team, one country » Une équipe, un pays »).

Un sport peut-il influencer l'état d'esprit des hommes ? C'est le pari, politique et humain, de Nelson Mandela après 27 ans d'emprisonnement, contre la peur réciproque des communautés d'Afrique du Sud qui provoque un climat de tension. Il s'agit de faire vivre la nation arc-en-ciel. Mandela, en pacifiste, tente de changer les choses, les mentalités ; il faut savoir se changer soi-même pour tenter de changer le reste, ce que cherche à dépeindre le film en mettant en exergue la lutte nécessaire pour le pardon. Un président et un capitaine d'équipe, Francois Pienaar, chacun issu de communautés se haïssant, deux leaders pour une cause : l'union. La médiocre équipe des Springboks aidera-t-elle à la réconciliation de l'Afrique du Sud ? « Cette nation a soif de grandeur », tel est l'espoir.

Mandela transmet au capitaine des Springboks le poème Invictus de William Ernest Henley, où il est dit notamment : « I'm the master of my fate, I'm the captain of my soul. » Je suis le maître de mon destin, je suis le capitaine de mon âme. »)

Résumé

Le 11 février 1990, Nelson Mandela (Morgan Freeman) est libéré de la prison Victor Verster (en) après avoir passé 27 ans en détention. Quatre ans plus tard, Mandela est élu premier président Noir d’Afrique du Sud. Sa présidence est confrontée à d’énormes défis dans l’ère post-apartheid, y compris la pauvreté endémique et la criminalité, et Mandela est particulièrement préoccupé par les divisions raciales entre les Sud-Africains noirs et blancs, qui pourraient conduire à la violence. La mauvaise volonté que les deux groupes ont l’un envers l’autre se voit même dans sa propre garde de sécurité où les relations entre les officiers blancs établis, qui avaient protégé les prédécesseurs de Mandela, et les soldats Noirs de l’ANC, sont glaciales et marquées par une méfiance mutuelle.

Alors qu’il assiste à un match entre les Springboks, l’équipe de rugby à XV du pays, et l’Angleterre, Mandela reconnaît que certains Noirs dans le stade encouragent l’Angleterre, et non leur propre pays, car les Springboks, majoritairement blancs, représentent les préjugés et l’apartheid dans leur esprit ; il remarque qu’il a fait de même alors qu’il était emprisonné à Robben Island. Sachant que l’Afrique du Sud est sur le point d’accueillir la Coupe du monde de rugby 1995 un an plus tard, Mandela persuade une réunion du Comité des sports sud-africain, nouvellement dominé par les Noirs, de soutenir les Springboks. Il rencontre ensuite le capitaine de l’équipe de rugby des Springboks, François Pienaar (Matt Damon), et laisse entendre qu’une victoire des Springboks en Coupe du monde unira et inspirera la nation. Mandela partage également avec Pienaar un poème britannique, Invictus, qui l’avait inspiré pendant son séjour en prison.

François et ses coéquipiers s’entraînent. Beaucoup de Sud-Africains, Noirs et Blancs, doutent que le rugby unisse une nation déchirée par près de cinquante ans de tensions raciales car pour de nombreux Noirs, en particulier les radicaux, les Springboks symbolisent la suprématie blanche. Mandela et Pienaar, cependant, soutiennent fermement leur théorie selon laquelle le jeu peut unir avec succès le pays sud-africain.

Les choses commencent à changer à mesure que les joueurs interagissent avec les fans et commencent à lier une amitié avec eux. Pendant les matchs d’ouverture, le soutien aux Springboks commence à croître parmi la population noire. Au deuxième match, tout le pays se réunit pour soutenir les efforts des Springboks et de Mandela. L’équipe de sécurité de Mandela s'unit également à mesure que les officiers de diversité raciale en viennent à respecter le professionnalisme et le dévouement de leurs camarades (les officiers blancs apprennent même à leurs collègues noirs les règles du rugby, ces derniers l'ignorant, ayant une préférence pour le football).

Sous les yeux de Mandela, les Springboks battent l’un de leurs grands rivaux – l’Australie, les champions en titre et connus sous le nom de Wallabies – lors de leur match d’ouverture. Ils continuent ensuite à défier tous les pronostics et, alors que Mandela mène des négociations commerciales à Taïwan, battent la France sous une pluie battante pour se qualifier pour la finale contre leur autre grand rival : la Nouvelle-Zélande, connue sous le nom de All Blacks. La Nouvelle-Zélande et l’Afrique du Sud étaient universellement considérées comme les deux plus grandes nations de rugby, les Springboks étant alors la seule équipe à avoir un bilan positif de victoires (20-19-2) contre les All Blacks, depuis leur première rencontre en 1921.

