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Le Triangle d'été, formé par les étoiles Véga, Deneb et Altaïr, est l'un des plus grands astérismes de l'hémisphère nord.

En astronomie, un astérisme est une figure remarquable dessinée par des étoiles particulièrement brillantes[1],[2]. En général, ces étoiles ne sont liées ni par une interaction gravitationnelle significative[3], ni par une gestation commune, ce qui fait d'un astérisme un objet céleste plutôt arbitraire et subjectif[4]. C'est souvent sur la base d'astérismes que les civilisations ont imaginé leurs constellations[5], bien qu'un astérisme puisse aussi bien former une partie d'une constellation qu'être constitué d'étoiles appartenant à plusieurs constellations différentes[6],[7],[8].

Un astérisme peut occuper une région suffisamment vaste du ciel pour être bien identifiable à l'œil nu : le Triangle d'été, par exemple, s'étend sur plus de 30 degrés (°). Parmi cette catégorie, on trouve les figures caractéristiques qui nous permettent, au fil des saisons, de localiser les constellations les plus célèbres : Grande et Petite Casseroles pour la Grande Ourse et la Petite Ourse, petit parallélogramme pour la Lyre, « W » de Cassiopée, etc.

Astérismes invisibles à l’œil nu

Il existe de nombreux petits astérismes invisibles à l'œil nu[7],[9],[10]. Ces derniers peuvent être vus à l'aide de jumelles ou d'un petit télescope[11].

Certains astérismes invisibles à l’œil nu se révèlent parfois de véritables amas ouverts, pour peu que l'on arrive à prouver l'origine commune des étoiles impliquées[12]. Rares sont les astérismes visibles à l'œil nu qui sont également des amas ouverts, mais lorsque le cas se présente on ne leur connaît que rarement cette seconde propriété. Les deux exemples les plus représentatifs sont les amas ouverts Melotte 111 et Collinder 285, qui contiennent respectivement l'astérisme de la Chevelure de Bérénice, et cinq des sept étoiles de la Grande Casserole.

Astérismes chinois

Le ciel visible depuis les latitudes de l'empire chinois a été subdivisé en plusieurs régions, de taille moindre de celle des constellations occidentales. On compte ainsi près de 300 astérismes utilisés par les astronomes chinois des temps anciens[13].

Quelques astérismes

Voici une liste des astérismes parmi les plus connus[4],[14],[15].

Astérisme Nombre
d’étoiles
Étoiles constitutives Image
La Grande Casserole (ou Grand Chariot)
7Dans la Grande Ourse :Dubhe (α), Merak (β), Phecda (γ), Megrez (δ), Alioth (ε), Mizar (ζ) , Alkaid (η).
La Petite Casserole
ou la Petite Cuillère
ou le Petit Chariot
7Dans la Petite Ourse :Étoile polaire (α), Kochab (β), Pherkad (γ), δ, ε, ζ, η.

La Théière8Dans le Sagittaire :Alnasl (γ2), Kaus Australis (ε), Nunki (σ), Kaus Media (δ), Ascella (ζ), Kaus Boraelis (λ), τ, φ.

La Ceinture d'Orion3Dans Orion :Mintaka (δ), Alnilam (ε), Alnitak (ζ)

Le W de Cassiopée5Dans Cassiopée :Segin (ε), Ruchbah (δ), γ, Schedar (α) et Caph (β)

Le Triangle du printemps3Dans le Bouvier :Arcturus (α)
Dans la Vierge :Spica (α)
Dans le Lion :Régulus (α) ou Denebola (β)
Le Triangle d'été3Dans le Cygne :Deneb (α)
Dans l’Aigle :Altaïr (α)
Dans la Lyre :Véga (α)
Le Triangle d'automne3Dans le Bélier :Hamal (α)
Dans la Baleine :Diphda (β)
Dans Andromède :Alphératz (α)
Le Triangle d'hiver3Dans Orion :Bételgeuse (α)Rouge = Triangle d'hiverBleu = Hexagone d'hiver
Dans le Petit Chien :Procyon (α)
Dans le Grand Chien :Sirius (α)
L’Hexagone d'hiver
ou le Cercle d'hiver
ou le Polygone d'hiver
6Dans Orion :Rigel (β)
Dans le Grand Chien :Sirius (α)
Dans le Petit Chien :Procyon (α)
Dans les Gémeaux :Pollux (β)
Dans le Cocher :Capella (α)
Dans le Taureau :Aldébaran (α)
La Croix du nord4Dans le Cygne :Deneb (α), Aljanah (ε), Sadr (γ), δ.

Le Grand carré de Pégase4Dans Pégase :Markab (α), Sheat (β), Algenib (γ).
Dans Andromède :Alphératz ou Sirrah (α).
L'Urne4Dans le Verseau :Sadalachbiah (γ), η, π, ζ.
La Faucille6Dans le Lion :Régulus (α), η, Algieba (γ), Adhafera (ζ), μ, ε.
La fausse Croix4Dans les Voilesκ, δ.
Dans la Carèneε, ι
M734Dans le Verseau
La Mouche boréale3Dans le Bélier :35, 39 et Bharani (41)
La cascade de KembleDans la Girafe
L'amas du Cintre
ou Collinder 399
ou amas de Brocchi
10Dans le Petit Renard

Notes et références

Notes

    Références

    1. Serge Jodra, « Astérisme », sur cosmovisions.com, Imago Mundi,
    2. Robert Nemiroff et Jerry Bonnell (trad. Didier Jamet), « En remontant la cascade de Kemble », sur cidehom.com, Astronomy Picture of the Day (traduction : Ciel des Hommes),
    3. (en) Mark Allison, Star Clusters and How to Observe Them, Springer Science & Business Media, , 224 p. (présentation en ligne, lire en ligne), p. 43
    4. 1 2 (en) Donna Cosmato et RC Davison (éditeur), « How Do Asterisms Differ From Constellations? », sur brighthub.com, Bright Hub (en), 6 juillet 2011 (dernière mise-à-jour) (consulté le )
    5. (en) The StarChild Team, « StarChild Question of the Month for May 1999 », sur starchild.gsfc.nasa.gov, NASA,
    6. (en) Asterism, Encyclopedia Britannica (lire en ligne)
    7. 1 2 (en) Jean Tate, « Asterism », sur universetoday.com,
    8. John Bruss. (en) [vidéo] Constellations & Asterisms sur YouTube, 24 mai 2012
    9. (en) Gill Couto (avec du matériel du Saguaro Astronomy Club, Astronomical Data Center), Steven Gibson et Axel Mellinger, « Asterisms », sur nightskyatlas.com, The Night Sky Atlas
    10. (en) Greg Parker et Jim Foster, « 3 Asterism », sur epod.usra.edu,
    11. (en) David Ratledge, « Asterisms », sur deep-sky.co.uk
    12. (en) R. B. Orellana et M. S. de Biasi, « Asterisms identification using astrometric data », Revista Mexicana de Astronomía y Astrofísica, Redalyc, Instituto de Astronomía, México, vol. 34, , p. 111-114 (lire en ligne)
    13. Roland Trotignon, « Les constellations chinoises », Cahiers Clairaut, Société Astronomique Populaire de Toulouse, no 145, , p. 33-37 (lire en ligne)
    14. (en) Ricky Leon Murphy et al., « Asterisms », sur astronomyonline.org
    15. (en) « Table of asterisms », sur wro.org/, Warren Rupp Observatory

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes