AccueilFrChercher

Pelléas et Mélisande
Image illustrative de l’article Pelléas et Mélisande (opéra)
Pelléas et Mélisande
peint par Edmund Leighton (1853–1922).

Genre Opéra
Nb. d'actes 5
Musique Claude Debussy
Livret Maurice Maeterlinck
Langue originale français
Durée approximative environ 3 heures
Dates de composition 1893-1902
Création
Opéra-Comique, Paris
Interprètes sous la direction d'André Messager
Représentations notables

Pelléas et Mélisande est un opéra en cinq actes (12 tableaux) de Claude Debussy, considéré par le compositeur comme un « drame lyrique ».

Présentation

Le livret est de Maurice Maeterlinck, d'après sa pièce de théâtre éponyme. La première eut lieu le à l'Opéra-Comique à Paris sous la direction d'André Messager[4].

L'opéra, comme la pièce de Maeterlinck, est une transposition du mythe de Tristan et Yseult : deux jeunes gens sont irrésistiblement amoureux; leur amour est interdit par la présence d'un mari âgé et violemment jaloux et ne peut s'accomplir que dans la mort.

Debussy a déclaré :

« J'ai voulu que l'action ne s'arrêtât jamais, qu'elle fût continue, ininterrompue. La mélodie est antilyrique. Elle est impuissante à traduire la mobilité des âmes et de la vie. Je n'ai jamais consenti à ce que ma musique brusquât ou retardât, par suite d'exigences techniques, le mouvement des sentiments et des passions de mes personnages. Elle s'efface dès qu'il convient qu'elle leur laisse l'entière liberté de leurs gestes, de leurs cris, de leur joie ou de leur douleur. »

Rôles

Rôle Voix[5] Distribution,
(Chef d'orchestre : André Messager)
Arkel, roi d'Allemonde basse Félix Vieuille
Geneviève, mère de Golaud et Pelléas contralto Jeanne Gerville-Réache
Golaud demi frère de Pelléas baryton ou baryton-basse Hector Dufranne
Pelléas, petit-fils d'Arkel ténor ou baryton (baryton-martin) Jean Périer
Mélisande soprano ou mezzo-soprano Mary Garden
Yniold, fils de Golaud, issu d'un premier mariage soprano ou soprano enfant C Blondin
Un médecin basse Viguié
Un berger baryton
Marins en coulisses (un chœur mixte), femmes de service et trois pauvres

C’est le choix de la cantatrice écossaise Mary Garden (1874-1967), souhaitée par Debussy et soutenue par le directeur de l’Opéra-Comique, Albert Carré (1852-1938), qui brouilla définitivement le musicien avec Maeterlinck qui voulait imposer sa maîtresse, Georgette Leblanc, lors de la création de l’opéra.

Orchestre

Instrumentation de Pelléas & Mélisande
Bois
3 flûtes (la 3e joue aussi le piccolo),
2 hautbois,
1 cor anglais,
2 clarinettes,
3 bassons
Cuivres
4 cors en fa,
3 trompettes en fa,
3 trombones,
1 tuba
Percussions
3 timbales,
cymbales,
triangle,
glockenspiel,
cloche en sol
Cordes
premiers violons,
seconds violons,
altos,
violoncelles,
contrebasses,
2 harpes

Décors

En collaboration avec le décorateur Ronsin, l'atelier Lucien Jusseaume réalise les décors pour la création[6].

Déroulement

Premier acte

Mary Garden incarnant Mélisande.

Scène 1 : Une forêt

  • Je ne pourrai plus sortir de cette forêt… Dieu sait jusqu'où cette bête m'a mené… (Golaud - Mélisande)
  • Pourquoi pleures-tu ? (Golaud - Mélisande)
  • Qu'est-ce qui brille… (Golaud - Mélisande)
  • Oh ! vous avez déjà des cheveux gris… (Mélisande - Golaud)

Golaud rencontre dans une forêt Mélisande en pleurs. Elle est très timide et paraît triste mais ne trahit toutefois pas la raison de son comportement. Golaud l'emmène avec lui.

