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La liste de réacteurs nucléaires regroupe les réacteurs nucléaires construits[n 1] dans le monde, qu'ils soient en fonctionnement, à l'arrêt ou bien démantelés. Ils sont classés par continent, par pays et par fonction : soit pour les applications militaires, soit pour la production d'électricité dans une centrale nucléaire (réacteur dit de puissance), soit pour la recherche.

La quasi-totalité des réacteurs se trouve en Asie, en Amérique du Nord et en Europe. L'Afrique et l'Amérique latine n'en comptent que très peu, tandis que l'Océanie est le seul continent à ne compter aucun réacteur nucléaire.

Centrales nucléaires dans le monde en 2015.
Nombre et puissance nette des réacteurs nucléaires en service dans le monde de 1954 à 2011.
Production d'électricité nucléaire par pays.
Pourcentage d'électricité d'origine nucléaire produite en 2014.

Réacteurs nucléaires militaires

En 2002, les cinq grandes puissances nucléaires (États-Unis, Russie, Royaume-Uni, France et Chine) disposaient de 245 réacteurs nucléaires militaires sur 182 navires de guerre[1]. Entre 1954 et 2002, environ 760 réacteurs nucléaires servant à propulser des navires de guerre ont été construits dans le monde. Dans cette liste ne figurent pas les réacteurs nucléaires utilisés pour la production de plutonium, ni ceux embarqués sur des satellites (source : Observatoire des armements).

Réacteurs nucléaires civils

En , l'AIEA dénombre 438 réacteurs de puissance opérationnels dans le monde et 56 en construction[2].

Pays possédant plus de 10 réacteurs

Les pays sont rangés par ordre d'importance du parc des réacteurs de production.
À eux seuls, quatre pays (les États-Unis, la France, la Chine et le Japon) comptent 53 % des réacteurs nucléaires en état de fonctionnement[3].

Drapeau des États-Unis États-Unis

En , les États-Unis possèdent 92 réacteurs électronucléaires en exploitation répartis dans 54 centrales nucléaires, constituant ainsi le plus grand parc de réacteurs au niveau mondial ; ils ont fourni 19,6 % de la production d'électricité du pays en 2021. 61 réacteurs appartiennent à la filière des réacteurs à eau pressurisée et les 31 autres à celle des réacteurs à eau bouillante[4]. Ils représentent une puissance nette installée de 94,72 GWe, soit environ 24 % de la puissance en exploitation dans le monde[3].

De 1966 à 1976, le canal de Panama était approvisionné en eau et en électricité par un réacteur à eau pressurisée embarqué sur un navire de l'armée américaine, le Liberty ship SS Charles H. Cugle, renommé à l'occasion MH-1A Sturgis (en).

Drapeau de la France France

En 2022, au 2e rang derrière les États-Unis, la France compte 56 réacteurs opérationnels et un en construction, tous de la filière REP, répartis dans 18 centrales en activité[5].

En 2021, les centrales nucléaires françaises ont produit, selon RTE, 360,7 TWh, soit 69 % de la production totale d'électricité[6].

En 2022, la puissance nette du parc nucléaire français atteint 61,37 GW, soit un peu plus de 15 % de la puissance en exploitation dans le monde[3],[5],[7]. La France est le pays qui produit le plus d'électricité d’origine nucléaire par habitant et en proportion par rapport aux autres sources primaires d'énergie (énergies fossiles et renouvelables). Les réacteurs nucléaires sont tous exploités par EDF et contrôlés par l’Autorité de sûreté nucléaire française.

En France se trouvent également l'usine de retraitement de la Hague, l'usine Melox de production de combustible MOX à Marcoule et des centres de stockage des déchets radioactifs en surface, exploités par l'Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (ANDRA). Un centre d'enfouissement des déchets nucléaires dénommé Cigéo est à l'étude conformément à la loi de programme relative à la gestion durable des matières et déchets radioactifs de  ; le laboratoire de Bure a été construit pour tester le comportement du concept choisi. Par ailleurs un nouveau réacteur pressurisé européen (EPR) est en construction à la Centrale nucléaire de Flamanville.

Drapeau de la République populaire de Chine Chine

En janvier 2023, la Chine compte 55 réacteurs nucléaires opérationnels et 18 en construction[8].

En 2021, les centrales nucléaires de la république populaire de Chine ont produit 407,141 TWh (derrière les États-Unis et devant la France[9])[7], soit 5 % de l'électricité du pays[8].

Drapeau du Japon Japon

Le 03 août 2022, le Japon compte 33 réacteurs nucléaires opérationnels, 2 réacteurs en construction et 27 réacteurs en arrêt définitif. En 2021, ils ont produit 61,2 TWh, soit 7,2 % de l'électricité japonaise[10].

Le « Basic Energy Plan » adopté le par le Cabinet du Premier ministre prévoit pour 2030 une part de la production d'électricité de 20 à 22 % pour le nucléaire[11].

Impacts de l'accident de Fukushima

Avant l'accident nucléaire de Fukushima, le Japon comptait 54 réacteurs nucléaires opérationnels [12],[13],[14].

Le gouvernement japonais annonce le l'abandon progressif du nucléaire sur 30 ans, comptant pallier ce manque d'énergie par des mesures d'économie d'énergie, le développement de sources d'énergies renouvelables, l'utilisation des ressources maritimes et l'importation de gaz naturel sans en préciser le détail[13].

Dès son arrivée au pouvoir le à la suite des élections législatives, le Premier ministre Shinzō Abe affirme son intention de faire redémarrer le parc nucléaire dans les meilleurs délais, dès que les opérateurs se seront adaptés aux nouvelles normes de sécurité édictées par l’autorité japonaise de régulation nucléaire, la NRA, institution indépendante créée après l'accident de Fukushima[15].

Au , le parc nucléaire japonais compte 9 réacteurs en service (9,1 GW : Genkai 3 et 4 ainsi que Sendai 1 et 2 exploités par Kyushu Electric Power, Ikata 3 par Shikoku Electric, Takahama 3 et 4 et Ohi 3 et 4 par Kansai Electric), 6 réacteurs « bien avancés » dans le processus de redémarrage (6,3 GW), 24 autres réacteurs potentiellement « opérationnels » (23,3 GW) et 3 réacteurs en construction (4,1 GW).

Drapeau de la Russie Russie

La Russie compte 37 réacteurs civils en fonctionnement en 2022 dans 10 centrales et 4 réacteurs en construction, qui ont fourni 222,436 TWh en 2021, soit 20 % de l'électricité du pays[16].

Drapeau de la Corée du Sud Corée du Sud

La Corée du Sud dispose en 2022 de 25 réacteurs électronucléaires dans 4 centrales en activité. En 2021, ils ont produit 150,163 TWh, soit 28 % de l'électricité sud-coréenne. Trois réacteurs sont en construction [17].

Drapeau de l'Inde Inde

L'Inde dispose en 2022 de 22 réacteurs opérationnels dans 7 centrales nucléaires. En 2021, ils ont fourni 43,918 TWh, soit 3,2 % de l'électricité indienne. 8 nouveaux réacteurs sont en construction[18].

Drapeau du Canada Canada

Le Canada utilise 19 réacteurs électro-nucléaires dans 4 centrales en activité qui ont fourni 73,628 TWh en 2021, soit 14,3 % de l'électricité canadienne[19], et des réacteurs de recherche. Au Québec, le dernier réacteur nucléaire, Gentilly-2 a été définitivement fermé le pour des raisons économiques[20]. En effet, ce réacteur n’était plus payant pour la province. L'électricité au Québec n'est produite de nos jours qu'à partir de l’énergie hydraulique, éolienne, géothermique, solaire ainsi que du pétrole et du gaz naturel[21].

Drapeau de l'Ukraine Ukraine

L'Ukraine a 15 réacteurs en cours d'exploitation dans 4 centrales qui ont fourni 86,206 TWh en 2021, soit 55 % de l'électricité du pays ; 2 réacteurs sont en construction[22]. L'Ukraine a été obligée d'arrêter quatre réacteurs à la suite de la catastrophe de Tchernobyl en 1986.

Drapeau du Royaume-Uni Royaume-Uni

Le Royaume-Uni possède 9 réacteurs nucléaires civils en 2022 dans 5 centrales en activité, ce qui lui a permis de produire 45,868 TWh en 2021, soit 14,8 % de l'électricité nationale[23].

La construction du premier réacteur de la centrale nucléaire de Hinkley Point C (deux réacteurs EPR) a débuté en décembre 2018 pour une mise en service prévue en 2025, et la construction du deuxième réacteur a démarré un an plus tard en décembre 2018[24],[25],[26].

Le Royaume-Uni possède également une usine de traitement du combustible nucléaire usé à Sellafield, dont la fermeture était prévue pour 2018.

Pays ayant programmé l'arrêt de la production d'électricité nucléaire

Drapeau de l'Allemagne Allemagne

En Allemagne, une loi a été votée en 2011 pour l'abandon de la production électro-nucléaire et la sortie du nucléaire civil, la dernière centrale devant fermer en 2022[27].

En 2018, sept réacteurs à eau pressurisée fonctionnent dans sept centrales nucléaires, d'une puissance totale de 12 GWe. Ces réacteurs ont produit 72,16 TWh en 2017, soit 11,6 % de l'électricité allemande. L'Allemagne compte 29 réacteurs arrêtés définitivement[28].

Drapeau de la Belgique Belgique

La Belgique dispose d'un réacteur nucléaire arrêté et de 7 réacteurs en fonctionnement dans 2 centrales. La conception des réacteurs provient de la technologie américaine de réacteur à eau pressurisée. Ils ont produit 40,0 TWh en 2017, soit 49,9 % de l'électricité belge[29]. En 2021, ils ont produit 47,9 TWh, soit plus de 50.8% de l'électricité belge[30].

Une loi de 2003 a programmé la sortie du nucléaire en 2025 ; elle a été confirmée en 2015, puis par un accord gouvernemental le [31],[32].

Face à la guerre en Ukraine et à l'augmentation du prix du gaz, le gouvernement de Alexander De Croo a décidé de prolonger 2 des 7 réacteurs nucléaires du pays et ce pour une durée de 10 ans soit jusqu'en 2035. Les réacteurs prolongés sont ceux de Doel 4 et Tihange 3 ce qui représente une puissance installée de GW[33].

Drapeau de la Suisse Suisse

Les cinq réacteurs nucléaires de la Suisse (deux BWR et 3 PWR) ont produit 19,5 TWh en 2017, soit 33,4 % de l'électricité nationale. Le 20 décembre 2019, le réacteur de Mühleberg (puissance nominale de 335 MWé) a été définitivement arrêté [34]. Il reste dès lors 4 centrales nucléaires en activité en Suisse.

Pour mémoire, à la suite de Fukushima, le conseil fédéral a annoncé le que la sortie de la production d'énergie nucléaire sur le sol suisse se fera progressivement jusqu'en 2050[35]. Les électeurs suisses ont décidé par référendum le une révision de la loi sur l’énergie qui interdit la construction de centrales nucléaires, menant donc à une sortie progressive de l'énergie nucléaire[36].

Pays ayant arrêté la production d'électricité nucléaire

Drapeau de l'Autriche Autriche

La centrale nucléaire de Zwentendorf a été terminée en 1977 ; c'est l'unique centrale nucléaire autrichienne, elle n'a jamais été mise en service. Elle est ouverte au public depuis 2010[37].

L'Autriche a voté, en 1978, une loi sur la non-production d’électricité d’origine nucléaire.

Drapeau de l'Italie Italie

L'Italie a effectué une sortie du nucléaire civil en 1987, et l'a maintenue durant toute la décennie 1990, où les cours du pétrole ne justifiaient pas de réexamen de cette option. Face à la flambée des cours du pétrole à partir de 2006, et aux engagements européens de réduction des gaz à effet de serre en , un réexamen a été engagé. Le , le nouveau ministre italien du développement économique Claudio Scajola a annoncé devant la Confindustria que l'Italie allait s'engager dans la construction de centrales nucléaires de nouvelle génération. « Lors de cette législature, nous poserons la première pierre pour la construction dans notre pays d'un groupe de centrales nucléaires de nouvelle génération » a-t-il indiqué en présence du chef du gouvernement Silvio Berlusconi.

Cependant, lors d'un référendum tenu le , plus de 95 % des voix se sont opposées à la reprise du programme nucléaire[38].

Drapeau de la Lituanie Lituanie

La Lituanie a fermé ses deux réacteurs nucléaires, à la demande de l'Union européenne. La Lituanie était précédemment, avec la France, le pays dont la production d'électricité reposait pour la plus grande proportion sur l'électricité d'origine nucléaire.

« Dans le cadre des négociations d'adhésion, l'Union européenne a demandé la fermeture de huit réacteurs nucléaires d'ici 2009 : Bohunice 1 et 2 (Slovaquie), Ignalina 1 et 2 (Lituanie) et Kozloduy 1 à 4 (Bulgarie)[39]. »

  • Ignalina :
    • Ignalina 1 RBMK - 1 500 MW (arrêté le )
    • Ignalina 2 RBMK - 1 500 MW (arrêté le )

Afrique

Carte des centrales nucléaires en Afrique
Koeberg
Koeberg
Localisation Centrale nucléaire de Koeberg en Afrique

Drapeau d'Afrique du Sud Afrique du Sud

Réacteurs de puissance

Les deux réacteurs de technologie REP) de la Centrale nucléaire de Koeberg (près du Cap) ont produit 15,1 TWh en 2017, soit 6,7 % de l'électricité du pays[40] :

  • Koeberg 1 : 930 MWe mis en service en 1984
  • Koeberg 2 : 930 MWe mis en service en 1985.
Réacteurs de recherche

Centre nucléaire de Pelindaba près de Pretoria

  • Safari - 120 MW réacteur piscine
  • Safari - 2 (démantelé en 1970)

Drapeau de l'Algérie Algérie

Réacteurs de recherche

L'Algérie dispose de deux réacteurs de recherche :

  • Le réacteur nucléaire d'Aïn Oussara (aussi dénommé Essalam qui signifie la paix en arabe), de 15 MW, situé à Aïn Oussara, mis en service en 1993
  • Le réacteur nucléaire de Draria (aussi dénommé Nour qui signifie lumière en arabe), de MW, situé à Draria, mis en service en 1989.

Drapeau de la république démocratique du Congo République démocratique du Congo

Il possède deux réacteurs de recherche :

  • TRICO I - réacteur TRIGA, Université de Kinshasa (arrêté en 1970)
  • TRICO II - réacteur TRIGA, Université de Kinshasa (Réacteur nucléaire de Kinshasa)

Drapeau de l'Égypte Égypte

  • Inshas : Réacteurs du centre de recherche nucléaire
    • ETTR-1 - réacteur à eau légère de MW (fourni par l'URSS en 1958)
    • ETTR-2 - réacteur de 22 MW (fourni par l'Argentine en 1998)

Drapeau de la Libye Libye

  • Tajura Nuclear Research Center, réacteur de recherche 10 MW (fourni par l'URSS)

Drapeau du Maroc Maroc

  • Centre d’études nucléaires de la Maâmora (Forêt de la Maamora) au Nord de Rabat près de Kenitra - TRIGA Mark II : production de radio-isotopes, en particulier pour la médecine nucléaire, mis en service en [41],[42],[43].
  • Des projets de construction de réacteurs de puissance ont été annoncés sur la façade atlantique entre Casablanca et Agadir (plusieurs sites ont été évoqués, dont Sidi Boulbra). Le Maroc pense à intégrer le nucléaire dans son mix énergétique d’ici 2030, et ce, afin de réduire sa dépendance énergétique[44]. L'Uranium pouvant être extrait du phosphate présent en grande quantité dans le Royaume (1re réserve mondiale exploitée par l'Office chérifien des phosphates).

Amérique latine

Carte des centrales nucléaires en Amérique latine
Atucha
Atucha
Embalse
Embalse
Angra
Angra
Laguna Verde
Laguna Verde
Localisation des centrales nucléaires en Amérique latine

Drapeau de l'Argentine Argentine

Réacteurs de puissance

L'argentine possède en 2018 trois réacteurs opérationnels sur deux sites, qui ont produit 6,16 TWh en 2017, soit 4,5 % de l'électricité du pays[45].

  • La centrale nucléaire d'Atucha dispose de 2 unités PHWR
    • Atucha-1 : 362 MW mise en service en 1974
    • Atucha-2 : 745 MW mise en service en 2014.
  • La centrale nucléaire Embalse : 648 MW (PHWR) mise en service en 1983

Le réacteur CAREM25 (25 MW), en construction depuis 2014, est un prototype de petit réacteur modulaire de type REP.

Réacteurs de recherche

Au minimum 1 réacteur de recherche : Institut Balseiro, Bariloche

Drapeau du Brésil Brésil

Réacteurs de puissance
  • Centrale nucléaire d'Angra (ou Amiral Alvaro Alberto), centrale située à Angra dos Reis près de Rio de Janeiro avec deux réacteurs opérationnels et un troisième en construction, qui ont produit 15,7 TWh en 2017, soit 2,7 % de l'électricité du pays[46] :
    • Angra I, 609 MWe (type REP) mis en service en 1982.
    • Angra II, 1 275 MWe (type REP Konvoi) mis en service en 2000.
    • Angra III, 1 245 MWe (type REP Konvoi), en construction depuis 2010.
Réacteur de recherche
  • Belo Horizonte - TRIGA Mark I, Université fédérale du Minas Gerais (installé en 1960)

Drapeau de la Colombie Colombie

  • Bogota - TRIGA, Institute of Nuclear Science (réacteur de recherche installé en 1997)

Drapeau de Cuba Cuba

Aucune centrale nucléaire ne produit d'électricité à Cuba qui avait commencé la construction de la centrale nucléaire de Juragua, avant de l’abandonner définitivement en [47].

  • Juragua 1 : réacteur VVER de 440 MW dont la construction a été suspendue en 1992
  • Juragua 2 : réacteur VVER de 440 MW dont la construction a été suspendue en 1992

Drapeau de la Jamaïque Jamaïque

Drapeau du Mexique Mexique

Réacteur de puissance
  • Laguna Verde : deux réacteurs de 775 MW - réacteur à eau bouillante, mis en service en 1989 et 1994, qui ont produit 10,6 TWh en 2017, soit 6,0 % de l'électricité du pays[48].
Réacteur de recherche
  • Mexico - TRIGA Mark III, Institut national de recherche nucléaire

Drapeau de Porto Rico Porto Rico

  • Mayaguez - TRIGA réacteur de recherche (démantelé)

Drapeau de l'Uruguay Uruguay

  • URR réacteur de recherche

Drapeau du Venezuela Venezuela

  • RV-1, réacteur de recherche

Asie

Drapeau de l'Arménie Arménie

Centrale nucléaire de Metsamor
Centrale nucléaire de Metsamor

L'Arménie possède l'unique centrale nucléaire de Metsamor qui a fourni 32,5 % de son électricité en 2017. Cette centrale est équipée de deux réacteurs dont un seul est encore en service[49],[50] :

  • Armenian-1 : 376 MW (réacteur VVER) mis en service en 1976, arrêté depuis 1989 ;
  • Armenian-2 : 376 MW (VVER) mis en service en 1980, arrêté en 1989, redémarré en 1995.

Drapeau du Bangladesh Bangladesh

Réacteurs de puissance

Le Bangladesh a une centrale de deux réacteurs (VVER) de 1 200 MW en cours de construction depuis et [51].

Réacteurs de recherche
  • Dhaka - TRIGA Mark II, Atomic Energy Research Establishment (réacteur de recherche installé en 1986)

Drapeau de la Corée du Nord Corée du Nord

Réacteurs de puissance

La centrale nucléaire de Sinpo (Shinpo), en construction de 1998 à 2003 sous l'égide de l'Organisation de développement énergétique coréenne dans le cadre de l'accord de 1994 sur l'abandon de tout programme nucléaire militaire nord-coréen, n'a jamais été achevée, le gouvernement nord-coréen s'étant retiré en 2003 de l'accord de désarmement[52] :

  • Corée du Nord 1 - PWR 1 000 MWe
  • Corée du Nord 2 - PWR 1 000 MWe.
Réacteurs de recherche
  • Yongbyon
    • IRT-2000 - 0.1 MWt heavy-water moderated research réacteur (fourni par l'URSS en 1965)
    • Yongbyon 1 - MWe Magnox réacteur (activé en 1987)
    • Yongbyon 2 - 50 MWe Magnox réacteur (en construction)
  • Taechon
    • Taechon 1 - 200 MWe réacteur (en construction)
    • Taechon 2 - ? (en construction)

Drapeau des Émirats arabes unis Émirats arabes unis

  • Un projet de quatre réacteurs nucléaires à eau pressurisée de conception coréenne du type APR-1400 est lancé sur le site de la Centrale nucléaire de Barakah
    • Les réacteurs Barakah-1, 2 et 3 ont été connectés au réseau pour la première fois, respectivement en août 2020, septembre 2021 et octobre 2022
    • Le réacteur Barakah-4 est en cours de construction depuis juillet 2015[53].

Drapeau de l'Indonésie Indonésie

Elle possède deux réacteurs de recherche :

  • Bandung - TRIGA Mark II (installé en 1997)
  • Yogyakarta - TRIGA Mark II (installé en 1979)

Drapeau de l'Iran Iran

Carte des installations nucléaires iraniennes
Réacteurs de puissance

L'Iran dispose d'un réacteur de puissance PWR (modèle VVER V-446) de 915 MWe en fonctionnement à Bouchehr, qui a produit 6,4 TWh en 2017, soit 2,2 % de l'électricité du pays[54].

Réacteurs de recherche
  • Isfahan, centre de technologie nucléaire
    • réacteur miniature source de neutrons (MNSR) 27 kWt
    • réacteur à eau légère subcritique (LWSCR)
    • réacteur à eau lourde zéro puissance (HWZPR)
    • réacteur au graphite subcritique (GSCR)
  • Téhéran - réacteur TRIGA au Centre de recherche nucléaire de Téhéran (fourni par les États-Unis en 1967)

Drapeau de l'Irak Irak

  • Osirak : « Tammuz 1 » réacteur de recherche (détruit par un raid aérien israélien le )

Drapeau d’Israël Israël

Une seule centrale de puissance fonctionne en Israël :

  • Dimona (Centrale nucléaire de Dimona), installation militaire secrète dont la destination semble être la production de plutonium.

Centrales de recherche :

  • Yavné : Centrale nucléaire de Nahal Soreq

Drapeau du Kazakhstan Kazakhstan

Réacteurs de puissance expérimental

Centrale d'Aktaou (Kazakhstan State Corporation for Atomic Power and Industry) :

  • réacteur BN-350 135 MWe, mis en service en 1973 et arrêté en 1999 après avoir produit 1,85 TWh.
Réacteurs de recherche
  • Alatau, Institute of Nuclear Physics
    • VVR-K 10 MWe réacteur
  • Polygone nucléaire de Semipalatinsk, Semeï (Oblys d'Abay) :
    • Ville militaire de Kourtchatov,
    • IVG-1M 60 MW
    • RA : réacteur modéré au zirconium hydride (démantelé)
    • IGR (Impulse Graphite réacteur) 50 MW

Drapeau de la Malaisie Malaisie

  • Kuala Lumpur - TRIGA Mark II, réacteur de recherche du Malaysian Institute for Nuclear Technology (installé en 1982)

Drapeau du Pakistan Pakistan

Le Pakistan est équipé de deux centrales nucléaires, qui ont produit 7,9 TWh en 2017, soit 6,2 % de l'électricité du pays[55] :

  • Centrale nucléaire de Chashma (CHASNUPP), dans le Pendjab, équipée de quatre Réacteurs à eau pressurisée (REP) : Chasnupp-1 (300 MWe, mis en service en 2000), Chasnupp-2 (300 MWe, 2011), Chasnupp-3 (315 MWe, 2016), Chasnupp-4 (315 MWe, 2017).
  • KANUPP, près de Karachi, équipée d'un réacteur CANDU de 90 MWe ; deux réacteurs REP (modèle ACP-1000) de 1 014 MWe chacun y sont en construction depuis 2015 et 2016.

Drapeau des Philippines Philippines

  • La centrale nucléaire de Bataan (620 MW) fut construite de 1976 à 1984, sous le règne du dictateur Ferdinand Marcos, dans la péninsule de Bataan au sud-ouest de l'île de Luçon (Philippines), à 100 km de Manille. En raison de divergences entre les autorités et l’entreprise américaine chargée du projet de construction, Westinghouse Electric Company, elle n’a cependant jamais délivré d’électricité et le gouvernement a renoncé à la mettre en service en 1986[56], après la chute du régime Marcos.
  • Quezon City - TRIGA réacteur de recherche, Philippine Atomic Energy Commission (installé en 1988)

Drapeau de la Syrie Syrie

  • Réacteur de recherche miniature, source de neutrons (MNSR)

Drapeau de Taïwan Taïwan

Réacteurs de puissance

Taïwan compte 6 réacteurs opérationnels dans 3 centrales et deux réacteurs en construction dans une quatrième centrale ; le parc nucléaire a produit 21,56 TWh en 2017, soit 9,3 % de l'électricité du pays[57] :

  • Chin Shan - 2 réacteurs à eau bouillante de 604 MWe mis en service en 1977 et 1978 ;
  • Kuosheng - 2 réacteurs à eau bouillante de 985 MWe mis en service en 1981 et 1982 ;
  • Lungmen : 2 réacteurs à eau bouillante de 1 300 MWe en construction depuis 1999 ;
  • Maanshan - 2 réacteurs à eau pressurisée de 938 MWe mis en service en 1984 et 1985.
Réacteurs de recherche
  • Taipei - TRIGA, Tsing Hua University (installé en 1977)

Drapeau de la Thaïlande Thaïlande

  • Bangkok - TRIGA, Office of Atoms for Peace (réacteur de recherche installé en 1977)

Drapeau de la Turquie Turquie

Réacteurs de puissance

Le premier réacteur à eau pressurisée (1 200 MWe, modèle VVER V-509 de conception russe) de la centrale nucléaire d'Akkuyu est en construction depuis avril 2018 près de Mersin[58].

Réacteurs de recherche
  • Istanbul - TRIGA Mark II, réacteur de recherche à la Technical University of Istanbul (installé en 1979)

Drapeau de l'Ouzbékistan Ouzbékistan

  • Ulugbek, Tachkent
    • VVER-SM tank réacteur de recherche (arrêté)

Drapeau du Viêt Nam Viêt Nam

  • Da Lat - TRIGA Mark II (réacteur de recherche fourni par les États-Unis en 1963, arrêté 1975, réactivé par l'URSS en 1984)

Europe

Europe
Zwentendorf
Zwentendorf
Metsamor
Metsamor
Kozlodouy
Kozlodouy
Paks
Paks
Dodewaard
Dodewaard
Borssele
Borssele
Żarnowiec
Żarnowiec
Cernavodă
Cernavodă
Bohunice
Bohunice
Mochovce
Mochovce
Krško
Krško
Ågesta
Ågesta
Forsmark
Forsmark
Oskarshamn
Oskarshamn
Ringhals
Ringhals
Barsebäck
Barsebäck
Akkuyu
Akkuyu
Dukovany
Dukovany
Temelín
Temelín
Ignalina
Ignalina
Brokdorf
Brokdorf
Emsland
Emsland
Grohnde
Grohnde
Gundremmingen
Gundremmingen
Isar
Isar
Neckarwestheim
Neckarwestheim
Unterweser
Unterweser
Krümmel
Krümmel
Biblis
Biblis
Grafenrheinfeld
Grafenrheinfeld
Philippsburg
Philippsburg
Greifswald
Greifswald
Rheinsberg
Rheinsberg
Obninsk
Obninsk
Balakovo
Balakovo
Beloïarsk
Beloïarsk
Kalinine
Kalinine
Kola
Kola
Koursk
Koursk
Leningrad
Leningrad
Novovoronej
Novovoronej
Rostov
Rostov
Smolensk
Smolensk
Khmelnitski
Khmelnitski
Rivné
Rivné
Ukraine du Sud
Ukraine du Sud
Zaporijia
Zaporijia
Tchernobyl
Crimée
Crimée
Doel
Doel
Tihange
Tihange
SCK-CEN
SCK-CEN
Astraviets
Astraviets
Santa María de Garoña
Santa María de Garoña
José Cabrera
José Cabrera
Almaraz
Almaraz
Ascó
Ascó
Cofrentes
Cofrentes
Trillo
Trillo
Vandellos
Vandellos
Valdecaballeros
Valdecaballeros
Lemoiz
Lemoiz
Marcoule
Chinon
Chinon
Chooz
Chooz
Brennilis
Brennilis
Saint-Laurent
Saint-Laurent
Bugey
Bugey
Malville
Malville
Belleville
Belleville
Blayais
Blayais
Cattenom
Cattenom
Civaux
Civaux
Dampierre
Dampierre
Cruas
Cruas
Fessenheim
Flamanville
Golfech
Golfech
Gravelines
Gravelines
Paluel
Paluel
Penly
Penly
Saint-Alban
Saint-Alban
Tricastin
Tricastin
Nogent
Nogent
Loviisa
Loviisa
Olkiluoto
Olkiluoto
Trino Vercellese
Trino Vercellese
Caorso
Caorso
Latina
Latina
Garigliano
Garigliano
Montalto di Castro
Montalto di Castro
Hunterston
Hunterston
Heysham
Heysham
Wylfa
Wylfa
Hinkley Point
Hinkley Point
Torness
Torness
Sizewell
Sizewell
Hartlepool
Hartlepool
Dungeness
Dungeness
Bradwell
Bradwell
Winfrith
Winfrith
Berkeley
Berkeley
Trawsfynydd
Trawsfynydd
Chapelcross
Chapelcross
Sellafield
Sellafield
Oldbury
Oldbury
Dounreay
Dounreay
Lucens
Lucens
Mühleberg
Mühleberg
Gösgen
Gösgen
Beznau
Beznau
Leibstadt
Leibstadt
Localisation des centrales nucléaires en Europe

Drapeau de la Biélorussie Biélorussie

Réacteurs de puissance

La Biélorussie a deux réacteurs VVER-1200 de conception russe de 1 109 MWe en construction à la centrale nucléaire d'Astravets, le premier depuis et le second depuis [59].

Réacteurs de recherche
  • Sosny
    • Réacteur expérimental mobile Pamir (arrêté en 1986)
    • Réacteur de recherche IRT (arrêté en 1988)

Drapeau de la Bulgarie Bulgarie

Réacteurs de puissance

La Centrale nucléaire de Kozlodouï comprend :

  • Quatre réacteurs VVER-440 arrêtés.
  • Deux réacteurs VVER-1000 de conception russe de 1 000 MWe (mis en service en 1987 et 1991) en fonctionnement qui ont produit 15,5 TWh, soit 34,3 % de l'électricité du pays en 2017[60].
Réacteur de recherche
  • Sofia - IRT réacteur de recherche (arrêté en 1987)

Drapeau du Danemark Danemark

  • Risø - DR-3 DIDO réacteur de recherche (arrêté)

Drapeau de l'Espagne Espagne

Les 7 réacteurs de production en fonctionnement en Espagne ont produit 55,6 TWh en 2017, soit 21,2 % de l'électricité nationale, dans 5 centrales en activité ; 3 autres réacteurs ont été arrêtés définitivement[61].

Un moratoire nucléaire a été adopté par le gouvernement socialiste de Felipe González en 1983. Le parti socialiste de Zapatero, réélu en 2008, a annoncé dans son programme électoral la sortie progressive du nucléaire civil, les centrales arrivant à fin de terme devant être fermées dans la mesure où l'approvisionnement énergétique du pays demeurait garanti.

Drapeau de l'Estonie Estonie

Drapeau de la Finlande Finlande

En 2022, la Finlande possède deux centrales nucléaires comprenant 5 réacteurs (2 REP de type VVER V-213 500 MWe à la centrale nucléaire de Loviisa, deux réacteurs à eau bouillante de 900 MWe et un réacteur de type EPR de 1 600 MWe à celle d'Olkiluoto).

En 2020 22,36 TWh ont été produits par les réacteurs nucléaires, soit 33,9 % de l'électricité nationale[62].

Le projet de centrale nucléaire d'Hanhikivi à Pyhäjoki (Nord-Ouest) a été lancé en 2011 par le groupe finlandais Fennovoima, fondé en 2007 par une soixantaine d'industriels fortement consommateurs d'électricité et des « utilities » locales. Areva ayant été écarté, c'est finalement Rosatom qui a remporté, en , ce contrat pour la construction d'un nouveau réacteur de 1 200 MW dérivé du VVER, dénommé Hanhikivi-1, qui doit être opérationnel en 2024. Rosatom avait déjà construit la centrale nucléaire de Loviisa[63].

Drapeau de la Grèce Grèce

  • GRR-1 - réacteur de MW à Demokritos, réacteur du centre national de recherche scientifique, Athènes

Drapeau de la Hongrie Hongrie

La Hongrie compte quatre réacteurs de type VVER d'une puissance unitaire de 470 MWe, mis en service de 1982 à 1987 à la centrale nucléaire de Paks, qui ont produit 15,2 TWh en 2017, soit 50 % de l'électricité nationale[64].

La construction de deux réacteurs de type VVER-1200 de conception russe est prévue dans la centrale nucléaire de Paks. Cet investissement de 12,5 milliards d'euros, financé à 80 % par un prêt russe, a été autorisé par la Commission européenne en . Ces deux réacteurs sont destinés à remplacer les quatre réacteurs actuels de la centrale[65]. La mise en service de ces 2 nouvelles unités VVER de 1200 MW (projet Paks II) est prévue en 2029 et 2030[66].

Drapeau de la Lettonie Lettonie

  • Rīga, Centre de Recherche Nucléaire, Salaspils
    • réacteur de recherche MWe (arrêté)

Drapeau de la Norvège Norvège

La Norvège dispose des réacteurs de recherche suivants :

  • réacteurs Kjeller
    • NORA (activé en 1961, arrêté en 1967)
    • JEEP I (activé en 1951, arrêté en 1967)
    • JEEP II (activé en 1966)
  • réacteur Halden
    • HBWR - Halden Boiling Water Reactor (activé en 1959)

Drapeau des Pays-Bas Pays-Bas

Réacteurs de puissance

Un réacteur en fonctionnement, qui a produit 3,28 TWh en 2017, soit 2,9 % de l'électricité du pays[67] :

  • Borssele - 452 MWe PWR mis en service en 1973
  • Dodewaard - 55 MWe BWR (mis en service en 1968, arrêté en 1997)
Réacteurs de recherche

Drapeau de la Roumanie Roumanie

La Roumanie possède la centrale nucléaire de Cernavoda, équipée de 2 réacteurs en fonctionnement, et 2 en construction. Elle a produit 10,56 TWh en 2017, soit 17,7 % de l'électricité nationale[68] :

  • Cernavoda-1 PHWR CANDU, 706 MWe mis en service en 1996,
  • Cernavoda-2 PHWR CANDU, 706 MWe mis en service en 2007.

2 autres réacteurs sont en construction sur le même site, également de technologie canadienne CANDU, par deux investisseurs, SNC-Lavalin (Canada) et China Nuclear Power Engineering (Chine), filiale de CNNC, qui on conclut en 2015 un accord pour construire ces deux unités supplémentaires[69].

Drapeau de la Slovaquie Slovaquie

La Slovaquie dispose de quatre réacteurs en fonctionnement dans les deux centrales de Bohunice et Mochovce ; ils ont produit 14,02 TWh en 2017, soit 54 % de l'électricité nationale ; deux autres réacteurs sont en construction[70] :

  • Bohunice A-1 : 93 MWe, arrêté,
  • Bohunice V-1 : 2 VVER-440, arrêtés respectivement en 2006 et en 2008,
  • Bohunice V-2 : 2 VVER-440 de 471 MWe chacun, mis en service en 1984 et 1985
  • Mochovce : 2 réacteurs VVER-440 de 436 MWe chacun, mis en service en 1998 et 1999, et deux réacteurs VVER-440 de 440 MWe chacun, en construction depuis 2009.

Drapeau de la Slovénie Slovénie

Le seul réacteur de puissance de la centrale nucléaire de Krsko 440 MWe (réacteur à eau pressurisée commandé à la société américaine Westinghouse et mis en service en 1981), a produit 5,97 TWh en 2017, soit 39,1 % de l'électricité nationale[71]. Il appartient à 50/50 à la Slovénie et à la Croatie, qui se partagent sa production[72].

Réacteur de recherche
  • Ljubljana - TRIGA Mark II, Jozef Stefan Nuclear Institute (fourni en 1966 par les États-Unis à la Yougoslavie)

Drapeau de la Suède Suède

Les 8 réacteurs nucléaires en fonctionnement ont produit 63,06 TWh en 2017, soit 39,6 % des besoins d'électricité de la Suède, dans 3 centrales en activité ; 5 autres réacteurs sont arrêtés définitivement[73] :

  • Centrale nucléaire de Forsmark : 3 réacteurs du type réacteur à eau bouillante (BWR): Forsmark-1 : 986 MWe, mis en service en 1980 ; Forsmark-2 : 1 116 MWe, mis en service en 1981 ; Forsmark-3 : 1 167 MWe, mis en service en 1985 ;
  • Centrale nucléaire d'Oskarshamn : un réacteur BWR de 1 400 MWe, mis en service en 1985 ;
  • Centrale nucléaire de Ringhals : 4 réacteurs (un BWR et 3 PWR - réacteurs à eau pressurisée) : Ringhals-1 : 881 MWe, mis en service en 1974 ; Ringhals-2 : 904 MWe, mis en service en 1974 ; Ringhals-3 : 1 062 MWe, mis en service en 1980 ; Ringhals-4 : 1 104 MWe, mis en service en 1982.

En 1980, un référendum est organisé à propos de l'avenir du nucléaire en Suède, mais les trois possibilités soumises au vote prévoient toutes un arrêt, plus ou moins rapide, du nucléaire. Les deux premières solutions prévoyaient l'existence maximale de 12 réacteurs avec une extinction progressive des réacteurs au fur et à mesure du développement de nouvelles énergies, tandis que la troisième demandait un arrêt des réacteurs dans les 10 ans. Ce fut finalement la deuxième solution qui fut choisie[74].

En 2009, le gouvernement de centre droit décide de lever le moratoire sur l'énergie nucléaire, poussé par une opinion publique plutôt favorable au nucléaire du fait de ses faibles émissions de gaz à effet de serre[75]. La décision est adoptée au parlement en 2010 par une courte majorité[76]. Un accord politique annoncé le entre les cinq principaux partis sur la politique énergétique du pays pour les trois décennies à venir, renonce au démantèlement des trois centrales existantes. Aucune date n'est fixée pour leur fermeture, et de plus il sera possible de bâtir un maximum de dix réacteurs sur les sites des centrales existantes, mais sans aucun soutien de l'État. Au-delà de 2020 ne devraient fonctionner que les six réacteurs les plus puissants. L'accord se présente comme une feuille de route en vue d'une transition contrôlée vers le 100 % renouvelable en 2040[77].

Drapeau de la République tchèque République tchèque

Deux centrales équipées de six réacteurs ont produit 26,78 TWh en 2017, soit 33,1 % de l'électricité nationale[78] :

  • Dukovany : 4 réacteurs de type VVER-440, mis en service de 1985 à 1987 ;
  • Temelín : 2 réacteurs de type VVER-1000, mis en service en 2000 et 2002.

Océanie

Drapeau de l'Australie Australie

L'Australie dispose de plusieurs réacteurs de recherche :

  • HIFAR, réacteur de ANSTO (en) à Lucas Heights (en), dans la banlieue de Sydney ;
  • MOATA (en), en cours de décontamination ;
  • OPAL (en), source moderne avec centre de diffusion de neutrons en construction à ANSTO (en).

Antarctique

Les États-Unis ont construit un réacteur en Antarctique :

Ce réacteur de recherche de la base américaine McMurdo a été arrêté en 1972 et démantelé en 1979. Une plaque commémorative, érigée en 2010 à Observation Hill, est classée parmi les sites et monuments historiques de l'Antarctique[79].

Dénombrement

En , 438 réacteurs de puissance sont en état de fonctionner dans le monde, répartis dans 31 pays ; leur puissance nette totale atteint 393,333 GWe. À eux seuls cinq pays (États-Unis, France, Chine, Japon et Russie) disposent de 273 réacteurs soit 62 % du nombre total de réacteurs dans le monde[3].

La répartition par filière est la suivante : 307 réacteurs à eau pressurisée (REP), 61 réacteurs à eau bouillante (REB), 47 réacteurs à eau lourde pressurisée (PHWR), 8 réacteurs refroidis au gaz (GCR), 11 réacteurs de grande puissance à tubes de force (RMBK), 3 réacteurs à neutrons rapides (RNR) et 1 réacteur à haute température (HTGR)[80].

L'accident nucléaire de Fukushima a eu un impact sur le nombre de réacteurs en service au Japon (4 réacteurs détruits et les 50 autres à l'arrêt ; en 2018, 9 ont redémarré) et en Allemagne (8 réacteurs définitivement arrêtés). Toutefois parallèlement 55 réacteurs ont été mis en service de 2011 à [81].

Le tableau ci-dessous récapitule le nombre de centrales et de réacteurs nucléaires en activité en  :

Nombre de réacteurs opérationnels par type en 2022[80],[82]

PaysNb centrales[83]Nb réacteursPWRBWRPHWRFBRGCRLWGR HTGR
États-Unis54[84]9261310000 0
France18565600000 0
Chine16555102100 1
Russie103724002011 0
Japon173316170000 0
Corée du Sud4252203000 0
Inde7222218000 0
Canada4190019000 0
Ukraine4151500000 0
Royaume-Uni69100080 0
Belgique27700000 0
Espagne57610000 0
Pakistan26600000 0
Rép tchèque26600000 0
Suède36240000 0
Finlande25320000 0
Hongrie14400000 0
Slovaquie24400000 0
Suisse34310000 0
Allemagne73300000
Argentine23003000
Taïwan33210000
Afrique du Sud12200000
Brésil12200000
Bulgarie12200000
Émirats arabes unis 1 2 2 0 0 0 0 0
Mexique12020000
Roumanie12002000
Arménie11100000
Biélorussie 1 1 1 0 0 0 0 0
Iran11100000
Pays-Bas11100000
Slovénie11100000
Monde18643830761473811 1

Âge

Les réacteurs se répartissent de la façon suivante selon leur tranche d'âge au [85] :

La durée de vie initialement prévue pour lesquels les réacteurs était en général de 40 ans, mais l'expérience et le progrès technique permettent de prolonger cette durée de vie ; ainsi, 75 des 99 réacteurs des États-Unis avaient déjà obtenu en 2017 l'autorisation de fonctionner jusqu'à 60 ans ; c’est aussi le cas de la Belgique, la Suède, la Suisse, etc. En France, les réacteurs doivent respecter les normes assignées par l’Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN), qui donnera un avis générique en 2018 puis une autorisation pour chacun des réacteurs[86]. L'autorité de sûreté nucléaire américaine, la NRC, a publié fin 2015 un projet de lignes directrices, soumis à consultation publique jusqu'en , pour « décrire les méthodes et techniques acceptables par les équipes de la NRC pour le renouvellement de licence » jusqu'à 80 ans d'exploitation. La NRC a accordé des renouvellements de licence jusqu'à 60 ans pour 81 réacteurs sur les 99 en service dans le pays. Les exploitants devront démontrer que les composants les plus sensibles, notamment la cuve qui ne peut être changée, pourront être exploités de manière sûre sur un telle durée[87].

Puissances installées et production d'électricité

Le tableau ci-après présente les puissances nettes installées par pays ainsi que les énergies d'origine nucléaire ou totales produites en 2010 par chaque pays telles qu'elles ressortent de la base de données des réacteurs établie et mise continuellement à jour par l'Agence internationale de l'énergie atomique. En les 453 réacteurs nucléaires opérationnels représentent une puissance nette de 397,65 GWe[88].

En 2017, l'énergie électrique d'origine nucléaire produite par la totalité des réacteurs en activité dans l'année a été de 2 488 TWh (production nette)[89].

En 2015, leur production brute s'élevait à 2 571,4 TWh, soit 10,6 % de la production mondiale totale d'énergie électrique : 24 344,5 TWh[90].

Puissance nucléaire nette installée et production d'électricité par pays en 2017[88],[82]

PaysPuissance nette installée (MW)Production totale d'électricité en 2017 (TWh)dont nucléaire (TWh)Part du nucléaire dans le paysPart de la production nucléaire mondiale
États-Unis99 9524 01580520,05 %32,4 %
France63 130529,4379,171,6 %15,2 %
Chine38 3316 275,8[n 2]247,5[n 2]3,9 %9,9 %
Russie28 2641 054[n 2]187,5[n 2]17,8 %7,5 %
Corée du Sud22 49452014127,1 %5,7 %
Canada13 5546569614,6 %3,9 %
Ukraine13 107155,485,655,1 %3,4 %
Allemagne9 515620,572,211,6 %2,9 %
Royaume-Uni8 918331,663,919,3 %2,6 %
Suède8 620159,163,139,6 %2,5 %
Espagne7 121262,755,621,2 %2,2 %
Belgique5 91880,340,049,9 %1,6 %
Inde6 255108134,93,2 %1,4 %
Japon39 752806,429,13,6 %1,2 %
Rép tchèque3 93081,026,833,1 %1,1 %
Taïwan5 052231,121,69,3 %0,9 %
Finlande2 76965,021,633,2 %0,9 %
Suisse3 33358,419,533,4 %0,8 %
Brésil1 884573,515,72,7 %0,6 %
Bulgarie1 92645,315,534,3 %0,6 %
Hongrie1 88930,415,250,0 %0,6 %
Afrique du Sud1 860225,215,16,7 %0,6 %
Slovaquie1 81425,9514,054,0 %0,6 %
Mexique1 552176,010,66,0 %0,4 %
Roumanie1 30059,810,617,6 %0,4 %
Pakistan1 318126,47,96,2 %0,3 %
Iran9152946,42,2 %0,3 %
Argentine1 633136,46,24,5 %0,2 %
Slovénie68815,36,039,1 %0,2 %
Pays-Bas482112,93,32,9 %0,1 %
Arménie3757,42,432,5 %0,1 %
Monde397 65125 551[91],[n 2]2 48810,3 %[91]100 %

Évolution chronologique du parc nucléaire

Sur la période 2011-2017, le parc nucléaire mondial s'est accru de 7 réacteurs : 46 ont été mis en service et 39 ont été arrêtés. Le tableau ci-dessous récapitule les mouvements par pays, sur la base des données de l'AIEA[88], classées par ordre de solde décroissant.

Pays2011-2017
Mis en
service
ArrêtésSolde
Chine2929
Russie413
Corée du Sud413
Inde33
Pakistan33
Iran11
Argentine11
Canada1-1
Espagne1-1
Suède2-2
Royaume-Uni4-4
États-Unis16-5
Allemagne10-10
Japon13-13
Total46397

Réacteurs en projet et besoins en uranium

La World nuclear association, association regroupant la profession nucléaire, actualise périodiquement la liste des réacteurs en service, en construction, en projet et envisagés, liste élaborée à partir des données de l'AIEA et de ses propres données. La légende des données est la suivante[92] :

  • En service = Connecté au réseau
  • En construction = le premier béton du réacteur a été coulé
  • Planifié = Projets approuvés et financés, connexion au réseau envisagée dans les années 2020,
  • Proposé = Projet qui a fait l'objet d'une proposition de programme ou de site, planning très incertain.

Selon cet organisme, au , 453 réacteurs étaient en service, 56 en construction, 152 planifiés et 335 proposés.

Les besoins en uranium pour l'année 2017 sont évalués au niveau mondial à 65 014 tonnes, correspondant à 76 671 tonnes d'oxyde d'uranium U3O8.

Réacteurs en serviceRéacteurs en constructionRéacteurs planifiésRéacteurs proposésBesoins en uranium (2017)
PaysNbMwe netNbMwe brutNbMwe brutNbMwe brutTonnes U
États-Unis9999 82922 500143 1002830 00018 996
France5863 13011 7509 502
Japon4239 95222 756912 94734 145662
Chine4239 5761616 4684350 900136154 0008 289
Russie3728 96164 8892527 1352221 0005 380
Corée du Sud2422 50545 60011 40068 8004 730
Canada1913 55321 5001 592
Ukraine1513 10721 9001112 0001 944
Allemagne79 4441 480
Royaume-Uni158 88323 260912 34022 3001 772
Suède88 3761 188
Espagne77 1211 275
Inde226 21975 4001410 5002832 000843
Belgique75 943987
Taïwan64 92722 700nd
République tchèque63 93222 40011 200649
Suisse53 33334 000497
Finlande42 76411 72011 250494
Bulgarie21 92611 200327
Brésil21 89611 40544 000321
Hongrie41 88922 400349
Afrique du Sud21 83089 600279
Slovaquie41 816294211 200651
Argentine31 62712721 95021 300195
Mexique21 60033 000248
Pakistan51 35522 32211 170217
Roumanie21 31021 440183
Iran19154220076300157
Pays-Bas148582
Arménie137611 06077
Slovénie169611 000141
Bangladesh22400
Belarus2238822400
Turquie112003360089500
Émirats arabes unis1 1 345 34 2551014400627
Chili44400
Corée du Nord1950
Égypte2240022400
Indonésie13044000
Israël11200
Jordanie22000
Kazakhstan31800
Lituanie22700
Malaisie22000
Pologne66000
Thaïlande55000
Vietnam4480067100
Monde453399 2765659 967152155 682335373 82365 014

Notes et références

Notes

  1. Il existe un unique réacteur nucléaire naturel au Gabon et il est possible, sous certaines conditions, que des portions d'une mine d'uranium se transforment en réacteur nucléaire naturel sans intervention humaine.
  2. 1 2 3 4 5 production brute

Références

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  9. Energie nucléaire : la Chine a dépassé la France !, capital, 28 septembre 2021
  10. (en) « IAEA - Power reactor information system - Japan », sur www.iaea.org/ (consulté le )
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  12. Chine-Informations, le 17/02/2012 : Le Japon va fermer un autre réacteur nucléaire, seulement deux unités sont restées en ligne
  13. 1 2 « Le Japon annonce l'arrêt total de sa production nucléaire d'ici 30 ans », Le Monde, (consulté le )
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Liens externes

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