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Saint-Leu-la-Forêt
Saint-Leu-la-Forêt
La mairie.
Blason de Saint-Leu-la-Forêt
Blason
Saint-Leu-la-Forêt
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Île-de-France
Département Val-d'Oise
Arrondissement Argenteuil
Intercommunalité CA Val Parisis
Maire
Mandat
Sandra Billet
2020-2026
Code postal 95320
Code commune 95563
Démographie
Gentilé Saint-Loupiens
Population
municipale
16 076 hab. (2020 en augmentation de 6,66 % par rapport à 2014)
Densité 3 056 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 01′ 02″ nord, 2° 14′ 47″ est
Altitude 84 m
Min. 57 m
Max. 191 m
Superficie 5,26 km2
Type Commune urbaine
Aire d'attraction Paris
(commune du pôle principal)
Élections
Départementales Canton de Domont
Législatives 4e circonscription du Val-d'Oise
Localisation
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Saint-Leu-la-Forêt
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Saint-Leu-la-Forêt
Liens
Site web www.saint-leu-la-foret.fr

    Saint-Leu-la-Forêt est une commune française du Val-d'Oise située en vallée de Montmorency à côté de Taverny et de Saint-Prix, à environ 20 km au nord de Paris.

    Ses habitants sont appelés les Saint-Loupiens, Saint-Loupiennes.

    Géographie

    Localisation

    Saint-Leu-la-Forêt s'étend sur 526 hectares dont 146 de forêt.

    Son altitude est de 65 m dans la plaine, de 84 m au niveau de la mairie, de 170 m au niveau de la Châtaigneraie et de 190 m au lieu-dit les Sapins brûlés en forêt de Montmorency.

    Communes limitrophes

    La commune est limitrophe de Taverny, Chauvry, Saint-Prix, Ermont et Le Plessis-Bouchard.

    Communes limitrophes de Saint-Leu-la-Forêt[1]
    Chauvry
    Taverny Saint-Leu-la-Forêt Saint-Prix
    Le Plessis-Bouchard Ermont
    • Carte de la commune.
      Carte de la commune.

    Urbanisme

    Typologie

    Saint-Leu-la-Forêt est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[3],[4],[5].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris, dont elle est une commune du pôle principal[Note 2]. Cette aire regroupe 1 929 communes[6],[7].

    Occupation des sols

    Carte de l'occupation des sols.

    Habitat et logement

    En 2019, le nombre total de logements dans la commune était de 6 919, alors qu'il était de 6 321 en 2014 et de 6 136 en 2009[I 1].

    Parmi ces logements, 94,4 % étaient des résidences principales, 0,8 % des résidences secondaires et 4,8 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 59,8 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 39,8 % des appartements[I 2].

    Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Saint-Leu-la-Forêt en 2019 en comparaison avec celle du Val-d'Oise et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (0,8 %) inférieure à celle du département (1,3 %) mais supérieure à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 69,5 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (74,4 % en 2014), contre 55,9 % pour le Val-d'Oise et 57,5 pour la France entière[I 3].

    Le logement à Saint-Leu-la-Forêt en 2019.
    Typologie Saint-Leu-la-Forêt[I 1] Val-d'Oise[I 4] France entière[I 5]
    Résidences principales (en %) 94,4 92,6 82,1
    Résidences secondaires et logements occasionnels (en %) 0,8 1,3 9,7
    Logements vacants (en %) 4,8 6 8,2

    Voies de communication et transports

    Transports ferroviaires

    Gare de Saint-Leu-la-Forêt.

    La commune est desservie par la gare de Saint-Leu-la-Forêt, sur la ligne H du Transilien reliant Paris-Nord à Valmondois et Persan - Beaumont.

    Réseau routier

    L'autoroute A115 en direction de la N184 (Francilienne) bifurque de l'autoroute A15 au niveau de Franconville et dessert Saint-Leu-la-Forêt par la sortie no 3.

    La ville est traversée par quatre routes départementales :

    • suivant un axe nord-ouest/sud-est par l'ex-RN328 (actuelle RD 928)) partant d'Eaubonne pour rejoindre Hérouville ;
    • suivant un axe est/ouest par la RD144 en provenance de Montmorency qui prend fin à Saint-Leu-la-Forêt ;
    • suivant un axe nord/sud par la RD139 en provenance de Franconville qui prend fin à Saint-Leu-la-Forêt ;
    • suivant un axe nord-ouest/sud-est par la RD502 partant de Taverny pour rejoindre Ermont, parallèlement à l'autoroute A115.

    Toponymie

    Sanctus Lupus en 1122[8], Sanctus Lupus de Taberniaco en 1201[9], Sanctus Lupus ad Taberniacum[9], Saint-Leu Taverny[9], Saint-Leu lès Taverny en 1370[8].

    À la suite de la Révolution française et jusqu'en 1915, la commune change cinq fois d'appellation : Claire-Fontaine, nom révolutionnaire précisé parfois cy-devant Saint Leu en 1794 ; Saint-Leu-Taverny par la fusion avec Taverny à compter du  ; Napoléon-Saint-Leu en 1852 ; une seconde fois Saint-Leu-Taverny en 1870 ; puis finalement Saint-Leu-la-Forêt en , Taverny ayant été érigé en commune indépendante[10],[Note 3].

    Le nom de Saint-Leu-la-Forêt provient de l'existence d'une église au XIIe siècle dédiée à saint Loup[11] (ou Leu), archevêque de Sens en 609. Ses habitants sont les Saint-Loupiens.

    Histoire

    La ville, dont on voit ici la gare dans l'Entre-deux-guerres, dispose d'une liaison ferroviaire depuis 1876.

    La ville comporte de nombreuses sentes, qui étaient destinées autrefois à la circulation des habitants entre les jardins (se référer au passé vinicole, fermier et maraîcher de la commune) ou aux lépreux.

    La cité n'a d'abord été qu'une clairière de bûcheron et l'on ne sait rien de son histoire au Moyen Âge, période à laquelle il existait une maladrerie au lieu-dit La Chaumette.

    Le village est une seigneurie des Montmorency à partir du XIVe siècle, puis des Condé jusqu'à la Révolution française. En 1470, la population n'est que de 50 habitants.

    Révolution française et Empire

    Au XVIIe siècle, il y avait deux châteaux à Saint-Leu : en 1645 est édifié le château du Haut à l'emplacement du château seigneurial des Montmorency, puis en 1693 est construit le château du Bas sur le fief d'Ort.

    Les deux sont acquis en 1804 par Louis Bonaparte, frère de Napoléon Ier, qui fait démolir le plus ancien, le château du Haut, et s'installe avec son épouse la Hortense de Beauharnais dans le domaine du Bas. Il est enterré avec deux de ses fils Napoléon-Charles et Napoléon-Louis dans l'église de la ville. On peut apercevoir leurs tombeaux dans l'abside, derrière le chœur.

    Époque contemporaine

    Le second château est rasé après la mort mystérieuse de Louis VI Henri de Bourbon-Condé, |dernier des Condé, en 1830.

    L'arrivée du chemin de fer en 1876 modifia la vie du village et accéléra son intégration progressive à l'agglomération parisienne.

    Lors du raid de dirigeables contre Paris et sa banlieue le 21 mars 1915 un Zeppelin survole Saint-Leu-Taverny, sans lancer de bombes[12].

    Jusqu'en 1951, année de leur transfert à Ajaccio, les restes de Charles Bonaparte, père de Louis, étaient également abrités dans la crypte qui ne conserve plus que le sarcophage du père de la dynastie Bonaparte.

    Politique et administration

    Mairie de Saint-Leu-la-Forêt.

    Rattachements administratifs et électoraux

    Antérieurement à la loi du [13], la commune faisait partie du département de Seine-et-Oise. La réorganisation de la région parisienne en 1964 fit que la commune appartient désormais au département du Val-d'Oise et son arrondissement de Pontoise après un transfert administratif effectif au . Pour l'élection des députés, elle fait partie de la quatrième circonscription du Val-d'Oise depuis 2010.

    De 1801 à 1831, la commune fait partie du canton de Montmorency avant d'intégrer cette année-là le canton de Taverny. Lors de la mise en place du Val-d'Oise, elle devient le chef-lieu du canton de Saint-Leu-la-Forêt[10]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, elle est désormais rattachée au canton de Domont.

    Saint-Leu-la-Forêt fait partie de la juridiction d’instance de Montmorency, et de grande instance ainsi que de commerce de Pontoise[14],[15].

    Intercommunalité

    La commune a rejoint le la communauté d'agglomération Val-et-Forêt.

    Dans le cadre de la mise en œuvre de la loi MAPAM du , qui prévoit la généralisation de l'intercommunalité à l'ensemble des communes et la création d'intercommunalités de taille importante, le préfet de la région d'Île-de-France approuve le un schéma régional de coopération intercommunale qui prévoit notamment « l'extension du périmètre de la communauté d'agglomération Le Parisis aux communes de Frépillon, Saint-Leu-la-Forêt, Le Plessis-Bouchard, Ermont et Eaubonne »[16].

    Cette fusion intervient le et la commune est désormais membre de la communauté d'agglomération Val Parisis.

    Tendances politiques et résultats

    Lors du second tour des élections municipales de 2020 dans le Val-d'Oise, la liste DVD menée par la maire sortante Sandra Billet qui avait succédé en 2017 à Sébastien Meurant, démissionnaire après son élection comme sénateur remporte la majorité des suffrages exprimés avec 1 955 voix (46,73 %, 25 conseillers municipaux élus), devançant les listes menées respectivement par[17] :
    - Delphine Armandin (DVC, 1 584 voix, 37,86 %, 6 conseillers municipaux élus) ;
    - Franck Bernard (LREM, 645 voix, 15,42 %, 2 conseillers municipaux élus)
    lors d'un scrutin marqué par la pandémie de Covid-19 en France où l'abstention s'est élevée à 61,48 % des électeurs inscrits.

    Liste des maires

    Liste des maires[18]
    Période Identité Étiquette Qualité
    1789 1791 Denis Léonard Duport
    1791 1792 Pierre Marc Fiève
    1792 1800 Denis Lamotte
    1800 1803 Louis Duport
    1803 1806 Étienne Nicolas Calon
    1806 1814 Auguste Louis Delatour
    1814 1815 Jean Charles Louis Degouve
    1815 1816 René Bourgeois
    1816 1819 Jean Charles Louis Degouve
    1819 1822 Jean Baptiste Obry
    1822 1826 Jean Michel Boyer
    1826 1830 Gervais Tailleur
    1830 1831 René Frédéric Loreilhe
    1831 1834 Noël Julien Duport
    1834 1843 Mathurin Pierre Leguiller
    1843 1848 Pierre Urbain Faber
    1848 1856 Louis Édouard Dubois
    1856 1876 Louis Joseph Leduc
    1876 1879 Léon Alfred Recullez
    1879 1882 Stanislas Édouard Caillet
    1882 1888 Émile Bonnet
    1888 1892 Eugène Veber
    1892 1919 Émile Aimond
    1919 1935 Edmond Cassan
    1935 1941 Georges Favre
    1941 1943 Georges Mirou
    1943 1944 Alphonse Pegard
    1944 1944 Georges Roy
    1945 1947 Maurice Bouladoux
    1947 1948 Alphonse Pegard
    1948 1970 Cyrille Lecomte
    1970 1977 Marcel Alavoine
    mars 1977 mars 2001 François Gayet PRG[19]
    mars 2001 mars 2008 Jean Le Gac DVG[19] Directeur des affaires sociales chez Siemens
    mars 2008[20] 2017[21] Sébastien Meurant[22] UMPLR Sénateur du Val-d'Oise (2017 → )
    Conseiller départemental de Domont (2015 → 2017 et 2021 → )
    Vice-président de la CA Val Parisis (2015 → 2017)
    Démissionnaire à la suite de son élection comme sénateur
    2017[23] - [24] En cours
    (au 15 décembre 2020)
    Sandra Billet LR Cheffe d'entreprise
    Vice-présidente de la CA Val Parisis (2020 → )
    Réélue pour le mandat 2020-2026[25]

    Distinctions et labels

    En 2005, la commune a reçu le label « Ville Internet @ »[26].

    Jumelages

    Saint-Leu-la-Forêt est jumelée avec :

    Enseignement

    À Saint-Leu-La-Forêt se trouvent quatre établissements consacrés aux moins de trois ans et leurs parents :

    • la crèche familiale Les Loupinous ;
    • la halte-garderie parentale Les Loupandises;
    • le Centre de PMI (Protection maternelle infantile) ;
    • le Centre de planification familiale Les Lignières.

    On y trouve aussi cinq écoles maternelles et primaires :

    • école maternelle Cadet Rousselle;
    • école maternelle Le Village ;
    • école maternelle et primaire Marie Curie, (anciennement École Verdun jusqu'aux années 1990) ;
    • école maternelle et primaire Jacques Prévert ;
    • école primaire Foch ;
    • école primaire Marcel Pagnol (anciennement École Leclerc jusque dans les années 1990) ;
    • école maternelle et primaire privées Le Rosaire ;

    ainsi que deux collèges :

    • collège Wanda Landowska ;
    • collège privé Le Rosaire.

    Deux associations de parents d'élèves sont présentes sur la commune : la FCPE et l'AIPESL.

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[27] - [Note 4].

    En 2020, la commune comptait 16 076 habitants[Note 5], en augmentation de 6,66 % par rapport à 2014 (Val-d'Oise : +3,84 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    1 1701 1722 6252 5351 1821 2001 2191 2321 312
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 4151 5681 6671 6301 6831 8992 3052 4212 906
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    3 1563 6054 0224 6805 7366 3086 3476 6077 782
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    8 80210 0049 66411 62714 48915 12714 58614 80015 597
    2020 - - - - - - - -
    16 076--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[10] puis Insee à partir de 2006[28].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Sports et loisirs

    La ville de Saint-Leu abrite le club du FC St-Leu 95 qui évolue actuellement en Régional 1 (6e Division). Le club joue ses matchs à domicile au stade municipal des Andresys situé boulevard André Brémont.

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    On peut noter :

    • L'église Saint-Leu-Saint-Gilles, située rue du Général-Leclerc en plein centre-ville : elle fut édifiée en 1851 sur ordre du prince-président Louis-Napoléon, futur Napoléon III, et consacrée en sa présence. L'église abrite dans sa crypte les tombeaux de quatre membres de la famille Bonaparte[29],[b 1] dont le père de Napoléon III, Louis Bonaparte (1778-1846), frère de Napoléon Ier et roi de Hollande, et deux de ses fils, Napoléon-Charles Bonaparte (1802-1807) et Napoléon-Louis Bonaparte (1804-1831) qui fut brièvement roi de Hollande en . Le tombeau de Charles Bonaparte, père de Napoléon Ier et grand-père de Napoléon III est vide. Sa dépouille a été transférée à la chapelle impériale à Ajaccio en 1951. L'église remplaça une construction antérieure du XVIIe siècle, qui avait été consacrée le . Cette dernière avait remplacé à son tour l'église primitive du XIIe siècle, située sur les hauteurs en forêt de Montmorency et démolie en 1686.
      La façade principale sud-ouest avec le portail marque le début de l'avenue de la gare et est la seule façade pourvue d'une ornementation : les autres murs donnent sur des ruelles ou sur des propriétés privées. L'architecte Joseph-Eugène Lacroix s'est inspiré d'églises italiennes de plan basilical, et plus particulièrement de la basilique Saint-Apollinaire-le-Neuf de Ravenne. Un grand portail avec un archivolte plein cintre et un tympan garni d'une mosaïque donne accès à la nef. Des portails plus petits flanquent ce portail principal des deux côtés et s'ouvrent sur les collatéraux. La partie supérieure de la façade de la nef avec son pignon est ornée de cinq arcades plein cintre, dont les trois au centre comportent des fenêtres.
      Le clocher-tour bien distinct de son bâtiment principal est placé devant la façade latérale nord-est. Son second étage est doté de deux baies abat-son gémelées par face, surmontées d'un gable avec une horloge. Autour du larmier entre le premier et le second étage, les murs sont décorés de moulures dans le style de la Renaissance italienne.

    Dans une chapelle latérale à cette crypte reposent la Maréchale Ney et ses deux sœurs[30]

    • La Maison consulaire, 2, rue Émile-Bonnet : ce bâtiment de style classique date du début du XVIIIe siècle et tient son nom d'un séjour très probable de Napoléon Ier alors qu'il était Premier Consul
      Pendant la Première Guerre mondiale, la maison est utilisée comme hôpital militaire annexe et soigne en cinq ans plus de deux mille poilus. C'est aujourd'hui une propriété municipale, hébergeant des services de la mairie[b 2].
    • Croix du prince de Condé, 78, rue du Château : érigée en 1844 par le sculpteur Faugenet d'après les plans de l'architecte Leveil, elle rend hommage à Louis VI Henri de Bourbon-Condé, trouvé pendu le à l'espagnolette d'une fenêtre de son château de Saint-Leu. Il n'avait pas supporté l'exécution de son fils unique Louis-Antoine de Bourbon-Condé sur ordre de Bonaparte, dans les fossés du château de Vincennes. Bien que l'enquête policière conclut au suicide par pendaison, des rumeurs accusent la seconde épouse du prince, Sophie Dawes, baronne de Feuchères. C'est pour cette raison qu'elle vend le domaine du château, qui est morcelé et transformé en lotissements.
      La croix marque exactement l'emplacement de la chambre dans laquelle le prince fut retrouvé pendu[b 3].
    • Faucheur se désaltérant, dit aussi fontaine du moissonneur, place de la Forge : cette statue en fonte modelée par Sylvain Kinsburger fut érigée en 1892[31] et remplaça une précédente fontaine datant du XIVe siècle. La statue du Faucheur symbolise le travail agricole, celui de la plupart des habitants du village d'alors[b 4].
    • Lavoir de l'Eauriette, rue Kléber : ce lavoir est construit en 1873 à la suite de l'aménagement du réservoir de l'Eauriette, qui permet d'alimenter six bornes-fontaines, deux autres lavoirs et la fontaine de La Pissotte.
      Le petit bassin rectangulaire est protégé par un édicule en charpente qui repose sur quatre poutres aux angles. Seul le fond est fermé par un mur[b 5].
    • La fontaine de Boissy, rue de Boissy : elle a été édifiée à la fin du XIXe siècle et fut initialement entourée d'un édicule à fenêtres ogivales néogothiques. Ce dernier fut démoli au cours des années 1990 et remplacé par un simple mur en meulière.
      L'eau fortement sulfatée de la fontaine était réputée posséder des vertus thérapeutiques contre les maladies des reins ; la fontaine est aujourd'hui tarie[b 3].
    • Le château de La Chaumette, rue de la Forge et rue du Général-de-Gaulle : dans cet ancien hameau du nom de Calmeta, s'élève ce château néoclassique de 1869, remplaçant un édifice identique de 1806 détruit par un incendie.
      Le nom vient d'une léproserie attestée en ce lieu dès 1237, devenu hôtel-Dieu au XVIe siècle.
      La grille d'entrée en fer forgé porte les initiales « AB » pour Anselme-Henri Bocquet, qui fit reconstruire le château en 1869. Il reste une demeure familiale jusqu'en 1947, puis est vendu aux Sœurs Maristes de Saint-Prix, qui y installent leur école[b 5].
    • La gare de Saint-Leu-la-Forêt : le bâtiment-voyageurs de 1923 est l'œuvre de l'architecte Gustave Umbdenstock. L'architecture d'inspiration néo-normande avec un décor de colombages et briques est aujourd'hui disparue sous l'enduit. Restent comme éléments distinctifs, le haut pignon de la façade sur la ville surmontée d'un petit beffroi et de son horloge[b 4].
    • Les sculptures d'Aristide Patsoglou : des œuvres de cet artiste local ornent l'entrée de la bibliothèque et le local de la police municipale.
    • Galerie
    • Église Saint-Leu-Saint-Gilles.
      Église Saint-Leu-Saint-Gilles.
    • Maison consulaire.
      Maison consulaire.
    • Croix du prince de Condé.
      Croix du prince de Condé.
    • Sylvain Kinsburger, Faucheur se désaltérant, dit fontaine du moissonneur (1892).
      Sylvain Kinsburger, Faucheur se désaltérant, dit fontaine du moissonneur (1892).
    • Grille du château de La Chaumette.
      Grille du château de La Chaumette.
    • L'ancienne bibliothèque municipale Albert Cohen.
      L'ancienne bibliothèque municipale Albert Cohen.

