Nom de naissance | Julie Frances Christie |
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Surnom | Julie Christie |
Naissance |
Chabua (en), (Assam), Inde britannique |
Nationalité | Britannique |
Profession | Actrice |
Films notables |
Darling Le Docteur Jivago Fahrenheit 451 Loin de la foule déchaînée Le Messager |
Julie Christie est une actrice britannique, née le à Chabua (en)[1], dans la région d'Assam, en Inde britannique.
Elle devient une icône de mode et reste une des figures marquantes du « Swinging London » des années 1960.
Elle collectionne les récompenses : Oscar, Golden Globe, BAFTA, Screen Actors Guild Awards, et reçoit le BAFTA Fellowship en 1997.
Biographie
Débuts
Julie Frances Christie naît dans une plantation de thé, le Singlijan Tea Estate en Assam, où son père travaille. Elle est l'aînée des enfants de Rosemary (née Ramsden), peintre, et de Francis « Frank » St. John Christie, mais elle a une demi-sœur plus âgée, June, née d'une relation de son père avec une femme indienne travaillant dans la plantation. Frank et Rosemary Christie se séparent quand elle est encore enfant.
Après le divorce de ses parents, Julie Christie part vivre avec sa mère dans une région rurale du pays de Galles. Elle est baptisée dans l'Église anglicane et fait ses études dans un pensionnat catholique de St Leonards-on-Sea, dans le Sussex de l'Est. Elle étudie également à Paris où elle perfectionne sa connaissance de la langue française[2] avant de tenir un poste de lecteur d'Anglais au Lycée Marie-Curie de Tarbes.
Carrière
Julie Christie fait ses débuts professionnels sur scène en 1957, dans des rôles à l'écran et à la télévision britannique. En lice pour le rôle de Honey Rider dans le premier film de la série des James Bond — James Bond 007 contre Dr No sorti en 1962 —, elle est récusée par le producteur Albert R. Broccoli au motif qu'elle a une poitrine trop petite[3].
Elle commence sa carrière cinématographique dans deux comédies réalisées par Ken Annakin avant d'obtenir son premier rôle mineur mais marquant dans Billy le menteur de John Schlesinger : sur l'impulsion du Vogue britannique, elle est immédiatement promue au rang d’égérie de la mode, le magazine la décrivant comme « l'une des meilleures choses dans le film »[4]. En 1966, elle gagne l'Oscar de la meilleure actrice pour son rôle dans Darling, à nouveau réalisé par Schlesinger et sorti en 1965. Ce rôle et son interprétation de Lara Antipova dans le film Le Docteur Jivago de David Lean d’après le livre de Boris Pasternak, sorti la même année, lui valent une célébrité mondiale. Son style et sa garde-robe dans ce film influencent l'époque[4]. Le magazine Life baptise l'année 1965 comme « L'Année de Julie Christie »[5] et deux ans plus tard souligne que « ce que porte Julie Christie a plus d'impact sur la mode que tous les vêtements des dix femmes les mieux habillées au monde »[4].
Dans les années qui suivent, Julie Christie travaille beaucoup. Son cachet par film avoisine alors les 400 000 $[4]. Elle tient deux rôles dans Fahrenheit 451 de François Truffaut, avant de tourner pour la troisième fois sous la direction de John Schlesinger dans Loin de la foule déchaînée. Parmi ses autres films notables, on compte Petulia de Richard Lester, Le Messager de Joseph Losey, John McCabe de Robert Altman, Ne vous retournez pas de Nicolas Roeg, Le ciel peut attendre de Warren Beatty et Chaleur et Poussière de James Ivory, ce qui lui donne l'occasion de tourner dans son pays natal. Elle fait partie du jury international lors de la Berlinale 1979. Elle proteste à l'occasion contre la présentation du film, Voyage au bout de l'enfer relatif à la guerre du Viet-Nam. Elle y perçoit une apologie de la machine de guerre américaine contre un petit peuple luttant pour sa liberté.
À partir du milieu des années 1980, elle se fait plus rare à l'écran. Ses interprétations dans L'Amour... et après d'Alan Rudolph et Loin d'elle de Sarah Polley lui valent chacune une nomination aux Oscars. Elle tient de petits rôles dans deux films français, Les Quarantièmes rugissants en 1982 avec Jacques Perrin en navigateur et Belphégor, le fantôme du Louvre avec Sophie Marceau en 2001.
Dans les années 2000, elle est à l'affiche de deux grosses productions anglo-saxonnes : Troie dans lequel elle joue Thétis et Harry Potter et le Prisonnier d'Azkaban où elle joue Madame Rosmerta.
Vie privée
Au début des années 1960, Julie Christie a eu une relation sentimentale avec l'acteur Terence Stamp. Puis elle a été en couple avec Don Bessant, lithographe et professeur d'arts plastiques, de décembre 1962 à mai 1967, avant d'être la compagne de l'acteur Warren Beatty durant sept ans (1967-1974). En 1975, séparée de Warren Beaty, dont elle ne supporte plus les infidélités, elle disparaît pendant plusieurs années pour s'engager dans des combats écologistes, féministes et anti-nucléaires. Elle patronne la Campagne de Solidarité Palestine.
Julie Christie est mariée au journaliste Duncan Campbell ; ils vivent ensemble depuis 1979, mais la date de leur mariage n'est pas connue. En janvier 2008, plusieurs médias ont rapporté que le couple s'était marié discrètement en Inde deux mois plus tôt, en novembre 2007, ce que Julie Christie a qualifié de « non-sens », ajoutant : « Je suis mariée depuis quelques années. Ne croyez pas ce que vous lisez dans les journaux."
Filmographie
- 1962 : Ma douce tigresse (Crooks Anonymous) de Ken Annakin : Babette La Verne
- 1962 : La Merveilleuse Anglaise (The Fast Lady) de Ken Annakin : Claire Chingford
- 1963 : Billy le menteur (Billy Liar) de John Schlesinger : Liz, la seule fille qui comprend Billy
- 1963: Le Saint (série TV): Judith
- 1965 : Darling chérie (Darling) de John Schlesinger : Diana Scott
- 1965 : Le Jeune Cassidy (Young Cassidy) de Jack Cardiff et John Ford : Daisy Battles
- 1965 : Le Docteur Jivago (Doctor Zhivago) de David Lean : Larissa Antipova (« Lara »)
- 1966 : Fahrenheit 451 de François Truffaut : Clarisse / Linda Montag
- 1967 : Loin de la foule déchaînée (Far from the Madding Crowd) de John Schlesinger : Bathsheba Everdene
- 1968 : Petulia de Richard Lester : Petulia Danner
- 1970 : À la recherche de Grégory (In Search of Gregory) de Peter Wood (en) : Catherine Morelli
- 1970 : John McCabe (McCabe & Mrs. Miller) de Robert Altman : Constance Miller
- 1970 : Le Messager (The Go-Between) de Joseph Losey : Marian - Lady Trimingham
- 1973 : Ne vous retournez pas (Don't Look Now) de Nicolas Roeg : Laura Baxter
- 1975 : Shampoo de Hal Ashby : Jackie Shawn
- 1975 : Nashville de Robert Altman : elle-même
- 1977 : Génération Proteus (Demon Seed) de Donald Cammell : Susan Harris
- 1978 : Le ciel peut attendre (Heaven Can Wait) de Warren Beatty : Betty Logan
- 1981 : Mémoires d'une survivante (Memoirs of a Survivor) de David Gladwell : ‘D’
- 1982 : Les Quarantièmes rugissants de Christian de Chalonge : Catherine Dantec
- 1982 : Le Retour du soldat (The Return of the Soldier) de Alan Bridges : Kitty Baldry
- 1983 : Chaleur et Poussière (Heat and Dust) de James Ivory : Anne (1982)
- 1983 : The Gold Diggers de Sally Potter : Ruby
- 1983 : Separate Tables (téléfilm) de John Schlesinger
- 1986 : Miss Mary (en) de María Luisa Bemberg
- 1986 : Champagne amer de Ridha Béhi : Betty Rivière
- 1986 : Les Coulisses du pouvoir (Power) de Sidney Lumet : Ellen Freeman
- 1987 : Yilmaz Guney: His Life, His Films de Jane Cousins-Mills (apparition dans un documentaire)
- 1987 : Les liens du sang de Bernhard Sinkel : Charlotte Deutz
- 1988 : Dernier voyage en Malaisie (téléfilm) de Jerry London
- 1990 : Fools of Fortune de Pat O'Connor : Mrs Quinton
- 1992 : The Railway Station Man (en) (téléfilm) de Michael Whyte
- 1996 : Hamlet de Kenneth Branagh : Gertrude, la reine
- 1996 : Cœur de dragon de Rob Cohen : la reine Aislinn
- 1997 : L'Amour... et après (Afterglow) d'Alan Rudolph : Phyllis Mann
- 2000 : Il était une fois Jésus de Derek Hayes et Stanislav Sokolov : Rachel
- 2001 : Belphégor, le fantôme du Louvre de Jean-Paul Salomé : Glenda Spender
- 2001 : No Such Thing de Hal Hartley : Dr Anna
- 2002 : Autour de Lucy de Jon Sherman : Dori, la mère de Lucy
- 2004 : Troie de Wolfgang Petersen : Thétis
- 2004 : Harry Potter et le Prisonnier d'Azkaban d'Alfonso Cuarón : madame Rosmerta
- 2004 : Neverland de Marc Forster : Emma du Maurier
- 2005 : The Secret Life of Words d'Isabel Coixet : Inge
- 2007 : Loin d'elle de Sarah Polley : Fiona Anderson
- 2009 : New York, I Love You (film collectif) : Isabelle Allen, la cantatrice au grand hôtel
- 2009 : 1939 de Stephen Poliakoff : Elizabeth, la tante d'Anne
- 2011 : Le Chaperon rouge (2011) de Catherine Hardwicke : Mère-Grand
- 2011 : Hello Darkness de Richard Glatzer et Wash Westmoreland
- 2013 : Sous surveillance de Robert Redford : Mimi Lurie
- 2018 : The Bookshop d'Isabel Coixet : La voix de Christine âgée (en VO)
Voix françaises
Distinctions
En 1966, Julie Christie reçoit l'Oscar de la meilleure actrice[6] pour Darling chérie. En 2007 avec Loin d'elle, elle est à nouveau nommée aux Oscars mais la lauréate est Marion Cotillard. La même année, elle remporte 'the Best Actress Award" du National Board of Review pour sa participation au film Away from Her[7]. Elle remporte le Golden Globe Award for Best Actress - Motion Picture Drama, le Screen Actors Guild Award for Outstanding Performance by a Female Actor in a Leading Role et le Genie Award pour le même film. Le , elle est nommée aux Oscars pour la quatrième fois.
Notes et références
- ↑ Bien que la plupart des sources situent l'année de naissance de Julie Christie en 1941, elle est en fait née en 1940 et baptisée cette même année. (en)
Prénom(s) Julie Frances
Nom de famille Christie
Année de baptême:1940
Année de naissance: 1940
Lieu de naissance: Dibrugarh
Presidency Bengal
Prénom(s) de la mère(s)-
Nom de famille de la mère-
Prénom(s)du père-
Nom de famille du père Christie
Date du baptême: 1940
Date de naissance: 1940
Référence de l'archive: N-1-606&607
Page: #93
Catalogue descriptions: Parish register transcripts from the Presidency of Bengal
Enregistrement: British India Office births & baptisms
Categorie: Birth, Marriage, Death & Parish Records
Record collection: Births & baptisms
Collections from Great Britain - ↑ (en) « Biography of Julie Christie », sur IMDb.com (consulté le )
- ↑ Tom Lisanti, Louis Paul, « Film Fatales: Women in Espionage Films and Television, 1962-1973 », McFarland, (consulté le ), p. 36.
- 1 2 3 4 Reed 2012, p. 42.
- ↑ « The Year of Julie Christie »
- ↑ « Oscars Leading Ladies - Julie Christie » (consulté le )
- ↑ « 2007 Award Winners », National Board of Review of Motion Pictures, (consulté le )
Voir aussi
Bibliographie
- (en) Melanie Bell, Julie Christie, Bloomsbury Publishing, (ISBN 9781349931705)
- (en) Design Museum et Paula Reed, Fifty fashion looks that changed the 1960s, Londres, Conran Octopus, coll. « Fifty Fashion Looks », , 114 p. (ISBN 978-1-84091-604-1, présentation en ligne), « Julie Christie: Fashion drama on the frozzen steppes », p. 42 à 43
Liens externes
- Ressources relatives à l'audiovisuel :
- Allociné
- Ciné-Ressources
- Unifrance
- (en) AllMovie
- (en) American Film Institute
- (en) British Film Institute
- (de + en) Filmportal
- (pl) Filmweb.pl
- (en) IMDb
- (ko + en) Korean Movie Database
- (en) Oscars du cinéma
- (en) Rotten Tomatoes
- Ressources relatives à la musique :
- Discogs
- Last.fm
- (en) MusicBrainz
- (en) Muziekweb
- Ressources relatives au spectacle :
- Ressource relative aux beaux-arts :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- (en) Metacritic
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :