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La Traversée de Paris
Description de cette image, également commentée ci-après
Jean Gabin et Bourvil lors de leur venue à la Mostra de Venise en 1956, pour présenter La Traversée de Paris.
Réalisation Claude Autant-Lara
Scénario Jean Aurenche
Pierre Bost
Acteurs principaux

Jean Gabin
Bourvil
Louis de Funès
Jeannette Batti
Harald Wolff

Sociétés de production Continental Produzione
Franco-London Films
Pays de production Drapeau de la France France
Drapeau de l'Italie Italie
Genre Comédie dramatique, historique
Durée 80 minutes
Sortie 1956

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution

La Traversée de Paris est un film franco-italien de Claude Autant-Lara, sorti en .

Inspiré de la nouvelle de Marcel Aymé intitulée Traversée de Paris parue initialement en juillet 1946[1], le film repose sur le thème du marché noir en France pendant la Seconde Guerre mondiale qui s'organise durant l'occupation de la France par l'armée allemande entre 1940 et 1944.

L'action du film se déroule à Paris en 1942, alors occupé par les Allemands et narre les aventures de deux hommes, Martin (Bourvil) et Grandgil (Jean Gabin), lesquels défient le couvre-feu pour livrer du cochon au marché noir.

Le film est présenté à la Mostra de Venise 1956, où Bourvil remporte la Coupe Volpi du meilleur acteur. Cependant, le cynisme de l'ère de l'Occupation représenté dans ce film n'était pas conventionnel à l'époque, ce qui rendit le film controversé à sa sortie.

Synopsis

Une terrasse de café à Paris, durant l'occupation allemande.

Paris en 1942, lors de l'Occupation pendant la Seconde Guerre mondiale. L'armée allemande réquisitionne immeubles, véhicules, biens et même vivres. La vie quotidienne des Français est donc difficile, car ceux-ci doivent non seulement subir les conséquences de la défaite mais aussi la présence de l'armée d'occupation[alpha 1].

Marcel Martin, un chauffeur de taxi au chômage, gagne sa vie en livrant clandestinement des colis de nourriture au marché noir. Un soir, il est engagé pour transporter à pied et à l'autre bout de la ville (plus précisément de la rue Poliveau à la rue Lepic) quatre valises contenant les morceaux d'un cochon. Se rendant dans la cave de son commanditaire, l'épicier Jambier, Martin y joue de l’accordéon pendant que l’on tue l’animal et qu'on le débite en morceaux.

Martin se rend ensuite avec sa compagne Mariette dans le restaurant où il doit retrouver un de ses amis, son partenaire habituel de ces transports clandestins. Mais Martin y apprend que son complice vient d'être arrêté par la police, après avoir brandi une valise contenant du savon de contrebande. Au même moment, un inconnu entre dans le restaurant et demande un savon pour se laver les mains. L'inconnu revient du lavabo et, sur un malentendu, Martin l’invite à partager son dîner (craignant que l'homme n'ait donné un rendez-vous à sa femme) et à faire le transport du cochon avec lui.

Ce choix se révèle vite calamiteux car ce personnage, un certain Grandgil, est loin d'être docile. Accompagnant Martin chez l'épicier Jambier pour récupérer la viande à transporter, Grandgil en profite pour extorquer une forte somme d’argent à Jambier en le terrorisant, l'épicier craignant que celui-ci ne soit en réalité un policier en civil. Après des vociférations, Jambier, exténué, accepte de payer le prix exorbitant demandé par Grandgil pour le transport ; il met ensuite à la porte les deux porteurs de valise, content de les voir enfin déguerpir.

L'expédition nocturne, en plein couvre-feu, est émaillée d'incidents. Ainsi, dans un café où Grandgil et Martin se sont réfugiés pour éviter une patrouille de police, Grandgil prend à partie le patron et la patronne de l'établissement (car ceux-ci exploitent éhontément une employée juive), puis il s'en prend aux clients qu'il traite de « Salauds d'pauvres ! »[alpha 2], commençant à s'énerver quand ceux-ci font mine de lui dérober une valise. Ensuite, alors que les deux porteurs de valise sont suivis par deux agents de police qui font mine de les contrôler, Grandgil se met à réciter un poème en allemand à Martin, ce qui amène les deux policiers à prudemment passer leur chemin. Peu après, s'étant arrêtés à l'hôtel où loge Martin, Grandgil téléphone à un ami (car il ne se souvient plus de l'auteur du poème allemand) ; il est entendu parler en allemand par Mariette qui, anxieusement, le rapporte à Martin. Le spectateur, comme Martin, s'interroge de plus en plus sur l'identité de Grandgil.

Reprenant leur chemin, les deux hommes sont ensuite abordés par un policier qui leur ordonne de se rendre au poste de Police pour un contrôle d'identité ; Grandgil s'en débarrasse en l'assommant, les deux compères en profitant pour s'échapper. Peu après, fuyant une patrouille allemande qui arrive non loin, les deux hommes finissent par se réfugier dans l'appartement de Grandgil. C'est alors que Martin découvre avec stupéfaction que son acolyte est en réalité un artiste-peintre d’une certaine renommée, qui ne l’avait suivi dans son aventure nocturne uniquement pour le goût du frisson et pour expérimenter ce qui pouvait être fait en temps d'Occupation.

Poursuivant leur chemin, les deux compères arrivent enfin à l'adresse de la livraison du colis, mais trouvent porte close. Ils font alors un tel tintamarre qu'une patrouille allemande intervient et les arrête. Arrivés à la Kommandantur[alpha 3], un officier allemand reconnaît le peintre Grandgil. Il s’apprête à faire relâcher les deux hommes, lorsqu’on annonce l’assassinat d’un colonel ; les Allemands prennent des otages. L’officier allemand parvient cependant à sauver Grandgil, tandis que Martin, lui, est conduit à la prison du Cherche-Midi d'où on suppose qu'il risque d'être fusillé en représailles de la mort du colonel.

Les années passent. Paris est finalement libéré et on retrouve Grandgil sur un quai de la gare de Lyon, suivi par un porteur de valises. Quand il arrive à son wagon, Grandgil reconnaît soudainement par la fenêtre son porteur, qui n'est autre que Martin, ce dernier convoyant, comme toujours les valises des autres…

Fiche technique

  • Titre : La Traversée de Paris
  • Titre anglais ou international : Four Bags Bull (États-Unis)A Pig Across Paris (international)
  • Réalisation : Claude Autant-Lara
    • Assistante réalisateur : Ghislaine Autant-Lara
  • Scénario : Jean Aurenche et Pierre Bost, d'après la nouvelle éponyme de Marcel Aymé parue dans Le Vin de Paris
  • Musique : René Cloërec
  • Décors : Max Douy
  • Costumes : André Brun (fourrures)
  • Photographie : Jacques Natteau
  • Cadreur : Gilbert Chain
  • Son : René-Christian Forget
  • Montage : Madeleine Gug
  • Affiche : Clément Hurel (non crédité)
  • Production : Henry Deutschmeister
  • Sociétés de production : Franco-London-Film (Paris), Continentale Produzione (Rome)
  • Société de distribution : S.N.A Gaumont (France)
  • Pays d'origine : Drapeau de la France France, Drapeau de l'Italie Italie
  • Langues originales : français, allemand
  • Budget : 80 millions de francs[2],[3]
  • Format : noir et blanc (colorisé en 1994)35 mm1,37:1son monophonique
  • Genre : comédie dramatique et historique
  • Durée : 80 minutes
  • Dates de sortie :
  • (fr) Classification CNC : tous publics, art et essai (visa d'exploitation no 18104 délivrée le 7 septembre 1956)[5]

Distribution

  • Jean Gabin : Grandgil, l'artiste peintre
  • Bourvil : Marcel Martin, chauffeur de taxi au chômage
  • Louis de Funès : Jambier, l'épicier
  • Jeannette Batti : Mariette Martin, la femme de Marcel
  • Georgette Anys : Lucienne Couronne, la cafetière
  • Robert Arnoux : Marchandot, le boucher charcutier
  • Laurence Badie : la serveuse du restaurant
  • Myno Burney : Angèle Marchandot, la bouchère, charcutière
  • Germaine Delbat : une femme au restaurant
  • Monette Dinay : Mme Jambier, l'épicière
  • Jean Dunot : Alfred Couronne, le cafetier
  • Bernard Lajarrige : un agent de police
  • Jacques Marin : le patron du restaurant
  • Hubert de Lapparent : l'otage nerveux
  • Jean/Hans Verner : le motard allemand
  • Hugues Wanner : le père de Dédé

Acteurs non crédités :

  • Béatrice Arnac : la prostituée
  • Paul Barge : le paysan avec sa vache
  • Marcel Bernier : le militaire sur le quai de la gare
  • Georges Bever : un consommateur
  • Anne Carrère : la femme du monde
  • Yvonne Claudie : la vieille prostituée
  • Anouk Ferjac : la jeune fille lors de l'alerte
  • Clément Harari : l'otage aux lunettes
  • René Hell : le père Jambier
  • Jean Imbert : l'homme à la sortie du métro
  • Franck Maurice : le vendeur de journaux, à l'entrée du métro
  • Albert Michel : le concierge de l'immeuble
  • Michelle Nadal : la jeune fille à la sortie du métro
  • Hubert Noël : le gigolo arrêté
  • Maryse Paillet : une femme au restaurant
  • Louisette Rousseau : la cuisinière du restaurant St-Martin
  • Claude Vernier : le secrétaire allemand de la Kommandantur
  • Jean Vinci : le client mécontent au restaurant
  • Louis Viret : le cycliste
  • Harald Wolff : le commandant allemand
  • Lita Recio : voix doublant Yvonne Claudie
  • Martine Alexis : standardiste allemande ?
  • Yvette Cuvelier : servante juive chez les Couronne ?
  • Émile Genevois : ?
  • René Brun : ?
  • Henri Lambert : ?
  • Jean Le Lamer ? : Dédé
  • Principaux acteurs du film
  • Bourvil(Marcel Martin)
    Bourvil
    (Marcel Martin)
  • Jean Gabin (Grandgil)
    Jean Gabin (Grandgil)
  • Louis de Funès(Jambier)
    Louis de Funès
    (Jambier)
  • Jean Dunot(le cafetier)
    Jean Dunot
    (le cafetier)
  • Jacques Marin(le restaurateur)
    Jacques Marin
    (le restaurateur)

Production

Développement

Pages du scénario dans une exposition de la Cinémathèque française consacrée à Louis de Funès.

Le réalisateur Claude Autant-Lara commence à travailler dès 1949 sur l'adaptation de la nouvelle de Marcel Aymé, avec ses collaborateurs attitrés Jean Aurenche et Pierre Bost, dans une auberge de Montreuil. Ne parvenant pas à trouver une fin satisfaisante, il décide de reporter le tournage du film.

La même année, alors qu'il travaille à l'adaptation de la nouvelle de Marcel Aymé, Autant-Lara choisit Bernard Blier pour le rôle de Martin, mais celui-ci a entre-temps pris du poids et ressemble désormais à un « bourgeois cossu », si bien que le réalisateur lui préfère Bourvil ; toutefois ce choix fait l'objet d’une opposition violente de la part de Marcel Aymé, ce qui inquiète la production. Autant-Lara qui défend ses options, doit diminuer son budget de plus de 50 %, renonçant ainsi à la couleur, pour obtenir toute liberté quant à la distribution. Après la sortie du film, Marcel Aymé reconnaît son préjugé concernant Bourvil, ajoutant : « C'est vraiment la toute première fois qu'on ait fait au cinéma quelque chose tiré d'un de mes livres qui soit non seulement bien, mais d'une très grande qualité. Et dans ce cas particulier, ce n'était pas facile ».

