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Un média social[1],[2] est une application web qui permet la création et la publication de contenus générés par l'utilisateur[3] et le développement de réseaux sociaux en ligne en connectant les profils des utilisateurs[4].

Le terme recouvre les différentes activités qui intègrent la technologie, l'interaction sociale et la création de contenu. Les médias sociaux utilisent l’intelligence collective dans un esprit de collaboration en ligne. Par le biais de ces moyens de communication sociale, des individus ou des groupes d’individus forment un réseau social[5], collaborent, créent ensemble du contenu Web, organisent le contenu, l’indexent, le modifient ou font des commentaires, le combinent avec des créations personnelles.

Les termes Web 2.0 et médias sociaux demeurent assez proches et concernent une grande variété de sites différents : les blogs, les wikis, et les réseaux sociaux numériques de tout type. Les médias sociaux utilisent beaucoup de techniques, telles que les flux RSS et autres flux de syndication Web.

Historique

L’histoire et le développement des réseaux sociaux remonte à la fin des années 1970. Deux passionnés d’informatique, Ward Christensen et Randy Suess, conçoivent le Computerized Bulletin Board System en 1978. Il s’agit du premier site permettant aux internautes d’échanger des informations (notes, réunions…) par voie informatique. Dans les années qui suivirent, de nombreux autres sites similaires furent conçus[6].

Par la suite, des étudiants du National Center for Supercomputing Applications (NCSA) de l’Illinois développent Mosaic, le premier navigateur web permettant d’afficher le World Wide Web. Celui-ci, qui sera rebaptisé plus tard Mosaic Netscape puis Netscape Navigator, est dévoilé en 1993[7]. D’autres navigateurs vont être développés dans les années 1990. Cet accès au World Wide Web entraine une démocratisation du web[8].

Vers 1995, les premiers marchands, tels qu'Amazon, EBay et Yahoo!, font leur apparition. Ils vont également contribuer à cette démocratisation, mais leur concept amène également un recul du contenu produit par les internautes, puisque ce qui se retrouve sur ces sites est produit principalement par des entreprises ou organisations, comme le souligne Alexandre Coutant et Thomas Stenger. Ces derniers mentionnent toutefois le cas particulier d’Amazon qui invite les gens à publier des avis ou à commenter. En ce sens, il peut être qualifié, selon eux, comme « le premier site marchant « participatifs » »[8].

Le site web SixDegrees.com, considéré comme le premier réseau social, apparait en 1997[9]. Il est suivi en 1999, par la plateforme de discussions entre internautes MSN, rebaptisées Windows live messenger en 2005, qui fait son arrivée, de même que la première plateforme de blogs accessible à un large public, Blogger[8]. Vers 2002, les réseaux sociaux commencent à se multiplier avec l'apparition, notamment, de Friendster et MySpace. La popularité autour de certain se dissipe rapidement, comme dans le cas du premier, tandis que d'autres, comme le second, parviennent à s'attirer un public[9].

C’est toutefois quelques années plus tard, « à partir de la création des réseaux socionumériques, et de l’essor de Facebook [qui arrive en 2004 et devient public en 2006] en particulier, que l’appellation « médias sociaux » s’est largement diffusée »[8]. L'utilisation de ceux-ci connait une importante augmentation dans les années qui suivent. Ainsi, dès la fin des années 2000, ils sont « largement entrés dans les mœurs » des gens[9].

Cadre réglementaire

En Europe, des régulateurs considèrent que certains réseaux sociaux n'obtiennent pas un consentement explicite de leurs utilisateurs actifs pour les suivre sur d'autres sites et d'autres applications que ceux auxquels ils sont inscrits. Selon eux, certains, parmi plusieurs milliards d'utilisateurs, n'ont aucune idée d'une part de la quantité de données que les réseaux sociaux peuvent collecter à leur sujet et d'autre part de la manière dont ces données peuvent être utilisées pour influencer leur comportement. La possibilité que les géants du secteur ont de manipuler injustement leurs utilisateurs crée un mal-être en Europe[10]. Au-delà de la régulation via le droit des données et le réglement général sur la protection des données, la question du mode de régulation des réseaux sociaux demeure, ainsi que l'expose, notamment, le rapport, rendu au gouvernement français en , Créer un cadre français de responsabilisation des réseaux sociaux : agir en France avec une ambition européenne[11].

La contrepartie de services gratuits est parfois sujette à une multitude d'obscures analyses, de profilages et de traitements algorithmiques non-transparents, selon Johannes Caspar, le commissaire à la protection des données de Hambourg en Allemagne[10]. Certains acteurs peuvent analyser chaque action unique, et chaque relation peut être minutieusement contrôlée par les décideurs de ces réseaux sociaux, selon Giovanni Buttarelli, le Contrôleur européen de la protection des données qui préside l'autorité indépendante de l'UE. Il considère que les personnes sont traitées comme des animaux de laboratoires par les acteurs de l'Internet[10]. Toutefois, des autorités européennes obtiennent l'engagement du réseau social Facebook d'arrêter l'utilisation de la reconnaissance faciale dans l'union européenne[10].

Aux États-Unis, l'usage débridé de la technologie pose la question de l'anonymat, sur Internet, dans la rue, et dans les manifestations politiques selon des défenseurs des libertés civiles[10].

Le cadre réglementaire évolue aussi en fonction de la jurisprudence, en , un tribunal français condamne à 6 mois de prison avec sursis un internaute ayant publié des injures racistes et sexistes sur Facebook[12].

Plus récemment suite aux événements se passant au Proche-Orient depuis le 7 octobre 2023, il a été procédé dans ce contexte à une surveillance accrus des Réseaux sociaux, la France faisant notamment pression sur Twitter[13]pression se renforçant aussi en Israël sur ce sujet[14], l'avocate altermondialiste Leah Tsemel critiquant ce contrôle l'asssimilant à une censure signifiant pour, elle, la fin de la liberté d'expression dans ce pays[15], le Gouvernement Français également s'appuyant sur le Règlement sur les services numériques (Dsa) entré en vigueur le 25 août 2023 pour justifier le renforcement des contrôles sur les forums, Elon Musk étant, lui, fortement critiqué pour laisser notamment s'exprimer librement la haine sur le média dont il est propriétaire depuis son rachat en octobre 2022, s'appuyant en celà sur le Premier amendement de la Constitution des États-Unis d'Amérique en contradiction stricte des lois européennes sur la Liberté d'expression alors en vigueur sur ce sujet.

Distinction entre médias sociaux et réseaux sociaux numériques

Les technologies des médias sociaux prennent différentes formes telles que des blogs, des réseaux sociaux professionnels, des réseaux sociaux d'entreprise, des projets collaboratifs, des forums, des microblogs, du partage de photos, de la revue de produits/services, du bookmarking social, du jeu social, des réseaux sociaux, du partage de vidéos et des mondes virtuels[16].

Les réseaux sociaux numériques (RSN) ne sont qu’une autre sous-partie des médias sociaux. Parmi les médias sociaux, il faut distinguer les outils de publication et de discussion des réseaux sociaux numériques que l’on peut diviser en deux types :

  • les RSN de contact pour lesquels les fonctionnalités de mise en relation sont principales.
  • les RSN de contenu pour lesquels les fonctionnalités de réseau sont secondaires et sont basées sur une activité particulière.

En 2007, Boyd et Ellison[4] préfèrent parler de « sites de réseaux sociaux » et les définissent comme une plateforme de communication basée sur le Web qui permet aux individus de :

  • disposer de profils associés à une identification unique qui sont créés par une combinaison de contenus fournis par l’utilisateur, de contenus fournis par des « amis » et des données du système - exposer publiquement des relations susceptibles d’être visualisées et consultées par d’autres;
  • accéder à des flux de contenus incluant des contenus générés par l’utilisateur (notamment des combinaisons de textes, photos, vidéos, mises à jour de lieux et/ou liens) fournis par leurs contacts sur le site.

Un réseau social permet donc aux utilisateurs d’articuler et de rendre visible leur réseau, que ce soit pour établir de nouvelles connexions ou maintenir des liens existant hors ligne (latents).

En 2009, Thelwall[17] catégorise les réseaux sociaux numériques selon leurs trois objectifs : la socialisation, le réseautage et la navigation (sociale).

Médias sociaux Outils de discussion Forums de discussion : PhpBB, Discourse
Messageries instantanées : Element, Skype, WhatsApp, Google Hangouts, Viber, Telegram
Réseaux sociaux numériques Outils de publication Wikis : Wikipédia
Blogs : Blogger, Skyblog
Sites de réseaux sociaux Réseaux sociaux numériques de contact Réseaux sociaux généralistes : Diaspora*, Facebook, MySpace, Twitter, VK
Réseaux sociaux professionnels : LinkedIn, Viadeo
Univers virtuels : SecondLife, World of Warcraft
Réseaux sociaux numériques de contenu Micro-publication : Mastodon, Twitter, Pownce
Partage de vidéos : PeerTube, YouTube, DailyMotion, Vimeo, TikTok
Partage de photos : Flickr, Instagram, Pinterest
Partage de liens : Diigo, StumbleUpon, Scoop.it
Partage de musique : Soundcloud, Bandcamp, Deezer
Partage de critiques de livres : Goodreads, Babelio, SensCritique
Livecasting : Justin.tv, Twitch

Partage de code source : GitHub, GitLab

Bien sûr, certains sites peuvent évoluer et recouvrir plusieurs objectifs. Par exemple, bien que Facebook soit utilisé initialement pour ses fonctionnalités de mise en relation, les membres partagent également de nombreux contenus. Par ailleurs, Twitter, bien qu’originalement défini comme un réseau social numérique de contenu, est de plus en plus considéré comme un réseau social numérique de contact, les fonctionnalités de réseaux prenant une place grandissante dans les usages (contact interpersonnels, conversations).

Profil de l'utilisation des médias sociaux

Les médias sociaux sont utilisés par une grande partie de la population, en majorité par des jeunes.

Pourcentage des individus utilisant les médias sociaux par tranche d'âge en France en 2018[18]
Âge Utilisateurs
12-17 ans 76%
18-24 ans 93%
25-39 ans 82%
40-59 ans 59%
60-69 ans 34%
70 ans et plus 14%

Shadow profiles

Certains médias sociaux collectent des données sur des personnes externes et non inscrites à leur service ; ce sont les données des Shadow profiles (profils fantômes)[19].

Description de différents médias sociaux

Réseau social numérique de contenu

On parle de RSN de contenu car ceux-ci offrent la possibilité aux utilisateurs de partager et de consulter des contenus vidéos (YouTube), musiques (Deezer), photos (Flickr), art Conceptuel et art numérique (Deviant art, Fantia, Nco Nico, Kemono party, Twicomi, Naver ), jeux video ou métaverse (Second Life, Imvu, Habbo) et autres avec d’autres utilisateurs.

Réseau social numérique de contact

Deux types de RSN de contact peuvent être distingués :

  • Généraliste : Ils correspondent aux sites comme Facebook où les utilisateurs entretiennent des contacts avec d’autres utilisateurs afin de partager des expériences et de garder le contact dans le temps.
  • Professionnel : Les sites tels que Linkedin ou Viadeo offrent plutôt aux utilisateurs la possibilité de se créer un réseau de contact professionnel et permettent d’entretenir une e-réputation sur le web susceptible d’être consultée par de futurs recruteurs ou partenaires.

Outils de publication

Il existe différents types d’outils de publication sur le web, ils peuvent se présenter sous la forme de plateformes de blog, plateformes de wikis et les portails de journalisme citoyen. L'utilisation du blog est importante au début des années 2000, mais est reléguée au second plan avec l’arrivée du Web 2.0 et l'émergence du réseautage social.

Wikipédia est l’outil de publication le plus visité chaque mois avec plus de 20 millions de visiteurs uniques mensuels. Le site Twitter est, à son lancement, considéré comme un outil de micro-publication dû au faible nombre de caractères autorisés dans un tweet (140). Il est généralement considéré comme un réseau social numérique de contact dans les années 2010.

Outils de discussion

Les outils de discussion peuvent se présenter sous différentes formes : les forums, les systèmes de messagerie instantanée et les systèmes de VoIP. Ce sont des outils de conversation en ligne. Ils sont utilisés pour discuter à distance à la fois dans le cadre de la vie privée tout comme dans celui de la vie professionnelle et permettent d'harmoniser et de synchroniser le travail.

Le leader mondial en matière d’outil de discussion est le logiciel Skype. En effet, la popularité de ce logiciel n’a cessé de croître depuis son lancement en 2003 et il a fini par supplanter Windows Live Messenger en matière d’outil de discussion qui était le leader incontesté avant l’arrivée de Skype. Cela a conduit au rachat de Skype par Microsoft en 2011 et contribué à l’expansion du logiciel.

Le jeu en ligne massivement multijoueur peut également être considéré comme un outil de discussion, bien que ce ne soit pas la principale caractéristique de ce type de logiciel.

Tendances

En janvier 2023, les médias sociaux les plus utilisés en France sont Facebook, WhatsApp et Instagram. Suivent ensuite Fb Messenger, Snapshap, TikTok, Twitter, Pinterest, Imessage, Linkedln, Skype, Discord, Telegram et Reddit[20],[21].

Les métiers des médias sociaux

Si la plupart des médias classiques se sont progressivement dotés de fonctions traitant et gérant les activités dites "2.0" et de réseaux sociaux en ligne, le secteur des médias sociaux a développé de véritables nouveaux métiers, répondant à de nouvelles missions. La plupart du temps, ils reformulent cependant des fonctions préexistantes dans les médias classiques, les entreprises et connues dans le premier internet (1995-2000).

Le métier le plus symbolique de ce mouvement est le community manager (ou responsable de communautés), qui est, par exemple, le prolongement naturel du modérateur du début des années 2000, sur les forums en ligne notamment. Le social media editor (ou éditeur de médias sociaux) peut aussi s'apparenter à des fonctions de patrons ou éditeurs de presse dans le cadre de projets d'entreprise indépendants. Mais il peut aussi correspondre à des fonctions de directeur éditorial (ou directeur de rédaction) dans des groupes médias déjà installés, plus globaux et pluridisciplinaires.

Dans les rédactions de presse, le « journaliste-développeur » s'est aussi imposé non comme poste explicite, mais comme une tendance de profils en recrutement. Il répond à plusieurs besoins mêlés : de la rédaction de contenus et production multimédia (photo, audio, vidéo) en ligne et pour les médias sociaux; de la manipulation régulière d'outils et d'interfaces web 2.0; de la manipulation de code HTML notamment.