Pendant ce temps, un jour pendant le tournoi, l’équipe des Springboks se rend à Robben Island, où Mandela a passé les 18 premières de ses 27 années en prison. Là, Pienaar s’inspire de la volonté de Mandela et de son idée de maîtrise de soi dans Invictus. Pienaar mentionne son étonnement que Mandela « ait pu passer trente ans dans une cellule minuscule, et en sortir prêt à pardonner aux gens qui l’ont mis là ».

Soutenu par une foule nombreuse de toutes ethnies à l’Ellis Park Stadium de Johannesburg, Pienaar motive ses coéquipiers pour la finale. Le service de sécurité de Mandela s'émeut quand, juste avant le match, un Boeing 747-200 de South African Airways vole à basse altitude au-dessus du stade. Il ne s’agit cependant pas d’une tentative d’assassinat mais d’une démonstration de patriotisme, avec le message « Bonne chance, Bokke » – surnom afrikaans des Springboks – peint sur le dessous des ailes de l’avion. Mandela arrive également sur le terrain avant le match avec une casquette des Springboks et une réplique du maillot no 6 de Pienaar.

Les Springboks complètent leur série en battant les All Blacks 15-12 en prolongation, grâce à un drop goal du demi de mêlée Joel Stransky. Mandela et Pienaar se rencontrent sur le terrain pour célébrer la victoire improbable et inattendue, et Mandela remet à Pienaar la Coupe William Webb Ellis car les Springboks sont maintenant les champions du monde de rugby à XV. La voiture de Mandela s’éloigne alors dans les rues embouteillées en quittant le stade. Il insiste sur le fait que rien ne presse quand son équipe de sécurité suggère de changer l’itinéraire en raison de la foule en liesse. Alors que Mandela regarde les Sud-Africains célébrer ensemble dans la rue depuis sa voiture, on l'entend à nouveau, en voix off, réciter Invictus.

Fiche technique

  • Titre original et francophone : Invictus
  • Réalisation : Clint Eastwood
  • Scénario : Anthony Peckham, d'après le livre Playing the Enemy: Nelson Mandela and the Game that Made a Nation de John Carlin, traduit sous le titre Déjouer l'ennemi : Nelson Mandela et le jeu qui a sauvé une nation
  • Décors : James J. Murakami
  • Costumes : Deborah Hopper
  • Photographie : Tom Stern
  • Montage : Joel Cox et Gary D. Roach
  • Musique originale : Kyle Eastwood et Michael Stevens[1]
  • Production : Clint Eastwood, Robert Lorenz, Lori McCreary et Mace Neufeld
  • Sociétés de production : Warner Bros., Spyglass Entertainment, Revelations Entertainment, Malpaso Productions, Liberty Pictures et Mace Neufeld Productions
  • Société de distribution : Warner Bros.
  • Genres : drame biographique et sportif
  • Langues originales : anglais et afrikaans
  • Format : couleur (Technicolor) — 35 mm2,39:1 — son Dolby Digital / DTS / SDDS
  • Durée : 134 minutes
  • Budget : 60 millions de dollars
  • Dates de sortie[2] :
  • Classification :

Distribution

  • Morgan Freeman (VF : Daniel Kamwa) : Nelson Mandela, le président sud-africain, aussi appelé Dada ou Madiba
  • Matt Damon (VF : Damien Boisseau) : Francois Pienaar, le capitaine des Springboks
  • Scott Eastwood (VF : Damien Hartmann) : Joël Stransky
  • Tony Kgoroge (VF : Lucien Jean-Baptiste) : Jason Tshabalala, responsable de la sécurité de Mandela
  • Patrick Mofokeng : Linga Moonsamy, garde du corps de Mandela
  • Adjoa Andoh (VF : Souria Adèle) : Brenda Mazikubo, la chef de staff de Mandela
  • Julian Lewis Jones (VF : Jérôme Keen) : Etienne Feyder, garde du corps de Mandela
  • Matt Stern (VF : Jean-François Roubaud) : Hendrik Booyens, garde du corps de Mandela
  • Patrick Lyster (VF : Hervé Bellon) : M. Pienaar
  • Penny Downie : Mme Pienaar
  • Marguerite Wheatley : Nerine
  • Bonnie Henna : Zindzi, la fille de Mandela
  • Leleti Khumalo : Mary
  • Robert Hobbs : Willem, garde du corps
  • Langley Kirkwood : George, garde du corps
  • Robin Smith (VF : Philippe Catoire) : Johan de Villiers, le journaliste
  • McNeil Hendriks : Chester Williams
  • Zak Feau'nati (VF : Philippe Catoire) : Jonah Lomu
  • Grant L. Roberts : Ruben Kruger
  • Louis Minnaar : le coach des Springboks
  • Stelio Savante : le commentateur de rugby (non crédité)
  • David Dukas : le capitaine du 747
  • Shakes Myeko : le ministre des sports
  • Clint Eastwood : un homme dans la foule du stade[N 2] (caméo)

Production

Genèse et développement

Le film est l'adaptation cinématographique du livre Playing the Enemy: Nelson Mandela and the Game that Made a Nation de John Carlin[3].

Le scénario fut publié sur la Black List de 2007, un sondage sur les meilleurs scénarios non produits, sous le titre The Human Factor.

Distribution des rôles

Nelson Mandela avait affirmé que seul Morgan Freeman pouvait l'incarner à l'écran. L'acteur, qui a été le premier engagé sur le film, retrouve Clint Eastwood après Impitoyable (1992) et Million Dollar Baby (2004)[3].

Pour interpréter le père de Francois Pienaar, la production cherchait un acteur anglais connu, mais c'est finalement le Sud-Africain Patrick Lyster qui est choisi[3].

Le joueur de rugby à XV français Sébastien Chabal a affirmé qu'on lui a proposé un rôle dans le film, qu'il a refusé[3].

Tournage

Le tournage débute en au Cap en Afrique du Sud. Il a également lieu à Robben Island, sur laquelle a été emprisonné Nelson Mandela, ainsi qu'à Johannesburg[4].

Musique

Invictus
Original Motion Picture Soundtrack
Bande originale de Kyle Eastwood, Michael Stevens et divers artistes
Sortie [5]
Durée 47:09
Genre musique de film
Compositeur Kyle Eastwood, Michael Stevens

La musique originale est composée par Kyle Eastwood et Michael Stevens. L'album contient également quelques chansons présentes dans le film.

Toutes les chansons sont écrites et composées par Kyle Eastwood et Michael Stevens, sauf exceptions notées.

Liste des titres[6]
No TitreParolesMusiqueInterprètes Durée
1. 9,000 DaysDina Eastwood, Emile WelmanClint Eastwood, Michael StevensOvertone, Yollandi Nortjie 3:14
2. Invictus Theme 4:09
3. ColorblindDaniel PoDaniel PoOvertone 3:24
4. Siyalinda (The Waiting) 2:28
5. World in Union 95Charlie Skarbek, Joseph Shabalala, Gustav HolstOvertone & Yollandi Nortjie 3:50
6. Madiba's Theme 1:17
7. Hamba NathiOvertone & Yollandi Nortjie 1:35
8. Thanda (Love) 2:08
9. ShosholozaGobingca George Mxadana (arrangement)Overtone & Yollandi Nortjie 3:30
10. Inkathi (Time) 2:34
11. Anderlecht Champion Aka Olé Olé Olé - We Are The ChampionsArmath, J. DejaOvertone & Yollandi Nortjie 2:06
12. Enqena (Anxious) 0:59
13. The South African National AnthemEnoch Sontonga, C. J. LangenhovenEnoch Sontonga, Marthinus Lourens de VilliersOvertone 1:57
14. Ukunqoba (To Conquer) 2:32
15. VictoryReuben Khemese 4:01
16. Xolela (Forgiveness) 1:54
17. The Crossing (Osiyeza)Johnny CleggJohnny CleggOvertone & Yollandi Nortjie 2:18
18. 9,000 Days (version acoustique)Emile Welman 3:13
47:09

Accueil

Critique

Critiques presse
Score cumulé
SiteNote
Metacritic74/100
Rotten Tomatoes75 %
Allociné4.1 étoiles sur 5
Compilation des critiques
PériodiqueNote

Invictus a dans l'ensemble obtenu des critiques favorables dans les pays anglophones : le site Rotten Tomatoes lui attribue un pourcentage de 75 % dans la catégorie All Critics, basé sur 226 commentaires et une note moyenne de 6.610 et 87 % dans la catégorie Top Critics, basé sur 38 commentaires et une note moyenne de 6.910[7], tandis que le site Metacritic lui attribue une moyenne de 74100, basé sur 34 commentaires[8]. L'accueil en France est plus modéré, le site AlloCiné lui attribue une moyenne de 4.15[9].

Box-office

Au box-office américain, Invictus a rencontré un échec commercial avec seulement 37 491 364 dollars de recettes pour un budget de 60 millions de dollars[10], mais fonctionne mieux au box-office international avec 84 742 607 dollars de recettes[11], ce qui permet à Invictus de compenser son budget après les résultats décevants aux États-Unis.

En France, Invictus a rencontré un large public avec 3 110 394 entrées[12], ce qui est le plus grand succès du film à l'étranger.

Le film totalise 122 233 971 dollars de recettes mondiales[11].

Pays ou région Box-office Date d'arrêt du box-office Nombre de semaines
Drapeau des États-Unis États-Unis
Drapeau du Canada Canada
37 491 364 $ 15
Drapeau de la France France 3 110 394 entrées - 17
Monde Total mondial 122 233 971 $ - -

Distinctions

Source et distinctions complètes : Internet Movie Database[13]

Récompenses

  • 81e cérémonie des National Board of Review Awards :
Autres
  • ESPY Awards : meilleur film sportif
  • NAACP Image Awards : meilleur acteur pour Morgan Freeman
  • Black Reel Awards 2010 : meilleur acteur pour Morgan Freeman

Nominations

  • 68e cérémonie des Golden Globes :
    • Golden Globe du meilleur acteur dans un film dramatique en 2010 pour Morgan Freeman
    • Golden Globe du meilleur acteur dans un second rôle en 2010 pour Matt Damon
    • Golden Globe du meilleur réalisateur en 2010 pour Clint Eastwood

Les autres nominations sont :

  • David di Donatello du meilleur film étranger en 2010
  • César du meilleur film étranger en 2011
  • Washington D.C. Area Film Critics Association Award du meilleur acteur pour Morgan Freeman
  • Washington D.C. Area Film Critics Association Award du meilleur réalisateur pour Clint Eastwood
  • Screen Actors Guild Award du meilleur acteur pour Morgan Freeman
  • Screen Actors Guild Award du meilleur acteur dans un second rôle pour Matt Damon
  • Critics' Choice Movie Award du meilleur film
  • Critics' Choice Movie Award du meilleur réalisateur pour Clint Eastwood
  • Critics' Choice Movie Award du meilleur acteur pour Morgan Freeman
  • Critics' Choice Movie Award du meilleur acteur dans un second rôle pour Matt Damon

Commentaires

Incohérences et anachronismes

  • Avant le début de la compétition, l'équipe d'Afrique du Sud est présentée comme mauvaise. Or, si les Springboks perdent contre l'Angleterre le à Pretoria sur le score de 32 à 15, ils l'emportent 27 à 9 une semaine plus tard au Cap lors du second test-match[14]. Entre ce match et le début de la Coupe du monde, les Springboks effectuent une tournée d'hiver en Nouvelle-Zélande : ils sont défaits par les All Blacks à Christchurch et Wellington, mais obtiennent le match nul à Auckland[15].
Plaque d'immatriculation de la province du Gauteng.
  • Au moment où les joueurs de l'Afrique du Sud s'entraînent le long de la route, on aperçoit une BMW Série 5, une Renault Mégane Scenic et un Land Rover de dernière génération, ainsi qu'une Hyundai Getz, véhicule sorti en 2003. Les plaques d'immatriculation automobiles des véhicules de la présidence sont à un moment celles de la toute nouvelle province du Gauteng, alors que ces modèles de plaque (indicatif : GP) comprenant le blason de la province (officialisé le ) et remplaçant celles du Transvaal (indicatif : T) ne furent en usage qu'à partir de 1997.
  • Lors de la demi-finale opposant l'Afrique du Sud à la France, l'arbitrage de M. Derek Bevan est contesté. Un essai du Français Abdelatif Benazzi est refusé alors que la vidéo montre qu'il est valable. Pourtant cet arbitre est ensuite qualifié de « meilleur arbitre du monde » par Louis Luyt. Celui-ci lui offrira une montre en or d'une valeur de 30 000 , ainsi qu'un mois de vacances en famille aux frais de la fédération sud-africaine[16]. Pour autant, la contestation fut réelle : lors du gala qui suivit la finale, Luyt invita Bevan à monter sur scène pour le récompenser de la montre en or ; en réaction, de nombreuses personnes, dont Bevan, quittèrent la salle[17],[18].
  • Dans les minutes qui précèdent la finale, les gardes du corps de Nelson Mandela sont surpris par le survol, à basse altitude, de l'Ellis Park par un B747 de la SAA et commencent à paniquer. En réalité, cette manœuvre a été effectuée à plus haute altitude et était prévue[19].
  • Plusieurs supporters All Blacks sont munis de drapeaux comportant un logo apparu plusieurs années après le match. Le terme « All Black » n'a été remplacé par « New Zealand All Blacks » que dix ans après.
  • À la fin du film, après la finale gagnée par les Springboks, les rues se remplissent de supporters pour célébrer la victoire. On y voit un supporter sud-africain vêtu d'un maillot Sprinboks avec une virgule Nike. Or l'équimentier américain a été partenaire de l'équipe d'Afrique du Sud deux ans après, à partir de 1997, jusqu'en 2003. À l'époque de la Coupe du Monde 1995, l'équipe d'Afrique du Sud était équipée par la firme britannique, Cotton Traders.
  • Un facteur significatif concernant la condition physique des All Blacks est omis : l'équipe a subi une intoxication alimentaire collective deux jours avant la finale, et plusieurs joueurs ont vomi sur le terrain. D'après la presse britannique, ils auraient été empoisonnés par une serveuse prénommée Suzie[20],[21].
  • À la fin du film lorsque Nelson Mandela est dans la voiture entourée d’une foule de supporters célébrant la victoire des Springboks juste avant qu’il ne dise : I'm the master of my fate, I'm the Captain of my soul[22], un figurant qui traverse devant la voiture qui le conduit, est vêtu du maillot vert de l'équipe de football des lions indomptables du Cameroun avec laquelle ils ont gagné Coupe d'Afrique des nations de football 2000 et la médaille d’or aux jeux olympiques d'été 2000, on voit le maillot de dos avec les couleurs vert et motifs jaune et le sigle jaune de l’équipementier sportif.
  • Le film ne retrace pas le banquet officiel d'après le match où les équipes de Nouvelle-Zélande, France et Angleterre quittèrent la salle pour protester contre l'arrogance de Louis Luyt.
  • Les rôles de Morné du Plessis et Kitch Christie dans la victoire des Springboks sont totalement occultés.
  • Pendant la finale, on voit une remise en jeu disputée et le sauteur néo-zélandais est soulevé ce qui lui permet d'assurer sa prise de balle. Or il était à l'époque interdit de soulever les sauteurs en touche.
  • Francois Pienaar mesure 1,90 mètre, Matt Damon seulement 1,78 mètre.

Notes et références

Notes

  1. Traduit en français sous le titre Déjouer l'ennemi : Nelson Mandela et le jeu qui a sauvé une nation :
    John Carlin, Déjouer l'ennemi : Nelson Mandela et le jeu qui a sauvé une nation, alTERRE éditions, (ISBN 978-2923640051), p. 249
  2. Le réalisateur Clint Eastwood fait une apparition au début de la 117e minute du film. Il est dans le public du stade, au centre du plan, avec des lunettes de soleil.

Références

  1. Invictus (2009), sur le site imdb.com
  2. (en) Dates de sortie sur l’Internet Movie Database
  3. 1 2 3 4 Secrets de tournage - AlloCiné.fr
  4. (en) Lieux de tournage sur l’Internet Movie Database
  5. (en) « Kyle Eastwood / Michael Stevens Invictus [Original Motion Picture Soundtrack] », sur AllMusic (consulté le )
  6. (en) Invictus Soundtrack - Discogs
  7. Invictus (2009) - Rotten Tomatoes.com
  8. (en) Invictus - Metacritic.com
  9. AlloCine, « Recherche invictus sur AlloCiné », sur AlloCiné (consulté le )
  10. (en) Invictus - Box Office Mojo.com
  11. 1 2 Invictus Sur le site the-numbers.com
  12. Invictus, sur le site jpbox-office.com, consulté le 7 septembre 2014
  13. (en) Distinctions sur l’Internet Movie Database
  14. Voir Afrique du Sud - Angleterre en rugby
  15. Voir Afrique du sud - France en rugby
  16. « Avec Invictus, Clint Eastwood prend quelques libertés avec la vérité du terrain »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogle • Que faire ?), sur sur le site 20minutes.fr
  17. (en) « Top 10 injustices in World Cup history », New Zealand Herald, .
  18. (en) « Mighty Boks: South African rugby & history with Wales », BBC, .
  19. La vidéo du vol, sur YouTube
  20. (en) « OSMs sporting plaques », sur /observer.guardian.co.uk, Guardian (consulté le )
  21. (en) « Meads lifts the lid on 1995 All Black RWC food poisoning », sur worldcupweb.com, Rugbyweek.com (consulté le )
  22. « Je suis le maître de mon destin, Je suis le capitaine de mon âme. »

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes