Vieux-Brisach Breisach am Rhein | |||
Vieux-Brisach, dominé par la collégiale St-Étienne | |||
Armoiries |
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Administration | |||
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Pays | Allemagne | ||
Land | Bade-Wurtemberg | ||
District (Regierungsbezirk) |
Fribourg-en-Brisgau | ||
Arrondissement (Landkreis) |
Brisgau-Haute-Forêt-Noire | ||
Nombre de quartiers (Ortsteile) |
12 | ||
Bourgmestre (Bürgermeister) |
Oliver Rein | ||
Partis au pouvoir | CDU | ||
Code postal | 79206 | ||
Code communal (Gemeindeschlüssel) |
08 3 15 015 | ||
Indicatif téléphonique | +49-07664, +49-07667 et +49-07668 | ||
Immatriculation | FR | ||
Démographie | |||
Population | 15 793 hab. () | ||
Densité | 289 hab./km2 | ||
Géographie | |||
Coordonnées | 48° 01′ 44″ nord, 7° 34′ 49″ est | ||
Altitude | 191 m |
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Superficie | 5 461 ha = 54,61 km2 | ||
Localisation | |||
Géolocalisation sur la carte : Allemagne
Géolocalisation sur la carte : Bade-Wurtemberg
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Liens | |||
Site web | stadt.breisach.de | ||
Vieux-Brisach (en allemand Breisach am Rhein) est une ville allemande du Bade-Wurtemberg, située sur le Rhin. Les Français l'appellent « Vieux-Brisach » par opposition à la ville alsacienne de Neuf-Brisach construite par Vauban au XVIIe siècle en regard, sur la rive française du Rhin. Elle est jumelée avec Saint-Louis et Neuf-Brisach dans le Haut-Rhin, en Alsace et aussi avec Pürgg-Trautenfels (Autriche) et Oświęcim (Pologne).
Histoire
Appartenances historiques
Principauté épiscopale de Bâle 1139–1198 |
La colline du Münsterberg de Breisach est occupée depuis fort longtemps. Dès le Hallstatt final, elle est le siège d'un établissement celtique, compté au rang des résidences princières. Le Münsterberg a fait, au cours des années 1980, l'objet de fouilles archéologiques qui ont permis d'affiner la chronologie de l'occupation et de démontrer son maintien à la Tène ancienne[1]. Plusieurs nécropoles tumulaires proches confirment l'implantation humaine au sein de ce territoire à l'âge du fer.
Ce rocher permet ensuite aux Romains d'y édifier un castrum en 260 afin de défendre leur frontière sur le Rhin contre les Alamans. Elle portait alors le nom celtique de Brisiacus (de l'anthroponyme gaulois *Brisios, Brisia et du suffixe -acum. Cf. Brizay, Indre-et-Loire, Brisiacum 1050) et était florissante.
Aux XIe et XIIe siècles, la colline fortifiée puis le village qui s'y érigea étaient le fief de la principauté épiscopale de Bâle, jusqu'en 1273.
Pierre de Hagenbach y est tué en 1474, déclenchant la guerre de Bourgogne.
Au XVIIe siècle, la ville devint le noyau d'un système de fortifications qui compta parmi les plus redoutables d'Europe. Sa situation très exposée lui valut d'être tantôt une tête de pont française, tantôt un avant-poste de l'Empire. Elle est assiégée et prise après 4 mois de siège (août-décembre 1638) par le duc de Weimar et le vicomte de Turenne[2], puis de nouveau en 1677 par le maréchal de Créquy.
Rendu à l'Empire par les traités de Ryswick[3], Louis XIV fait construire Neuf-Brisach, face à Brisach, pour prévenir toute invasion d'outre-Rhin.
Vieux-Brisach fut de nouveau assiégée et prise en 1703 par Vauban[4],[2]. En 1704, les Impériaux tentèrent de reprendre la ville, par la ruse, sans succès[2]. La ville est rendue à l'Empire après le traité de Rastatt en 1714.
En , Vieux-Brisach subit un important bombardement par les troupes révolutionnaires françaises durant cinq jours.
En 1945, la ville fut une nouvelle fois très endommagée durant la bataille de la poche de Colmar.
Villages incorporés
- Hochstetten (au Moyen Âge)
- Gündlingen :
- Niederrimsingen :
- Oberrimsingen :
À voir
- Collégiale romane Saint-Étienne (Münster) avec un retable en bois sculpté de 1526. Sa construction a commencé au XIIe siècle pour s'achever au XVe siècle, à l'époque gothique. On peut y admirer une fresque triptyque de 100 m2 sur le thème du Jugement dernier, attribuée à Martin Schongauer et restaurée entre 1985 et 1993.
Personnalités liées à la ville
- Pierre de Hagenbach (1423-1474), chevalier bourguignon condamné pour crimes de guerre, exécuté à Vieux-Brisach ;
- Jean Louis d'Erlach (1595-1650), militaire suisse mort à Vieux-Brisach ;
- Pantaleon Rosmann (1776-1853), historien et prêtre mort à Vieux-Brisach ;
Jumelage
- Saint-Louis (Haut-Rhin) (France) depuis 1960
- Pürgg-Trautenfels (Autriche) depuis 1994
- Neuf-Brisach (France) depuis 2000
- Oświęcim (Pologne) depuis 2009
- Küstriner Vorland (Allemagne)
- Kerpen (Allemagne)
- Sambir (Ukraine)
Notes et références
- ↑ I.Balzer, Le Münsterberg de Breisach (Baden-Württemberg) et ses contacts avec le sud au Hallstatt D3, 2007
- 1 2 3 Dictionnaire des sièges et batailles Tome 1 pages 443-444
- ↑ (en) Gordon Martel, The Encyclopedia of Diplomacy, (ISBN 978-1-118-88791-2 et 1-118-88791-3, OCLC 1020302265), p. 1-4.
- ↑ Martin Barros, Nicole Salat et Thierry Sarmant (préf. Jean Nouvel), Vauban - L’intelligence du territoire, Paris, Éditions Nicolas Chaudun et Service historique de l'armée, , 175 p. (ISBN 2-35039-028-4), p. 167
Annexes
Bibliographie
- Alphonse Coste, Notice historique et topographique sur la ville de Vieux-Brisach : avec le plan de la ville en 1692, J. P. Risler, Mulhouse, 1860, 339 p.
- Louis Schlaefli, « Notes sur la communauté juive de Breisach am Rhein », in Annuaire de la Société d'histoire de la Hardt et du Ried, 2003, no 16, p. 47-50
Articles connexes
- Route verte - Grüne Straße
- Chemin de fer touristique du Rhin
- Gündlingen
- Vieux cimetière juif de Vieux-Brisach
Liens externes
- Images de Vieux-Brisach
- Collégiale Saint-Étienne de Vieux-Brisach (de)
- Visite virtuelle de Breisach