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Cet article liste les ducs, comtes, puis marquis de Provence. Le titre de comte de Provence devient ensuite tardivement un titre de courtoisie à la Cour.

Recteurs, patrices et ducs de la Provence mérovingienne

Avant 561 : recteurs

  • 534 ou 536-548 : Parthénius, probablement un des tout premiers rectores Provinciæ[1].
  • av. † 559 : Namatius, appelé rector, puis évêque de Vienne[2].
  • Felix Ennodius, qui porta le titre de patrice[1].
  •  ?-561 : Agricola, patrice bourguignon, remplacé par Celsus[3].

561-600 : Provence arlésienne et Provence marseillaise

Le couloir austrasien en Provence instauré en 567.

Après le partage du royaume entre les fils de Clotaire en 561, la province d'Arles est dans son ensemble rattachée au royaume de Gontran, c'est-à-dire à la Bourgogne, selon une solidarité naturelle. Mais en raison de l'importance de la fenêtre méditerranéenne, les rois d'Austrasie ont obtenu un corridor appelé corridor austrasien qui partant de leur territoire auvergnat passe par Avignon et aboutit à Marseille[4]. Ainsi, cette période voit des personnages ayant simultanément des responsabilités en Provence aux ordres de Gontran ou des fils de Clotaire.

Nous savons par Grégoire de Tours que le roi Gontran nomme durant son règne trois patrices, tous d'origine romaine semble-t-il, qui à tour de rôle interviennent en Provence[5].

  • 561-570 : Celsus, patrice bourguignon, envoyé par Gontran pour reprendre la ville d'Arles enlevée par le comte Firminus de Clermont aux ordres de Sigebert[6] ; pour Antoine-Étienne Mille, Celsus n'est fait patrice qu'en 562[7] ;
  • 569 : Amatus, patrice bourguignon, signalé (sic) après le patrice Celsus[6] ;
  • 570-582 : Eunius, dit aussi Mummolus, patrice bourguignon, successeur d'Amatus[6].

Du côté austrasien, il est possible d'identifier les personnages suivants :

  • 561-569 : Adowaire ;
  • 565 : patrice Bodégisèle (Bodegiselius)[8], fils de Mundéric et frère de Gundulf, évêque de Tongres[9],[10],[11].
  • 565 : Hecca, qui reçoit de Sigebert Ier la mission « de disposer de la Provence et de Marseille »[8] ;
  • 569-570 : Loup ;
  • 570-573 : Jovin ; représentant du pouvoir austrasien, il devient ensuite évêque d'Uzès (581) ;
  • 573-575 : Albin ; devient ensuite évêque d'Uzès (581).

À la mort de Sigebert en 575, son fils Childebert II doit céder à Gontran la moitié de Marseille. En réalité, la ville devient une indivision sous l'autorité des deux souverains, représentés par un seul fonctionnaire appelé rector et nommé par le roi austrasien. Ce corridor enclave la cité d'Arles et ses territoires[4]. La région d'Arles, de son côté, semble dépendre de ducs aux pouvoirs territoriaux plus étendus.

  • 575-587 : Dynamius le Patrice[12], recteur de Provence ; en 582, à la majorité de Childebert, qui réclame la totalité de la ville de Marseille, s'ensuit un conflit qui va durer jusqu'en 587. Dans la cité phocéenne, le Patrice s'oppose alors violemment à l'évêque Théodore, fidèle au parti austrasien de Childebert. Dynamius est peut-être remplacé par Gundulf, qui suit ;
  • 581-583 : Gundulf, patrice de Provence, nommé par Childebert II[13],[14] ;
  • 587-? : Nicetius ou Nizier, nommé rector Massiliensis Provinciae par Childebert II[15] ;
  • 587-? : Leudegisèle, nommé patrice de Provence ou duc de la Provence d'Arles par Gontran[16] ;
  • vers 596 : Arigius, signalé comme gouverneur de Provence par Louis Maimbourg[17] ou patrice par Bruno Dumézil[18] ; une lettre du pape Grégoire le Grand du mentionne un patrice Arigius qui paraît bien être le successeur de Dynamius à la fois comme rector Provinciae et comme patrice[19].

VIIe siècle : préfets

Au VIIe siècle, les lacunes sont importantes. La fonction de rector du VIe siècle est remplacée par celle de praefectus avec un pouvoir supplémentaire, celui de battre monnaie avec notamment des émissions d'or royales bien représentées entre 613 et 662[20]. On connaît toutefois à la tête de la praefectura de Marseille :

  • Babo (fl. c. 600).
  • Aegyla (fl. c. 602) ; pour certains, il aurait précédé Leudégisèle[21].
  • Syagrius[20].
  • Didier (Desiderius) ; il succède à son frère Syagrius, décédé. Il prend ensuite la suite, comme évêque de Cahors, de son frère aîné assassiné[20].
  • Bado (634–641).
  • Willibad (en) ou Willebad, patrice de Burgondie (641–643)[22].

675-736 : patrices

Entre la fin du VIIe siècle et 736, le titre de rector disparaît au profit de celui de patrice. À partir des années 673-675, selon Louis Stouff, un patrice dirige la Provence au nom des souverains francs, mais il ne siège pas à Arles. Il réside à Marseille devenue la capitale de la Provence[23]. Les frappes d'or disparaissent en 675, remplacées par des émissions en argent dont les initiales y figurant ont permis de reconstituer, en particulier avec les travaux de Fritz Kiener et Georges de Manteyer[24], la chronologie des patrices. Plusieurs noms sont également connus par d'autres sources, en particulier par un protocole rédigé à Digne en 780 contenu dans le cartulaire de Saint-Victor[25].

  • Hector (? - Pâques 675) ; assassiné à Autun pour avoir déplu à Childéric[26].
  • Rocco (vers 680)
  • Bonitus (vers 681 - vers 691) ; il succède ensuite à son frère Avitus sur le siège épiscopal de Clermont[20].
  • Agnorius (vers 691)
  • Anténor (1re série : frappes avec nom complet)
  • Austrebert ou Ansedert (Ansedertus), vers la fin du siècle[27].
  • vers 700-702 : Nemfidius
  • vers 702-716 : Anténor (2e série : frappes avec monogramme) ; Anténor aurait pu être deux fois patrice, bien que certains n’excluent pas l’hypothèse que le second Anténor ait été un fils ou un parent du premier[28].
  • vers 716-732 : Métranus
  • vers 732-736 : Abbon

Dans les années 730, apparaît également un personnage, Mauronte appelé duc (720-739), qui se rebelle contre les Carolingiens.

  • vers 737 : Arding l'Alaman, qui aurait succédé au patrice Abbon[29].
  • vers 737 : Childebrand Ier dit duc de Provence, frère de Charles Martel.

Après 739 : missi dominici

Le titre de patrice de Provence aurait été supprimé : soit en 736, année où Charles Martel envahit la vallée du Rhône avec son demi-frère Childebrand et dévaste la région, reprenant Arles et Avignon, tout en repoussant le duc Mauronte dans Marseille ; soit en 739, date de la mort d'Abbon dont la charge de duc et de patrice, faisant ombrage à la nouvelle dynastie carolingienne, fut supprimée par Pépin le Bref, et dont les successeurs instituèrent, à la place de ces gouverneurs inamovibles, des inspecteurs généraux divisionnaires, appelés missi dominici, dont les fonctions étaient temporaires et révocables à la volonté du souverain[30].

Comtes carolingiens en Provence

Le titre de comte réapparaît vers 780, en liaison probable avec la nouvelle politique impériale dans le Midi de la France.

  • 780 : Marcellin, comte vers 780[31].
  • début IXe : Loup
  • av. 824-ap. 829 : Leibulf, mentionné comme le successeur du comte Loup[32].
  • 835 : Milo
  • 841 : Garin ou Guérin[33].
  •  ???-845 : Audibert, comte de Marseille, puis duc ou comte de Provence en 850.
  • 845-860 : Fulcrad, révolté contre l'empereur Lothaire Ier, roi de Francie médiane. À partir de 855 (mort de Lothaire), la Provence fait partie du royaume de Provence (comprenant aussi la Bourgogne cisjurane organisée autour du duché de Lyon-Vienne) de Charles (fils benjamin de Lothaire Ier), Boson (cité ci-dessous comme duc de Provence ; époux d'Ermengarde, une petite-fille de Lothaire), l'empereur Louis l'Aveugle (fils de Boson), puis rattaché vers 933 à la Bourgogne transjurane de Rodolphe II (neveu de Louis l'Aveugle et petit-fils de Boson) pour former le royaume d'Arles.
  • 850 : Audibert
  • 860 : Aldric
  • c.861 : Fourrat, comte d'Arles[34] ; peut-être une autre orthographe pour Fulcrad ?
  • 863-875 : Adalbert[35]
  • 875-879 : Boson (bosonide) († 887), duc de Provence nommé par Charles le Chauve (frère de l'empereur Lothaire). Il se proclame roi en 879 et nomme son parent Théobald, comte d'Arles, pour administrer la Provence.

À la succession de Boson, sous le règne de Louis (890-928), on connaît :

  • comtes de Provence :
    • 890-908 : Thibert, dit aussi Teutbert d'Avignon
  • comtes d'Arles :
    • 879-895 : Théobald d'Arles (bosonide) († 895), marié à Berthe, fille de Lothaire II.
    • 905-928 : Hugues d'Arles († 947), fils du précédent et arrière-petit-fils de Lothaire. En 926, il devient roi d'Italie et donne le comté d'Arles à son frère Boson d'Arles.

Comtes d'Arles

  • 928-936 : Boson d'Arles (885 † 936), frère du précédent.
  • 936-947 : Hugues d'Arles de nouveau.

Comtes de Provence

Le titre de comte de Provence est attesté en [36] dans une charte du cartulaire de l'abbaye de Saint-Victor de Marseille[37].

Le comté de Provence est la continuité du comté d'Arles. Les rois de Bourgogne et de Provence avaient en effet confié l'administration de leur royaume à des comtes qui s'intitulèrent comtes d'Arles.

À la mort d'Hugues d'Arles, Conrad Ier le Pacifique, roi d'Arles, fils de Rodolphe II, morcelle le comté d'Arles en trois et nomme :

  • Boson II, comte d'Arles ;
  • Guillaume (frère de Boson), comte d'Avignon ;
  • Griffon, comte d'Apt.

Guillaume et Boson éliminent Griffon et Guillaume meurt sans enfant ; en fait, on ne lui connaît qu'un fils, Archimbaud, clerc, ce qui explique l'absence de descendance[38]. Dans ces conditions Boson réunifie l'ancien comté d'Arles qui devient le comté de Provence. Le titre de comte d'Arles se transmettra parmi les descendants du fils aîné de Boson II.

Dynasties de Provence

947-968 : Boson II d'Arles († 968), comte d'Arles (949), époux de Constance de Provence[39].

Partage de la Provence au XIIe siècle, entre comté et marquisat de Provence et comté de Forcalquier.

Le comté de Provence est ensuite une possession indivise entre ses héritiers : à la mort d'un comte, ses fils deviennent tous comtes. Si le comte n'a pas de fils, le comté revient aux filles (ou sœurs) qui ne sont pas dotées.

Certains comtes se considérèrent suffisamment puissants pour s'intituler marquis de Provence. Ce titre se fixera définitivement dans la maison de Toulouse. L'extinction de la maison de Provence dans les mâles en 1093 et la transmission du comté dans plusieurs maisons (Toulouse, Urgell et Barcelone) met fin au régime de l'indivision et aboutit aux guerres baussenques et à deux partages. Le premier, en 1125, se fera entre les maisons de Toulouse (qui a le marquisat de Provence) et de Barcelone (qui a le comté de Provence), au mépris des droits des Urgell et un second partage, vers 1150 divisera le marquisat en deux entre les maisons de Toulouse et d'Urgell (qui a le comté de Forcalquier).


Branche aînée

  • 968-1008 : Rotboald Ier († 1008), fils aîné de Boson II, comte d'Arles, et de Constance,
    marié à Emildis, fille d'Étienne, vicomte de Gévaudan, et d'Anne.
  • 1008-1014 : Rotboald II († 1014), fils du précédent,
    marié à Ermengarde.
  • 1014-1037 : Guillaume III († 1037), fils du précédent,
    marié à Lucia.
  • 1037-1063 : Emma, sœur du précédent,
    mariée à Guillaume III Taillefer (952 † 1037), comte de Toulouse.
Maison de Toulouse
  • 1063-? : Bertrand Ier de Provence mort après 1081, fils des précédents,
    marié à Alix de Die.
  •  ?-1105 : Raymond IV de Saint-Gilles († 1105), comte de Toulouse et de Tripoli, marquis de Provence, neveu et gendre du précédent, fils de Pons, comte de Toulouse (fils de Guillaume III et d'Emma) et d'Almodis de la Marche,
    marié en premières noces à Ne de Toulouse, fille d'un comte de Provence (Bertrand Ier ou Geoffroy),
    marié en deuxièmes noces à Mahaut de Hauteville, fille de Roger Ier de Sicile,
    marié en troisièmes noces à Elvire de Castille.
  • 1105-1112 : Bertrand III († 1112), marquis de Provence, comte de Toulouse et de Tripoli, fils de Raymond et de Ne de Toulouse.
  • 1112-1148 : Alphonse Ier Jourdain, marquis de Provence, comte de Toulouse, (1103 † 1148), fils de Raymond et d'Elvire de Castille,
    marié en 1125 avec Faydide d'Uzès.
Armes des comtes de Toulouse portant la Croix de Boson.
  • 1148-1194 : Raymond V de Toulouse († 1194), marquis de Provence, comte de Toulouse, fils du précédent,
    marié à Constance de France.

+1249-1271 : Jeanne de Toulouse (morte en 1271), marquise de Provence, comtesse de Toulouse, fille unique du précédent et épouse d'Alphonse de Poitiers, frère du roi Louis IX de France, qui suit

À leur mort, en 1271, le marquisat de Provence, les comtés de Poitiers et de Toulouse reviennent à Philippe III de France, qui les rattache à la Couronne.

Branche cadette

  • 968-993 : Guillaume Ier le Libérateur (v. 953 † 993), marquis de Provence, fils cadet de Boson II,
    marié en premières noces (en 968, ou 970) à Arsinde de Comminges,
    marié en secondes noces vers 984 à Adélaïde d'Anjou.
  • 993-1018 : Guillaume II (v. 986 † 1018), fils du précédent,
    marié en 1002 avec Gerberge de Bourgogne.

À sa mort, partage entre ses fils :

  • 1018-avant 1030 : Guillaume IV, mort sans postérité.
  • 1018-1051 : Foulques Bertrand († 1051) dit aussi Bertrand Ier,
    marié à Hildegarde, père de :
    • 1051-1063/7 : Guillaume V Bertrand, comte de Provence, ancêtre des comtes de Forcalquier.
    • 1051-1065 : Geoffroi II, comte de Provence.
  • 1018-1063 : Geoffroi Ier (v. 1013 † 1063), marié avec Étiennette-Douce de Marseille, père de :
    • 1063-1093 : Bertrand II († 1093), marquis de Provence, fils du précédent,
      marié avec Mathilde.
Maison de Millau-Gévaudan
  • 1093-1112 : Gerberge (v. 1060 † 1115), sœur du précédent,
    mariée à Gilbert de Millau (v. 10601111), comte de Gévaudan.
Maison de Barcelone
  • 1112-1130 : Douce Ire (v. 10901130), fille des précédents,
    mariée en 1112 à Raimond-Bérenger Ier (v. 1082 † 1131), comte de Barcelone (Raimond-Bérenger III) et de Provence.
Première branche de Provence
Armes de Bérenger Raimond[40].
  • 1130-1144 : Bérenger Raimond (1114 † 1162), fils des précédents, comte de Provence,
    marié en 1135 à Béatrice de Melgueil.
  • 1144-1161 : régence de Raimond-Bérenger IV de Barcelone (frère de Bérenger Raimond) qui est le plus souvent désigné comme Raimond-Bérenger II, comte régent de Provence.
  • 1144-1166 : Raimond-Bérenger III (ou II) (1140 † 1166), fils de Bérenger Raymond,
    marié en 1137 à Rixa de Pologne († 1185).
  • 1166-1167 : Douce II († 1172), fille du précédent, spoliée par son cousin Alphonse.
Branche aînée
Armes des comtes de Barcelone et de Provence.
  • 1167-1173 : Alphonse Ier (1152 † 1196), comte de Provence et comte de Barcelone puis roi d'Aragon (Alphonse II), fils de Raimond-Bérenger IV, comte de Barcelone (fils de Raimond-Bérenger III et de Douce Ire de Provence) et de Pétronille d'Aragon († 1174),
    marié en 1174 à Sancie de Castille.
  • 1173-1181 : Raimond-Bérenger IV (ou III) de Provence (1158 † 1181), frère du précédent.
  • 1181-1196 : Alphonse Ier (1152 † 1196), de nouveau,
    marié en 1174 à Sancie de Castille.
Seconde branche de Provence
  • 1196-1209 : Alphonse II (11801209), fils du précédent,
    mariée à Garsende de Sabran, comtesse de Forcalquier (1180 † 1242).
Première Maison d'Anjou
Armes des Anjou rois de Sicile et de Jérusalem.
  • 1309-1343 : Robert le Sage (12771343), roi de Naples, fils du précédent,
    marié (1297) en premières noces à Yolande d'Aragon († 1302),
    marié en secondes noces avec Sancia de Majorque († 1345).
Jeanne Ire de Naples (1326-1382), dite la reine Jeanne,
reine de Naples et comtesse de Provence.
  • 1343-1382 : Jeanne Ire de Naples, dite la reine Jeanne, (1326 † 1382), reine de Naples, fille de Charles, duc de Calabre (12981328), fils de Robert Ier et de Yolande d'Aragon) et de Marie de Valois,
    mariée en 1333 avec André de Hongrie,
    mariée en 1346 avec Louis de Tarente (1320 † 1362),
    mariée en 1363 avec Jacques IV de Majorque (1336 † 1375),
    mariée en 1376 avec Othon de Brunswick (1320 † 1399).
Jeanne de Naples adopte Louis d'Anjou pour lui succéder. Celui-ci ne pourra hériter que de la Provence.
Seconde dynastie d'Anjou
Armes des ducs d'Anjou de la maison de Valois.
  • 1417-1434 : Louis III d'Anjou (14031434), fils du précédent,
    marié en 1432 à Marguerite de Savoie (1420 † 1479).
  • 1480-1481 : Charles III (14461481), comte Charles V du Maine, neveu du précédent, fils de Charles IV d'Anjou, comte du Maine et d'Isabelle de Luxembourg. Il est également connu sous le nom de Charles III de Provence.

À la mort de Charles III, son cousin Louis XI, roi de France, écarte René II duc de Lorraine de la succession et annexe la Provence.

Les armes de la Provence, dites Provence moderne, blason obtenu par simplification des armes des Anjou-Sicile.

Maison de Bourbon

Titre de courtoisie

Bourbon-Naundorff

  • 1840-1897 : Adelberth de Bourbon, titré « comte de Provence » à sa naissance par son père, Karl Wilhelm Naundorff prétendu Louis XVII.
  • 1897-1937 : Henri de Bourbon, fils du précédent, « comte de Provence » à la mort de son père.
  • 1937-1975 : Louis-Adelberth de Bourbon, fils du précédent, « comte de Provence » à la mort de son père.
  • 1975-2022 : Charles-Louis de Bourbon, fils du précédent, « comte de Provence » à la mort de son père.

Généalogie

Lothaire Ier
Empereur
Louis II le Jeune
Empereur
Roi d'Italie
Lothaire II
Roi de Lotharingie
Ermengarde
Boson
Roi en Provence
Berthe
x Théobald
Cte d'Arles
Engelberge
x Guillaume Ier
Duc d'Aquitaine
Louis III l'Aveugle
Roi en Provence
Empereur
Hugues
Cte d'Arles
Roi d'Italie
Boson Ier
Cte d'Arles
Rotboald
Noble maconnais
Ne
Charles-Constantin
Cte de Vienne
Boson II
Cte d'Arles
Constance
Rotboald Ier
Cte de Provence
Guillaume Ier
Cte de Provence
Rotboald II
Cte de Provence
Guillaume II
Cte de Provence
Guillaume III
Cte de Provence
Emma
x Guillaume III
Cte de Toulouse
Guillaume IV
Cte de Provence
Foulques Bertrand
Cte de Provence
Geoffroi Ier
Cte de Provence
Guillaume V Bertrand
Cte de Provence
Geoffroi II
Cte de Provence
Bertrand Ier
Cte de Provence
Pons
Cte de Toulouse
Adélaïde
Ctesse de Forcalquier
x Armengol IV d'Urgel
Bertrand II
Mis de Provence
Gerberge
Ctesse de Provence
x Gilbert de Gévaudan
Ne
Raymond IV
Cte de Toulouse
Mis de Provence
Elvire
de Castille
Guillaume III
Cte de Forcalquier
Bertrand III
Cte de Tripoli
Mis de Provence
Alphonse Ier Jourdain
Cte de Toulouse
Mis de Provence
Guigues
Cte de Forcalquier
Bertrand Ier
Cte de Forcalquier
Douce Ire
Ctesse de Provence
x Raimond-Bérenger III
Cte de Barcelone
Étiennette
x Raymond
Seigneur des Baux[T 1].
Raymond V
Cte de Toulouse
Mis de Provence
Bertrand II
Cte de Forcalquier
Guillaume IV
Cte de Forcalquier
Raimond-Bérenger IV
Cte de Barcelone
Bérenger Raimond
Cte de Provence
Raymond VI
Cte de Toulouse
Mis de Provence
Gersende
x Rénier de Sabran
Alphonse II
Roi d'Aragon
Cte de Provence
Raimond-Bérenger III
de Provence
Cte de Provence
Raimond-Bérenger II
Cte de Provence
Raymond VII
Cte de Toulouse
Mis de Provence
Gersende
Ctesse de Forcalquier
Alphonse II
Cte de Provence
Douce II
Ctesse de Provence
Louis VIII
Roi de France
Raimond-Bérenger IV
Cte de Provence
Jeanne
Ctesse de Toulouse
Mise de Provence
Alphonse II
Cte de Poitiers
Saint Louis
Roi de France
Charles Ier d'Anjou
Roi de Sicile
Béatrice
Ctesse de Provence
Philippe III
Roi de France
Charles II
Roi de Naples
Cte de Provence
Philippe IV le Bel
Roi de France
Charles
Cte de Valois
Marguerite
Robert
Roi de Naples
Cte de Provence
Philippe VI
Roi de France
Charles
Duc de Calabre
Jean II
Roi de France
Jeanne
Reine de Naples
Ctesse de Provence
Charles V
Roi de France
Louis Ier
Duc d'Anjou
Cte de Provence
Charles VI
Roi de France
Louis II
Duc d'Anjou
Cte de Provence
Charles VII
Roi de France
Marie
Louis III
Duc d'Anjou
Cte de Provence
René
Duc de Bar
Roi de Naples
Cte de Provence
Charles IV
Cte du Maine
Louis XI
Roi de France
Yolande
x Ferry II
Cte de Vaudémont
Charles V
Duc d'Anjou
Cte de Provence
René II
Cte de Vaudémont
Duc de Lorraine
Duc de Bar

Notes et références

Notes

  1. Fille cadette. Leur fils émettra des prétentions sur le comté de Provence, débutant ainsi les guerres baussenques.

Références

  1. 1 2 P.-A. Février, La Provence des origines à l'an Mil, p. 451.
  2. Bulletin de l'Académie delphinale sur Gallica
  3. Grégoire de Tours (traduction de Guadet et Taranne), Histoire des Francs, volume 1. Paris, Jules Renouard, 1836, p. 201. D'après cet évêque, Agricola, après le partage de 561, est remplacé comme patrice par Celsus : « Le roi Gontran, ayant obtenu comme ses frères sa portion de royaume, destitua Agricola le Patrice et donna sa dignité à Celsus, homme de haute stature, aux épaules larges, au bras vigoureux, fier dans son langage, toujours prêt à répliquer, habile dans la connaissance du droit… »
  4. 1 2 Édouard Baratier, Histoire de la Provence, p. 93.
  5. Jean-Baptiste Dubos, Histoire critique de l’établissement de la monarchie françoise dans les Gaules. Paris, 1734, livre VI, chap. 10 : « Or il est fait mention dans un seul chapitre de Grégoire De Tours, de trois Romains créés patrices par le roi Gontran, qui avoit la Bourgogne dans son partage ; sçavoir, Celsus, Amatus, et Eunius Mummolus. Leurs noms suffisent pour montrer qu'ils étoient romains, mais nous sçavons encore d'ailleurs, que Celsus étoit de cette nation. Nous avons l'épitaphe de Silvia, mère de ce Celsus, et il est dit dans cette épitaphe que Silvia, qui comptoit des consuls au nombre de ses ancêtres, avoit vu l'un de ses fils évêque, et Celsus, qui étoit l'autre, revêtu de la dignité de Patrice. »
  6. 1 2 3 P.-A. Février, La Provence des origines à l'an Mil, p. 454.
  7. Antoine-Étienne Mille, Abrégé chronologique de l'histoire ecclésiastique, civile et littéraire de…, p. 186, ici : (562) « Ce Prince, mécontent d'Agricole, que Clotaire Ier avoit fait Patrice de Bourgogne, le révoque et met Celse à sa place. »
  8. 1 2 P.-A. Février, La Provence des origines à l'an Mil, p. 452.
  9. Christian Settipani, « L'apport de l'onomastique dans l'étude des généalogies carolingiennes », dans Onomastique et Parenté dans l'Occident médiéval, Oxford, Linacre College, Unit for Prosopographical Research, coll. « Prosopographica et Genealogica / 3 », , 310 p. (ISBN 1-900934-01-9), p. 229.
  10. Christian Settipani, Les Ancêtres de Charlemagne, Paris, , 170 p. (ISBN 2-906483-28-1), p. 63.
  11. Christian Settipani, Les Ancêtres de Charlemagne, Oxford, P & G, Prosopographia et Genealogica, coll. « Occasional Publications / 16 », , 2e éd. (1re éd. 1989), 347 p. (ISBN 978-1-900934-15-2), p. 145.
  12. Sur ce personnage, voir Pascal Boulhol & alii, Maxime de Riez entre l'histoire et la légende (…). Valensole, Aurorae Libri, 2014, p. 43-58.
  13. Christian Settipani, Les Ancêtres de Charlemagne, Paris, , 170 p. (ISBN 2-906483-28-1), p. 96-7.
  14. Christian Settipani, Les Ancêtres de Charlemagne, Oxford, P & G, Prosopographia et Genealogica, coll. « Occasional Publications / 16 », , 2e éd. (1re éd. 1989), 347 p. (ISBN 978-1-900934-15-2), p. 189-190.
  15. Grégoire de Tours, Histoire des Francs, VIII, 43 ici : « L’an douzième du roi Childebert [en 587], Nizier (Nicetius) d’Auvergne fut nommé gouverneur de la province de Marseille et des autres villes appartenant à Childebert en ces contrées. »
  16. Grégoire de Tours, dans son Histoire des Francs (VIII, 30), donne quelques détails : « Le roi, ayant entendu ces nouvelles, nomma pour duc Leudégisèle à la place de Calumniosus surnommé Agilan, lui soumit toute la province d’Arles (i.e. la Provence arlésienne) et lui donna plus de quatre mille hommes pour en garder les frontières. Nizier (Nicetius), duc d’Auvergne, partit également avec des troupes, et fut chargé de cerner les frontières du pays. » La Chronique de Frédégaire, 5, nous dit : « L’an vingt-septième du même règne (587), Leudégisèle (Leudisclus) fut nommé par Gontran patrice de Provence. On annonça que le roi Childebert avait eu un fils nommé Théodebert. » De son côté, Ferdinand Lot, dans son ouvrage Naissance de la France http://classiques.uqac.ca/classiques/lot_ferdinand/Naissance_de_la_france/lot_naissance_france.doc accessible ici]) indique
     : « Gontran dut confier 4 000 hommes au duc Leudégisèle pour défendre le pays d’Arles et dépêcher le duc d’Auvergne, Nizier, pour garder la frontière du côté de la Septimanie. »
  17. Louis Maimbourg, Histoire du pontificat de saint Grégoire Le Grand. Paris, 1686, p. 16, ici.
  18. Bruno Dumézil, « Grégoire le Grand et les élites locales », p. 10, ici.
  19. Grégoire le Grand, Registrum epistularum, V, 31, p. 298, 14-15. Voir P. Boulhol, Maxime de Riez entre l'histoire et la légende (2014), p. 48 et n. 29.
  20. 1 2 3 4 P.-A. Février (sous la direction de), La Provence des origines à l'an Mil, p. 461.
  21. Grégoire de Tours, dans son Histoire des Francs (VIII, 30), donne quelques détails : « Le roi, ayant entendu ces nouvelles, nomma pour duc Leudégisèle à la place de Calumniosus surnommé Agilan »
  22. Chronique de Frédégaire, IV, 89-90.
  23. Louis Stouff, Arles au Moyen Âge, p. 19. Il est possible toutefois que la situation ait été plus complexe, lors des périodes de Provence arlésienne.
  24. Jean Lafaurie, « Monnaies d'argent mérovingiennes des VIIe et VIIIe siècles : les trésors de Saint-Pierre-les-Étieux (Cher), Plassac (Gironde) et Nohanent (Puy-de-Dôme) », dans Revue numismatique, année 1969, vol. 6, no 11, p. 98-219, spéc. p. 118, ici : « Telle qu'elle peut être établie d'après les textes et les études de F. Kiener et G. de Manteyer, la liste des patrices se résume à :
     ? - avant 675 : Hector, mis à mort par Childéric II
     ? - vers 680 : Rocco
    vers 681-690/691 : Bonitus, Agnorius
    vers 700 : Nemfidius
    vers 711/714 : Anténor, Métranus
    vers 726-vers 735 : Abbo ».
  25. P.A. Février (sous la direction de), La Provence des origines à l'an Mil, p. 462.
  26. P.-A. Février (sous la direction de), La Provence des origines à l'an Mil, p. 461 : Hector est décédé avant le , date de l'assassinat de saint Prix, évêque d'Auvergne, tué le 20 janvier 676, en représailles de son propre assassinat.
  27. Philip Grierson, Christopher Nugent & Lawrence Brooke, dans C.N.L. Brooke, B.H.I.H. Stewart, J.G. Pollard & T.R. Volk (ed.), Studies in numismatic method presented to Philip Grierson. Cambridge GB, Cambridge University Press, 1983 (ISBN 0521225035), p. 114, ici : « … The varieties attributed to the Patrice of Provence Ansedert or Austrebert (nos 47-50), and which have generally been dated to the end of the seventh century… »
  28. Philip Grierson & Mark Blackburn, Medieval European Coinage. 1 : The Early Middle Ages (5th-10th Centuries). Cambridge GB & London, Cambridge University Press, 1986, p. 147-148, ici.
  29. Jean-Pierre Poly, La Provence et la société féodale, 879-1166, p. 143-144 : « Arding, l'Alaman, succédant au dernier patrice Abbon, avait dépossédé l'Église de Marseille de trois de ses domaines pour les donner à son vassal Isembert. »
  30. Frédéric Charles de Gingins la Sarra, Mémoires pour servir l’histoire des Royaumes de Provence et de Bourgogne-Jurane ; 1re partie : les Bosonides. Lausanne, G. Bridel, 1851, p. 18, accessible sur Google ici.
  31. P.-A. Février (sous la direction de), La Provence des origines à l'an Mil, p. 483.
  32. Jean-Pierre Poly, La Provence et la société féodale, 879-1166, p. ? (à préciser).
  33. Paul-Albert Février (sous la direction de), La Provence des origines à l'an Mil, p. 483 : « Un certain Garin, en 841, avait porté le titre de duc de Provence (Chron. Aquit.), mais son pouvoir semble avoir eu pour assise le Lyonnais. »
  34. Pierre Riché, Les Carolingiens, une famille qui fit l'Europe. Paris, Hachette, 1997, p. 209.
  35. D'après Frédéric de Gingins-La-Serra, le duché d’Arles sous Louis II est administré par le comte Adalbert. Frédéric de Gingins-La-Sarra, Mémoires pour servir à l'histoire des royaumes de Provence et de Bourgogne-Jurane. Lausanne, 1851, p. 43, ici :
    « … Ce monarque [Charles-le-Chauve] réunit celui de la Provence ou du duché d'Arles, qui jusqu'alors avait été administré au nom de l'empereur Louis II par un comte Adalbert avec le titre de margrave (marchio). À la recommandation du pape Jean VIII, le duc Boson paraît avoir laissé à ce margrave et à la comtesse Rothilde, sa femme, l'administration d'une partie de la Provence… »
  36. Mazel 2008, p. 177.
  37. n. 14-37" class="mw-reference-text">Mazel 2008, p. 178, n. 14.
  38. Jean-Pierre Poly, La Provence et la société féodale, 879-1166, p. 33.
  39. À ne pas confondre avec Constance d'Arles, fille de Guillaume Ier et épouse du roi Robert II de France.
  40. Blancart, Iconographie des sceaux et bulles… des archives départementales des Bouches-du-Rhône. Marseille & Paris, 1860, pl. 2.
  41. Les dates sur l’extinction des titres peuvent varier. Ainsi, si l’on considère que la nuit du 4 août 1789 met fin aux privilèges, son titre s’éteint. Or, après 1789, le prince est toujours appelé comte de Provence.
    La fin de la royauté le peut être considérée comme une deuxième date, ce qui fait que le titre devient un titre de courtoisie entre 1789 et 1792.
    La troisième est liée à la titulature d’Ancien Régime qui veut que les princes gardent leurs titres jusqu’à ce qu’ils accèdent au trône. En l’occurrence, à la mort de Louis XVII le , le prince devient de jure le roi « Louis XVIII », perdant ses titres qui sont logiquement incorporés au domaine royal.

