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Poltergeist
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Titre du film.
Titre québécois Poltergeist : La Vengeance des fantômes
Titre original Poltergeist
Réalisation Tobe Hooper
Steven Spielberg (non-crédité)
Scénario Michael Grais
Steven Spielberg
Mark Victor
Musique Jerry Goldsmith
Acteurs principaux

Craig T. Nelson
JoBeth Williams
Dominique Dunne
Oliver Robins
Heather O'Rourke

Sociétés de production Metro-Goldwyn-Mayer
SLM Production Group
Mist Entertainment
Amblin Productions
Pays de production Drapeau des États-Unis États-Unis
Genre Épouvante-Horreur fantastique
Durée 114 minutes
Sortie 1982

Série Poltergeist

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution

Poltergeist ou Poltergeist : La Vengeance des fantômes au Québec est un film d'épouvante-horreur fantastique américain réalisé par Tobe Hooper, coécrit et coproduit par Steven Spielberg, sorti en 1982. C'est le premier et le plus célèbre film de la trilogie cinématographique Poltergeist. Située dans une banlieue de Californie, l'intrigue se concentre sur une famille dont la maison est envahie par de maléfiques fantômes qui kidnappent la benjamine de la famille.

Le film est en 80e position des 100 Scariest Movie Moments et la Chicago Film Critics Association le baptisa 20e film le plus effrayant jamais réalisé[1]. Le film est également apparu à la 84e position de l'AFI's 100 Years...100 Thrills, la liste des 100 meilleurs thrillers du cinéma américain. Poltergeist a également été nommé pour trois Oscars.

Un remake homonyme, réalisé par Gil Kenan, sorti en 2015[2].

Résumé détaillé

Steven et Diane Freeling mènent une vie tranquille dans un lotissement pavillonnaire — appelé Cuesta Verde — d’une ville nouvelle californienne. Steven est un brillant agent immobilier alors que Diane est femme au foyer. Ils ont trois enfants : Dana, Robbie et la cadette Carol-Anne. Carol-Anne se réveille une nuit et converse avec le téléviseur qui a commencé à transmettre à l'écran de la « neige » et des parasites une fois la programmation de la soirée terminée. La nuit suivante, alors que les Freeling dorment, Carol-Anne se fixe devant le téléviseur qui transmet à nouveau de la « neige ». Soudain, une apparition se dégage de l'écran de télévision et disparaît dans le mur, créant un violent tremblement de terre au sein de la maison, avant que Carol-Anne annonce : « Ils sont ici. »

Des événements étranges commencent à se produire le lendemain, comme les verres et les ustensiles qui se brisent ou se plient spontanément, et les meubles qui se déplacent tout seuls. Le phénomène semble bénin au premier abord, mais s'intensifie rapidement. Une nuit, le gros arbre du jardin s'anime et s'empare de Robbie à travers la fenêtre de sa chambre. Tandis que Diane et Steven sauvent Robbie, Carol-Anne est aspirée par une entité dans sa garde-robe. Les Freeling se rendent compte qu'elle a été enlevée quand ils entendent sa voix émanant du poste de télévision.

Un groupe de parapsychologues de l'université de CalifornieDrs Lesh, Ryan et Marty — viennent chez les Freeling enquêter et affirment que les Freeling subissent un esprit frappeur. Ils découvrent que les troubles impliquent bien plus qu'un fantôme. Steven apprend également lors d'un échange avec son patron, Lewis Teague (qui participa à la construction du lotissement), que Cuesta Verde fut construit sur l'emplacement d'un ancien cimetière.

Après que Dana et Robbie sont renvoyés pour leur sécurité, Drs Lesh et Ryan appellent Tangina Barrons, une médium. Tangina établit que les esprits qui hantent la maison résident dans un monde parallèle et sont plus ravageurs que jamais. Attirés par la force de vie de Carol-Anne, ces esprits sont distraits par une « lumière spectrale » qui est venue pour eux. Tangina ajoute que parmi ces fantômes se trouve aussi un démon appelé la « Bête », qui tient Carol-Anne sous contrôle dans le but de manipuler les autres esprits.

