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Oye-Plage
Oye-Plage
Grande marée à Oye-Plage.
Blason de Oye-Plage
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Hauts-de-France
Département Pas-de-Calais
Arrondissement Calais
Intercommunalité Communauté de communes de la Région d'Audruicq
Maire
Mandat
Olivier Majewicz
2020-2026
Code postal 62215
Code commune 62645
Démographie
Gentilé Ansériens
Population
municipale
5 630 hab. (2020 en augmentation de 4,82 % par rapport à 2014)
Densité 166 hab./km2
Géographie
Coordonnées 50° 58′ 43″ nord, 2° 02′ 42″ est
Altitude Min. 0 m
Max. 15 m
Superficie 33,86 km2
Type Commune rurale et littorale
Unité urbaine Oye-Plage
(ville isolée)
Aire d'attraction Calais
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Marck
Législatives Septième circonscription
Localisation
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Oye-Plage
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Oye-Plage
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Oye-Plage
Liens
Site web oye-plage.fr

    Oye-Plage (prononcé [wa plaʒ] ; Ooie en flamand[1]) est une commune française située dans le département du Pas-de-Calais en région Hauts-de-France. Avec ses 33,86 km2, c'est la commune la plus étendue du Pas-de-Calais, juste devant Calais.

    Géographie

    Localisation

    Oye-Plage se situe au bord de la mer du Nord, dans la plaine maritime de Flandre, à la limite entre les départements du Pas-de-Calais et du Nord. À vol d'oiseau, la commune se trouve à 13 km à l'est de Calais, 25 km à l'ouest de Dunkerque, 29 km au nord-ouest de Saint-Omer, 81 km de Lille et 92 km d'Arras[2].

    Le territoire de la commune est limitrophe de ceux de sept communes dont une dans le département du Nord :

    Communes limitrophes d’Oye-Plage
    Mer du Nord Mer du Nord Mer du Nord
    Marck Oye-Plage Grand-Fort-Philippe
    (Nord)
    Offekerque Nouvelle-Église,
    Vieille-Église
    Saint-Folquin,
    Saint-Omer-Capelle

    Géologie, relief et hydrographie

    Photographie montrant l'Oye entre Oye-Plage et Vieille-Église
    La Rivière d'Oye, entre Oye-Plage et Vieille-Église.

    Le sol superficiel est composé de dépôts sédimentaires marins récents datant de l'Holocène. Le territoire, qui correspondait à l'ancien delta de l'Aa[3], était submergé jusqu'au IXe siècle environ. La plus grande partie est à moins de 4 mètres au-dessus du niveau de la mer, avec une altitude maximum de 15 mètres dans les dunes littorales. La commune est bordée de 9 km de plages, qui en font le littoral le plus étendu des communes de l'ancienne région Nord-Pas-de-Calais. Les plages des Écardines, à l'est, et des Hemmes d’Oye, à l'ouest, sont bordées de dunes[4].

    Le territoire d'Oye est parcouru de nombreux fossés de drainage, les watringues ou watergangs, dont les plus importants sont le watergang des Grandes Hemmes, le watergang du Nord, le watergang du Sud, ces deux derniers reliés par le watergang des Dix Censes. La Rivière d'Oye[5], qui prend sa source à Guemps et se jette dans l'Aa à Grand-Fort-Philippe après un parcours de 13,5 km, forme la limite entre les communes d'Oye-Plage, au nord, et Offekerque, Nouvelle-Église, Vieille-Église et Saint-Omer-Capelle au sud.

    Climat

    La ville côtière est sous un climat océanique marqué. Les amplitudes thermiques sont faibles, les hivers sont doux et les étés frais. Les jours de gelée et de neige sont peu nombreux.

    Le temps est variable à cause des vents, très fréquents et parfois violents, qui influencent le climat en fonction de leur direction.