Voir aussi

Bibliographie

  • Frédéric Charles Jean Gingins de la Sarraz, Mémoires pour servir à l'histoire des royaumes de Provence et de Bourgogne-Jurane. Lausanne, G. Bridel, 1851-1853. Texte en ligne.
  • René Poupardin, Le royaume de Provence sous les Carolingiens (855-933). Paris, 1901.
  • René Poupardin, Recueil des actes des rois de Provence (855-928). Paris, 1920.
  • Raoul Busquet, « Rois de Bourgogne et comtes de Provence », dans Provence historique, 1951, tome 1, fascicule 3, p. 144-150 (lire en ligne)
  • Pierre Riché, Les Carolingiens, une famille qui fit l'Europe. Paris, Hachette Littérature, édition de 1997, (ISBN 2012788513).
  • Michel Fixot, « La Provence de Grégoire de Tours à l'an Mil », dans La Provence des Origines à l'an Mil, dir. Paul-Albert Février. Éditions Ouest-France, 1989, p. 443-491, (ISBN 2-7373-0456-3).
  • [Guérard, Marion et Deslile 1857] Benjamin Guérard (éd.), Jules Marion et Léopold Deslile (collab.), Cartulaire de l'abbaye de Saint-Victor de Marseille, t. Ier, Paris, Ch. Lahure, coll. « Documents inédits sur l'histoire de France / histoire politique / cartulaires de France » (no 8), , 1re éd., 1 vol., CLVI-651 p., 30 cm, rel. (OCLC 758940738, BNF 37562915, SUDOC 149718667, lire en ligne Accès libre).
  • [Mazel 2008] Florian Mazel, « Les comtes, les grands et l'Église en Provence autour de l'an mil », dans Christian Guilleré, Jean-Michel Poisson, Laurent Ripart et Cyrille Ducourthial (éd.), Le Royaume de Bourgogne autour de l'an mil (acte du séminaire organisé par le laboratoire Langages, littératures, sociétés [LLS] de Chambéry, et tenu au Centre interuniversitaire d'histoire et d'archéologie médiévales [CIHAM] de Lyon les et ), Chambéry, Presses universitaires de Savoie, coll. « Sociétés, religions, politiques » (no 8), , 1re éd., 1 vol., 285 p., 15 × 23 cm, br. (ISBN 978-2-915797-35-0, EAN 9782915797350, OCLC 470988045, BNF 41260452, SUDOC 124865992), chap. 7, p. 175-206 (lire en ligne Accès libre).

Inspiration, romans :

  • Jean Boissieu, Le Seigneur des Baux. Paris, Mengès, 1981.
  • Jean Boissieu, La Louve des Baux. Paris, Mengès, 1982.
  • Patrick de Carolis, Les Demoiselles de Provence. Paris, Plon, 2005.

Articles connexes

  • Patrice (titre)
  • Liste des gouverneurs de Provence
  • Liste des comtesses de Provence
  • Armorial des comtes et marquis de Provence

Liens externes