    Saint-Leu-la-Forêt dans les arts et la culture

    • Patrick Modiano (prix Nobel de littérature), situe l'enfance du héros et une partie de l'action de son roman Pour que tu ne te perdes pas dans le quartier à Saint-Leu-la-Forêt.

    Personnalités liées à la commune

    • Louis-Napoléon Bonaparte et la reine Hortense.
    • Nicolas Beaujon, financier français.
    • Louis-Philippe d'Orléans (1749-1793), duc d'Orléans (connu sous le nom de « Philippe Égalité »).
    • Madame de Genlis (1746-1830), marquise de Sillery, femme de lettres.
    • Joseph Fouché (1759-1820), ministre de la police au service de Napoléon Ier.
    • Georges Cadoudal (1771-1804), chouan.
    • Louis VI Henri de Bourbon-Condé, prince de Condé (1756-1830), père du duc d'Enghien, que Napoléon Bonaparte devait faire enlever et fusiller en 1804.
    • Wanda Landowska (1879-1959), claveciniste et pianiste polonaise, s'y installe de 1923 à 1940[32] et, en 1925, y fonde une école de musique qu'elle inaugure avec Alfred Cortot.
    • Pierre-Laurent Baeschlin (1886-1958), artiste peintre ayant vécu à Saint-Leu-la-Forêt.
    • Louis-Ferdinand Céline (1894-1961), romancier, essayiste, médecin. Propriétaire non résidant d'une maison entre 1935 et 1951.
    • Eyvind Johnson (1900-1976), écrivain suédois, prix Nobel de littérature en 1974.
    • Louis Velle (1926-2023), acteur français, marié à Frédérique Hébrard.
    • Olivier Larronde (1927-1965), écrivain et poète français.
    • Sylvie Oussenko (née en 1945), mezzo-soprano et autrice.
    • Gérard Buhr (1928-1988), acteur et écrivain, habita avenue du parc.

    Héraldique

    [[|Saint-Leu-la-Forêt]]
    Blason de Saint-Leu-la-Forêt Blason
    D'or à la croix de gueules cantonnée de seize alérions d'azur ordonnés 2 et 2, au franc-canton d'hermine
    Détails

    Notes, source et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. La base Ehess-Cassini donne 1880 pour la suppression de la référence à Napoléon ; il semble que la date de 1870, année de la fin du second Empire, soit plus vraisemblable.
    4. Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
    5. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.

    Sources

    • Claude Adame et M. et Mme Ducœur, Le patrimoine des communes du Val-d’Oise : Saint-Leu-la-Forêt, (voir dans la bibliographie)
    1. p. 763-766.
    2. p. 763.
    3. 1 2 p. 762.
    4. 1 2 p. 768.
    5. 1 2 p. 767.