Le groupe détecte que l'entrée vers l'autre dimension se fait par le biais du placard de la chambre à coucher des enfants, alors que la sortie est située au travers du plafond de la salle de séjour. Alors que le groupe tente de sauver Carol-Anne, Diane traverse l'entrée attachée par une corde qui relie les deux portails. Diane parvient à récupérer Carol-Anne, et elles tombent toutes deux sur le plancher de la salle de séjour, inconscientes. Tandis que le groupe les récupère et les sauve, Tangina proclame que la maison est maintenant « assainie ».

Peu après, les Freeling se préparent à déménager. Au cours de leur dernière nuit dans la maison, Steven assiste à une réunion avec Teague et Dana va à un rendez-vous, laissant Diane, Robbie et Carol-Anne seuls dans la maison. La « Bête » tend une embuscade à Diane et aux enfants, et tente un second enlèvement avec la poupée clown que Robbie installe tout le temps sur une chaise en face de son lit. Diane et les enfants s'échappent de la maison et découvrent des cercueils et des cadavres émanant de la piscine creusée en construction. Lorsque Steven et Dana rentrent chez eux pendant le chaos, Steven se rend compte que plutôt que de faire déplacer le cimetière lors de la construction de Cuesta Verde, Teague avait seulement fait déplacer les pierres tombales, les séparant des corps et profanant ainsi les sépultures. Les Freeling fuient Cuesta Verde, tandis que la maison implose dans une autre dimension, à l'étonnement du voisinage. La famille se rend dans un hôtel pour la nuit et Steven pousse le poste de télévision de la chambre à l'extérieur sur le balcon.

Fiche technique

Icône signalant une information Sauf indication contraire ou complémentaire, les informations mentionnées dans cette section peuvent être confirmées par la base de données IMDb.

  • Titre original et français : Poltergeist
  • Titre québécois : La Vengeance des fantômes
  • Réalisation : Tobe Hooper
  • Scénario : Michael Grais, Steven Spielberg et Mark Victor, d'après une idée de Steven Spielberg
  • Production : Frank Marshall et Steven Spielberg
    • Production associée : Kathleen Kennedy
  • Photographie : Matthew F. Leonetti
    • Assistant : John R. Leonetti
  • Son : Richard L. Anderson et Stephen Hunter Flick
    • Montage effets sonores : Mark Mangini et John Dunn
    • Effets spéciaux sonores : Alan Howarth
    • Mixage : Steve Maslow, Kevin O'Connell et Bill Varney
  • Montage : Michael Kahn
  • Effets visuels : John Bruno, Conrad Buff et Richard Edlund
  • Décors : James H. Spencer
    • Ensemblier : Cheryal Kearney
  • Musique : Jerry Goldsmith
    • Orchestration : Herbert W. Spencer, Fred Steiner (non crédités) et Arthur Morton
    • Mixage : Bruce Botnick
    • Chant : Sally Stevens (non créditée)
    • Interprétation : London Symphony Orchestra et The Hollywood Studio Symphony (non crédité)
  • Sociétés de production : Metro-Goldwyn-Mayer (MGM) et SLM Production Group
  • Société de distribution : Metro-Goldwyn-Mayer (MGM)/UA Entertainment Company
  • Budget : 10,7 millions de dollars (estimation)[3]
  • Pays de production : Drapeau des États-Unis États-Unis
  • Langue originale : anglais
  • Format : couleur Metrocolor - 35 mm - 2.39:1 - son Dolby Stéréo
  • Genres : horreur, fantastique
  • Durée : 114 minutes
  • Dates de sortie[4] :
  • Classification :
    • France : interdit aux moins de 16 ans
    • États-Unis : PG (certaines scènes peuvent heurter les enfants - accord parental souhaitable)

