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Amenhotep IV / Akhenaton
Image illustrative de l’article Akhenaton
Buste d'Akhenaton, Musée égyptien du Caire.
Naissance entre -1371/-1365
Décès -1338/-1337
Période Nouvel Empire
Dynastie XVIIIe dynastie
Fonction 10e pharaon de la dynastie
Prédécesseur Amenhotep III
Dates de fonction env. entre -1355/-1353 à -1338/-1337
Successeur Ânkh-Khéperourê et Smenkhkarê
Famille
Grand-père paternel Thoutmôsis IV
Grand-mère paternelle Moutemouia
Grand-père maternel Youya
Grand-mère maternelle Touya
Père Amenhotep III
Mère Tiyi
Conjoint Néfertiti[1]
Enfant(s) Filles d'Akhenaton :
♀ Mérytaton, L'aimée d'Aton
♀ Mâkhétaton, La protégée d'Aton
♀ Ânkhésenpaaton, Elle vit pour Aton
♀ Néfernéferouaton Tasherit, Parfaite est la beauté d'Aton
♀ Néfernéferourê, Parfaite est la beauté de Rê
♀ Sétepenrê, L'élue de Rê
Deuxième conjoint Kiya (identifiée à la princesse mitanienne Tadukhepa[2])
Enfants avec le 2e conjoint ♀ Baketaton (incertain)
Troisième conjoint Mérytaton
Enfants avec le 3e conjoint ♀ Mérytaton Tasherit (incertain)
Quatrième conjoint Mâkhétaton
Enfants avec le 4e conjoint Un enfant au nom inconnu (incertain)
Cinquième conjoint Ânkhésenpaaton
Enfants avec le 5e conjoint ♀ Ânkhésenpaaton Tasherit (incertain)
Sixième conjoint Nebetâh/Baketaton (incertain)[3]
(momie KV35YL)
Enfants avec le 6e conjoint Toutânkhamon[3]
Smenkhkarê (incertain)
Sépulture
Nom Tombe d'Akhenaton
Type Hypogée
Emplacement Amarna puis KV55 dans la vallée des Rois[3]
Découvreur En 1881-1882 par des habitants de la région à Amarna
En 1907 par Theodore Monroe Davis & Edward Russell Ayrton
Objets Provenant de la tombe royale d'Amarna :
- Sarcophage (brisé et reconstitué au Musée du caire)
- Coffre à canopes (brisé et reconstitué au Musée du Caire)
- Ouchebtis
Provenant de la tombe KV55 :
- Sarcophage externe en bois doré de style rishi
- Momie à l'état de squelette
- Parures en or recouvrant les restes de la momie
Relief trouvé à Karnak représentant Amenhotep IV au début de son règne - Neues Museum (Berlin).
Relief représentant Akhenaton après l'an V de son règne - Neues Museum (Berlin).

Amenhotep IV (né probablement entre -1371/-1365 et mort vers -1338/-1337, Aménophis IV[4] en grec ancien d'après le nom donné par Manéthon à son prédécesseur qui lui ne le nomme pas explicitement), ou Akhenaton (ou plus rarement Khounaton), est le dixième pharaon de la XVIIIe dynastie. On situe son règne entre -1355/-1353 et -1338/-1337[5].

Il est le fils de la reine Tiyi et du roi Amenhotep III. Figure controversée, considéré parfois comme l’un des grands mystiques de l’Histoire, il bouleverse, le temps d'un règne, l’histoire de l'Égypte antique en accélérant l'évolution théologique commencée par son prédécesseur et en voulant imposer le culte exclusif de Rê-Horakhty « qui est dans Aton »[6], dont il est à la fois le prophète et l’incarnation.

Parallèlement à la réforme religieuse, son règne voit l'émergence d'une nouvelle esthétique à la fois baroque et naturaliste : l'art amarnien. L'imagerie royale est la première concernée par ce mouvement qui rompt avec la tradition et représente le pharaon et sa famille dans leur intimité.

Sur le plan politique enfin, les choix ou l'inertie d'Akhenaton conduiront à la première véritable crise du Nouvel Empire tant sur le plan économique qu'international. Avec ce pharaon considéré comme hérétique, la XVIIIe dynastie touche bientôt à sa fin.

Généalogie

Règne

Premières années

La possibilité d'une corégence du jeune Amenhotep IV avec son père reste incertaine. Certains spécialistes la font débuter vers l'an XXVIII / XXIX d'Amenhotep III, d'autres en XXXVII / XXXIX[7]. Un bas-relief du troisième pylône du temple d'Amon-Rê représente le père et le fils couronnés, participant aux fêtes jubilaires.

Les distances prises entre le roi et le clergé d'Amon sont déjà attestées sous Amenhotep III. La place de , l'influence de la théologie solaire héliopolitaine et les mentions à Aton sont plus présentes dans les hymnes et les titulatures royales.

C'est vers -1355 / -1353 qu'Amenhotep IV, couronné sous le nom de Néferkhéperouré « les manifestations de Rê sont parfaites » , Ouâenrê « L'Unique de Rê » , alors âgé de moins de seize ans[8], monte sur le trône d'Égypte.

Avant l'an IV, il est déjà marié à Néfertiti « La Belle est venue » , aux origines incertaines.

Durant les trois premières années de son règne, Amenhotep IV s'inscrit en continuateur, bien que modéré et déjà novateur, de l'œuvre de ses pères. Ses constructions à Karnak attestent de cette tendance double. Il adjoint au troisième pylône de Karnak un « vestibule », sur la paroi duquel apparaît une scène de l'imagerie traditionnelle.

Mais dans le même temps, il fait construire, en dehors de l'enceinte du temple, un sanctuaire dédié à Aton, le Gempaaten ou Gematon « Aton est trouvé » . Sur les murs de ses constructions, il continue à inscrire son nom, Amenhotep. Mais dans le domaine artistique, ses portraits évoluent déjà vers les canons amarniens si particuliers[9].

Dès l'an IV, Akhenaton prend une décision surprenante : il fait célébrer sa première fête-Sed, rituel jubilaire de régénération, qui marque traditionnellement les trente ans de règne d'un souverain. Le roi était-il faible ou souffrant ? Il est plus concevable d'y voir plutôt une étape de sa réforme religieuse : les célébrations ont lieu dans le temple d'Aton à l'est de Karnak, le Gematon, et Néfertiti en occupe, avec son époux, le rôle central.

On connaît peu le contexte dans lequel le roi marque sa véritable « rupture », entre l'an IV et l'an VI.

Révolution religieuse

Le jeune souverain va progressivement d'abord, puis plus brutalement ensuite, imposer une religion que certains qualifient d'hénothéiste et d'autres de premier monothéisme exclusif (à l'instar des religions abrahamiques : sans nulle dénomination au pluriel de la divinité)[10] connu de l'histoire, privilégiant le culte du disque solaire Aton. Pour des raisons encore mal connues, mais vraisemblablement en butte au conservatisme et à l'hostilité du clergé thébain, Akhenaton décide d'abandonner le culte du dieu dynastique Amon, le « dieu caché ». Ce monothéisme s'accompagne de l'interdiction, à l'exception de celles du dieu Aton et de la famille royale, des idoles et des images[11], y compris des images d'animaux[12]. Selon Agut et Moreno-Garcia, cette interdiction est la grande originalité de la révolution atonienne. Ces deux caractéristiques sont reprises par le Deuxième Commandement (Ex 20,3-5).

En l'an IV du règne, il fait sa première visite à l'endroit où sera fondée sa future capitale, une cité vierge de la présence du dieu thébain. Il choisit comme emplacement un lieu désertique en Moyenne-Égypte, sur la rive orientale du Nil, où il fait construire la cité d'Akhetaton « l'Horizon d'Aton » , l'actuelle Amarna, à quelque 300 km au nord de Thèbes. Il entame des travaux qui draineront une grande partie des revenus affectés à Thèbes.

En l'an VI, il change de titulature, prend le nom d'Akhenaton « Celui qui est bénéfique (ou utile) à Aton » , et quitte enfin la ville d’Amon, Thèbes. La grande épouse Néfertiti porte le nom de Néfernéferouaton « Belle est la perfection d'Aton » . Toute la cour et l'administration royales déménagent pour la nouvelle résidence encore inachevée, dont les temples, dédiés au dieu unique Aton, sont construits à ciel ouvert pour permettre à ses rayons bienfaisants d'y pénétrer.

On attribue souvent cette révolution culturelle et religieuse au seul Akhenaton, mais il semble qu'il n'ait fait qu'imposer une tendance née durant le règne de son père, Amenhotep III. Nicolas Grimal parle d'une « solarisation » des principaux dieux sous ce roi et le culte exclusif du Disque solaire en serait l'aboutissement logique[13].

Avant Akhenaton, Aton était un dieu mineur dont l'existence est attestée dès le Moyen Empire. Au Nouvel Empire, Thoutmôsis III s'était placé sous sa protection et Amenhotep III, dont l'une des épithètes était « Rayonnement d'Aton », avait encouragé le culte du dieu.

En l'an IX de son règne, Akhenaton ira plus loin, dans une apparente radicalisation de sa réforme atonienne : il ordonne de détruire, dans les principales régions névralgiques du royaume, les images de culte des anciennes divinités[14], à l'exception notable de , afin de mener à bien son « opération » magique, effaçant l'expression des principes anciens pour faire place à la fonction nouvelle qu'il incarnait. En martelant les noms des dieux, dans un système de croyances où le Verbe est créateur, il annule leur faculté de s'incarner et occulte leur influence. Il fait ainsi du Disque solaire le dieu universel, l'Unique « qui n'a pas son pareil », le démiurge qui répète son acte créateur à chaque lever du soleil. Pour souligner la royauté céleste d'Aton, le nom du dieu est inscrit dans des cartouches : il est « Rê-Horakhty qui se réjouit dans l'horizon », « Le Souverain (heka) des deux horizons ». On se trouve désormais en présence d'un monothéisme, véritable révolution religieuse dans l'Antiquité.

Le roi est l'image terrestre d'Aton, son « enfant parfait » ; avec la grande épouse royale, Néfertiti, il est le seul intermédiaire entre la divinité et les humains. À l'instar de la triade Amon – Mout – Khonsou, le couple royal forme avec Aton une triade divine adorée dans les demeures des hauts dignitaires. Le peuple, quant à lui, perpétue dans une grande majorité les cultes privés traditionnels.

D'après Sigmund Freud, le culte du dieu Aton est une des premières manifestations de la notion d'infini[15].

Mais selon les égyptologues contemporains, la notion d'infini est comprise déjà dans l'Ouroboros, serpent qui se mord la queue, symbole du monde non-manifesté, qui pouvait aussi entourer le Dieu Soleil, Rê[10].

Pour certains la réelle innovation d'Akhenaton fut d'imposer sa logique unilatérale et dogmatique, refusant tout pluriel de la notion de divinité, qui se manifesta par une intolérance envers les autres divinités du panthéon égyptien que le pharaon considérait comme néfastes à sa doctrine personnelle. Or l'univers religieux égyptien traditionnel ne voyait pas pourquoi, en détruisant ou en dévalorisant absolument une quelconque divinité ou l'ensemble des autres divinités, l'approche de réel sacré était défendue ; au contraire, on voyait cela comme une preuve de tyrannie religieuse et, dès la mort d'Akhenaton, on s'empressa de faire oublier son nom en prenant soin de rétablir le polythéisme hénothéiste traditionnel, puisque, pour les prêtres de l'Égypte, la réalité sacrée est vue comme un complexe et est seulement compréhensible à partir de nombreuses échelles différentes entraînant des correspondances physiques et métaphysiques[10].

Révolution artistique

Buste de Néfertiti
Calcaire peint. H 48 cm
Musée égyptien de Berlin.

L'art amarnien se caractérise par un style naturaliste où abondent les plantes, les fleurs et les oiseaux, mais aussi, dans les cas les plus extrêmes, par un « académisme de cauchemar » (Jean Leclant) poussant jusqu'à la caricature apparente. Ainsi, les statues colossales découvertes dans le temple d'Aton à Karnak sont à l’opposé de l’art classique idéalisant : elles montrent le roi le plus souvent avec un corps androgyne aux hanches exagérément larges, le ventre proéminent, le cou allongé, la tête dolichocéphale et les lèvres charnues[16]. D’autres statues le montrent apparemment nu mais asexué. Sur un bas-relief conservé au Neues Museum de Berlin, Néfertiti et les petites princesses sont représentées avec le même visage étiré en longueur, en tout point identique à celui d'Akhenaton qui leur fait face.

Certains archéologues estiment par conséquent que l’iconographie d'Amarna ne faisait que suivre une exigence de pharaon qui voulait que fût mis en évidence le lien exclusif qui unissait la famille royale au Dieu unique créateur de toute vie. En effet, l'art amarnien fut un art de cour qui, tout comme l'art traditionnel et ses conventions figuratives, devait respecter les normes qu’imposait une perspective hiérarchique.

Il se peut toutefois qu’Akhenaton ait eu un physique très ingrat, voire un handicap. L'historien de la médecine Guenter B. Risse (en) a ainsi avancé l'hypothèse selon laquelle le roi aurait été atteint d'un trouble endocrinien complexe ou d'une maladie génétique rare et transmissible à sa descendance : le syndrome de Marfan ou de Prune Belly. Il a proposé aussi d'autres étiologies : syndrome paranéoplasique, syndrome de Klinefelter[17]. Marc Gabolde évoque le syndrome de Barraquer-Simons (lipodystrophie rare et acquise d'étiologie inconnue)[18]. Des études récentes avancent l'hypothèse qu'il était atteint d'un trouble métabolique, l'homocystinurie[19]. La représentation artistique de certains membres de la cour amarnienne disposant, dans de moindres mesures, des mêmes déformations rend cette théorie peu plausible. On a encore dit que le roi aurait été atteint d'épilepsie, provoquant chez lui de longues crises hallucinatoires et douloureuses.

On prête aussi à ce mystique des talents de poète, s'il est vrai qu'il a lui-même composé le Grand Hymne à Aton gravé dans la tombe d'Aÿ.

Le cœur du règne

Buste d'Akhenaton (Louvre, E11076) ; le calcaire était autrefois peint.

Akhenaton perpétue la tradition de rois bâtisseurs de ses prédécesseurs. Il élève des temples, qu'il appelle Gematon, comme à Karnak, à Kawa et à Sesebi, ainsi qu'une ville fortifiée en aval de la troisième cataracte[20].

L’an XII semble être l’apogée du règne. Une fête grandiose est célébrée dans la cité où les envoyés des rois du pays de Canaan, de Nubie, des pays de Koush et de Pount, apportent leurs présents au roi et à la grande épouse royale, possiblement en présence de la reine mère Tiyi.

Cette dernière, dont l'importance en matière de politique, intérieure comme internationale, est déjà avérée à Thèbes sous le règne précédent, fait, selon certaines représentations, plusieurs séjours dans la nouvelle capitale, et y résida peut-être. Elle semble avoir conservé une certaine influence sur son fils[21]. Elle est souvent accompagnée par sa plus jeune fille Baketaton, dont l'âge se rapproche de celui de ses nièces, les filles d'Akhenaton. La reine mère et sa fille cadette meurent toutes deux au plus tard à la fin de l'an XII.

Les décès qui frappent le roi, dont toute l'imagerie montre outre son sens rituel le profond attachement à sa famille, ne s'arrêtent pas là. La princesse Mâkhétaton, seconde fille du roi, meurt en l'an XIV. Les scènes rituelles de deuil sont représentées, sans cacher le chagrin du couple royal.

À partir de cette date, la documentation se raréfie, et il devient extrêmement complexe de déchiffrer la succession des événements qui marque la dernière partie du règne.

Période noire ?

Loin de l'image idyllique d'un pharaon poète et rêveur mystique, le règne d'Akhenaton est considéré par beaucoup d'égyptologues comme une période sombre de l'Égypte antique. La réforme religieuse d'Akhenaton entraîna une perte d'influence importante des dieux du panthéon traditionnel : suppression de certains cultes, fermeture de temples, perte de biens du clergé, dégradation des effigies divines, ce qui vaudra au roi d'être surnommé de manière discutable le « pharaon hérétique ».

Jean Yoyotte et Pascal Vernus ne croient pas en un Aton fanatique et intolérant[22]. Le martelage des noms ne touche pas le royaume dans son entier, et le nom de certains dieux est laissé intact[23]. Le Fayoum semble même avoir presque complètement échappé au martelage[24].

Si le roi s'attaque aux cultes des divinités traditionnelles du royaume, il n'y a aucune persécution du peuple égyptien, qui préserve ses croyances. Les noms théophores au sein du peuple restent inchangés, et à Akhetaton même, la découverte de petites idoles traditionnelles dans certaines habitations plaident pour la continuité des croyances polythéistes habituelles[22].

Il est cependant évident aussi que, en raison d'une centralisation excessive, et apparemment inefficace, ainsi qu'à l'amoindrissement des actifs et la confiscation des domaines des temples, l'Égypte connut une crise économique. En effet, en l'absence de tout numéraire, le système économique et social était basé sur le troc et sur la distribution des ressources stockées dans les greniers de l'État et des temples, de sorte que la confiscation des « domaines divins » par la couronne ruinait « tout un système de production et de redistribution qu'aucune structure nouvelle ne vient remplacer[25] ».

Politique extérieure

Fragment d'un colosse d'Amenhotep IV - Akhenaton (Musée du Louvre).

En Syrie et en pays de Canaan, les Hittites et les Amorrites grignotent petit à petit les conquêtes de Thoutmôsis III. Ainsi, le roi de Qadech, entré dans l’alliance hittite, conquiert la Syrie du Nord, tandis que Suppiluliuma (-1382 / -1342) et Assur-uballit Ier s’attaquent au Mittani, allié de l’Égypte. De son côté, le roi d’Amourrou se rend maître de plusieurs places fortes de la côte phénicienne.

Akhenaton omet de venir en aide à ses vassaux, malgré leurs appels pressants, de sorte que son inertie cause la perte de Sidon, de Tyr et de Byblos. Pendant ce temps, des bandes de nomades pillards, les Apirou, s’emparent de Megiddo et de Jérusalem.

La correspondance diplomatique retrouvée entre les différents grands États d'Orient souligne encore davantage la négligence et la maladresse du pharaon, qui aggrave l'affaiblissement de l'Égypte dans ses possessions asiatiques et son influence dans les cours étrangères. L'or est alors un élément de première importance dans la politique internationale, et l'Égypte, prospère, est réputée en posséder à profusion. Alors qu'une grande partie du prestige moral du royaume et de son influence à l'extérieur repose sur sa prodigalité (ce qu'avait parfaitement compris Amenhotep III), Akhenaton est beaucoup moins généreux que son père et les envois d'or diminuent considérablement. Les rois d'Assyrie, de Babylone et du Mittani s'en plaignent dans les lettres qu'ils adressent à leur « frère » d'Égypte, sur des tons de moins en moins amicaux.

À la fin du règne, il ne subsiste presque rien de l’empire asiatique des premiers Thoutmôsides.

Stèle représentant Akhenaton et une reine pharaon, ou un pharaon
La stèle 17813 de Berlin représente soit une femme pharaon (que l'on peut associer à Ânkh-Khéperourê) soit un pharaon (le plus souvent assimilé à Smenkhkarê), caressant Akhenaton (Musée égyptien de Berlin, Neues Museum, Berlin).

La fin du règne

La mort d'Akhenaton est entourée de mystère. On ne sait ni quand ni comment il décède, ses successeurs ayant tout fait pour effacer les traces du roi hérétique. Tout au plus peut-on dater de l’an XVII ou XVIII la dernière inscription qui le mentionne. Cependant, certains suggèrent que l'éclipse totale de Soleil du -1337[26] pourrait être concomitante avec sa mort[27]. Des études récentes avancent l'hypothèse qu'il était atteint d'un trouble métabolique portant le nom de homocystinurie[19], les conséquences de cette maladie pouvant expliquer sa mort.