Scène 2 : Un appartement dans le château

  • Voici ce qu'il écrit à son frère Pelléas (Geneviève)
  • Je n'en dis rien (Arkel - Geneviève)
  • Il avait toujours suivi mes conseils… (Arkel)
  • Grand-père… (Pelléas - Geneviève - Arkel)

Dans le château, Golaud écrit une lettre à son demi-frère Pelléas. Celui-ci doit introduire une recommandation au roi Arkel afin que Golaud puisse rentrer après six semaines de voyage par mer avec sa deuxième femme Mélisande. La lettre est apportée à Arkel par Geneviève. Pelléas veut quitter le château à cause d'un ami qui est sur le point de mourir. Arkel avait choisi à l'origine une autre femme comme épouse pour Golaud mais soutient toutefois son nouveau choix et son retour.

Scène 3 : Devant le château

  • Il fait sombre dans les jardins (Mélisande - Geneviève - Pelléas)
  • Il est temps de rentrer… (Geneviève - Mélisande - Pelléas)
  • Ne fais pas de bruit… (Golaud - Yniold)

Pelléas doit toutefois rester. Geneviève familiarise Mélisande avec son nouvel environnement. Mélisande craint l'obscurité du château et de sa forêt proche. Des voix sont entendues qui proviennent d'un navire en partance. Pelléas et Mélisande se rencontrent.

Deuxième acte

Mélisande à la fenêtre (Mary Garden, 4 avril 1908).

Scène 1 : Une fontaine dans le parc

Pelléas conduit Mélisande à la fontaine des aveugles dont l'eau permet de retrouver la vue. Mélisande laisse tomber la bague de Golaud dans le puits. À la même seconde, Golaud, dans un autre lieu, tombe de cheval et se blesse. Interlude I, pour orchestre

Scène 2 : Un appartement dans le château

  • Ah ! ah ! tout va bien… (Golaud)
  • Voulez-vous un peu d'eau… (Mélisande - Golaud)
  • Voyons; sois raisonnable, Mélisande. Que veux-tu que je fasse ?… (Golaud - Mélisande)
  • Tiens, où est l'anneau… (Golaud - Mélisande)

Il remarque que la bague n'est plus là, Mélisande prétend l'avoir perdue dans une grotte. Golaud l'envoie la chercher et ordonne à Pelléas d'aller avec elle.

Scène 3 : Devant une grotte

  • Oui, c'est ici (Pelléas - Mélisande)
  • Vous ne savez pas… (Pelléas - Mélisande)

Pelléas et Mélisande se heurtent dans la sombre grotte à trois misérables formes, sont confrontés à la maladie et à la famine et s'enfuient.

Interlude II, pour orchestre

Troisième acte

Mary Garden en Mélisande, le 4 avril 1908.
Scène 1 acte III : Mélisande lisse sa longue chevelure et se penche à une fenêtre de la tour tout en chantant.

Scène 1 : Une des tours du château. Un chemin de ronde passe sous les fenêtres de la tour

  • Mes longs cheveux… (Mélisande)
  • Holà ! Holà ! ho… (Pelléas - Mélisande)
  • Il fait beau cette nuit… (Mélisande-Pelléas)
  • Je me penche… (Mélisande - Pelléas)
  • Je ne te donne pas ma main… (Mélisande - Pelléas)
  • Je vois une rose… (Mélisande - Pelléas)
  • Je les tiens dans mes mains… (Pelléas - Mélisande)
  • Je les noue aux branches du saule (Pelléas - Mélisande)
  • Que faites vous ici ? (Golaud)

Mélisande est à la fenêtre et peigne ses cheveux dénoués. Pelléas vient au pied de la tour, s'extasie devant la longue chevelure de Mélisande, s'enroule dedans. Les cheveux de Mélisande s'emmêlent aux branches. Golaud arrive, et surprend la scène. « Vous êtes des enfants » dit-il.

Scène 2 : Les souterrains du château

  • Prenez garde… (Golaud - Pelléas)

Golaud a entraîné Pelléas dans les souterrains du château.

