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Glastonbury
Glastonbury
Vue depuis la colline.
Administration
Pays Drapeau du Royaume-Uni Royaume-Uni
Nation Drapeau de l'Angleterre Angleterre
Comté Somerset
District Mendip
Code postal BA6
Indicatif 01458
Démographie
Population 8 932 hab. (2011)
Géographie
Coordonnées 51° 08′ 48″ nord, 2° 42′ 56″ ouest
Localisation
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Glastonbury
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Glastonbury
Liens
Site web glastonbury.gov.uk

    Glastonbury, parfois écrit Glastenbury, est une ville du comté du Somerset, dans le district de Mendip, en Angleterre (Royaume-Uni). En 2011 la commune compte 8 932 habitants.

    Histoire

    Dans les temps anciens, Glastonbury était une sorte d'île : la mer recouvrait les terres basses des Somerset Levels, comme en témoignent des vestiges de villages lacustres de l'Âge du fer.

    Le site est célèbre par son tor (une colline) et serait, d'après certaines sources, plus légendaires qu'historiques, à l'emplacement même de la mythique île d'Avalon, de la légende arthurienne.

    Glastonbury fut l'un des premiers établissements chrétiens d'Angleterre, alors que le site était encore entouré de marécages. En 705, le roi Ine y fonde un monastère qui devient un établissement bénédictin au Xe siècle.

    Les bâtiments anciens, en acacia et en torchis cèdent la place à des constructions en pierre. Au Moyen Âge, les moines construisent au sommet du tor une église dédiée à l'archange saint Michel, qui s'écroula à la suite d'un tremblement de terre ; la tour actuelle est un vestige d'une deuxième église rebâtie sur les ruines de la précédente.

    Près de l'abbaye construite aux XIIIe et XIVe siècles, se trouve la chapelle de la Vierge, construite au XIIe siècle à l'emplacement d'une « Vieille église » incendiée en 1184 et fondée, suivant la tradition, par Joseph d'Arimathie. Différentes fouilles ont été entreprises : une histoire de l’abbaye mentionne la découverte de la tombe de Gauvain[1]. Les circonstances de l'exhumation de la tombe du roi Arthur et de Guenièvre sont relatées par Giraud de Barri qui identifie Glastonbury avec l’île d’Avalon[2] : lors de la reconstruction de l'abbaye après l'incendie, les moines auraient découvert en 1191 un cercueil creusé dans un tronc d'arbre et contenant les ossements d'un homme et, à ses côtés, le squelette d'un corps plus svelte, les deux corps étant placés sous une dalle de pierre, une croix de plomb portant l'inscription :

    Hic jacet sepultus inclytus rex Arturus in insula Avalonia cum Wenneveria uxore sua secunda

    « Ci-gît l'illustre roi Arthur enseveli avec Guenièvre, sa seconde épouse, dans l’île d’Avallonie[3]. »

    L'annonce de la découverte de la tombe du roi Arthur et de Guenièvre quelques années après l'incendie pourrait correspondre à la nécessité de collecter des fonds importants pour reconstruire l'église, d'où l'idée des moines de broder à partir d'une supposée tombe royale toute une légende autour d'Arthur, de Joseph d'Arimathie, du Saint-Graal, du chevalier Lancelot, en s'inspirant des écrits de leur évêque Geoffroy de Monmouth. Cette légende ne manquerait pas ainsi d'attirer d'importants donateurs et d'accroître sa renommée par rapport à Saint-Denis[4].

    En 1539, l'abbaye de Glastonbury est dissoute à la suite d'une ordonnance du roi Henri VIII ; les bâtiments sont dépouillés de tous leurs objets de valeur, qui sont vendus ou attribués au trésor royal. L'abbé Richard Whiting est pendu au sommet du tor de Glastonbury.

    Entre 1127 et 1825, une foire annuelle se tenait au pied du tor de Glastonbury, elle durait six jours et terminait le jour de la fête de saint Michel.

    Entre 1875 et 1966 Glastonbury avait une gare ferroviaire, sur la Somerset and Dorset Railway. Celle-ci fut fermée lors des coupes associées au Beeching Axe.

    De nos jours, le festival de Glastonbury accueille presque tous les ans depuis 1970 les amateurs de musique et d'art du spectacle (ce festival se tient à Pilton).

    • Le tor de Glastonbury.
      Le tor de Glastonbury.
    • Le clocher sis au sommet du tor de Glastonbury.
      Le clocher sis au sommet du tor de Glastonbury.
    • Ruines de l'abbaye de Glastonbury.
      Ruines de l'abbaye de Glastonbury.

    Le zodiaque de Glastonbury

    En 1929, Katharine Maltwood (en), une femme sculpteur britannique, déclencha une polémique en publiant The Glastonbury's Temple of the Stars « Le temple stellaire de Glastonbury » qui soutenait la découverte, au sud de Glastonbury, d’immenses dessins tracés par des éléments du paysage, et représentant les douze signes du zodiaque.

    De plus, Katherine Maltwood sut mêler le symbolisme de ces figures aux légendes du roi Arthur, et en particulier à l’histoire du Graal ; cette étude a été poursuivie par Mary Caine dans différents ouvrages, tels que :

    • The Glastonbury Giants ;
    • The Glastonbury zodiac: Key to the mysteries of Britain ;
    • Celtic Saints and the Glastonbury Zodiac.

    Musique

    La commune accueille chaque année le Festival de Glastonbury.

    Le groupe U2 a créé une chanson nommée Glastonbury.

    Le chanteur Laurent Voulzy chante Glastonbury sur son album de Lys & Love.

    Le groupe The Waterboys, en 1993, chante « Glastonbury Song », album «Dream Harder».

    Personnalités liées à Glastonbury

    • Arthur Champion (1897-1985), connu sous le nom de Joe Champion, homme politique britannique, y est né.
    • William Holbrook (1620 - 1699), un ancêtre de l'acteur américain Hal Holbrook (Harold Rowe Holbrook), y est né.

    Jumelages

    La ville de Glastonbury est jumelée avec[5] :

    Notes et références

    1. Guillaume de Malmesbury, De Antiquitate Glastoniensis Ecclesiæ, vers 1129.
    2. Selon ce clerc, l’abbaye se trouvait près de la colline la Glastonbury Tor (colline devenant une île lorsque la plaine marécageuse l'entourant était inondée)) nommée à l'époque Inis Avallon signifiant l’île aux pommes (une autre explication toponymique donne Inis Gutrin, l’île de verre).
    3. Giraud de Barri, De principis instructione, vers 1193.
    4. (en) Robert Dunning, Christianity in Somerset. Taunton, Somerset County Council, , 132 p. (ISBN 9780950361529).
    5. (en) Twinning.

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes