AccueilFrChercher
The Land Baby, œuvre de John Collier.

Une sirène (en grec ancien : σειρήν / seirḗn[1], en latin : siren) est une créature légendaire mi-femme mi-poisson du folklore médiéval nord-européen.

Le premier à avoir mentionné les sirènes est Hénoch dans son livre, un apocryphe (livre hors de la Bible), au chapitre 19 où les anges déchus, à cause de Satan, le diable, se sont rebellés ouvertement contre leur créateur, Dieu, et se sont accouplés aux filles de la terre, qui engendrèrent les sirènes[2].

Il ne faut pas confondre la sirène du folklore nord-européen, traitée dans le présent article, et la sirène de la mythologie grecque, mi-femme mi-oiseau, même si ces deux créatures marines féminines ont en commun l'envoûtement des marins.

Il ne s'agit en aucun cas d'une divinité de la mer.

Les sirènes dans la tradition scandinave

Sirène médiévale sculptée, collégiale de Candes-Saint-Martin, XIIIe siècle.

(Pour les Scandinaves, la sirène est un monstre redoutable appelé Margygr (la « géante de mer »). L'œuvre norvégienne Konungs skuggsjá (Miroir royal en vieux norrois) la décrit comme une avenante créature ressemblant à « une femme en haut de la ceinture, car ce monstre avait de gros mamelons sur la poitrine, comme une femme, de longs bras et une longue chevelure, et son cou et sa tête étaient en tout formés comme un être humain ». Ce monstre paraissait grand, avec un visage terrible, un front pointu, des yeux larges, une grande bouche et des joues ridées.

Au VIIe siècle, le moine anglais Aldhelm de Sherborne les décrit comme des vierges à queue de poisson couverte d'écailles. Ces deux représentations vont cohabiter jusqu'au XVe siècle où les sirènes volantes laissent définitivement la place à une jolie femme aux longs cheveux et à queue de poisson. À cette époque, le naturaliste allemand Johannes de Cuba les fait vivre dans des gouffres au fond des mers. « On les trouve souvent dans les mers et parfois dans les rivières », dit de son côté l'écrivain flamand Jacob Van Maerlant.)

[réf. souhaitée]

Notons que les anglophones emploient le terme siren pour une sirène antique (mi-femme, mi-oiseau) et mermaid pour une sirène scandinave (avec une queue de poisson).

Une sirène, par John William Waterhouse.

D'illustres navigateurs ont dit avoir rencontré des sirènes : Christophe Colomb, en 1493, en aurait vu trois près des côtes de Saint-Domingue, « mais elles n'étaient pas aussi belles qu'on les décrit… », un avis qui n'est pas partagé par les marins d'un navire américain qui ont observé, vers 1850, près des îles Sandwich (Hawaï), une sirène « d'une grande beauté qui ne cédait en rien aux plus belles femmes ». Ces sirènes sont certainement des mammifères marins, tels les lamantins et les dugongs, qui vivent dans les eaux peu profondes des archipels, des lagunes et estuaires.

En 1403, près d'Edam en Hollande, un spécimen aurait été capturé par deux jeunes filles. Il s'agissait d'une femme, trouvée nue dans l'eau et ne parlant aucune langue connue, qui fut surnommée la « sirène d'Edam ». Elle vécut avec les humains pendant plusieurs années et aurait été enterrée selon les rites de la religion chrétienne.

Créée en 1835 par l'écrivain danois Hans Christian Andersen, la légende moderne de la sirène continue de faire des vagues, elle n'est plus la terrible tentatrice, mais devient une héroïne romantique, qui cherche l'amour, telle Ondine qui offre son âme à l'homme qui voudra bien l'épouser. Le dessin animé de Walt Disney, La Petite Sirène, reprend des éléments issus de la culture populaire et du conte d'Andersen.

Origines du mythe

Statue du XXe siècle d'Antonio Parera Saurina dans le parc du Retiro.

Il se peut que l'origine des sirènes se trouve dans les récits des navigateurs, qui les confondaient avec des animaux marins rares, comme les lamantins ou les dugongs[3]. Dans une logique évhémériste, la longue queue des lamantins, leurs mamelles, qui évoquent des seins, ainsi que leurs cris plaintifs sont rapprochés de l'apparence physique et des chants que la tradition prête aux sirènes[3]. Il semble probable que Christophe Colomb ait pris des mammifères marins de ce type pour des sirènes.

Dans le Livre d'Hénoch au chapitre 19, les anges déchus se sont rebellés contre Dieu et se sont accouplés aux filles de la terre, qui engendrent les sirènes :

« Puis Uriel me dit : C’est ici que les anges, qui se sont unis aux femmes, se tiendront. Leurs esprits, prenant de nombreuses apparences, ont souillé les hommes, et ils les feront errer pour qu’ils sacrifient aux démons comme à des dieux, jusqu’au jour du grand jugement, — jour où ils seront jugés pour être perdus. Quant à leurs femmes, qui ont séduit les anges, elles deviendront des Sirènes. Et moi, Hénoch, moi seul, j’ai vu la vision, la fin de tout ; et aucun homme ne verra comme moi j’ai vu. »

— Livre d'Hénoch 19:1–3

Représentation et attributs

Peinture d'Arnold Böcklin.

Les bestiaires médiévaux décrivent les sirènes comme des femmes « de la tête aux cuisses » et poissons de « là jusqu'en bas avec des griffes et des ailes » dans un syncrétisme qui noue les traditions fabuleuses des mythologies grecque et germanique. Elles ont laissé à la postérité leur image gravée dans la pierre des stèles, des tombeaux ou des églises romanes où elles personnifient l'âme des morts. Durant la période romane, elle a souvent été associée à l'image de la luxure[4],[5].

Dans de nombreux récits, les sirènes sont représentées avec un miroir et un peigne. Selon Édouard Brasey, ces créatures océaniques se regardent dans un miroir, qui symbolise la planète Vénus dans la tradition astronomique. Aphrodite, Vénus pour les Romains, peut être rapprochée des sirènes pour plusieurs raisons. D'une part par son lien à la mer : elle serait arrivée sur Terre par la mer dans un coquillage. D'autre part, Aphrodite est une déesse de la beauté, ayant pour attribut un miroir, un trait qu'on retrouve chez les sirènes, attachées à leur beauté. Les sirènes, tout comme Aphrodite, personnifient donc la beauté, ce sont celles qu'on choisit toujours et dont le charme fait des victimes. Même si elle n'est pas pourvue de queue de poisson, Aphrodite serait « l’ancêtre des sirènes et la protectrice des marins »[6].

Folklore

De nombreuses légendes européennes font état de sirènes, vivant non seulement dans la mer, mais aussi dans les rivières et les petits cours d'eau[7]. Elles portent le nom de sirènes ou des noms vernaculaires (ondines, nixes dans le domaine germanique, dragas ou donas d'aiga dames d'eau en Occitanie, etc.), mais leur description est généralement conforme à l'imagerie traditionnelle : des êtres moitié femme et moitié poisson. Selon certains récits, elles sont immortelles ; les deux premiers siècles de leur vie, elles s'amusent et découvrent l'océan, mais ensuite, elles se sentent seules et veulent aimer et se faire aimer par un humain. Elles sont généralement représentées avec une queue de poisson d'un seul tenant ou divisée en deux.

Afrique et Caraïbes

Mami Wata.

(Dans le vaudou haïtien, héritier du vaudou du Dahomey, la sirène est Mami Wata après les rituels dédiés à la déesse des Eaux pour la fécondité de la femme et dont la principale demeure est l'Océan. Le maître (Hougan) ou la maîtresse (Mambo) de cérémonie lui demande de répéter : « Mamui Ata », ce qui veut dire : « je serre les jambes », afin de garder pendant un moment ce que la déesse a ensemencé. Avec le temps, on nomma la déesse « Amuia Ata », et avec les déformations phonétiques successives, le nom « Mamui Ata » est devenu « Mami Wata », que l'on croit être une adaptation de l'anglais. Elle est aussi appelée Iemanja dans la tradition du vaudou haïtien ; un culte spécial lui est même consacré (en Haïti, elle n'est pas appelée Iemanja mais plutôt Simbi ; Iemanja est plus usité à Cuba ou au Brésil). C'est la mère des eaux ; déesse crainte des pêcheurs, elle symbolise aussi bien la mer nourricière que l'océan destructeur. Mami Wata est avant tout une divinité éwé dont le culte est très présent sur la côte atlantique du Togo (mais aussi au Nigeria, au Cameroun et au Congo-Brazzaville), où elle symbolise la puissance suprême, de même que la déesse Durga du panthéon hindouiste symbolise la shakti. Mami Wata est souvent représentée en peinture où elle figure sous les traits d'une sirène ou d'une belle jeune femme brandissant des serpents par tous les côtés.)

D'un point de vue scientifique

« Sirène » fabriquée en Extrême-Orient, XIXe siècle, MuCEM, Marseille.
Taxidermie (Jenny Haniver), faux poisson-diable, vraie raie-guitare.

Le terme de « sirène » a embrassé un certain nombre de représentations très différentes issues de l'Antiquité, qui ont progressivement perdu en prestige et en crédibilité dans une Europe médiévale beaucoup moins tournée vers la mer. Selon l'historien médiéviste Michel Pastoureau, contrairement à la licorne, dès la fin du XIIIe siècle, pratiquement « plus personne n'y croit »[8].

Des pastiches de sirènes « desséchées » sont fabriqués dès le XVIe siècle (qui voit le retour des grands voyages) et exposés dans les foires et les musées. Au XVIIe siècle, à Leyde, un certain Pavio dissèque une sirène en présence du célèbre médecin Johannes de Laet, apportant un certain crédit scientifique à l'animal fabuleux. La tête et la poitrine sont humaines mais, du nombril au pied, l'être est informe et sans queue. Mais c'est surtout au XIXe siècle qu'ils attirent les foules. Ces monstres sont fabriqués au Japon, en Inde ou en Chine. Le haut du corps est constitué d'un buste d'orang-outan ou de guenon et la queue est celle d'un gros poisson. Des fœtus atteints d'une déformation telle que la sirénomélie (une seule jambe centrale au lieu de deux) peuvent également avoir participé au mythe, mais cette grave mutation ne permet généralement pas la survie de l'enfant, ce qui limite la possibilité de se procurer de grands squelettes[9].

En 1758, les sirènes font l'objet d'une courte note dans le Systema naturae de Carl von Linné[10] (ouvrage qui fonde la classification scientifique du vivant) sur la base d'un spécimen brésilien dont il juge la description « paradoxale », et qu'il range à côté des mammifères en « incertae sedis ». En 1831, Georges Cuvier les place, toujours avec méfiance, parmi les amphibiens (malgré la présence alléguée d'oreilles) dans son Règne animal distribué d'après son organisation[11]. Par la suite, ce taxon est rapidement abandonné des classifications scientifiques faute de spécimens ou de descriptions crédibles[12].

Bien que l'existence des sirènes ne soit plus envisagée par les scientifiques depuis le XIXe siècle[12], certains scientifiques ont continué de s'intéresser, avec plus ou moins de sérieux[13], à ces animaux fabuleux, notamment en tant que modèle d'étude virtuel ou pédagogique pour montrer le fonctionnement d'une démarche scientifique à partir d'un nombre d'informations limitées[14] (cela fut également fait avec les licornes[15]). Le grand océanologue américain Karl Banse leur a par exemple consacré un article en 1990 dans la très sérieuse revue Limnology and Oceanography[12], où il infère le mode de vie, la répartition et l'évolution hypothétiques des sirènes à partir des quelques sources qui avaient pu être considérées crédibles plusieurs siècles plus tôt. Selon lui, les sirènes seraient des mammifères marins et n'auraient donc pas d'écailles (celles-ci étant rajoutées par les artistes n'ayant pas vu de spécimen réel, comme cela se fit longtemps pour les dauphins), et leur corpulence limiterait leur répartition aux eaux les plus chaudes des tropiques (d'où la séparation en plusieurs espèces, par bassin océanique). Toujours selon Banse, les sirènes auraient un mode de vie agricole (algues, mollusques) relativement peu évolué technologiquement du fait de l'impossibilité de produire du feu sous l'eau, mais avec un système social assez avancé ; elles complèteraient éventuellement leur régime alimentaire par de la chair humaine, ce qui expliquerait leur habitude de charmer les marins pour les emmener dans les profondeurs[12].

Les siréniens sont les animaux les plus proches de ce à quoi pourrait ressembler une sirène.
Silhouette de Dugong.

À l'inverse, certaines études se sont intéressées aux problèmes biologiques qui empêchent l'existence d'êtres comme les sirènes. Plusieurs paramètres physiologiques rendent en effet impossible qu'un animal d'une telle apparence puisse être viable[16] :

La température
Les homininés sont adaptés à la vie aérienne, et la survie dans une eau même à 20 °C ne dépasse pas 35 heures pour les humains les mieux constitués. Ainsi, des êtres tels que les sirènes devraient, pour conserver une température interne viable, suivre les stratégies des autres mammifères marins : soit adopter une importante couche de graisse sous-cutanée et des membres réduits (ce qui les ferait ressembler à des lamantins), soit adopter une fourrure épaisse et abondante, nécessitant un entretien constant (comme la loutre de mer), soit, mieux, les deux (comme les phoques). Dans tous les cas, la peau devrait être très épaisse pour conserver la chaleur, et l'allure générale potelée pour optimiser le ratio volume/surface de manière à limiter les échanges thermiques.
L'hydrodynamisme
Une créature à buste de femme, même pourvue d'une puissante queue, ne pourrait pas atteindre des vitesses de natation suffisantes pour échapper à un prédateur, ou attraper du poisson. Les nourrissons seraient ainsi particulièrement vulnérables (requins, orques, léopards de mer…). Pour pallier ce défaut, les sirènes devraient au moins êtres nidifuges, être chauves, avoir un visage allongé (si possible un rostre), un corps plus tubulaire (avec des seins réduits en dehors des périodes d'allaitement), des bras courts et larges et enfin une peau épaisse, lisse et luisante, si possible couverte d'un mucus hydrophobe.

Cependant, l'idée d'un primate s'adaptant à un mode de vie exclusivement aquatique n'est pas inenvisageable scientifiquement, mais cela demanderait des millions d'années d'évolution et des modifications corporelles considérables (ce fut par exemple le cas des cétacés, des siréniens et des pinnipèdes), et cet animal ne pourrait plus survivre en surface, le métabolisme nécessitant des adaptations majeures (impossible de boire de l'eau douce, par exemple).

Il existe cependant une théorie du primate aquatique[17] qui postule que certains caractères propres à l'homme (absence de poils, bipédie, nez, etc.) seraient des adaptations à une vie amphibie (mais pas maritime). Cette théorie n'est cependant pas confirmée scientifiquement, et reste considérée comme fantaisiste en l'absence d'éléments paléontologiques concrets.

Sirènes dans la culture populaire

Évêque marin, merman de la Baltique (Pologne, 1431 ou 1531, dessin 1558).
Sirène d'Edam.
Sirène de Zennor.
Merrow (Irlande).
  • 1403, la légende de la Sirène d'Edam.
  • 1517, l'histoire de l'Évêque marin amené de la Mer baltique au roi de Pologne.
  • 1837, La sirène du Dniepr de Markian Chachkevytch.
  • 1873, la légende de la Sirène de Zennor (en) (Cornouailles).
  • 1876, dans le conte La Petite Sirène, écrit par Hans Christian Andersen, le personnage principal est une sirène.
  • 1911, dans le conte Peter Pan, écrit par J. M. Barrie, des personnages de sirènes sont abordés.
  • 1968, dans le film La Petite Sirène/Rusalochka, réalisé par Ivan Aksenchuk et produit par Soyuzmultfilm, le personnage principal est une sirène.
  • 1968, dans le court-métrage d'animation Sirène, réalisé par Raoul Servais, une sirène, animée grâce à la musique d'un flûtiste, se fait assassiner en essayant de le délivrer du port dans lequel il est tenu prisonnier.
  • 1975, dans le film La Petite Sirène, réalisé par Tomoharu Katsumata et produit par Toei, le personnage principal, Marina, tombe amoureuse d'un prince.
  • 1976, dans le film Malá mořská víla de Karel Kachyna, avec Miroslava Safránková et Libuse Safránková.
  • 1976, dans le film L'Ondine Triste/La Petite Sirène/Russalotschka/Rusalka, Bulgarie/RSS, Vika Novikova, Sirène, le personnage principal, est une sirène.
  • 1984, dans le film Splash, Daryl Hannah interprète le rôle de Madison, une sirène tombant amoureuse d'un humain.
  • 1989, dans le long métrage d'animation La Petite Sirène, des Studios Disney, le personnage principal, Ariel, tombe amoureuse du prince Eric.
  • 1995, dans la série télévisée d'animation franco-benelux-japonaise Le Prince et la Sirène, le personnage principal est une sirène.
  • 2000, dans le livre et le film Harry Potter et la Coupe de feu, des personnages de sirènes sont abordés.
  • 2003, dans l'anime et le manga Mermaid Melody, les personnages principaux sont des sirènes.
  • 2003, dans les deux premiers épisodes de la 5e saison de la série télévisée Charmed appelés : Les Sirènes de l'Amour, les sœurs Halliwell doivent sauver une sirène des griffes d'une sorcière des mers.
  • 2003, dans le téléfilm Sirènes, trois sirènes unissent leurs forces pour tenter de retrouver les assassins de leur père.
  • 2005, dans la série télévisée Supernatural, la sirène manipule et tente de tuer les protagonistes.
  • 2006, dans la série télévisée australienne H2O, les personnages principaux sont des sirènes.
  • 2006, dans le film Aquamarine, le rôle principal de la sirène est tenu par Sara Paxton.
  • 2006, dans le long métrage d'animation Barbie : Mermaidia, la poupée mannequin tente de sauver son ami, le prince Nalu, kidnappé par une cruelle sorcière, avec l'aide de son amie sirène, prénommée Nori.
  • 2009, dans le long métrage d'animation Ponyo sur la falaise de Hayao Miyazaki, c'est une libre interprétation du conte.
  • 2011, dans la nouvelle littéraire Mermaid, écrite par Carolyn Turgeon, le personnage principal est une sirène.
  • 2011, dans la série d'ouvrages littéraires à succès appelée Le Royaume de Lénacie, écrite par Priska Poirier, le personnage principal, Marguerite, découvre qu'elle est une syrmain, c'est-à-dire un être ayant la possibilité d'être à la fois humaine et sirène.
  • 2011, dans le film Pirates des Caraïbes : La Fontaine de Jouvence, on rencontre les sirènes dans la mer des Âmes perdues et les pirates doivent acquérir une larme d'une de ces créatures dans l'une des deux coupes qui contiennent l'eau de la Fontaine de Jouvence.
  • 2011, début de la diffusion de la série télévisée d'animation humoristique française Zig et Sharko (aussi titrée La Sirène, la Hyène et le Requin) dont un des personnages principaux est la naïve sirène Marina, que le requin Sharko réussit à protéger dans chaque épisode, in extremis, contre les perpétuelles machinations de la hyène Zig, qui cherche à la dévorer.
  • 2012, sortie de l'album Ô filles de l'eau de Nolwenn Leroy dont est issu le clip de la chanson Sixième Continent où la chanteuse se dévoile sous l'apparence d'une sirène pour dénoncer la pollution des océans. La couverture de l'album représente également une sirène.
  • 2013, dans la série télévisée australienne Mako Mermaids, le personnage principal, Zac, découvre qu'il est devenu un triton doté d'une puissante queue de poisson bleue.
  • 2014, dans le film d'épouvante Mamula, le monstre est une sirène.
  • 2016, dans la série télévisée The Vampire Diaries, la sirène manipule et tente de tuer les protagonistes.
  • 2016, dans le livre La Sirène de Kiera Cass, le personnage principal est une sirène.
  • 2018, dans la série télévisée américaine Siren, qui met en scène quelques sirènes qui sont en contact avec le monde des humains, le mythe de la gentille sirène est tourné de façon que les différents mythes soient réunis autour de cette créature.
  • 2019, dans le film The Lighthouse, réalisé par Robert Eggers, un des personnages principaux se fait hanter à plusieurs reprises par une sirène.
  • 2019, dans le film Les Enfants de la Mer, réalisé par Ayumu Watanabe et adapté du Manga de Daisuke Igarashi, les personnages Umi et Sora sont des enfants aux capacités surnaturelles car ayant été élevés par des dugongs[18]. Ceci fait référence au fait que des dugongs ont été pris pour des sirènes par le passé.
  • 2020, dans le film français Une sirène à Paris.
  • 2022, dans la série Mercredi, réalisée par Tim Burton, il existe un clan de sirènes. Ces sirènes utilisent leur chant pour influencer le comportement des autres et n'acquièrent une queue de poisson que lorsqu'elles entrent dans l'eau.

Galerie

  • Havfrue de Elisabeth Jerichau-Baumann (1873).
    Havfrue de Elisabeth Jerichau-Baumann (1873).
  • Louis-Maurice Boutet de Monvel (1885).
    Louis-Maurice Boutet de Monvel (1885).
  • The Mermaid de Howard Pyle (1910).
    The Mermaid de Howard Pyle (1910).
  • The Mermaid and the Satyr par Ferdinand Leeke (1917).
    The Mermaid and the Satyr par Ferdinand Leeke (1917).
  • Mermaids de Jean Francis Auburtin (circa 1920).
    Mermaids de Jean Francis Auburtin (circa 1920).
  • Squelette humoristique de sirène au musée national du Danemark.
    Squelette humoristique de sirène au musée national du Danemark.
  • La sirène et le pêcheur, chef-d'œuvre de 1893 de Giulio Aristide Sartorio.
    La sirène et le pêcheur, chef-d'œuvre de 1893 de Giulio Aristide Sartorio.

Notes et références

  1. Sans étymologie sûre d'après Pierre Chantraine, Dictionnaire étymologique de la langue grecque, Paris, Klincksieck, 1999 (édition mise à jour), 1447 p. (ISBN 978-2-25203-277-0).
  2. « Livre d'Hénoch », .
  3. 1 2 Frédéric Ducarme, « Les dernières sirènes mahoraises : les dugongs », sur MayotteHebdo.com, .
  4. Yves Morvan, La Sirène et la luxure, Communication du Colloque « La luxure et le corps dans l'art roman », Mozac, 2008.
  5. Teodolinda Barolini, La Commedia senza Dio: Dante e la creazione di una realtà, 2003, p.150.
  6. Édouard Brasey, La Petite Encyclopédie du merveilleux, Paris, Éditions Le Pré aux clercs, , 435 p. (ISBN 978-2-84228-321-6), p. 70.
  7. Les Sirènes du Gers, in Jean-François Bladé, Contes populaires de la Gascogne, Paris, Maisonneuve frères et C. Leclerc, , 358 p. (lire en ligne).
  8. Jean Lebrun invitant Michel Pastoureau, « Les textes illustres du Moyen Âge : Les bestiaires et la symbolique animale », sur France Inter, .
  9. « La sirénomélie », sur www.la-sirene.info.
  10. Carl von Linné Systema naturae V. 1. Regnum animale, 10e ed. (1758), Salvius.
  11. Georges Cuvier, Le Règne animal distribué d'après son organisation, pour servir de base à l'histoire naturelle des animaux et d'introduction à l'anatomie comparée, Déterville libraire, Imprimerie de A. Belin, Paris, 4 tomes, 1817-1831.
  12. 1 2 3 4 (en) Karl Banse, « Mermaids - their biology, culture, and demise », Limnology and Oceanography, vol. 35, no 1, , p. 148-153 (lire en ligne).
  13. DORIS, consulté le 31 octobre 2013.
  14. (en) Dr. M, « A (Not So Serious) Scientific Treatment of Mermaids », sur Deep Sea News, .
  15. Boris Leroy, « Modéliser les licornes pour mieux prédire les espèces réelles », sur http://borisleroy.com.
  16. (en) Sheanna Steingass, « Fishful Thinking: Five Reasons why Mermaids Can’t Physically Exist », sur http://DeepSeaNews.com, (consulté le ).
  17. (en) Morgan, Elaine The Aquatic Ape, 1982, Stein & Day Pub, (ISBN 0-285-62509-8) (traduction française : Des origines aquatiques de l'homme, Sand, 1988).
  18. Philippe MAGNERON, « Les enfants de la mer - BD, informations, cotes », sur www.bedetheque.com (consulté le )

Voir aussi

Bibliographie

  • Édouard Brasey, La Petite Encyclopédie du merveilleux, Pré-au-Clerc, Paris, 2007.
  • Édouard Brasey, Sirènes et Ondines, Éditions Pygmalion, Paris, 1999 (ISBN 2857046081).
  • Pierre Chavot, Monstres marins, Glénat/Chasse-marée.
  • Pierre Chavot, Sirènes, Au cœur du peuple des eaux, Glénat/Chasse-marée, 2008 (ISBN 2353570372).
  • (en) Melissa Mia Hall, « The Siren », dans S.T. Joshi (dir.), Icons of Horror and the Supernatural : An Encyclopedia of Our Worst Nightmares, vol. 2, Westport (Connecticut) / Londres, Greenwood Press, , 796 p. (ISBN 978-0-313-33780-2 et 0-313-33782-9), p. 507-536.
  • Jacqueline Leclercq-Marx, La sirène dans la pensée et dans l'art de l'Antiquité et du Moyen Âge – Du mythe païen au symbole chrétien, Académie royale de Belgique, 1997 (réédition 2002).
  • Oscar Wilde, Le Pêcheur et son âme.
  • Friedrich de La Motte-Fouqué, Ondine.
  • Giuseppe Tomasi di Lampedusa, Le Professeur et la Sirène.
  • Jean Giraudoux, Ondine.
  • Claude Nicaise, Les Sirenes : ou discours sur leur forme et figure, éd. Anisson, 1691.

Articles connexes

Liens externes