Autant-Lara aurait attendu cinq ans avant de se lancer dans le tournage du film dont il a acquis les droits sur la nouvelle en 1950; le scénario comprend les retrouvailles finales à la gare de Lyon de Martin et Grandgil, écourtées par le départ du train de Grandgil. Cette issue, qualifiée de désabusée et cynique, se démarque complètement de la nouvelle de Marcel Aymé dans laquelle Grandgil est tué par Martin, lequel incarne l'honneur du prolétariat contre le cynisme d'une bourgeoisie oisive. Dans la nouvelle, Martin fait l'objet d'une dénonciation démontrée par un dessin réalisé durant la nuit par Grandgil et daté du même jour, et dès lors, Martin est fusillé.

Le processus de l'adaptation de la nouvelle par le tandem Jean Aurenche et Pierre Bost est évoqué dans le documentaire Jean Aurenche, écrivain de cinéma, d'Alexandre Hilaire et Yacine Badday.

Choix des interprètes

Avant ce film, Bourvil n'a jamais travaillé avec Jean Gabin. Lors du tournage, leur première scène est chronologiquement celle de la première rencontre entre Martin et Grandgil. Lorsque le personnage incarné par Gabin entre (de dos) dans le bistrot et lance un « Bonsoir » inquiétant, l’acteur Bourvil est terrifié.

Yves Montand aurait dû interpréter le rôle de Grandgil mais Aurenche et le producteur s'y opposent farouchement[6].

Troisième rencontre cinématographique (sur cinq) entre Bourvil et Louis de Funès, ce tournage vient après celui des films Poisson d'avril (1954) et Les Hussards (1955). Ce tournage marque également la deuxième rencontre entre Gabin et de Funès, après Napoléon (1955). Ce film représente aussi pour de Funès, un second rôle marquant, dans une scène mémorable et pour un film à succès, aux côtés de deux poids lourds du cinéma de l'époque. Alors âgé de 44 ans, de Funès doit attendre l'année 1958 et les films Ni vu, ni connu puis Taxi, Roulotte et Corrida pour bénéficier d'un premier rôle dans un film important.

Tournage

Le film est tourné aux studios Franstudio à Saint-Maurice (Seine) pour les scènes de nuit et d’intérieur et au musée Jacquemart-André (scènes dans la Kommandantur). Des extérieurs de jour sont tournés à la sortie de la bouche de métro Saint-Marcel, rue Poliveau (au niveau du n° 13 en regardant vers le haut de la rue (n°15, 17...) et à la gare de Lyon. Tournage d'avril à . Une preuve en est donnée dans le documentaire de Dominique Maillet sur le film où on voit une feuille à l'écran "rapport n° 1" de tournage ou il est écrit "Extérieur métro Saint Marcel 7 avril 1956"[6].

Rue Poliveau au niveau du numéro 13

Contrairement à ce qu'il est exprimé dans les dialogues du film, la scène de la Rue Poliveau se déroule devant le numéro 13 de la rue et non au 45. On reconnait bien encore aujourd'hui la porte cochère du 13, la devanture du commerce (fermé aujourd'hui), le repère de nivellement de l'IGN au bas du mur, le numéro 17 plus loin est aussi reconnaissable. Durant un dialogue entre Martin et Mariette on voit au fond vers le bas de la rue Poliveau un métro qui passe sur la ligne 5 (aérienne), ce qui ne serait pas visible du numéro 45 de la rue. Cette hypothèse est valable sauf si cette rue parisienne reste fidèle à l'époque de l'Occupation et exploite une numérotation rendue obsolète, notamment après destruction et reconstruction d'immeubles[7]. Ce changement serait corroboré par le fait qu'un bombardement à proximité est bien survenu précisément dans cette zone du quartier et dont l'un des points d'impacts se situe rue Geoffroy St-Hilaire, à quelques dizaines de mètres de l'actuel 45 rue Poliveau, dans la nuit du 26 au 27 août 1944[8].

Le budget serré du film encourage le célèbre chef décorateur Max Douy à réaliser des quartiers entiers de Paris en studio. Les influences expressionnistes de l'artiste, déjà visibles dans d’autres films, sont manifestes dans certaines séquences de La Traversée de Paris. Le film est considéré parmi l’une des visions les plus justes et les plus saisissantes de la période de l’Occupation au cinéma. La force du traitement réside dans le traitement de l'image noir et blanc contrasté et inquiétant.

Si un seul cochon apparaît dans le film, huit sont nécessaires pour mener à bien le tournage, ces animaux ne supportant pas longtemps l'intense lumière des projecteurs de l’époque car cela provoque chez eux des lésions cérébrales. Chaque matin, un boucher voisin doit livrer aux Studios de Joinville, un cochon vivant qu'il abat le soir-même[9].

La libération de Paris est illustrée à la fin du film, par un extrait du défilé du .

Le film est colorisé en 1994 par la société AFT-American Film Technologies, avec l'accord de Claude Autant-Lara. À l'origine, selon Autant-Lara, le film est développé en sépia mais il est finalement tiré en noir et blanc.

Sortie et accueil

La Traversée de Paris sort en salles le en France[10].

Critique

En France, le film fait l'objet d'une controverse car il brise plusieurs tabous dans sa description de l'Occupation. Les représentations antérieures étaient des drames héroïques faisant apparaître la Résistance française comme presque unanimement soutenue par le public. Le film La Traversée de Paris innove avec un humour noir, sa représentation cynique du marché noir ainsi que celle des collaborateurs qui apparaissent comme des gens ordinaires, le film s'abstenant de présenter toutes les parties comme des victimes innocentes. Les critiques ultérieures ont remarqué que cette représentation de l'époque de l'Occupation était beaucoup plus nuancée que dans les autres œuvres classiques.

Ce film est également important pour la carrière de Bourvil, dont le rôle le sort de son emploi de comique primaire et qui l'établit comme un acteur majeur[11].

En 1956, le critique François Truffaut écrit au sujet du film :

« J'admire, sans réelle réserve, La Traversée de Paris. Je pense que c'est une réussite totale car Autant-Lara a enfin trouvé le sujet qu'il attendait — une intrigue faite à son image, une histoire que sa truculence, sa tendance à l'exagération, la rudesse, la vulgarité et l'outrage, loin de mal servir, élève au rang d'épopée... Une verve proche de celle de Céline et une férocité insistante dominent le film, mais il est sauvé de la mesquinerie par quelques notes émotionnelles qui nous submergent, en particulier celles des scènes finales[12]. »

Le film fait aussi écho à un épisode concernant le réalisateur Claude Autant-Lara, accusé d'avoir été délateur durant l'Occupation, notamment par le producteur de cinéma Pierre Braunberger[13].

Box-office

L'exploitation en salles de La Traversée de Paris débute avec 43 216 entrées en première semaine à Paris[14]. Il engrange finalement 1 198 306 entrées dans la capitale[14].

En province, le film confirme son succès avec 3 694 874 entrées supplémentaires, portant le total à 4 893 174 entrées sur l'ensemble du territoire français[14], soit une rentabilité de 62 % par rapport à son coût de production (estimé aujourd'hui à 1,5 million d'euros)[14].

Distinctions

Récompenses

  • Mostra de Venise 1956 : Coupe Volpi de la meilleure interprétation masculine pour Bourvil[11].
  • Syndicat français de la critique du cinéma, 1957 : prix Méliès (meilleur film français), ex-æquo avec Un condamné à mort s'est échappé de Robert Bresson

Nominations

  • Mostra de Venise 1956 : nomination pour le Lion d'or.
  • British Academy Film Awards 1957 : nomination au BAFTA du meilleur acteur étranger pour Jean Gabin[15].

Autour du film

  • Dans le film, Grandgil et Martin doivent faire six kilomètres (huit selon Grandgil) de la rue Poliveau à la rue Lepic, via le quai Saint-Bernard, le pont de Sully, la rue de Turenne, la rue Montmartre et la rue Saint-Georges.
  • Le poème en allemand que Grandgil récite à Martin, afin d'échapper à un contrôle de police, est un passage de Mir träumt': ich bin der liebe Gott d'Heinrich Heine[16].