    Relevé météorologique de Dunkerque
    Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
    Température minimale moyenne (°C) 3,2 3 5,1 6,9 10,2 13 15,2 15,6 13,5 10,2 6,7 3,9 8,9
    Température moyenne (°C) 5,1 5,2 7,5 9,7 12,9 15,7 18,1 18,4 16,2 12,8 8,7 5,8 11,3
    Température maximale moyenne (°C) 7 7,3 9,9 12,4 15,6 18,4 20,9 21,3 19 15,3 10,8 7,6 13,8
    Précipitations (mm) 53,5 42 46 42,5 49,5 54,5 58,3 58,9 65,7 75,8 69,3 63,7 679,7
    Source : Le climat à Dunkerque (en °C et mm, moyennes mensuelles 1981 à 2010[6]

    Milieux naturels et biodiversité

    Photographie montrant des épis et casiers à sable, réserve du Platier d'Oye
    Épis et casiers à sable, réserve du Platier d'Oye.

    Une partie du territoire a été récemment gagnée sur la mer par accrétion de sable et vases (actuelle Réserve naturelle nationale du Platier d'Oye, propriété du Conservatoire du littoral, gérée par délégation par le syndicat mixte Eden 62). Selon une étude de la Dréal, une zone de huttes de chasse, au sud de l'embouchure de l'Aa, ainsi qu'une partie basse du territoire communal (quartier des Escardines) sont potentiellement menacés de submersion marine (en 15 min en cas d’événement centennal[7]).

    Une autre partie est un polder construit il y a plusieurs siècles. Les archives récentes conservent la mémoire de la tempête de 1953 qui avait rompu la « digue Taaf » (qui date du XVIIIe siècle[8] et porte le nom de la première des quatre anciennes salines Taaf qu'on rejoignait à partir des fortifications par un chemin sur digue), permettant à la mer d'envahir une partie de la commune. Et la « digue de 1925 » est également vulnérable en cas de tempête avec surcote.

    Au XIXe siècle, ces digues étaient autrefois protégées par une police spéciale « des digues et des dunes »[9], et faisaient l'objet d'un entretien perpétuel (plantation de piquets, verges et fascines, plantation d'oyats, apports de glaise...) par un des deux cantonniers (également préposés à leur garde). Leur salaire et les travaux complémentaires étaient financés par des cotisations obligatoires payées par les propriétaires du polder ainsi protégés de la mer, selon le degré de protection dont ils bénéficiaient[9]. Il était interdit, sous peine d'amende, d'y « couper ou arracher aucune herbe » (sauf pour les ayants droit), d'y faire « des fouilles et enlèvement de sable », d'y entretenir des lapins et d'y faire passer des voitures, des chevaux et du bétail[9].

    La ville de Oye-Plage est à moins de km de la centrale nucléaire de Gravelines, à vol d'oiseau.

    Zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique

    L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.

    Le territoire communal comprend une ZNIEFF de type 1[Note 1] : le platier d’Oye et la plage du Fort Vert. ZNIEFF exceptionnel d’intérêt européen, tant pour ses particularités géomorphologiques qu’écologiques, unique en France et particulièrement représentatif de la poldérisation naturelle ancienne et actuelle de la plaine maritime flamande entre Calais et Dunkerque[10].

    Urbanisme

    Typologie

    Oye-Plage est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[11],[12],[13]. Elle appartient à l'unité urbaine d'Oye-Plage, une unité urbaine monocommunale[14] de 5 373 habitants en 2017, constituant une ville isolée[15],[16].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Calais, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 45 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[17],[18].

    La commune, bordée par la Manche, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[19]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[20],[21].

    Occupation des sols

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (85,2 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (88 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (75,5 %), zones urbanisées (7,2 %), zones agricoles hétérogènes (6,7 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (3,4 %), prairies (3 %), forêts (1,8 %), eaux continentales[Note 4] (1,5 %), zones humides intérieures (0,7 %), zones humides côtières (0,2 %)[22]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    Voies de communication et transports

    La ville est située au nord de l'autoroute A16, accessible par l'échangeur no 50, et à proximité des autoroutes A25 et A26, du tunnel sous la Manche et du terminal des ferries de Calais. La commune est traversée d'est en ouest par les routes départementales 119 et 940, qui relient Calais et Dunkerque, et du nord au sud par la route départementale 219 vers Audruicq.

    La ligne TER Nord-Pas-de-Calais no 9 Calais - Dunkerque traverse le territoire communal, mais sans gare ni halte.

    Toponymie

    Le nom de la localité est attesté sous les formes Ogia au VIIIe siècle ; Oia, Oya en 1084 ; Hoya en 1117 ; Oium en 1147 ; Hoie en 1193 ; Oie en 1229 ; Hoia en 1294 ; Oye en 1301[23].

    Oye-Plage, l'ancienne Villa-Oya du latin médiéval des chartes du Moyen Âge, a une origine très ancienne et est mentionnée sous la forme Ogia au VIIIe siècle[24]. Son nom, qui veut dire « île » ou par extension « prairie humide » (augia, du germanique *aujō < *aʒwjō « (chose) sur de l'eau ou dans l'eau » cf. latin aqua, eau), rappelle qu'une partie de son actuel territoire formait autrefois une île insubmersible quand les grandes marées envahissaient le golfe de Watten. En 1913, époque où apparaît la mode des bains de mer, Oye prend le nom de Oye-Plage sur décision du conseil municipal.

    Le gentilé Ansérien, dérivé savant du latin anser « oie », est basé sur une étymologie fantaisiste comme c'est souvent le cas. En effet, il repose sur une explication erronée de Oye d'après le français oie, mot issu du latin populaire *auca. Ce dernier a d'ailleurs régulièrement donné oe, oue en ancien français et non pas *oye / oie qui représente une altération tardive apparue dans l'est de la France par étymologie populaire d'après oi-seau, oi-son[25].

    Histoire

    Cette commune n'a pas gardé beaucoup de souvenirs du passé. Dépendant du comté de Boulogne au temps des vicomtes d'Oye jusqu'en 1259, Oye appartint aux comtes d'Artois jusqu'en 1346, aux Anglais jusqu'en 1558 et aux rois de France depuis cette date, sous le nom de terre et comté d'Oye[26].

    Le village a donné son nom à une famille de nobles[27].

    Les Vikings y débarquèrent en 879 pour dévaster la Morinie. Son port, peu à peu ensablé, fut définitivement bouché au XVIIIe siècle[26].

    C'est au château d'Oye que se tint le une conférence pour la paix entre la France et l'Angleterre[26].

    Il ne reste rien du château et des forts adjacents qui avaient pour mission de barrer la route aux Flamands d'abord et aux Espagnols ensuite[26].

    Dans l'église, consacrée à saint Médard, furent inhumés les grands d'Angleterre tués pendant le siège de Calais en 1346, et les morts de distinction de l'armée française tués lors du siège de Calais et de la bataille de Gravelines en 1558[26].

    Seul témoin du passé, la tour de l'église, restaurée en 1953, fut construite par les Anglais en 1553 sous le règne de Marie Tudor[26].

    Époque contemporaine

    Photo montrant la « Tour penchée », ancien vestige des fortifications allemandes
    La « Tour penchée », ancien vestige des fortifications allemandes

    En 1872 une station de chemin de fer est créée au Pont d’Oye. Au début du XXe siècle Oye bénéficie de la mode des bains de mer : on y construit un casino, des villas et des établissements destinés à l'accueil des touristes.

    Pendant la première Guerre mondiale, le hameau du Pont d'Oye dépend du commandement d'étapes ayant son siège à Saint-Folquin (élément de l'armée organisant le stationnement de troupes, comprenant souvent des chevaux, pendant un temps plus ou moins long, sur les communes dépendant du groupement, en arrière du front)[28]. En , Oye-Plage dépend également du commandement d'étapes de Gravelines[28].

    À partir de 1942, les habitations du littoral ainsi que le casino sont détruits dans le but d'y édifier des blockhaus pour fortifier la côte contre un débarquement des forces alliées [29]. Oye-Plage est libérée le par des troupes du Toronto Scottish Regiment. Avant d'abandonner la ville, les Allemands font sauter les blockhaus, mais l'un d'eux résiste, les charges étant insuffisantes : il est devenu « la Tour penchée ». Construit en forme de clocher, il était destiné à servir de leurre pour les bombardements ennemis, qui pouvaient le confondre avec le clocher du village[29].

    Par arrêté préfectoral du , la commune est détachée le de l'arrondissement de Saint-Omer pour intégrer l'arrondissement de Calais[30].

    Politique et administration

    Photographie montrant la mairie de Oye-Plage
    La mairie.

    Découpage territorial

    La commune se trouve dans l'arrondissement de Calais du département du Pas-de-Calais.

    Commune et intercommunalités

    La commune est associée avec quatorze autres communes dans la communauté de communes de la Région d'Audruicq, dont elle est la plus peuplée.

    Circonscriptions administratives

    La commune fait partie du canton de Marck, dont le bureau centralisateur est à Marck.

    Circonscriptions électorales

    Pour l'élection des députés, la commune fait partie de la septième circonscription du Pas-de-Calais.

    Élections municipales et communautaires

    Élections municipales 2020

    • Maire sortant : Olivier Majewicz (DVG)
    • 29 sièges à pourvoir au conseil municipal (population légale 2017 : 5 373 habitants)
    • 6 sièges à pourvoir au conseil communautaire (CC de la Région d'Audruicq)
    Résultats des municipales de 2020 à Oye-Plage
    Tête de liste Liste Premier tour Sièges
    Voix % CM CC
    Olivier Majewicz[31] DVG 1 543 79,33 26 6
    Jacques Delgrange[32] 402 20,66 3 0
    Votes valides
    Votes blancs
    Votes nuls
    Total 100
    Abstention
    Inscrits / participation

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    1806 1807 Bernard Trouille
    1807 1816 Jean Antoine Gresset
    1816 1823 Jacques Marc Sergent
    Les données manquantes sont à compléter.
    ca. 1963 Hector Dubuis
    mars 1971 maire en 1990 Michel Louf Cultivateur, maire honoraire
    mars 2001 mars 2008 Jean-Louis Richebé DVD Médecin
    mars 2008 En cours
    (au 10 juin 2020)
    Olivier Majewicz PS puis DVG[33] Enseignant du secondaire
    Conseiller général du canton d'Audruicq (2004 → )
    Réélu pour le mandat 2014-2020[34] - [35]
    Réélu pour le mandat 2020-2026[36]

    Instances de démocratie participative

    La commune est dotée d'un conseil municipal des jeunes[37].

    Jumelages

    La commune est jumelée avec :

    Jumelages et partenariats d’Oye-Plage.
    VillePaysPériode
    Capel-le-Ferne[38]Royaume-Unidepuis

    Équipements et services publics

    Enseignement

    Les établissements scolaires d'Oye-Plage dépendent de l'académie de Lille. Pour le calendrier des vacances scolaires, la ville est en zone B.

    La ville administre cinq écoles communales : les écoles maternelles Les Natices et Les Petits Moulins, et les écoles primaires Les Oyats, Les Sables et L'Étoile.

    Le département gère le collège Les Argousiers[39].

    Population et société

    Démographie

    Évolution démographique

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[40]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[41].

    En 2020, la commune comptait 5 630 habitants[Note 5], en augmentation de 4,82 % par rapport à 2014 (Pas-de-Calais : −0,71 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    1 6291 1931 3361 5491 5101 6381 7591 8181 894
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 8951 8671 9191 9221 8981 9432 0672 3792 527
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    2 6122 8112 8292 6552 5922 5252 6332 5432 933
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
    3 0143 0082 4824 4795 6785 8825 7075 7145 475
    2014 2019 2020 - - - - - -
    5 3715 5835 630------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[42] puis Insee à partir de 2006[43].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Pyramide des âges

    En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 35,4 %, soit en dessous de la moyenne départementale (36,7 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 25,5 % la même année, alors qu'il est de 24,9 % au niveau départemental.