Scène 3 : Une terrasse au sortir du château

  • Ah ! je respire enfin… (Pelléas)
  • Oui elles se sont réfugiées (Golaud)

En remontant à la surface, Golaud ordonne à Pelléas d'éviter Mélisande. Interlude III, pour orchestre

Scène 4 : Devant le château, sous la fenêtre de Mélisande

  • Viens, nous allons nous asseoir ici (Golaud - Yniold)
  • Pelléas et petite-mère… (Golaud - Yniold)

Sous les fenêtres de Mélisande, Golaud interroge son fils d'un premier mariage, Yniold : « Pelléas et Mélisande sont-ils souvent ensemble ? De quoi parlent-ils ? S'embrassent-ils ? ». Golaud hisse son fils jusqu'à la fenêtre de la chambre où se trouvent Pelléas et Mélisande et lui demande ce qu'ils font (ils sont immobiles et silencieux et regardent la lumière). Yniold s'effraie. Golaud l'entraîne.

Quatrième acte

Scène 1 : Un appartement dans le château

  • Où vas-tu ?… (Pelléas - Mélisande)

Pelléas, qui va quitter le château, donne pour le soir à Mélisande un dernier rendez-vous dans le parc, près de la fontaine.

Scène 2 : Un appartement dans le château

  • Maintenant que le père de Pelléas est sauvé (Arkel)
  • As-tu peur de mes vieilles lèvres… (Arkel - Mélisande - Golaud)
  • Une grande innocence… (Golaud)
  • Ne mettez pas votre main à la gorge (Golaud - Arkel - Mélisande)
  • Si j'étais Dieu j'aurais pitié du cœur des hommes (Arkel)

Arkel, à qui Mélisande vient rendre visite, exprime à la jeune femme son affection et sa pitié. Golaud survient, blessé au front, et refuse que sa femme le soigne. Il lui réclame son épée, la traîne par les cheveux et la jette à terre.

Interlude IV, pour orchestre

Scène 3 : Une fontaine dans le parc

  • Oh ! cette pierre est lourde (Yniold - Le Berger)

Yniold essaye de récupérer sa balle d'or coincée dans un rocher et observe un troupeau de moutons.

Scène 4 : le même lieu

  • C'est le dernier soir… (Pelléas - Mélisande)
  • Nous sommes venus ici… (Mélisande - Pelléas)
  • Tu ne sais pas pourquoi… (Pelléas - Mélisande)
  • Où es-tu ?… (Pelléas - Mélisande)
  • Quel est ce bruit ?… (Pelléas - Mélisande)
  • Écoute ! (Pelléas - Mélisande)
  • Oh ! oh ! Je n'ai pas de courage ! (Mélisande)

Pelléas entre, suivi de Mélisande. C'est le dernier soir. Pelléas et Mélisande échangent un baiser en s'avouant leur amour. On ferme les portes du château : ils se retrouvent empêchés d'entrer. Golaud surgit par derrière un arbre, et frappe Pelléas à mort qui tombe près de la fontaine, tandis que Mélisande s'enfuit.

Cinquième acte

Scène unique : Une chambre dans le château

  • Ce n'est pas de cette petite blessure (Le Médecin - Arkel - Golaud - Mélisande)
  • Comment te trouves-tu ? (Arkel - Mélisande - Golaud)
  • Mélisande, as-tu pitié de moi ? (Golaud - Mélisande)
  • Où es-tu ? Mélisande ! (Golaud - Arkel - Mélisande)
  • Qu'y a-t-il ? (Golaud - Le Médecin - Arkel)
  • Qu'y a-t-il ? (Le Médecin - Arkel)

Golaud a blessé légèrement Mélisande. Elle a mis au monde une petite fille. Elle a déliré plusieurs jours durant et est mourante à présent. Golaud lui demande pardon et tente, en vain, de lui faire avouer qu'elle fut coupable. Mélisande meurt doucement, en silence.

Première et réception

Le billet de banque 20 francs Debussy montre au verso le portrait de Debussy tandis que le dessin d'arrière-plan représente le décor de la scène intitulée « La Fontaine dans un parc » signé Lucien Jusseaume et Eugène Ronsin utilisé lors de la représentation de Pelléas et Mélisande en à l'Opéra comique[7].

Depuis le soir de où Debussy a assisté à la représentation de la pièce, il s'est écoulé presque dix ans. La générale, le , qui se déroule en public et salle pleine, donne lieu à réactions et controverses : des rires, des « conversations fiévreuses » — mais nulle présence ou intervention de la police comme on a pu le lire. Le musicologue Denis Herlin cite entre autres l'agenda d’Henri Büsser : « Peu de protestations. […] Debussy est dans le cabinet de Messager où il reçoit visites et félicitations. » Et dans le journal de Büsser, où ce dernier est plus nuancé : « Debussy s’est réfugié dans le bureau de Messager et fume nerveusement cigarette sur cigarette. Conseil de guerre avec Albert Carré et Messager. Nous sommes atterrés de l’accueil fait particulièrement au troisième acte. On a ri quand Mélisande dit : “Je ne suis pas heureuse”, après la scène où Golaud la traîne par les cheveux[8]. »

Dès le lendemain de cette générale — donc la veille de la première —, la censure fait couper des parties de la scène 4 de l'acte 3.

Henri Büsser écrit dans son journal à propos de la première :

« La première représentation reçoit du public un meilleur accueil : trois et quatre rappels par acte. La scène du petit Yniold soulève encore quelques murmures, vite apaisés. Salle enthousiaste pour les deux derniers actes. »

Cette incompréhension n'empêche pas le succès : « Pelléastres » et « contrapuntistes » s'affrontent. Debussy déclare :

« Je ne crois plus à l'omnipotence de votre sempiternel do, ré, mi, fa, sol, la, si, do. Il ne faut pas l'exclure mais lui donner de la compagnie depuis la gamme à six tons jusqu'à la gamme à vingt et un degrés… Avec les vingt-quatre demi-tons contenus dans l'octave, on a toujours à sa disposition des accords ambigus qui appartiennent à trente-six tons à la fois. »

Vincent d'Indy salue et défend Pelléas dans son article de juin 1902 dans la revue L’Occident :

« Quoi qu’il en soit, à quelque genre qu’on veuille ou ne veuille pas rattacher Pelléas et Mélisande, que résulte-t-il de l'audition pour tout esprit débarrassé du parti pris ?…, la sensation d'une très belle œuvre d'art que l'on peut ne pas comprendre tout d'abord — c'est le cas, je l'ai expliqué, de la plupart de critiques professionnels et aussi de bon nombre de musiciens — mais qui n'en éveille pas moins dans l’âme ce frémissement, constatation de beauté, que connaissent bien ceux dont l'enthousiasme artistique n'est point atrophié, et aussi le désir de réentendre, sûr garant de la valeur d'une œuvre[9]. »

Interprétations célèbres

  • 1941 : Jacques Jansen (Pelléas), Irène Joachim (Mélisande), Henri Etcheverry (Golaud), Paul Cabanel (Arkel), Germaine Cernay (Geneviève), Leïla Ben Sedira (Yniold), Émile Rousseau (un Berger), Armand Narcon (un Médecin) et les chœurs Yvonne Gouverné, Orchestre de la Société des Concerts du Conservatoire, dirigé par Roger Désormière, Paris.
  • 1953 : Camille Maurane (Pelléas), Janine Micheau (Mélisande), Michel Roux (Golaud), Xavier Depraz (Arkel), Rita Gorr (Geneviève), Annik Simon (Yniold), Marcel Vigneron (un Berger, un Médecin) et la chorale Élisabeth Brasseur, l'Orchestre des Concerts Lamoureux, dirigé par Jean Fournet, Paris.
  • 1962 : Jacques Jansen (Pelléas), Micheline Grancher (Mélisande), Michel Roux (Golaud), André Vessières (Arkel), Solange Michel (Geneviève) - Chœur de la RTF, Orchestre national de la RTF dirigé par Désiré-Émile Inghelbrecht.
  • 1964 : Camille Maurane (Pelléas), Erna Spoorenberg (Mélisande), George London (Golaud), Guus Hoekman (Arkel), Josephine Veasey (Geneviève), Rosine Brédy (Yniold), John Shirley-Quirk (le médecin), Gregore Kubrack (un berger) Chœurs du Grand Théâtre de Genève (chef des chœurs : Giovanni Bria) Orchestre de la Suisse romande dirigé par Ernest Ansermet, Genève (Grand-Théâtre).
  • 1978 : Claude Dormoy (Pelléas) ,Michèle Command (Mélisande) ,Gabriel Bacquier (Golaud) ,Roger Soyer (Arkel) ,Jocelyne Taillon (Geneviève) ;Orchestre de Lyon ,direction Serge Baudo.

1978 : Richard Stilwell (Pelléas), Frederica von Stade (Mélisande), José Van Dam, (Golaud), Ruggero Raimondi (Arkel), Nadine Denize (Geneviève), Christine Barbaux (Yniold) et le chœur de l'opéra de Berlin, Orchestre Philharmonique de Berlin, dirigé par Herbert von Karajan (Enregistrement EMI).

Enregistrements

Discographie

Discographie
Direction Date En studio ou sur le vif Pelléas Mélisande Golaud Arkel Yniold Geneviève Éditeur
Roger Désormière 1941 Studio Jacques Jansen Irène Joachim Henri Etcheverry Paul Cabanel Leïla Ben Sedira Germaine Cernay EMI
Emil Cooper 1945 Sur le vif au Met, NYC Martial Singher Bidu Sayão Lawrence Tibbett Alexander Kipnis Lilian Raimondi Margaret Harshaw Walhall Records / Naxos
Désiré-Émile Inghelbrecht 1951 Sur le vif à la BBC, Londres Camille Maurane Suzanne Danco Henri Etcheverry André Vessières Marjorie Westbury Oda Slobodskaya Testament
Ernest Ansermet 1952 Studio Pierre Mollet Suzanne Danco Heinz Rehfuss André Vessières Flore Wend Hélène Bouvier Decca
Désiré-Émile Inghelbrecht 1952 Sur le vif au TCE, Paris Camille Maurane Suzanne Danco Maurice de Groote André Vessières Marjorie Westbury Christiane Gayraud INA
Jean Fournet 1953 Studio Camille Maurane Janine Micheau Michel Roux Xavier Depraz Annick Simon Rita Gorr Philips
Herbert von Karajan 1954 Sur le vif à la RAI de Rome Ernst Haefliger Elisabeth Schwarzkopf Michel Roux Mario Petri Graziella Sciutti Christiane Gayraud
André Cluytens 1955 Sur le vif à la Radio bavaroise Pierre Mollet Janine Micheau Henri Etcheverry Pierre Froumenty Jeanne Roland Agnès Disney
André Cluytens 1956 Studio Jacques Jansen Victoria de los Ángeles Gérard Souzay Pierre Froumenty Françoise Ogéas Jeanine Collard EMI
Jean Morel 1960 Sur le vif au Met, NYC Theodor Uppman Victoria de los Ángeles George London Giorgio Tozzi Mildred Allen Regina Resnik
Herbert von Karajan 1962 Sur le vif Henri Gui Hilde Gueden Eberhard Waechter Nicola Zaccaria Adriana Martino Elisabeth Höngen
Désiré-Émile Inghelbrecht 1962 Sur le vif au TCE, Paris Jacques Jansen Micheline Grancher Michel Roux André Vessières Françoise Ogéas Solange Michel Naïve
Jean Fournet 1962 Sur le vif au Théâtre Colón, Buenos Aires Pierre Mollet Victoria de los Ángeles Julien Haas Joseph Rouleau Olga Chelavine Solange Michel
Désiré-Émile Inghelbrecht 1963 Sur le vif au TCE, Paris Camille Maurane Micheline Grancher Jacques Mars André Vessières Françoise Ogéas Marie Luce Bellary Inédits R.T.F (33 t)
Vittorio Gui 1963 Sur le vif au Festival de Glyndebourne Hans Wilbrink Denise Duval Michel Roux Guus Hoekman Rosine Brédy Anna Reynolds Glyndebourne
Ernest Ansermet 1964 Studio Camille Maurane Erna Spoorenberg George London Guus Hoekman Rosine Brédy Josephine Veasey Decca
Lorin Maazel 1969 Sur le vif à la RAI de Rome Henri Gui Jeannette Pilou Gabriel Bacquier Nicola Zaccaria Adriana Martino Anna Reynolds Opera d'Oro / Allegro
Jean-Marie Auberson 1969 Sur le vif au Grand Théâtre de Genève Éric Tappy Erna Spoorenberg Gérard Souzay Victor de Narké Anne-Marie Blanzat Arlette Chédel Claves
Pierre Boulez 1970 Studio George Shirley Elisabeth Söderström Donald McIntyre David Ward Anthony Britten Yvonne Minton Sony
Rafael Kubelík 1971 Sur le vif à la Radio bavaroise Nicolai Gedda Helen Donath Dietrich Fischer-Dieskau Peter Meven Walter Gampert Marga Schiml Orfeo
Herbert von Karajan 1978 Studio Richard Stilwell Frederica von Stade José van Dam Ruggero Raimondi Christine Barbaux Nadine Denize EMI
Serge Baudo 1978 Auditorium Lyon,avec public Claude Dormoy Michèle Command Gabriel Bacquier Roger Soyer Monique Pouradier-Duteil Jocelyne Taillon RCA
Armin Jordan 1979 Studio Éric Tappy Rachel Yakar Philippe Huttenlocher François Loup Colette Alliot-Lugaz Jocelyne Taillon Erato
Mark Elder 1981 Sur le vif au London Coliseum Robert Dean Eilene Hannan Neil Howlett John Tomlinson Rosanne Brackenridge Sarah Walker Chandos
Claudio Abbado 1986 Sur le vif à La Scala, Milan Kurt Ollmann Frederica von Stade John Bröcheler Nicolaï Ghiaurov Patrizia Pace Glenys Linos Opera d'oro
John Carewe 1988 Studio Malcolm Walker Eliane Manchet Vincent Le Texier Peter Meven Christian Fliegner Carol Yahr Pierre Verany
Charles Dutoit 1990 Studio Didier Henry Colette Alliot-Lugaz Gilles Cachemaille Pierre Thau Françoise Golfier Claudine Carlson Decca
Claudio Abbado 1991 Studio François Le Roux Maria Ewing José van Dam Jean-Philippe Courtis Patrizia Pace Christa Ludwig DGG
Jean-Claude Casadesus 1996 Sur le vif à l'Opéra de Lille Gérard Théruel Mireille Delunsch Armand Arapian Gabriel Bacquier Françoise Golfier Hélène Jossoud Naxos
Bernard Haitink 2000 Sur le vif au TCE, Paris Wolfgang Holzmair Anne Sofie von Otter Laurent Naouri Alain Vernhes Florence Couderc Hanna Schaer Naïve
Simon Rattle 2016 Sur le vif au Barbican Centre, Londres Christian Gerhaher Magdalena Kožená Gerald Finley Franz-Josef Selig Elias Mädler Bernarda Fink LSO

Vidéographie

DVD
Direction musicale Direction de la mise en scène Date Pelléas Mélisande Golaud Arkel Yniold Geneviève Éditeur
John Eliot Gardiner Pierre Strosser 1987 François le Roux Colette Alliot-Lugaz José van Dam Roger Soyer Françoise Golfier Jocelyne Taillon Ediciones del Prado / Arthaus Musik
Andrew Davis Graham Vick 1987 Richard Croft Christiane Oelze John Tomlinson Gwynne Howell Jake Arditti Jean Rigby Warner
Pierre Boulez Peter Stein 1992 Neill Archer Alison Hagley Donald Maxwell Kenneth Cox Samuel Burkey Penelope Walker DG
Franz Welser-Möst Sven-Eric Bechtolf 2004 Rodney Gilfry Isabel Rey Michael Volle László Polgár Eva Liebau Cornelia Kallisch Arthaus Musik
Bertrand de Billy Laurent Pelly 2009 Stéphane Degout Natalie Dessay Laurent Naouri Philip Ens Beate Ritter Marie-Nicole Lemieux EMI
John Eliot Gardiner Stéphane Braunschweig 2010 Phillip Addis Karen Vourc'h Marc Barrard Markus Hollop Dima Bawab Nathalie Stutzmann
Philippe Jordan Robert Wilson 2012 Stéphane Degout Elena Tsallagova Vincent Le Texier Franz Joseph Selig Julie Mathevet Anne Sofie von Otter Idéale Audience
Maxime Pascal Benjamin Lazar 2016 Marc Mauillon Jenny Daviet Laurent Alvaro Stephen Bronk Julie Mathevet Emma Lyrén BelAir Classiques

Droits

Bien que les autres œuvres de Debussy soient dans le domaine public dans le monde entier, Pelléas et Mélisande est resté protégé jusqu'en 2020 dans l'Union européenne et les autres pays appliquant un délai de 70 ans posthume, le livret étant de Maurice Maeterlinck (mort en 1949).