Notes et références

Notes

  1. Le personnage de Grandgil en fait la remarque durant le film.
  2. Réplique reprise notamment par le fantaisiste Coluche dans les années 1980.
  3. Les scènes de la Kommandantur ont été filmées dans l'hôtel particulier abritant le musée Jacquemart-André.

Références

  1. Paru aux éditions de la Galerie Charpentier avec des gravures de Jean Oberlé (dans une édition originale de luxe tirée à 300 exemplaires), puis rééditée par Gallimard en avril 1947 dans le recueil de nouvelles intitulé Le Vin de Paris
  2. « Jean Gabin inconnu De Jean-Jacques Jelot-Blanc », sur Google Books : « prévu en couleurs, le film sera en noir et blanc ; le producteur "Deutsch" supprimera une aventure amoureuse et lui imposera le final, la rencontre de Gabin et Bourvil à la Gare de Lyon, il réduira aussi le budget de 200 à 80 millions de francs ».
  3. Encinémathèque
  4. (en) « Four Bags Full - Misc Notes », sur tcm.com (consulté le )
  5. « Classification : Fiche de LA TRAVERSEE DE PARIS », sur cnc.fr, CNC (consulté le )
  6. 1 2 Dominique Maillet, La traversée de Paris, un film subversif (bonus du DVD édité par Gaumont), .
  7. Alfred Fierro, Histoire et dictionnaire de Paris, art. Numérotage des maisons
  8. , 26-27 août 1944 - Bombardement de Paris. Étude réalisée par Michel Coste, sur le site francecrashes39-45.net
  9. Télé 7 Jours no 392, semaine du 23 au 29 septembre 1967, page 32, article d'Edith Moyal publié à l'occasion de la diffusion à la télévision du film La Traversée de Paris le dimanche 24 septembre 1967 sur la première chaîne à partir de 20 h 45
  10. « La Traversée de Paris », sur BIFI (consulté le )
  11. 1 2 (en) Rémi Fournier Lanzoni, French Cinema: From Its Beginnings to the Present, New York City, Continuum, (ISBN 0-8264-1399-4, lire en ligne), p. 168–170
  12. François Truffaut, The Films in My Life, New York City, Diversion Books, (1re éd. 1978) (ISBN 978-1-62681-396-0, lire en ligne)
  13. « Interview Pierre Braunberger à propos de la délation sous l'occupation », sur ina.fr
  14. 1 2 3 4 « La Traversée de Paris », sur Jp's Box-office (consulté le )
  15. (en) « Foreign Actor in 1958 », sur awards.bafta.org, British Academy of Film and Television Arts (consulté le )
  16. https://lespoetes.net/poeme.php?cat=ph&id=2191

Voir aussi

Bibliographie

  • Freddy Buache, Claude Autant Lara, L'Âge d'Homme, coll. « Cinéma vivant », , 190 p. (ISBN 2-8251-3346-9).
  • Jean-Pierre Bleys, Claude Autant-Lara, institut Lumière / Actes Sud, , 1056 p. (ISBN 9782330093013).
  • André Brunelin (préf. Dominique Gabin), Gabin, Robert Laffont / France Loisirs, , 632 p. (ISBN 2-7242-3929-6, lire en ligne).
  • Florence Moncorgé-Gabin, Quitte à avoir un père, autant qu'il s'appelle Gabin…, Paris, Le Cherche midi / Le Livre de poche, , 247 p. (ISBN 9782253109860, lire en ligne).
  • Jean-Jacques Jelot-Blanc, Jean Gabin inconnu, Flammarion, , 483 p. (ISBN 978-2-08-133439-7, lire en ligne).
  • Pierre Berruer, Bourvil : du rire aux larmes, Presses de la Cité, , 309 p. (ISBN 2-37324-048-3, lire en ligne).
  • Max Douy et Jacques Douy, Décors de cinéma. Un siècle de studios français, Paris, éditions du Collectionneur, (1re éd. 1993), 336 p. (ISBN 9782909450186).
  • Bertrand Dicale, Louis de Funès, grimaces et gloire, Paris, Grasset, , 528 p. (ISBN 978-2-246-63661-8).

Articles connexes

Liens externes