Salamine Σαλαμίνα (el) | ||
Église Agiou Ioannou de Kalivitis à Salamine | ||
Géographie | ||
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Pays | Grèce | |
Archipel | Îles Saroniques | |
Localisation | Golfe Saronique (mer Méditerranée) | |
Coordonnées | 37° 55′ 59″ N, 23° 30′ 00″ E | |
Superficie | 96 km2 | |
Point culminant | Mont Mavrovouni (403 m) | |
Géologie | Île continentale | |
Administration | ||
Périphérie | Attique | |
District régional | Îles | |
Démographie | ||
Population | 39 283 hab. (2011) | |
Densité | 409,2 hab./km2 | |
Plus grande ville | Salamine | |
Autres informations | ||
Découverte | Préhistoire | |
Fuseau horaire | UTC+02:00 | |
Site officiel | http://www.salamina.gr | |
Géolocalisation sur la carte : Grèce
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Îles en Grèce | ||
Salamine (en grec ancien Σαλαμίς / Salamís, actuellement Η Σαλαμίνα - I Salamína) est une île grecque de l'Attique, fermant la baie d'Éleusis dans le golfe Saronique, dont elle est la plus grande île. Elle compte 28 423 habitants[1] pour 95 km2. Au cours de l'été, la population de Salamine augmente, selon les estimations, à près de 280 000 personnes[2]. Elle forme un dème du district régional des Îles, comme chacune des autres îles du golfe Saronique. Le chef-lieu du dème est la ville éponyme. Elle se situe à environ un mille marin (~ 2 km) au large du Pirée et à environ 16 kilomètres (10 milles) à l'ouest d'Athènes. Sur la côte orientale de l'île se trouve le port principal, Paloukia, deuxième en taille en Grèce après celui du Pirée. Depuis 1881, Salamine est le siège de la base navale de Salamine.
Salamine est la patrie du roi homérique Ajax fils de Télamon et du poète tragique Euripide. L'île devient connue internationalement par la bataille qui s'y déroule en 480 av. J.-C. entre la flotte grecque et celle de l'Empire perse. Les Grecs emportent la victoire et mettent fin, définitivement, aux plans d'expansion des Perses en Europe.
Le héros de la guerre d'indépendance grecque Geórgios Karaïskákis avait son quartier général sur la plage de Salamine. Le poète grec moderne Ángelos Sikelianós demeure sur l'île de 1933 à 1950, en face du monastère de Faneroméni (el).
Origine du nom de l'île
Selon la mythologie, l'île prend son nom de la nymphe Salamis dont le père est le dieu fleuve Asopos. Elle est la sœur d'Égine et l'épouse du dieu de la mer Poséidon. Le nom de Salamine est attestée dans l'épopée homérique, l'Iliade[3]. Dans les temps anciens et selon le géographe grec Strabon, Salamine est connue sous les noms de Skirás (Σκιράς), de Pityousa (Πιτυούσα) (qui vient de pin), en raison des nombreux pins qui y sont présents, et de Cychrée, qui est le fils de Poséidon et de Salamis et devient le premier roi mythique de Salamine, quand il libère l'île d'un terrible dragon. D'autres traditions relient Cychrée à un serpent sacré, qui aide la flotte grecque lors de la bataille de Salamine, provoquant la confusion des navires perses. L'île est également connue depuis l'Antiquité sous le nom de Koulouri (« enroulée »), qui est le nom du cap éponyme, dorénavant cap Pounda, sur lequel sont construits l'ancienne ville et le port au IVe siècle av. J.-C.
Selon Spyrídon Lámpros, le nom Salamine est d'origine cypriote (Salamine de Chypre, ville fondée par des colons de Teucros fils de Télamon).
Par ailleurs, il existe deux autres théories sur l'origine du nom de l'île : l'une liée au culte du dieu phénicien Ba-al Shalam qui donnerait une origine sémitique signifiant « lieu de paix »[4]: « Salamine, selon Philippe Berger, est le mot propre en phénicien pour désigner un port, c'est le Havre de grâce »[5]; et l'autre, soutenue par la linguistique moderne, considère que Salamis vient de la racine indo-européenne sal (« sel ») et amis (« milieu ») : ainsi Salamine serait le lieu au milieu de l'eau salée ou bien le sel au milieu du lieu évoquant des marais salants[6].
Histoire
Salamine fut probablement colonisée par Égine et plus tard occupée par Mégare, mais devient une possession athénienne sous le règne de Solon ou celui de Pisistrate, à la suite de la guerre entre Athènes et Mégare vers 600 av. J.-C.[7]. Selon Strabon, l'ancienne capitale de l'île était au sud, puis à l'époque classique, elle est située à l'est, sur la péninsule de Kamatero surplombant le détroit de Salamine. Aux temps modernes, elle est à l'ouest de l'île[8].
En 480 av. J.-C., l'île a également été le théâtre de la bataille de Salamine opposant la flotte grecque menée par Eurybiade et Thémistocle à la flotte perse de Xerxès Ier.
En 1823, le gouvernement provisoire grec, lors de la guerre d'indépendance grecque, était installé sur l'île.
Géographie
Salamine a une superficie de 93 km2. Son point culminant est Mavrovouni à 404 mètres d'altitude. Une partie importante de l'île de Salamine est rocheuse et montagneuse. Sur la partie sud de l'île, il y a une forêt de pins, ce qui est inhabituel pour l'ouest de l'Attique. Cette forêt subit souvent des incendies. Bien que les habitants de l'intérieur de l'ile soient principalement employés dans le secteur agricole, la majorité des habitants de Salamine travaillent dans les métiers maritimes (pêche, les ferryboat et les chantiers navals de l'île) ou se déplacent à Athènes. L'industrie maritime se concentre sur la côte nord-est de l'île au port de Paloukia (Παλούκια), où les ferries à destination de la Grèce continentale sont basés, dans les chantiers navals d'Ampelakia et sur la côté nord de la péninsule Kynosoura (en grec moderne : Κυνοσούρα qui se traduit par queue de chien").
Durant les vacances et les week-ends, Salamine est très populaire pour les visiteurs provenant d'Athènes et du Pirée. Sa population s'élève à 300 000 en haute saison contre 31 000 habitants en temps normal. Cela confirme une forte industrie du secteur des services, avec de nombreux cafés, bars, ouzeries, tavernes et boutiques de biens de consommation sur toute l'île. Au sud de l'île, plus éloignées du port, il existe un certain nombre de régions moins développées avec des lieux de baignade, tels qu'Eándio, Maroudi, Perani, Peristeria, Kolones, Saterli, Selenia et Kanakia.
Villages de la municipalité de Salamine
Salamine fait partie du district régional des Îles de l'Attique. Depuis la réforme du gouvernement local de 2011, l'île est administrée en tant que municipalité unique. Auparavant, l'île était divisée en deux municipalités, devenues des districts municipaux à la suite de la réforme :
- Salamine (ville) ;
- Ampelakia.
Dans le district municipal de Salamine, qui a une superficie de 80,992 km2 et une population de 31 776 habitants, selon le recensement de 2011, la population est principalement regroupée dans la ville de Salamine (également appelé Salamina, Salamine Ville ou Koulouris, 25 888 habitants en 2011), comprenant les districts d'Alonia, Agios Minas, Agios Dimitrios, Agios Nikolaos, Boskos, Nea Salamina, Tsami et Vourkari. Sa deuxième plus grande ville est Eándio (5 888 habitants). Dans le district municipal d'Ampelakia, qui a une superficie de 15,169 km2 et une population de 7 507 habitants, les plus grandes villes sont Ampelakia (4 998 habitants) et Selinia (2 509 habitants).
Ágios Geórgios
Ágios Geórgios (en grec moderne : Άγιος Γεώργιος) est un nouveau village, fondé en 1960 sur la petite île Ágios Geórgios (el) reliée à Salamine par un pont[9]. L'île prend son nom de la petite église qui s'y trouve[9]. En 1924, l'île reçoit plus de 100 000 réfugiés d'Asie Mineure[9]. Elle est également connue sous les noms de l'île des fous ou l'île des damnés[9]. Ágios Geórgios est placée sous la juridiction de la base navale de Salamine[9].
Eándio
Eándio (en grec moderne : Αιάντειο) (population : 4 860 habitants) est un grand village du sud-ouest de l'île de Salamine et est nommé d'après Ajax fils de Télamon, roi de Salamine, selon l'Iliade d'Homère. Le village est également connu sous le nom de Moulki (en grec moderne : Μούλκι) jusqu'en 1915. Dans les environs, se trouvent des églises du XIe siècle et XIIe siècle telles que Saint-Jean-de-Kalivíti (en grec moderne : Άγιου Ιωάννη του Καλυβίτη), Saint-Dimitrios et le monastère de Saint-Nicolas qui remonte au XVIIIe siècle et se situe dans une forêt.
Batsí
Batsí (en grec moderne : Μπατσί) est un petit village (population : 212 habitants) au nord de Salamine, dans la municipalité de Salamine, dans le golfe d'Éleusis, située au pied d'une montagne couverte de pins.
Dans la montagne, il se trouve une grotte d'intérêt archéologique qui n'a pas encore été étudiée. En hiver, il y a peu de touristes. Le village est plus populaire auprès des vacanciers d'Athènes pendant les mois d'été.
Kaki Vigla
Kakí Vígla (en grec moderne : Κακή Βίγλα) est une petite commune (population : 236 habitants) située au sud de l'île, près d'Eándio. Les plages de Kakí Vígla sont relativement propres, les pins et oliviers bordent le littoral.
Kynόsoura (el)
Paloúkia (el)
Paloúkia (en grec moderne : Παλούκια) a une population de 1 695 habitants. Le village est situé dans le nord-est de l'île. De nombreux ferryboats, navires de pêche et de police du port accostent dans ce port. Paloúkia est la base de la police du port de Salamine. La plupart des visiteurs qui viennent à Salamine arrivent d'abord à Paloúkia par ferryboats qui naviguent entre Paloúkia, Perama et Le Pirée.
La zone est adjacente à la base navale de Salamine, une base importante de la marine de guerre hellénique.
Peristéria
Peristéria (en grec moderne : Περιστέρια) est un petit village, avec une population de 456 habitants, au sud-est de l'île. Peristeri, (en grec moderne : περιστέρι) signifie pigeon. Il s'y trouve une marina qui accueille des yachts et bateaux de pêche. Les plages de Peristéria sont réputées pour être les plus propres de l'île. Le village se trouve près de la grotte d'Euripides (en). Le phare Akra Kokhi se trouve à proximité de Peristéria[10].
Psilí Άmmos
Psilí Άmmos (en grec moderne : Ψιλή Άμμος (population : 271 habitants), qui signifie « sable fin ». Le village se trouve au nord-ouest de l'île. Il s'y trouve l'une des plus vieilles églises de l'île (Agios Gregorios).
Revithoύsa (el)
Stenό
Stenό (en grec moderne : Στενό, population : 985 habitants), qui signifie « étroit », est une petite commune au nord-ouest de l'île. La zone est séparée du monastère Fanaromeni par une colline couverte d'arbustes et de pins. Elle est adjacente à la baie d'Ágios Geórgios.
Vasilika
Vasilika (en grec moderne : Βασιλικά, population : 4 264 habitants) qui veut dire « royal », est un grand village localisé au nord-ouest de l'île. Il s'agit du troisième plus grand village de l'île, par rapport à sa population.
Xeno
Villages de la municipalité d'Ampelákia
Kynosoura
Selίnia (el)
Population
Au milieu du XXe siècle, la majorité des habitants étaient Arvanites. Cela change changé au cours des 20 dernières années en raison de l'installation d'un grand nombre d'Athéniens sur l'île, les Arvanites constituant une fraction de la population et vivant principalement à Salamina, Ampelakia et Moulki (Eándio). L'île est appelée Koullouri par les Arvanites.
Année | Salamine (ville) | Salamine (municipalité) | Salamine (île) |
---|---|---|---|
1981 | 20 807 | 25 215 | 30 402 |
1991 | 22 567 | 27 582 | 34 342 |
2001 | 25 730 | 30 962 | 38 022 |
2011 | 25 888 | 31 776 | 39 283 |
Célébrités modernes
- Laurent de Salamine
Jumelage
Depuis 1998, Salamine est jumelée avec Famagouste à Chypre.
Galerie
- Plage de Kaki Vigla
- Plage de Kaki Vigla
- Golfe de Kaki Vigla
Notes et références
- (en)/(el) Cet article est partiellement ou en totalité issu des articles intitulés en anglais « Salamis Island » (voir la liste des auteurs) et en grec moderne « Σαλαμίνα » (voir la liste des auteurs).
- ↑ [PDF](el)Recensement de 2011 - page 46
- ↑ [PDF](el)plan d'affaires Municipalité de Salamina 2011 - 2014 - p. 35
- ↑ (el) Yannos Lolos, Salamina, édition : Vlachopoulos Andreas - Les îles de la Mer Egée Archéologie - Melissa - Athènes - 2005 p.176
- ↑ (el) Spyridon Lambros, Essais historiques, à Athènes - 1884 - p. 37
- ↑ Philippe Berger, « Origines orientales de la mythologie grecque », Revue des deux mondes, T. 138, , p. 381 (lire en ligne)
- ↑ (en) Robert Eugene Bell : Place-Names in Classical Mythology: Greece, ABC-CLIO - 1989- (ISBN 0-87436-507-4)
- ↑ "Salamis", Université d'Oxford Dictionnaire de l'Antiquité, Robert Laffont, coll. Bouquins, 1993, trad. de (en) Oxford Dictionary of the Classical World - Ed. John Roberts - Oxford University Press - 2007
- ↑ (en) Greece, Blue Guide series : Stuart Rossiter, Ernest Benn - 1981
- 1 2 3 4 5 (el)L'île des fous : la lourde histoire lourd de la mystérieuse île fantôme, entre Perama et de Salamine - iefimerida.gr
- ↑ (el)le phare Koghi à Salamine
Voir aussi
Articles connexes
- Base navale de Salamine
- Bataille de Salamine
- Monastère de Faneroméni (el)
Liens externes
- (el + en) Site officiel
- Ressource relative à la géographie :
- Ressource relative à la bande dessinée :
- (en) Comic Vine
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :