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Marco Materazzi
Image illustrative de l’article Marco Materazzi
Marco Materazzi en 2020.
Biographie
Nationalité Italien
Naissance
Lecce (Italie)
Taille 1,93 m (6 4)
Poste Défenseur central
Parcours junior
Années Club
1988-1990 Lazio Rome
1990-1991 FC Messine
1991-1993 Tor di Quinto
Parcours senior1
AnnéesClub 0M.0(B.)
1990-1991 FC Messine001 0(0)
1993-1994 SC Marsala025 0(4)
1994-1995 Trapani Calcio015 0(2)
1995-1998 AC Pérouse049 0(7)
1996-1997 AC Carpi018 0(7)
1998-1999 Everton FC033 0(2)
1999-2001 AC Pérouse059 (15)
2001-2011 Inter Milan301 (21)
2014 Chennaiyin FC012 0 (0)
1990-2014Total496 (58)
Sélections en équipe nationale2
AnnéesÉquipe 0M.0(B.)
2001-2008 Italie041 0(2)
Parcours entraîneur
AnnéesÉquipe Stats
2014-2017 Chennaiyin FC47 (19v 12n 16d)
1 Compétitions officielles nationales et internationales.
2 Matchs officiels (amicaux validés par la FIFA compris).

Marco Materazzi, né le à Lecce, est un footballeur international italien évoluant au poste de défenseur central.

Ce défenseur international est célèbre pour avoir été en quatre temps un acteur central de la finale de la Coupe du monde de football 2006 le à Berlin, face à la France. À la 7e minute du match, il est l'auteur de la faute sur Florent Malouda qui provoque le penalty transformé d'une panenka par Zinédine Zidane. Toujours en première mi-temps, à la 19e minute, il marque de la tête le but de l'égalisation à 1-1. En prolongations, au bout de 110 minutes, il agresse verbalement Zidane avant que ce dernier lui réponde par un coup de tête au torse. Le meneur de jeu français est alors expulsé du match par un carton rouge. Lors de la séance de tirs au but, il est un des tireurs qui réussit à marquer pour offrir à l'Italie son quatrième titre mondial.

Outre la Coupe du monde 2006, son palmarès est complété par cinq titres de champion d'Italie, une supercoupe d'Italie et une Ligue des champions de l'UEFA, titres tous acquis sous le maillot de l'Inter Milan.

Parcours en clubs

Les débuts de Marco Materazzi

Son père Giuseppe Materazzi était footballeur.

Il évolue en Serie C1 dans le club de Trapani Calcio lorsqu'il est recruté par Pérouse en 1995. Après un prêt effectué à l'AC Carpi, il dispute la saison 1997-1998 en Serie B avec Pérouse avant de rejoindre brièvement le championnat d'Angleterre et le club d'Everton FC. Il ne passera qu'une saison sous les couleurs des Toffees, ponctuée par deux buts et trois expulsions en trente-trois matches.

Sa troisième expulsion intervient le lors d'une rencontre entre Everton et Coventry City durant laquelle Materazzi écope d'un second carton jaune à la 85e minute pour une faute sur Darren Huckerby qualifiée de peu évidente voire imaginaire selon les comptes-rendus de la presse britannique. Le joueur déclarera à ce sujet[1] : « Les Anglais ont un côté très nationaliste, j'ai été exclu à plusieurs reprises uniquement parce que je suis italien, j'en suis persuadé. Je me souviens, face à Coventry, j'ai été expulsé pour rien, je n'ai pas commis de faute sur Huckerby. »

Esseulé en Grande-Bretagne avec sa femme Daniela et son jeune fils, Marco Materazzi saisit l'occasion de rentrer en Italie. Lors de l'été 1999, son ancien club de Pérouse trouve un accord avec Everton afin d'obtenir son retour. Everton réclamera par la suite une somme de 500 000 livres prétendument impayée sur ce transfert, et fera appel à la FIFA pour régler le conflit. Nommé capitaine de l'équipe de Pérouse, Materazzi inscrit douze buts dont huit penalties en Serie A lors de la saison 2000-2001, nouveau record pour un défenseur dans le championnat italien, battant ainsi le précédent record de 11 buts de l'argentin Daniel Passarella, saison 1984-1985. Il est élu joueur de l'année par les supporters du club.