    En 2018, la commune comptait 2 715 hommes pour 2 763 femmes, soit un taux de 50,44 % de femmes, légèrement inférieur au taux départemental (51,50 %).

    Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.

    Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[44]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,4
    90 ou +
    1,1
    4,4
    75-89 ans
    5,8
    19,6
    60-74 ans
    19,6
    20,1
    45-59 ans
    20,4
    18,6
    30-44 ans
    19,2
    18,0
    15-29 ans
    14,5
    18,9
    0-14 ans
    19,5
    Pyramide des âges du département du Pas-de-Calais en 2020 en pourcentage[45]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,5
    90 ou +
    1,6
    5,5
    75-89 ans
    8,9
    16,4
    60-74 ans
    17,8
    20,3
    45-59 ans
    19,3
    19,1
    30-44 ans
    18,2
    18,1
    15-29 ans
    16,2
    20,2
    0-14 ans
    18,1

    Sports et loisirs

    Pistes cyclables

    La piste cyclable « La Vélomaritime », partie côtière française de la « Véloroute de l’Europe - EuroVelo 4 », qui relie Roscoff en France à Kiev en Ukraine sur 5 100 km, traverse la commune, en venant de Marck pour desservir Gravelines[46],[47].

    Sentier pédestre

    Le sentier de grande randonnée GR 120 ou GR littoral (partie du sentier européen E9 allant du Portugal à l'Estonie), appelé aussi sentier des douaniers, traverse la commune en longeant la côte[48].

    Tir sportif

    La commune accueille un club de tir, la "Détente Ansérienne"[49] qui compte 250 adhérents en 2019[50].

    Cultes

    Pour le culte catholique, le doyenné du Calaisis, rattaché au diocèse d'Arras, inclut la paroisse « Saint Bertin des Plaines de l'Oye » dont le lieu de culte à Oye-Plage est l'église Saint-Médard[51].

    Économie

    Revenus et fiscalité

    En 2011, le revenu fiscal médian par ménage était de 32 679 , ce qui plaçait Oye-Plage au 11 244 e rang parmi les 31 886 communes de plus de 49 ménages en métropole[52].

    Population active et emploi

    La population âgée de 15 à 64 ans s'élevait en 2013 à 3 629 personnes (3 876 en 2008), parmi lesquelles on comptait 66,1 % d'actifs dont 56,7 % ayant un emploi et 9,4 % de chômeurs[53]. Dans l'ensemble du département la proportion d'actifs était de 68,8 %, dont 57 % ayant un emploi et 11,8 % de chômeurs[54].


    En 2013, on comptait 657 emplois dans la commune, contre 622 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune étant de 2 069, l'indicateur de concentration d'emploi[Note 6] n'était que de 31,8 %, ce qui signifie que la commune offrait un peu moins d'un emploi pour trois Ansériens actifs. Cet indicateur était de 27,4 % en 2008[53]. En 2013, 18,3 % des Ansériens travaillaient dans la commune, 81,7 % dans une autre commune[55].

    Entreprises et commerces

    Au , Oye-Plage comptait 253 établissements actifs, dont 10,3 % dans l'agriculture, 5,1 % dans l'industrie, 6,7 % dans la construction, et 63,2 % dans le commerce, transports et services[56].

    Culture locale et patrimoine

    Photographie montrant les mares devant l'observatoire dans la réserve naturelle du Platier d'Oye.
    Le Platier d'Oye : mares devant l'observatoire

    Langues

    Le flamand était encore parlé jusqu'au XIXe siècle[57].

    Photographie montrant l'église Saint-Médard.
    L'église Saint-Médard.

    Patrimoine naturel

    La réserve naturelle nationale du Platier d'Oye est située en bord de mer dans la partie nord-est de la commune. Classée en 1987, elle s'étend sur 391 ha, dont 141 hectares terrestres et 250 hectares sur le domaine public maritime. Elle protège un ensemble de milieux littoraux favorable à l'avifaune migratrice. Elle peut être visitée, avec ou sans guide. Fait remarquable elle est bordée à l'Est comme à l'Ouest de hutte de chasse.

    Toute la zone littorale est classée en zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique de type I.

    La plage s'étend sur 9 000 mètres de longueur.

    Lieux et monuments

    La tour Penchée est un blockhaus construit en forme de clocher d'église par les Allemands lors de la Seconde Guerre mondiale. Son but était de tromper les aviateurs anglais qui venaient bombarder des cibles allemandes et utilisaient des repères visuels pour se diriger ; ce faux clocher pouvait être confondu avec celui de la ville, situé quelques kilomètres plus au sud. Depuis la fin de la guerre, on a tenté d'abattre ce bâtiment à l'aide d'explosifs. Cela n'a pas été suffisant. Maintenant la tour est inclinée d'une vingtaine de degrés, d'où son nom.

    L'église Saint-Médard a été construite au XVIe siècle par les Anglais, qui possédaient Calais, et elle dépendait alors de l'archevêché de Cantorbéry. L'église actuelle a été édifiée entre 1863 et 1880, la flèche datant de 1914, mais la tour qui subsiste date de 1553 et fut construite sous le règne de Marie Tudor, ce qui en fait la plus vieille construction de la commune et la seule tour anglaise subsistant dans le Calaisis. On ignore si c'est l'ensemble de l'église qui fut alors construite, ou si la tour et la flèche furent seulement ajoutées à une église existante[58].

    Le monument aux morts date de 1920, mais l'inauguration officielle a lieu le . Il a coûté 22 000 francs de l'époque. Avant il se trouvait dans le cimetière ; maintenant il se trouve près de la mairie. Le monument commémore les guerres de 1914-18 et 1939-45.

    Au cimetière communal se trouvent une section de tombes de guerre françaises et belges et une section de tombes de guerre de la Commonwealth War Graves Commission (Oye-Plage Communal Cemetery).

    • Le monument aux morts.
      Le monument aux morts.
    • Les tombes de guerre françaises et belges.
      Les tombes de guerre françaises et belges.
    • Les tombes de guerre de la CWGC.
      Les tombes de guerre de la CWGC.

    Personnalités liées à la commune

    • Vers 1170, Eustache d'Oye, fait partie de la cour de Baudouin II de Guînes, comte de Guînes. Celui-ci tient à cette date une cour plénière et solennelle à Guînes. Eustache est un des plèges (cautions) avec d'autres seigneurs, de la dîme qu'Adolphe d'Alès engagea à Pierre abbé de l'abbaye Saint-Médard d'Andres moyennant un prix de 85 marcs d'argent. Baudouin II tient cette assemblée en tant que protecteur et avoué de l'abbaye d'Andres, le jour où Henry de Campagne (Campagne-les-Guînes) devait combattre à Guînes contre le champion de Baudouin de Campagne son frère[59].
    • En 1309, Mathilde, veuve de Jean Stextasin d'Oye, reconnait devant les échevins de Gravelines, devoir à l'abbaye Notre-dame de Bourbourg une somme de 60 livres parisis de bon argent[60].
    • Le , sont données à Madrid des lettres de chevalerie pour Charles d'Oye, seigneur de Ruchefay (Rougefay?), qui a servi pendant de nombreuses années. À cette date, il est grand bailli (représentant du roi, en l'occurrence du roi d'Espagne, comte de Flandre) de Dunkerque, Gravelines, Bergues Saint-Winock (ancien nom de Bergues), Bourbourg. Son père François d'Oye, seigneur de Ruchefay, était capitaine au régiment du marquis de Warembon, et issu de noble et ancienne famille des comtes d'Oye, du royaume de France, alliée aux Dixmude, Saint-Omer, (maison de Saint-Omer), Courteville, etc.[27].
    • Le metteur en scène Julien Gosselin a grandi dans la commune[61].

    Héraldique

    Les armes de la commune se blasonnent ainsi :

    D'azur à l'oie d'argent, becquée et membrée de sable, surmontée d'une couronne de vicomte d'argent.

    Pour approfondir

    Bibliographie

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Les ZNIEFF de type 1 sont des secteurs d’une superficie en général limitée, caractérisés par la présence d’espèces, d’association d’espèces ou de milieux rares, remarquables, ou caractéristiques du milieu du patrimoine naturel régional ou national.
    2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    4. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
    5. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
    6. L'indicateur de concentration d'emploi est égal au nombre d'emplois dans la zone pour 100 actifs ayant un emploi résidant dans la zone, selon la définition de l'INSEE

    Cartes

    1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

    Références

    1. « proussel.voila.net/pages/noms_… »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogle • Que faire ?).
    2. « Calcul de l'orthodromie », sur le site lion1906.com de Lionel Delvarre (consulté le ).
    3. « Un territoire d'eau », sur le site de la communauté de communes de la région d'Audruicq (consulté le ).
    4. « Oye-Plage : son littoral », sur le site de la mairie (consulté le ).
    5. « Fiche cours d'eau - Rivière d'Oye (E4390600) ».
    6. Normales climatiques 1981-2010 : Dunkerque sur www.lameteo.org, consulté le 20 août 2016
    7. Le quartier des Escardines sous les eaux ; Aléas submersions marines : Oye-plage, risque de rupture et de débordement , article du journal La voix du Nord, publié le 27/03/2014
    8. Page Web consacré au Fort-vert, par Eden 62
    9. 1 2 3 Jean Baptiste Duvergier Sirey (1827), Collection complète des lois, décrets d'intérêt général, traités internationaux, arrêtés, circulaires, instructions, etc, Vol.21 France, voir p. 521 et 524 (Livre numérique Google)
    10. « ZNIEFF 310007286 - Platier d’Oye et Plage du Fort Vert », sur Le site de l'inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
    11. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    12. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    13. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    14. « Unité urbaine 2020 d'Oye-Plage », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
    15. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
    16. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur insee.fr, (consulté le ).
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    18. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    19. « Les communes soumises à la loi littoral. », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr, (consulté le ).
    20. « La loi littoral », sur www.collectivites-locales.gouv.fr (consulté le ).
    21. « Loi relative à l’aménagement, la protection et la mise en valeur du littoral. », sur www.cohesion-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    22. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    23. Comte Auguste De Loisne, Dictionnaire topographique du département du Pas-de-Calais, Paris, (lire en ligne), p. 288.
    24. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Librairie Guénégaud, 1979. p. 514.
    25. Albert Dauzat, Jean Dubois et Henri Mitterand, Dictionnaire étymologique et historique du français, Éditions Larousse, 1984, p. 507b
    26. 1 2 3 4 5 6 Source : Jean Platiau, cité par le site Web de la mairie.
    27. 1 2 Amédée le Boucq de Ternas, Recueil de la noblesse des Pays-Bas, de Flandre et d'Artois, Douai, 1884, p. 32, lire en ligne
    28. 1 2 « Journaux des marches et opérations des corps de troupe - Mémoire des hommes », sur www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr (consulté le ).
    29. 1 2 « Histoire », sur le site de la mairie (consulté le ).
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    60. Alphonse Wauters,Table chronologique des chartes et diplômes imprimés concernant l'histoire de la Belgique, 10 volumes en 11 tomes, Bruxelles, 1866 à 1904. Tome VIII, Année 1309.
    61. Brigitte Salino (Avignon, envoyée spéciale), « Avignon : Julien Gosselin, heureux présage », Le Monde.fr, (ISSN 1950-6244, lire en ligne, consulté le ).