Distribution

  • Craig T. Nelson (VF : William Sabatier) : Steve Freeling
  • JoBeth Williams (VF : Francine Lainé) : Diane Freeling
  • Beatrice Straight (VF : Paule Emmanuele) : Dr Lesh
  • Dominique Dunne (VF : Amélie Morin) : Dana Freeling
  • Oliver Robins (VF : Damien Boisseau) : Robbie Freeling
  • Heather O'Rourke (VF : Jackie Berger) : Carol-Anne Freeling
  • Zelda Rubinstein (VF : Monique Thierry) : Tangina Barrons
  • Martin Casella (VF : Bernard Jourdain) : Dr Marty Casey
  • Richard Lawson (VF : Tola Koukoui) : Ryan
  • Michael McManus (VF : Claude Joseph) : Ben Tuthill
  • Virginia Kiser : Mme Tuthill
  • James Karen : M. Teague
  • Lou Perryman : Pugsley
  • Dirk Blocker : Jeff Shaw
  • Allan Graf : Sam, un voisin
  • Joseph Walsh : Joey, un voisin
  • Sonny Landham : un ouvrier dans la piscine
Source et légende : Version française (VF) sur AlloDoublage[5]

Production

Genèse et développement

Steven Spielberg écrit les premiers traitements du scénario, appelé Night Time à l'origine. L'on y découvrait la famille Freeling dans une autre variante : les parents Steven et Nora, les enfants Sweeny (16 ans), Angel (14 ans), Lawrence (12 ans) et la cadette, la même Carol-Anne (6 ans). On y trouvait aussi Tagina Barrins (qui deviendra Tangina Barrons).

L'idée générale était peu ou prou la même, soit les Freeling aux prises avec des Poltergeists, issus de pionniers massacrés par des Indiens en 1832. C'est sur ce charnier à ciel ouvert que la petite ville avait été bâtie. Les manifestations paranormales étaient décrites comme progressives : d'abord de légers déplacements de meubles, des courants d'air faisant claquer les portes, des ampoules au fonctionnement erratique. Puis cela se poursuivait par des changements de localisation d'objets d'une pièce à l'autre, le chien se couchant sur le dos et semblant être gratté par des mains invisibles et enfin des actions plus concrètes comme un baiser forcé à Nora par une entité, des mouvements de nage dans la piscine. On y voyait même une scène où le couple Steven/Nora faisait l'amour et où le mari était en fait "habité" par l'un de ces esprits. De fait, le voisinage immédiat - sympathique au premier abord - devient bien vite hostile envers la famille, et lance une pétition et en vient même à menacer directement la famille dans leur propriété pour la faire partir.

Une version ultérieure du traitement, voyait Carol-Anne s'exprimer avec une voix adulte et masculine, les voisins victimes des « facéties » des poltergeists, Nora prenant un bain où l'eau devenait du sang. L'une des fins prévues voyait l'évacuation totale de la ville puis des feux "fantômes" réduire la localité en cendres. C'est le duo Victor/Grais qui remania le tout, donnant ainsi l'histoire que l'on connaît. Il faut noter que l'épisode des squelettes dans la fosse (qui est censée devenir une piscine) est totalement imputable à Steven Spielberg, malgré son caractère peu Spielbergien[6].

Tournage

Le tournage a lieu sur la Roxbury Street à Simi Valley, en Californie[7],[8]. Il débute dans la première semaine du mois d', le réalisateur Tobe Hooper a passé dix semaines dans la salle de montage à assembler le premier montage du film[9].

Réalisation

Un article dans son contrat avec Universal Studios empêche Steven Spielberg de réaliser un second film, alors qu'il prépare E.T., l'extra-terrestre[10]. Les revues Time et Newsweek baptisent l'été 1982 « l'été de Spielberg » car E.T. et Poltergeist sortent à une semaine d'intervalle en juin. Certains ont alors commencé à remettre en question le rôle qu'avait joué Steven Spielberg pendant la production. Il est suggéré qu'il aurait exercé une influence plus importante que le réalisateur crédité. Steven Spielberg déclare à ce sujet :

« Tobe, ce n'est pas le genre d'homme qui prend en charge. Si une question se posait et que la réponse ne la suivait pas immédiatement, j'avais l'habitude d'intervenir afin de proposer des solutions. Tobe acquiesçait d'un signe de tête ; voilà comment est né le processus de collaboration[11]. »