Sous les couleurs de l'Inter Milan

L'Inter Milan le recrute au début de la saison 2001-2002 pour faire face au départ du français Laurent Blanc à Manchester United. Materazzi dispute ses premiers matchs de Coupe d'Europe avec l'Inter, en et inscrit, notamment, un but sur un corner de Clarence Seedorf lors du quart de finale aller opposant l'Inter au club espagnol de Valence. Le sélectionneur italien Giovanni Trapattoni confirme que le défenseur a franchi un palier en le retenant dans sa liste de 23 joueurs établie en vue de la Coupe du monde 2002.

En , Materazzi quitte le terrain au bout de quinze minutes de jeu lors d'une rencontre de Ligue des champions face à Newcastle après avoir été blessé par le gallois Craig Bellamy, qui est exclu pour son geste. En , il contracte une blessure face à Bologne qui l'éloigne des terrains durant un mois.

Il est à nouveau indisponible, cette fois pendant plusieurs mois, après un match de Ligue des Champions face à Arsenal disputé en . Rétabli et après avoir purgé une suspension de deux mois, Materazzi effectue sa rentrée avec l'Inter et l'équipe nationale en .

Mécontent du temps de jeu qui lui est attribué par le nouvel entraîneur Roberto Mancini, qui préfère le plus souvent aligner le défenseur serbe Siniša Mihajlović, Materazzi demande début 2005 à être placé sur la liste des transferts. Après avoir eu des contacts avec Bologne FC, alors entraîné par son ancien entraîneur de Pérouse Carlo Mazzone, il prolonge finalement son contrat avec l'Inter jusqu'en 2009.

Moins assuré d'une place de titulaire dans son club, et alors que la Coupe du monde se profile, Materazzi connaît des hauts et des bas, symbolisés par ses deux buts inscrits pour le compte de l'Inter au mois de . Le premier, une nouvelle fois obtenu de la tête, permet à son club d'égaliser face à l'AS Rome, qui venait de remporter onze victoires consécutives dans le Calcio ; mais il marque ensuite contre son camp dans les arrêts de jeu de la rencontre face à Empoli, en voulant effectuer une longue passe aérienne à destination de son gardien Julio César depuis le centre du terrain.

L'année 2006-2007 est l'année Materazzi, après avoir remporté la Coupe du monde en étant l'Homme de la Finale de Berlin, il réalise une saison splendide avec son club, il a marqué 10 buts en championnat (le record étant détenu par lui-même et qui est de 12 réalisations) dont un sublime retourné acrobatique contre Messine et il est un des meilleurs défenseurs de la Serie A. Grâce à cette excellente saison, "Matrix" ne fait pourtant pas taire les critiques et les « Anti-Materazzi » . Ses performances de hautes volées vont donc aider l'Inter à décrocher le Scudetto tant attendu, il offre le titre à l'Inter le 22 avril dernier à Sienne en marquant à deux reprises lors de cette rencontre. Il quitte le club à l'amiable à la fin de la saison 2010-2011. Une possible reconversion au poste d'assistant du directeur sportif de l'Inter Milan, Piero Ausilio, étant envisagée.

Promouvoir l'Indian Super League

Trois ans après sa retraite à l'Inter Milan, il reprend du service, puisqu'après avoir été courtisé depuis le début de l’été par le Chennaiyin FC, nouvelle équipe de l'Indian Super League le défenseur italien de 41 ans a accepté la proposition du club indien et signé un contrat d’une saison avec une autre en option. Il endosse une triple casquette puisqu’en plus d’être joueur et entraineur, il continuera son travail d’ambassadeur des Nerazzurri pour le projet Inter For Ever auquel il est contractuellement lié jusqu'en 2018.

Parcours en sélection nationale

Intégration tardive au sein de la Squadra Azzurra

Materazzi est presque âgé de 28 ans lorsqu'il est appelé pour la première fois en équipe nationale par le sélectionneur Giovanni Trapattoni, à l'occasion d'un match amical contre l'Afrique du Sud disputé en avril 2001 à Pérouse. Retenu en raison de l'indisponibilité d'Alessandro Nesta, Materazzi est accompagné en sélection par son camarade de club Fabio Liverani et se distingue d'entrée par son jeu de tête face aux sud-africains.

La défense centrale de la Squadra Azzurra bâtie par Trapattoni reposant sur des piliers comme Paolo Maldini, Alessandro Nesta ou encore Fabio Cannavaro, Materazzi a dû se contenter du statut de remplaçant durant la Coupe du monde 2002 et l'Euro 2004, puis lors des qualifications pour la Coupe du monde 2006 sous la direction d'un nouveau sélectionneur, Marcello Lippi.

Coupe du monde 2006

Materazzi effectue quatre apparitions lors du Mondial allemand. Remplaçant lors des deux premiers matchs disputés par la Squadra, il entre en jeu le 22 juin lors de la rencontre Italie-République tchèque (2-0) à la suite de la blessure de Alessandro Nesta et ouvre la marque de la tête sur un corner de Francesco Totti. Il est élu homme du match. Le 26 juin, il est exclu sévèrement à la cinquantième minute de la rencontre face à l'Australie par l'arbitre espagnol Luis Medina Cantalejo pour un tacle irrégulier sur Marco Bresciano. Suspendu pour Italie-Ukraine, il effectue son retour lors du match de demi-finale du 4 juillet opposant l'Italie à l'Allemagne. Lors de la finale, le 9 juillet, Materazzi égalise d'une tête puissante durant la première mi-temps et marque à nouveau lors de la séance de tirs au but qui permet à la Squadra Azzurra d'être sacrée championne du monde pour la quatrième fois de son histoire.

Polémiques

L'altercation avec Zinedine Zidane

Le , durant les prolongations de la finale de la Coupe du monde, Materazzi a une altercation avec Zinédine Zidane. Le meneur de jeu de l'équipe de France lui assène un coup de tête au thorax et écope d'un carton rouge.

À la suite de cette affaire, la FIFA, dans son jugement rendu le , condamne Marco Materazzi à deux matchs de suspension et 5 000 francs suisses d'amende (Zinédine Zidane écope, quant à lui, de trois matchs de suspension et 7 500 francs suisses d'amende).

Quelques semaines plus tard, Materazzi conclut un contrat avec l'équipementier Nike, pour l'apparition dans une publicité au cours de laquelle il stoppe avec son buste (référence au coup de tête de Zidane) différents obstacles comme un ballon de foot, des joueurs de football américain, une boule de bowling, un bélier en métal, un 4×4 ou encore une boule de démolition suspendue à une grue.

Il avoue le , dans une interview dans le magazine italien Sorrisi e Canzoni, avoir dit en réponse à Zidane, qui lui avait proposé ironiquement de lui donner son maillot à la fin du match (étant donné que Materazzi tirait le maillot de Zidane), « je préfère ta pute de sœur »[2]. Materazzi continue de déclarer qu'il attend toujours des excuses de l'ancien numéro 10 français.

L'altercation avec Gennaro Delvecchio

Six mois après la finale de la Coupe du monde 2006, Marco Materazzi s'est de nouveau retrouvé au sol sur un terrain de football, frappé au menton, cette fois par le milieu de terrain de la Sampdoria de Gênes, Gennaro Delvecchio. Celui-ci a été expulsé et Marco Materazzi a écopé d'un avertissement.

Delvecchio affirme avoir été provoqué par Marco Materazzi : « Il a affirmé que je voulais blesser Adriano et Julio Cesar, mais c'est faux. Bien sûr, je me suis mal comporté, mais lisez-donc sur ses lèvres ce qu'il a dit. » Marco Materazzi nie toute parole indécente à son encontre, expliquant avoir tout simplement tenté de défendre son gardien Julio Cesar : « Je n'ai rien dit de tel, je lui ai seulement demandé de s'arrêter. Avant cela, il avait déjà durement attaqué Adriano, avant de tenter de faire de même sur notre gardien. J'aime le football accroché, mais quand tu vois que le gardien a récupéré la balle, tu dois t'arrêter. Delvecchio m'a frappé de la tête et m'a éclaté la lèvre. »

Accusation de racisme

En , l'ancien joueur coréen Ahn Jung-hwan déclare avoir subi des remarques racistes lorsqu'il évoluait en Italie à l'AC Pérouse, notamment de la part de Materazzi[3].

Palmarès

Buts en sélection

Buts en sélection

#DateLieuAdversaireRésultatCompétitionDétailSél.
1 WM-Stadion Hamburg, Hambourg, Allemagne TchéquieV 2 - 0Premier tour de la Coupe du monde 2006But inscrit après 26 minutes 26ede la tête1-0 29e
2 Olympiastadion, Berlin, Allemagne FranceN 1 - 1 5-3 t.a.bFinale de la Coupe du monde 2006But inscrit après 19 minutes 19ede la tête1-1 32e

Notes et références

  1. cf. « Marco Reveals Rangers Snub », Sky Sports, 24 septembre 2001.
  2. Article sur la Repubblica, levif.be, consulté le 8 janvier 2009.
  3. (en) Korean World Cup hero recalls racist slurs in Italy, AFP sur Google News, le 16 janvier 2013

Liens externes