    Références

    Site de l'Insee

    Autres sources

    1. « Communes limitrophes de Saint-Leu-la-Forêt » sur Géoportail..
    2. « Communes limitrophes de Saint-Leu-la-Forêt » sur Géoportail..
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    4. « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    5. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
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    9. 1 2 3 Hippolyte Cocheris, Anciens noms des communes de Seine-et-Oise, 1874, ouvrage mis en ligne par le Corpus Etampois.
    10. 1 2 3 Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    11. Page Histoire du site officiel
    12. Le Petit Parisien du 22 mars 1915 : Quelques blessés, des maisons endommagées page 2
    13. Loi no 64-707 du 10 juillet 1964 portant réorganisation de la région parisienne, JORF no 162 du 12 juillet 1964, p. 6204–6209, fac-similé sur Légifrance.
    14. Site du Conseil général - Administration du Val-d'Oise
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    21. A B, « Ces sénateurs du Val-d’Oise vont devoir lâcher leur mairie », Le Parisien, édition du Val-d'Oise, (lire en ligne, consulté le ) « À 46 ans, il accède enfin à un mandat national après avoir longtemps fait planer le doute sur une candidature dissidente lors des dernières législatives. (…) Élu à Saint-Leu depuis 2001, dans l’opposition d’abord puis en tant que maire depuis 2008, Sébastien Meurant va devoir lâcher son mandat local avant le 24 octobre ».
    22. « Sébastien Meurant veut rempiler à Saint-Leu », Le Parisien, édition du Val-d'Oise, (lire en ligne).
    23. Alexandre Boucher, « Sandra Billet, nouvelle maire de Saint-Leu-la-Forêt : Élu sénateur en septembre, Sébastien Meurant (LR) a passé le relais ce mercredi soir à sa deuxième adjointe », Le Parisien, édition du Val-d'Oise, (lire en ligne, consulté le ) « La première femme élue maire de la ville compte bien « poursuivre l’action municipale entreprise depuis 2014 ». Une ascension politique fulgurante pour cette chef d’entreprise (Ndlr : elle dirige une agence de voyages) jamais encartée dont c’est le premier mandat ».
    24. Alexandre Boucher, « Saint-Leu-la-Forêt : la fulgurante ascension de Sandra Billet : Trois ans seulement après ses débuts en politique, la quadragénaire a remplacé le nouveau sénateur Sébastien Meurant à la tête de la ville », Le Parisien, édition du Val-d'Oise, (lire en ligne, consulté le ).
    25. Alexandre Boucher, « À Saint-Leu-la-Forêt, la maire Sandra Billet obtient la légitimité qu’elle « cherchait » : Élue pour la première fois en son nom, elle s’est libérée de la tutelle de l’ancien maire (LR) Sébastien Meurant, à qui elle avait succédé en 2017. Ses détracteurs la taxaient d’ailleurs d’appliquer sa politique », Le Parisien, (lire en ligne, consulté le ).
    26. Palmarès 2005 des Villes Internet sur le site officiel de l'association (consulté le ).
    27. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    28. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
    29. Mathieu Lours, « Saint-Leu-la-Forêt - Saint-Leu-Saint-Gilles », Églises du Val-d’Oise : Pays de France, vallée de Montmorency, Gonesse, Société d’histoire et d’archéologie de Gonesse et du Pays de France, , p. 235-238 (ISBN 9782953155402).
    30. Visitez la crypte impériale des Bonaparte de Saint-Leu Daniel Chollet 31 août 2023 dans la Gazette du Val-d'Oise
    31. « Faucheur se désaltérant – Saint-Leu-la-Forêt », notice sur e-monumen.net.
    32. A. B., « A l’honneur : Saint-Leu rend hommage à sa célèbre musicienne », Le Parisien, édition du Val-d'Oise, (lire en ligne).

    Voir aussi

    Bibliographie

    • M. et Mme Ducœur et Claude Adam, « Le Patrimoine des communes du Val-d’Oise : Saint-Leu-la-Forêt », Collection Le Patrimoine des Communes de France, Paris, Flohic Éditions, vol. II, , p. 771-783 (ISBN 2-84234-056-6)

    Articles connexes

    Liens externes

    • « Saint-Leu-la-Forêt », Ministère de la cohésion des territoires et des relations avec les collectivités territoriales (consulté le ).