La Directors Guild of America a ouvert une enquête pour déterminer si le crédit officiel de Tobe Hooper était dénigré par les déclarations de Steven Spielberg s'auto-proclamant réalisateur. Le coproducteur Frank Marshall a déclaré au Los Angeles Times que « la force créatrice du film était Steven. Tobe était le réalisateur et était tous les jours sur le plateau. Mais Steven a fait tous les storyboards et était sur le plateau tout le temps, sauf durant trois jours puisqu'il se trouvait à Hawaï avec George Lucas ». Toutefois, Tobe Hooper a affirmé avoir « fait tout seul la moitié des storyboards »[10].

The Hollywood Reporter a imprimé une lettre ouverte de Steven Spielberg adressée à Tobe Hooper dans la semaine de la sortie du film :

« Malheureusement, la presse a mal compris le rapport assez singulier et créatif que vous et moi avions partagé, pendant toute la production de Poltergeist. J'ai apprécié votre ouverture d'esprit à mon égard, en m'offrant une large part de créativité, tout comme je sais que vous étiez heureux de par la liberté que vous avez eu à si bien réaliser Poltergeist. Au vu du scénario, vous avez accepté cette vision de cet intense film dès le début, et en tant que réalisateur, vous avez fait au mieux. Vous avez travaillé avec sérieux et professionnalisme tout au cours de la production, et je vous souhaite beaucoup de succès pour votre prochain projet[12]. »

Certains membres de la distribution et de l'équipe de production n'ont jamais cessé de prétendre que Steven Spielberg est le réalisateur, tandis que d'autres affirment toujours que Tobe Hooper a bel et bien réalisé le long métrage. Dans une interview de 2007 pour Ain't It Cool News, l'actrice Zelda Rubinstein nous livre sa version et ses souvenirs du tournage : « Je peux vous dire que Steven était derrière la caméra les six jours où j'étais sur le plateau. Tobe mettait en place les prises de vue et Steven faisait les ajustements »[13].

Au départ, le rôle de Carol-Anne Freeling devait revenir à la filleule de Steven Spielberg, Drew Barrymore, mais celle-ci ne se révélant pas assez convaincante, elle fut remplacée par une de ses amies, Heather O'Rourke (Steven dut alors réécrire le script de son autre film, E.T., pour y caser sa filleule dans le rôle de Gertie).

Effets spéciaux

En 2002, lors d'un épisode de VH1 J'aime les années 80, JoBeth Williams a révélé que la production a utilisé de vrais squelettes humains lors du tournage de la scène de la piscine. Beaucoup sur le plateau en ont été choqués, tandis que d'autres ont cru que ce fait aurait pu être la cause de la « malédiction » qui a plané sur la saga. Craig Reardon, un artiste en effets spéciaux qui a travaillé sur le film, a commenté à l'époque qu'il était moins cher d'acheter de vrais squelettes que des squelettes en plastique, ceux-ci impliquant un travail supplémentaire. Quant à JoBeth Williams, elle n'avait pas peur des squelettes, mais elle était nerveuse du fait de travailler dans l'eau, tout en étant cernée par les projecteurs autour de la fosse. Spielberg la réconfortait en se mettant dans l'eau durant le tournage de ses scènes, affirmant que si une lumière tombait dans la piscine, ils seraient tous deux tués.

Poltergeist a reçu le prix BAFTA des meilleurs effets spéciaux et a été nommé pour l'Oscar des meilleurs effets visuels mais a échoué face à l'autre film réalisé par Spielberg, E.T. l'extra-terrestre.

Musique

La musique de Poltergeist est composée par Jerry Goldsmith. Il a écrit plusieurs bandes sonores pour le film, y compris la berceuse Carol Anne's Theme représentant la vie tranquille de banlieue et la jeune protagoniste, une élégante mélodie qui excellait dans l'illustration des âmes tiraillées entre les deux mondes et des plusieurs explosions dissonantes, atonales, lors de moments de terreur[14]. La partition a recueilli une nomination aux Oscars pour la meilleure bande originale, mais a perdu à nouveau face au compositeur John Williams pour E.T. l'extra-terrestre.

CD 1
CD 2

Accueil

Accueil critique

Poltergeist fut très bien accueilli par la critique et est considéré pour beaucoup comme l'un des meilleurs films de 1982.

Plus de 40 ans après sa sortie, le film est considéré par de nombreux critiques comme un classique de l'horreur et obtient une note de 86 % sur Rotten Tomatoes, avec une note moyenne de 7,2/10 et sur la base de 58 critiques collectées[15]. Poltergeist a été sélectionné par le New York Times, parmi les 1000 meilleurs films jamais réalisés. Le film a également reçu la reconnaissance de l'American Film Institute. L'American Film Institute classe le film à la 84e place de son classement 100 Years…100 Thrills et la phrase « They're Here! » est 69e dans sa catégorie 100 Years…100 Movie Quotes.

Box-office

Poltergeist connait un véritable succès au box-office dans le monde entier. Le film a rapporté 76 606 280 $ aux États-Unis, ce qui en fait le plus grand succès commercial pour un film d'horreur de l'année 1982.

Pays ou région Box-office Date d'arrêt du box-office Nombre de semaines
Drapeau des États-Unis États-Unis (1er Week-end) 6 896 612 $ (USD) du au -
Drapeau des États-Unis États-Unis 76 606 280 $ (USD) 25
Drapeau des États-Unis États-Unis (Réédition) 536 108 $ (USD)[16]. -
Drapeau de la France France 777 516 entrées[17]. - -
Monde Total hors États-Unis 45 600 000 $ (USD) - -
Monde Total mondial 122 742 388 $ (USD) - -

Distinctions

Le film est nommé à trois reprises aux Oscars 1983 : Meilleure musique de film, Meilleur montage de son et Meilleurs effets visuels.

Année Cérémonie Catégorie Résultat
1983 Oscars Meilleure musique de film Nomination
Meilleur montage de son Nomination
Meilleurs effets visuels Nomination
Saturn Awards Meilleur film d'horreur Lauréat
Meilleur maquillage Lauréat
Meilleure actrice dans un second rôle - Zelda Rubinstein Lauréat
Meilleure actrice - JoBeth Williams Nomination
Meilleur réalisateur - Tobe Hooper Nomination
Meilleure musique - Jerry Goldsmith Nomination
British Academy Film Awards Meilleurs effets visuels Lauréat
Young Artist Awards Meilleure prestation dans un film - Second rôle féminin - Heather O'Rourke Nomination

Rééditions, suites et remake

Le film est ressorti le pour profiter du week-end d'Halloween. En 2007, Poltergeist est uniquement projeté dans les salles, la nuit du , afin de promouvoir la version restaurée et remastérisée du DVD spécial 25e anniversaire, en vente cinq jours plus tard.

Le film a engendré deux suites, Poltergeist 2 et Poltergeist 3. Le premier conserve la famille d'origine mais met en scène une nouvelle explication concernant les origines de ces événements paranormaux, en présentant le personnage d'Henry Kane, le leader d'une secte secrète. L'idée originale des âmes du cimetière perturbées par le développement du logement est ainsi modifiée. Le cimetière est maintenant présenté comme étant construit au-dessus d'une caverne.

Carol Anne est le seul membre de la famille originale présent dans Poltergeist 3, qui trouve refuge chez sa tante et son oncle dans un gratte-ciel de Chicago. Kane la suit et utilise des miroirs décoratifs omniprésents de l'immeuble comme un portail vers le plan terrestre.

En 2008, la MGM a annoncé que Vadim Perelman voudrait réaliser un remake, écrit par Juliet Snowden et Stiles White. Le projet est suspendu en 2010, en raison des problèmes financiers de la MGM. Ce remake, finalement réalisé par Gil Kenan, sort en 2015.