La notion de « journaliste-entrepreneur » est aussi apparue dans la foulée : elle témoigne d'un fait de l'époque où de nombreux journalistes, perdant leur poste en rédaction, se reconvertissent professionnellement. Ils œuvrent ainsi comme consultants et/ou enseignants/formateurs en internet et médias sociaux, et développent des projets d'entreprises dédiés à leurs activités et autres.

Médias sociaux et recrutement

Candidats

Si les candidats ont accès à plus d’informations sur les employeurs potentiels, les recruteurs ont eux aussi accès à davantage de renseignements sur ces derniers. La CNIL rappelle ainsi aux internautes qu’« une grande vigilance s'impose concernant la nature des données mises en ligne et le choix des personnes qui pourront y accéder. En effet, la réputation de l'internaute peut être mise en cause, dans sa sphère privée ou professionnelle » (CNIL, 2008).

D’après une étude de RegionsJob (2011)[22], 44% des recruteurs indiquent faire des recherches[23] de type nom/prénom sur les candidats qui postulent chez eux et 8 % des recruteurs interrogés déclarent avoir écarté un candidat à cause de traces jugées négatives trouvées en ligne. Les candidats doivent ainsi faire attention à leur identité numérique et réputation numérique (e-réputation).

Employeurs

Les médias sociaux représentent un défi pour la marque employeur des entreprises. En effet, avec le développement de ceux-ci, les internautes, et à fortiori les candidats, ne sont plus de simples spectateurs. Beaucoup n’hésitent pas à exprimer leurs opinions en ligne et à remettre en question les émetteurs traditionnels d’information.

Selon RegionsJob (2011)[22], en France, plus de 88 % des candidats interrogés indiquent se renseigner en ligne avant de postuler à une offre d'emploi, et la moitié a déjà abandonné l’idée de postuler à la suite des informations trouvées. Néanmoins, seuls 34 % des sondés sont allés chercher ces informations sur un réseau social professionnel, la plupart utilisant un moteur de recherche[22].

Une autre étude révèle que 74 % des salariés pensent qu’il est facile d’endommager la réputation d’une entreprise sur les médias sociaux. Ainsi, tout internaute peut potentiellement affecter la marque et la réputation d’un employeur sur des plateformes échappant à leur contrôle. Ces discussions existent déjà “hors ligne”, mais les médias sociaux permettent de toucher une audience bien plus large, augmentant ainsi les conséquences pour la marque employeur.

Inversement, selon Martin et al. (2009), les médias sociaux peuvent permettre aux professionnels RH de contribuer à la stratégie et à la réputation de l’entreprise, notamment via le développement de la marque employeur.

À noter qu’une marque employeur peut être forte mais avoir une mauvaise image. Cela peut être le cas lors de crises comme des licenciements médiatisés. Ce fut par exemple le cas pour Danone lors de licenciement dans la branche Lu[24].

Les impacts des médias sociaux sur les jeunes

Avec le tournant du Web 2.0, l’aspect «collectif» prônant l’échange et le partage est mis de l’avant. L’internaute est donc devenu actif contrairement à autrefois. Comme l’accent est mis sur l’identité, les utilisateurs interagissent par la mise en scène de soi par les publications qu’ils font. Les informations privées sont mises à la vue de tous et nous pouvons dire que ces plateformes permettent aux internautes de découvrir ce qui les intéresse via les publications de leur fil d’actualité[25]. Bref, ce nouveau type de réseaux sociaux apporte son lot d’impacts sur les jeunes, et ce, sous différents niveaux.

Tendance contradictoire de Facebook

Facebook propose une tendance contradictoire à ses utilisateurs. D’une part, il met de l’avant une sollicitation constante lorsque nous devons constamment actualiser notre profil, publier nos informations personnelles ainsi qu’élargir notre réseau de contacts[26]. Lorsque nous utilisons les réseaux sociaux, nous devons consentir la collecte de nos données personnelles et par le fait même accepter le risque de piratage qui est omniprésent. Parmi les sources de sollicitation, nous pouvons penser également à la publicité ciblée qui prend une place de plus en plus grande sur les médias sociaux[25]. D’autre part, cette plateforme veut offrir des moyens de garder un certain contrôle sur l’information partagée. Il est donc difficile de se situer dans cette tendance contradictoire proposée par Facebook[Note 1].

Sur le plan du sommeil

Les réseaux sociaux engendrent une augmentation du temps d’écran, ce qui peut entrainer de mauvaises répercussions sur la qualité du sommeil des consommateurs quotidiens. Les adolescents d’Amérique du Nord passent en moyenne 7 heures de leur journée devant un écran qui projette de la lumière bleue[27]. Cette partie du spectre de la lumière visible réduit la production de mélatonine[28]. Lorsqu’il y a une diminution de cette hormone communément appelée l’hormone du sommeil, il devient plus difficile de s’endormir et d’avoir un sommeil de qualité[25]. Une trop grande exposition à la lumière bleue peut donc être la cause d’insomnies, de parasomnies et d’autres troubles. Un manque de sommeil récurrent peut générer plusieurs problèmes de santé. Par exemple, des problèmes cardiovasculaires, un système immunitaire affaiblie, des problèmes de mémoire, une baisse des capacités physiques ainsi que des impacts néfastes sur le système reproducteur[29].

Sur la plan de la sociabilité

Certains réseaux sociaux facilitent le contact entre des relations déjà existantes, d’autres sont plus larges, donc permettent les rencontres, entre autres, grâce aux champs d’intérêt commun. Cependant, on dit qu’il y a augmentation de «liens faibles», c’est-à-dire de simples connaissances ou bien des amis d’amis, au dépit des relations durables et solides[30]. Il y a présence du phénomène de réseautage compulsif qui se décrit comme étant la course à avoir le plus d’amis et d’abonnés sur ces plateformes. Évidemment, il s’agit d’une valeur quantitative et non qualitative[25]. C’est pourquoi nous pouvons dire que les réseaux sociaux ne sont pas un moyen de renforcer la sociabilité. Les gros utilisateurs de Facebook sont aussi ceux qui sortent le plus avec leurs amis et leurs proches. On dit également que ceux qui ont un entourage présent sur les réseaux sociaux auront moins tendance à étendre leur réseau social. Le type de personne pouvant le plus bénéficier de la rapidité et de la facilité d’utilisation de ces plateformes, sur le plan de la sociabilité, est l’individu ayant un moindre réseau de connaissances. Il trouvera plus d’opportunités de se créer de nouvelles connaissances. L’influence des réseaux sociaux est dépendante du contexte social et générationnel. Si l’on se fie au dernier élément, les jeunes ont plus tendance à accepter des inconnus en amis et l’usage de Facebook leur permet aussi de rencontrer leurs amis et d'organiser des événements[26]. De nos jours, la majorité de la population a un profil sur les plateformes d’Internet[25].

Sur le plan de la santé mentale

Les médias sociaux peuvent avoir un effet assez toxique sur la santé mentale des jeunes : Le cyberbullying qui est directement lié aux réseaux sociaux, trouvant sa source dans ces plateformes. Les jeunes n’ont souvent pas la perception du danger et des conflits sur les réseaux sociaux. Cependant, la majorité d’entre eux sont capables de définir la problématique qu’est le cyberbullying et sont conscients des conséquences sur la victime. Il peut s’agir de dépression, d’anxiété ou bien d’isolement par exemple[31]. Dans le même ordre d’idées, la comparaison malsaine venant du fait que l’accent est mis sur l’identité et sur l’image que nous présentons de nous-mêmes, peut engendrer le même type de conséquences. Nous pouvons rajouter à cela que l’estime de soi se trouve souvent amoindrie, puisque nous sommes constamment exposés à des images d’individus présentés sous leur meilleur jour[25]. Dernièrement, la cyberdépendance est un point à ne pas négliger, puisqu’elle peut avoir de nombreuses répercussions sur la santé mentale, ainsi que les habitudes de vie d’une personne. Que ce soit l’alimentation, les études ou le sommeil par exemple. Elle se définit comme étant un besoin compulsif de se brancher au réseau Internet et d’en faire une utilisation excessive[32]. En effet, malgré les riches avantages des réseaux sociaux, ceux-ci apportent tout de même des désavantages au niveau social et psychologique sur les jeunes. La cyberdépendance, qui engendre une addiction et une consommation excessive des réseaux sociaux, reflète un ensemble de phénomènes comportementaux et physiologiques[33]. Une étude par questionnaire a été réalisée par Houssem et Kaouther sur l’addiction au réseau social Facebook en 2015, faisant ressortir que les usagers entre 15 et 22 ans sont plus susceptibles d'être dépendants. De plus, l'enquête a aussi identifié que plus l’usager avait un nombre d’amis élevé sur Facebook, plus l’usager est cyberdépendant 52. La cyberdépendance est un vrai problème dans notre société d’aujourd’hui puisque nous sommes constamment entourés et confrontés à des réseaux sociaux dans le cadre de notre travail ou notre vie personnelle[33]. Plusieurs études scientifiques ont résulté que la cyberdépendance était à cause d’un sentiment de vide social et de défaillances individuelles. Les réseaux sociaux offrent également la possibilité de se faire passer pour quelqu’un d’autre ou d'étendre son identité dans le monde virtuel, ce qui peut accentuer l’excitation de l’usager. Plus les individus communiquent via les technologies, plus ils se sentent seuls[34]. Selon Magali Dufour, professeur agrégée, une personne connectée sur les réseaux sociaux n’est pas forcément une personne dépendante. Elle mentionne que le manque de sommeil, la diminution de productivité serait l’une des causes principales[35]. Autre que le cyberbullying et la cyberdépendance, il est important de noter que d’autres risques potentiels sont à prendre en compte tels que le sexting, la dépression ou la protection de la vie privée[34].

Sur le plan de l'estime de soi

Le concept de « l’estime de soi » est ambiguë puisqu’il s’agit d’une perception propre à chacun(e) sur sa valeur physique et/ou psychologique. Cette notion suscite un fort intérêt dans le grand public et occupe une position importante au sein de la pyramide de Maslow[36]. L’estime de soi reste toutefois complexe, car comme l’a analysé Christina Doré, professeure de l’université de Québec en Abitibi-Témiscamingue, « le concept d’estime de soi est au cœur des discussions des praticiens et des psychologues depuis sa conceptualisation par James en 1890, étant reconnu pour son rôle-clé tant au plan de la formation identitaire qu’au plan adaptatif[37]». L’estime de soi signifie la capacité de s’apprécier, avec ses qualités et ses défauts, de se sentir digne de recevoir de l’amour d’autrui, et de parvenir à penser à autre chose qu’à soi-même. Une faible estime peut être associée à la dépression, mais à l’opposé, un rehaussement de l’estime peut faire apparaître des traits de caractères narcissiques chez un individu[36]. Ce trait de personnalité a été mis en lien avec l’utilisation des réseaux sociaux et en effet, « les analyses révèlent que les conduites d’exposition de soi, le névrosisme et le narcissisme sont positivement liés à une utilisation problématique des réseaux sociaux, tandis que la conscience, l’agréabilité et l’estime de soi sociale lui sont négativement associés[38] ».

Les médias sociaux dans la politique

Depuis les années 2010, les médias sociaux ont fait leur apparition dans la communication politique et sont apparus comme des outils de pouvoir. Ils sont autant utilisés par les acteurs politiques que par les électeurs et proposent aujourd’hui un service et une utilisation différente des médias dits traditionnels. Les médias sociaux peuvent chambouler la vie sociale et politique d'un État.

La démocratisation de la parole et la participation au débat public

Les médias sociaux ont permis de libérer la parole. Ils ont permis au citoyen, quelle que soit sa position géographique ou son rang social de participer au débat public, de partager son opinion, d'exprimer ses idées et ainsi aider au jeu démocratique dans son pays. Le citoyen a la possibilité de faire entendre sa voix et qu'elle soit prise en compte. Il peut ainsi se prononcer sur les conditions de vie sociale, la gouvernance locale, l'alternance démocratique[39].

En juin 2015, lors d'une conférence, l'érudit Umberto Eco reconnaît ces aspects positifs mais observe aussi à travers eux un risque de populisme numérique et d'idiocratie : « Les réseaux sociaux ont donné le droit à la parole à des légions d’imbéciles qui avant ne parlaient qu’au bar et ne causaient aucun tort à la collectivité. On les faisait taire tout de suite. Aujourd’hui ils ont le même droit de parole qu’un prix Nobel »[40],[41].

La facilité d'accès du citoyen à l'information

Les médias sociaux sont devenus une source essentielle d'information pour les internautes. De plus, l’utilisation des médias sociaux a permis de briser la barrière sociale entre acteurs politiques et électeurs qui s’était formée ces dernières années. On peut constater qu'en 2017 en France, Facebook comporte 31 millions d'utilisateurs actifs, Twitter en comporte 14,1 millions et Youtube, 26 millions d'utilisateurs[42]. Ces médias sociaux sont en tête de la nouvelle information sur l'actualité. Également, les réseaux sociaux étant utilisés majoritairement par les jeunes, cela permet de les sensibiliser à la vie politique. L'utilisation de médias sociaux dans la politique modernise donc les sociétés. De plus, grâce à l'apparition du moyen de smartphone, les internautes ont plus de facilité à accéder aux médias sociaux afin d'être emmené vers des contenus d'informations. En plus, l'accès à l'information est simple et gratuit. Sans attendre, les utilisateurs peuvent avoir accès aux contenus 24H/24[43]. Néanmoins, même si les médias sociaux donnent une certaine accessibilité à l'information, ces dernières peuvent être corrompues et erronées, ce qui donne naissance à des fake news. C'est pourquoi, il est important de vérifier les sources de toutes informations.

Les menaces des médias sociaux sur la démocratie

L'essor des réseaux sociaux, en accompagnant la démocratie numérique, participe à la revitalisation des pratiques démocratiques mais ces réseaux « peuvent desservir la démocratie, en polarisant plus encore les opinions, en facilitant les manipulations, en exacerbant les tensions. Même si l’offre d’informations est toujours plus abondante, se posent les deux problèmes de la vérité et du pluralisme[44] ».

Les médias sociaux peuvent être utilisés comme un outil pour manipuler l'opinion politique, ce qui est contraire aux valeurs de la démocratie. Cela peut être un danger pour la démocratie car si un régime politique autoritaire se développe et cherche à manipuler des personnes sur les réseaux sociaux, il peut faire en sorte de mettre beaucoup de personnes de son côté et donc de fragiliser la démocratie.

De plus, il est difficile pour les États de contrôler et de se défendre sur le cyberespace, car il existe un réel vide juridique. Le droit ne prévoit pas de lois pour leur défense.

Dans le monde entier, on assiste à une attaque contre la démocratie. La plupart des pays visés tiennent des élections démocratiques. Par exemple, les États-Unis ont traversé une crise de confiance envers la démocratie. Le 6 janvier 2021, l'assaut du Capitole a témoigné du danger que peuvent avoir les réseaux sociaux sur la démocratie. En effet, le président américain Donald Trump a incité sur les réseaux sociaux ses partisans à aller au Capitole et l'envahir pendant la réunion de confirmation du résultat de l'élection du 3 novembre 2020 par le congrès. Les partisans pro-Trump ont donc envahi les capitoles, ont brisé des fenêtres, beaucoup ont été armés. Cet assaut a une forte signification symbolique car l'attaque contre le Capitole est une attaque indirecte contre la démocratie. Dans ce cas, les réseaux sociaux ont été utilisés pour manipuler une population, afin d'agir contre la démocratie.

L'interaction avec les politiques

Les médias sociaux offrent aux acteurs et aux institutions politiques, ainsi qu'à la population, des possibilités d'interaction. Grâce aux médias sociaux, la communication n'est plus uniquement verticale. C'est-à-dire de l'institution ou du politique au citoyen. Désormais, la communication est horizontale. Elle permet donc au citoyen de réagir directement à l'information ou au point de vue politique. Pour les politiciens, c'est un moyen privilégié de diffusion de leurs messages politiques. La forte interactivité ainsi que le fait de pouvoir soigner son image et fédérer une communauté par le biais de ces médias sociaux sont les facteurs pouvant expliquer le succès de ces derniers dans la communication politique. Mais aussi, de découvrir les domaines d'intérêt, les besoins des populations et de constituer des réseaux de soutien[45]. Par exemple, c'est le cas des gilets jaunes. Durant l'année 2018, les gilets jaunes ont pu bénéficier des médias sociaux afin de s'informer. 59% se définissant comme "gilet jaune" s'informe sur les réseaux sociaux dont Facebook, Twitter et les sites de vidéos en ligne dont YouTube[46].

Cependant les médias médiaux peuvent être eux-mêmes sources de problèmes quand ils sont mal utilisés. Leur utilisation dans la communication politique représente également certains risques non négligeables. La véracité des informations publiées et relayées ainsi que l’apparition de comptes automatisés sont autant de problèmes représentant les faiblesses de ces médias. De plus, l’utilisation des médias sociaux par les acteurs politiques risque également de détériorer la qualité du débat de fond, les électeurs se basant davantage sur l’image que le candidat se construit (Instagram) et non plus sur les idées de fond de ce dernier.

Usurpations d'identité et imposteurs

Dans certains cas, il peut arriver que certaines personnes ou entreprises usurpent une ou plusieurs identités afin de promouvoir un point de vue. En particulier certaines théories accréditent certaines entreprises russes d'avoir utilisé de ce stratagème pour influencer les élections des États-Unis en 2016[47].

Les médias sociaux dans le commerce

Les médias sociaux prennent de plus en plus de place dans la vie des entreprises, que ce soit dans leur gestion, le marketing, les publicités, les communications, les profits, etc. En effet, « aujourd'hui, on ne se demande plus si l'on « devrait » utiliser les médias sociaux pour faire connaître notre entreprise, mais bien « comment » s'y prendre »[48]. Le tout est maintenant possible grâce à l'apparition du Web 2.0 en 2004[49]. Sa création est due à l'augmentation considérable du nombre d'utilisateurs[50]. Celui-ci laisse davantage de pouvoir et de possibilités aux internautes ainsi qu'aux échanges sociaux entre ceux-ci[49]. Sa création se décrit en tant que regroupement des différentes pages internet en une seule, en l'apparition de communautés en ligne, des réseaux sociaux, de l'accès au service Web et des échanges sur les wikis[51].

Le web 2.0 a été instauré dans le but de promouvoir les réflexions et d'amener de nouvelles idées[51]. Les réseaux sociaux ont donc apporté de nombreuses opportunités aux firmes telles que; l'engagement, les regroupements sur les pages internet, l'accentuation des relations avec le client, les actes de communications viraux, l'atteinte d'une plus grande clientèle, le site Web devenu un lieu de regroupement pour les clients, l'amélioration de l'expérience client pour attirer l'émerveillement de la marque, la divulgation du lancement des nouveautés, l'incitation d'anciens consommateurs à encourager l'entreprise en ligne, l'essaie de nouveaux concepts marketing, l'introduction de marchés différents et nouveaux, l'accélération des différentes promotions de la marque et interrelié les aspects de l'entreprise pour la personnifier, le tout à faibles coûts[48].

Ensuite, pour ce qui est des éléments à tenir compte, la planification est très importante. En effet, il faut prévoir le temps qui sera nécessaire à cette activité ou le temps alloué à trouver une personne-ressource spécialisée dans le domaine du marketing des réseaux sociaux ainsi que les coûts reliés à cette personne. Il faut aussi déterminer les personnes qui seront en charge de l'activité dans l'équipe et la formation qu'ils devront suivre régulièrement afin de rester à l'affut des dernières tendances et avancés.

Enfin, il y a le temps consacré au suivi de l'expérience ainsi que son évolution et des résultats obtenus. Ceci permettra de peaufiner la stratégie marketing courante afin d'aller chercher encore plus de clients[48]. Plus de quatre milliards d'internautes utilisent les réseaux sociaux dans le monde en 2021, d'où l'importance d'avoir une visibilité sur internet pour les entreprises[52]. Des recherches ont démontré que 80% du temps, les consommateurs ont fait des recherches sut internet avant de se procurer un produit, faisant ainsi confiance au point de vue des autres acheteurs[50].

De plus, les firmes peuvent maintenant avoir accès à des données en lien avec les achats faits par les consommateurs, leurs comportements, leurs goûts, ainsi que leurs commentaires. Ils ont aussi accès à d'incroyables outils, comme des analyses statistiques de leurs publicités marketing, des données sur leurs clients actuels et futurs, etc. Les publicités en ligne sont offertes à faibles coûts[53]. Par contre, ils ont le désavantage d'être imprévisibles. En effet, un concept qui fonctionne bien pour une entreprise ne fonctionnera pas nécessairement bien pour une autre[53].

Des sociétés comme Facebook disposent de traceurs sur au moins un tiers des sites web, et connaissent les intentions d'achat ou de vote des internautes avant les internautes eux-mêmes. Ces connaissances des utilisateurs sont vendues à des tiers selon le modèle économique établi[54].

Elaborer une stratégie social media est devenu indispensable pour ces entreprises tiers qui souhaitent diffuser de la publicité ciblée sur les réseaux sociaux. Chaque média social a un usage différent auprès des utilisateurs, d’où l’importance pour ces entreprises de bien choisir le réseau social sur lequel elles souhaitent communiquer avec leurs futurs clients[55].

Structure économique des plateformes

Pour comprendre l’économie de plateforme, il faut d’abord définir l’économie de partage qui est une économie qui est stimulée par exemple par le troc, l’échange de services et de rencontre. La mutualité de ses échanges en est la caractéristique principale.

L'économie de plateforme catégorise de façon logique les rôles selon les marchés, comme : les consommateurs et les fournisseurs de biens ou de services. Les rôles étant fixés, les plateformes deviennent compétitives en comparaison aux marchés traditionnels.

Qu’est-ce qu’une plateforme? «Une plateforme est une offre technique et commerciale diffusée dans un environnement numérique contrôlé par un chef d’orchestre qui est le pivot de la mise en relation entre offreurs et demandeurs d’un bien ou d’un service.»[56] À la suite de quoi, pour produire des revenus, la plateforme doit être attirante, fonctionnelle et sécurisée pour attirer les revenus publicitaires et de remises sur les échanges, autant pour le vendeur que pour l’acheteur.

L’économie de plateforme a aussi apporté deux changements majeurs au système traditionnel du marché biface. Premièrement, des plateformes, dont le simple rôle est de mettre en contact les vendeurs et les clients, ont fait leur apparition et ont profité de l’effet de réseau, ce qui leur a permis à la fois de prendre de l’expansion rapidement et d’isoler la multitude d’offres et de demandes sur le marché. Deuxièmement, elles ont commencé à faire usage des algorithmes publicitaires afin de vendre les habitudes de consommation des demandeurs aux fournisseurs de produits et services.

Algorithme publicitaire

Un algorithme publicitaire c'est «l'extraction automatisée d’informations pertinentes depuis des bases de données massives à des fins de prévision ou d’exclusion (consommation, risques, fidélisation, définition de clientèles nouvelles…)»[57]

De la collecte de données à son utilisation concrète par le gouvernement, les entreprises, les scientifiques et même les individus, il est composé de trois processus très importants, la dataveillance en est le premier et est une collecte massive de données anonymes et non subjectives qui proviennent de tous les types de recherches faites sur les pages web. Ensuite il y a le datamining qui est le regroupement de ces données à partir de corrélations subtiles entre elles par des hypothèses. Pour finir on retrouve le profilage algorithmique qui est en son sens l'utilisation des statistiques produites au préalable afin d’anticiper les comportements humains et d’en créer une norme générale dépourvue de tout profilage discriminatoire.

Ces trois processus, que l’algorithme publicitaire utilise, sont d’autant différents, mais ils ont besoin de chacun d’eux pour exister et donner les meilleures probabilités statistiques à chaque demande, recherche, message provenant de l’espace internet. Les entreprises les utilisent donc pour obtenir, corriger et bonifier leurs publicités et leurs offres de services et les adaptent plus facilement à la clientèle ciblée.

Notes et références

Notes

  1. Auteur : Godefroy Dang Nguyen et Virginie Lethiais ; titre=Impact des réseaux sociaux sur la sociabilité ; document: RES_195_0165.pdf ; date=2016 ; consulté le=12 avril 2021.

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Articles connexes

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Bibliographie

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Liens externes