Adaptation

Le compositeur et chef d'orchestre Marius Constant a adapté l'œuvre en 1983 sous la forme d'une suite symphonique[10],[nb 1].

Notes et références

Notes

  1. Durée : 24 min.; première audition : mai 1983, Paris / Opéra national de Paris, Opéra–Comique, Orchestre de l'Opéra national de Paris, direction : Marius Constant.

Références

  1. The Letters of Arturo Toscanini
  2. rohcollections.org.
  3. Liste des premières du Metropolitan Opera Company
  4. Tranchefort 1983, p. 344.
  5. « The opera is unusual in that each of the main roles can be sung by a wide range of voice types. For instance, soprano Victoria de los Ángeles and mezzo-soprano Frederica von Stade have both sung the role of Mélisande; and tenor Nicolai Gedda, and such lyric baritones as Thomas Allen, Simon Keenlyside and Rod Gilfry have sung Pelléas. »
  6. (fr + en) François Lesure, Debussy : Iconographie musicale, Paris, Minkoff & Lattès, , p. 85 et suivantes
  7. Ariane Charton, Debussy, Folio Biographies, 2012, p. 196-198 (ISBN 978-2070-43982-9).
  8. Henri Busser, De Pelléas aux Indes galantes : de la flûte au tambour, Paris, Fayard, 1955, p. 113-114.
  9. « Pelléas et Mélisande » cent ans après : études et documents, sous la direction de Jean-Christophe Branger, Sylvie Douche et Denis Herlin, Lyon, Symétrie, 2013, p. 499-502 (ISBN 978-2-914373-85-2).
  10. « Marius Constant (Éditions Durand-Salabert-Eschig) (Septembre 2007) », sur durand-salabert-eschig.com, (consulté le )

Voir aussi

Bibliographie

  • Jean Barraqué, Debussy, Paris, Seuil, coll. « Solfèges » (no 22), , 192 p. (ISBN 978-2-02-020626-6, OCLC 30836877, BNF 32913897), p. 115–141 — Réédition 1994.
  • Edward Lockspeiser (biographie) et Harry Halbreich (analyse de l'œuvre) (trad. de l'anglais par Léo Dilé, biographie), Claude Debussy, Paris, Fayard, coll. « Bibliothèque des grands musiciens », (1re éd. 1962 (Lockspeiser)), 823 p. — biographie : 7-529 et œuvre : 533-748 (OCLC 730042487, BNF 34675767), p. 239–254 ; 701–723.
  • Christian Goubault, « Pelléas et Mélisande », dans Marc Honegger et Paul Prévost (dir.), Dictionnaire des œuvres de la musique vocale, t. III (P-Z), Paris, Bordas, , 2367 p. (OCLC 25239400), p. 1573–1575, (BNF 34335596), (BNF 35491488), (BNF 35491491), (BNF 35511113).
  • « Pelléas et Mélisande », dans Kobbé, Harewood et Antony Peattie (trad. de l'anglais par Marie-Caroline Aubert, Denis Collins et Marie-Stella Pâris), Tout l'opéra, de Monteverdi à nos jours, Paris, Laffont, coll. « Bouquins », (réimpr. 1988, 1991, 1999) (1re éd. 1982), 1 065 p. (ISBN 2221088808, OCLC 51957694), p. 188–191.
  • François-René Tranchefort, L'Opéra, Paris, Seuil, , 634 p. (ISBN 2-02-006574-6), p. 344.
  • Roland de Candé, Les chefs-d'œuvre classiques de la musique, Paris, Seuil, , 802 p. (ISBN 2-02-039863-X, OCLC 46473027, BNF 37105991), « Debussy, Pelléas et Mélisande », p. 269–276.
  • Piotr Kaminski, Mille et un opéras, Fayard, coll. « Les indispensables de la musique », , 1819 p. (ISBN 978-2-213-60017-8, OCLC 417460276, BNF 39099667), p. 312–318.
  • Denis Herlin, Jean-Christophe Branger et Sylvie Douche (dir.), Pelléas et Mélisande cent ans après : études et documents, Symétrie, coll. Symétrie Recherche, Lyon, 2012 (ISBN 2-914373-85-6).

Articles connexes

Liens externes