Novélisation

Une novélisation, adaptée du scénario original du film, est écrite par James Kahn. Elle est éditée aux États-Unis par Warner Books, en . Alors que le film se concentre principalement sur la famille Freeling, une grande partie du livre se penche vers la relation entre Tangina et le Dr. Lesh. Le roman prolonge également les nombreuses scènes qui ont lieu dans le film, comme une version améliorée de la scène de la cuisine où Marty voit le steak ramper sur un plan de travail. Dans le livre, Marty est gelé sur place et est dévoré par les asticots qui rampent sur le steak. Il y a aussi des éléments supplémentaires inexistants dans le film, comme la découverte mystérieuse de la poupée de clown de Robbie dans le jardin durant sa fête d'anniversaire et d'un esprit bienveillant, The Waiting Woman, qui protège Carol Anne dans le monde des esprits.

Édition DVD

En 1997, la MGM sort Poltergeist en DVD, DVD contenant seulement la bande-annonce en bonus. En 1998, Poltergeist est réédité en DVD avec la même couverture et le même disque, comme la sortie de 1997, mais avec, en supplément, une brochure de huit pages sur le film. En 1999, c'est au tour de la Warner Home Video de mettre en vente à nouveau le DVD avec le même disque, mais une couverture différente. Warner Home Video avait provisoirement prévu une sortie à l'occasion du 25e anniversaire du film en DVD, DVD HD et Blu-ray en Espagne et aux États-Unis pour le . La réédition devait remastériser l'image et le son et inclure un documentaire en deux parties : They Are Here: The Real World of Poltergeists, réalisé avec des extraits du film. Le DVD remastérisé du film sortit comme prévu, mais les deux versions haute définition furent finalement annulées. Warner a reprogrammé la version haute définition du film et il sortit finalement uniquement sur le format de disque Blu-ray le .

La sortie Blu-ray portait encore l'inscription « 25th Anniversary Edition », même si cette version particulière sortit une année après le véritable anniversaire du film.

Un prototype de six disques, de la 20th Anniversary Special Edition, avait été mis en ligne sur eBay il y a quelques années et ressurgit de temps à autre. Il contient la première histoire de fantômes impliquant un poltergeist, le making-of du film, l'écriture du scénario, plusieurs galeries de photos, des interviews pour le magazine Fangoria et des documentaires E ! True Hollywood Story, histoires de fantômes à Hollywood. Le 6e disque était une copie de l'album des musiques du film de Jerry Goldsmith.

Commentaires

La « malédiction » Poltergeist

Le film et ses suites sont entourés d'une « malédiction » supposée et de légendes urbaines, principalement en raison du décès prématuré de plusieurs personnes associées au film, une notion qui a notamment fait l'objet d'une émission E! True Hollywood Story[18],[19].

Le premier « épisode » marquant de cette supposée malédiction a lieu le (quelques mois après la sortie) : Dominique Dunne (l'interprète de Dana) est étranglée par son ex-compagnon John Thomas Sweeney. Après quelques jours de coma, elle meurt le , à dix-huit jours de son 23e anniversaire[20].

En 1985, peu après la fin du tournage du 2e film, Julian Beck, qui incarne le révérend Henry Kane, meurt d’un cancer. Peu avant le tournage du troisième film, Will Sampson, authentique sorcier indien des Creeks, meurt après une opération.

En février 1988, la jeune Heather O'Rourke décède, à l'âge de 12 ans, d'un choc septique sur une table d'opération à la suite de complications d'une sténose intestinale congénitale alors qu'elle était soignée pour une maladie de Crohn diagnostiquée par erreur. Elle n'avait ainsi pas pu achever le tournage complet de Poltergeist 3, qui sort en , quelques mois plus tard[20].

De plus, le tournage du premier film est marqué d'évènements divers. Le jeune Oliver Robins, qui joue Robbie Freeling, a ainsi failli être étranglé par une marionnette dont les câbles étaient mal réglés[21]. Par ailleurs, pour Poltergeist 2 de vrais squelettes moins chers sont utilisés pour les décors (comme pour la scène de la piscine dans le premier film). Certains membres de l'équipe du film demandent alors qu'un exorcisme soit pratiqué sur le plateau. Il est mené par l'acteur amérindien Will Sampson[21].

Références dans la culture populaire

L'épisode Petergeist de la série Les Griffin parodie Poltergeist. Peter commence à construire un multiplex dans son jardin et détecte un cimetière indien. Quand il prend le crâne d'un chef indien, un poltergeist envahit la maison des Griffins. L'épisode aussi utilise certains des signaux musicaux entendus dans le film et recrée plusieurs de ses scènes, y compris la capacité de bébé Stewie pour communiquer par le biais de la télévision, de la réplique de Stewie « Ils sont ici », les chaises en équilibre sur la table de la cuisine, le portail dans le placard, la décomposition du visage de Peter, le clown et l'implosion de la maison.

Le film Scary Movie 2 parodie également ce film, avec la plante qui attaque Shorty, Alex qui est suspendue au plafond et le clown qui attaque Ray.

Un film français parodique réalisé par Éric Lavaine porte le titre de Poltergay (2006).

Dans NCIS : Enquêtes spéciales, des références sont faites à Poltergeist par les agents Tony DiNozzo (le cinéphile) et Nick Torres (le superstitieux).

En hommage au film, un épisode du Livre III de Kaamelott s'appelle Poltergeist.

Dans l'épisode La Femme En Blanc de la série Matt Houston, où elle joue le rôle de Sunny Kimball, Heather O'Rourke glisse un clin d'œil à Poltergeist en ressortant, en VO, son fameux « They're here! ».

Dans un épisode de la saison 2 de la sitcom Rocky Road (en) (non importée en France), après que Suzie a fait référence à Poltergeist, Cindy profite d'une soudaine obscurité pour imiter le célèbre « They're here! » de Carol Anne Freeling. Dans l'épisode Moscow On The Boardwalk de la saison 3 de la série, la comédienne Heather O'Rourke fera une apparition dans le rôle d'une fillette russe, Natasha.

Notes et références

  1. (en) « Scariest Movies Ever Made », sur altfg.com (consulté le )
  2. Poltergeist sur Allociné
  3. (en) « Poltergeist », sur the-numbers.com (consulté le ).
  4. (en) Dates de sortie sur l’Internet Movie Database (consulté le 9 mai 2020)
  5. « Fiche de doublage VF du film » sur AlloDoublage, consulté le 1er janvier 2013
  6. (en) « Night Time (The Poltergeist Treatment) Script at IMSDb. », sur www.imsdb.com (consulté le )
  7. (en) Kendrick, James (2014). Darkness in the Bliss-Out: A Reconsideration of the Films of Steven Spielberg. Bloomsbury Publishing USA. Page 41. (ISBN 9781441146045).
  8. (en) Epting, Chris (2003). James Dean Died Here: The Locations of America's Pop Culture Landmarks. Santa Monica Press. Page 204. (ISBN 9781891661310).
  9. (en) Frank Sanello, Spielberg : The Man, the Movies, the Mythology, Taylor Trade Publications, (ISBN 9780878331482, lire en ligne), p. 119.
  10. 1 2 Brode 2000, p. 101
  11. Brode 2000, p. 102
  12. Brode 2000, p. 99-100
  13. (en) « Click over, children! All are welcome! All welcome! Quint interviews Zelda Rubinstein », sur aintitcool.com (consulté le )
  14. (en) « Poltergeist », sur filmtracks.com (consulté le )
  15. (en) « Poltergeist », Rotten Tomatoes (consulté le )
  16. (en) « Poltergeist », sur Box Office Mojo (consulté le )
  17. « Poltergeist », sur jpbox-office.com (consulté le )
  18. (en) « 'Poltergeist' Curse », sur snopes.com (consulté le )
  19. (en) « Documentary to Explore 'Poltergeist' Movie Curse », sur The Hollywood Reporter
  20. 1 2 « La malédiction du film Poltergeist », sur Journal du paranormal, (consulté le )
  21. 1 2 « Poltergeist, La Malédiction...Tournages maudits ou légendes urbaines ? », sur Allociné, (consulté le )

Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

  • (en) Douglas Brode, The Films of Steven Spielberg, Citadel Press, , 284 p. (ISBN 0-8065-1951-7)

Liens externes