Smenkhkarê[28], gendre et successeur d’Akhenaton après une probable corégence[29], meurt à la fin d'un règne éphémère. Le pouvoir revient alors au fils cadet d'Akhenaton, alors âgé de neuf ans : Toutânkhaton, qui a épousé Ankhésenpaaton, la troisième fille d’Akhenaton. Avec la disparition d'Akhenaton s'éteint le culte d'Aton. Au bout de trois ans, Toutânkhaton quitte Amarna ; il adopte le nom de Toutânkhamon, restaure le culte des dieux traditionnels et rend au clergé les biens dont l’avait dépouillé le « misérable d'Akhetaton ».

Sépulture

La tombe d'Akhenaton a été aménagée dans la nécropole royale d'Amarna. Découverte par des fellah à la fin du XIXe siècle, puis redécouverte en 1891, la tombe fut fouillée par Howard Carter en 1892, qui en releva les décors des parois accessibles pour le compte de l'Egyptian Exploration Society. De 1893 à 1894, le tombeau a été fouillé par Alexandre Barsanti pour le compte du Service des Antiquités égyptiennes, et dégagé des gravats qui l'encombraient, révélant son plan et découvrant les restes du sarcophage externe du roi ainsi que de son coffre à canopes et de nombreux fragments d'ouchebtis au nom du roi.

Brisés en centaines de morceaux, ces vestiges de l'équipement funéraire royal ont été transportés au Musée égyptien du Caire, où ils ont été reconstitués et sont désormais exposés[30].

L'ensemble de ces indices démontre que dans un premier temps, le roi a bien été inhumé dans la tombe qu'il s'était fait aménager dans sa nouvelle capitale. Après le retour à l'orthodoxie religieuse et (probablement) d'un premier pillage de la nécropole royale, le corps du roi a été déplacé et inhumé dans la tombe de sa mère dans la vallée des Rois.

En 1907, Davis et Ayrton fouillant dans la vallée des Rois, mettent au jour la tombe KV55 qui contenait plusieurs restes de viatiques funéraires royaux de la fin de la XVIIIe dynastie, dont un grand sarcophage en bois doré dont les cartouches royaux ont été martelés, effaçant à jamais le nom de son propriétaire, et dont le visage en or a été arraché, défigurant la tête du sarcophage. Plusieurs autres objets portaient également des cartouches qui avaient été systématiquement effacés, signe caractéristique de la damnatio memoriae subie par les souverains amarniens au cours de la XIXe dynastie.

Le sarcophage contenait encore une momie réduite à l'état de squelette qui n'a pas été immédiatement identifiée[31].

Des examens récents de ce squelette ont été menés de 2005 à 2009 par une équipe égyptienne dirigée par Zahi Hawass, permettant finalement par des analyses ADN de démontrer que ce corps était bien celui d'un fils d'Amenhotep III et de la reine Tiyi. Ces résultats révélés le à la presse et associés aux objets déjà découverts dans la tombe au nom d'Akhenaton, permettent de confirmer l'hypothèse qu'il s'agit bien des restes du roi[32].

Akhenaton a bien été momifié et a reçu une sépulture officielle dans la nécropole royale de sa capitale. Après avoir reposé une brève période dans son tombeau royal en Amarna, il a été déplacé avec les restes de son équipement funéraire dans la vallée des Rois dans la tombe KV55 probablement sous le règne de Toutânkhamon.

Après le règne de ce dernier, la tombe a été ouverte et les objets aux noms du roi ont été délibérément saccagés. C'est à ce moment-là que le sarcophage royal a été abîmé et probablement ouvert afin de dépouiller la momie du roi des ultimes reliques permettant d'identifier son propriétaire, condamnation posthume à l'oubli et surtout interdiction de tout espoir de renaissance dans l'au-delà, ce qui représentait pour les Égyptiens la pire des punitions. Puis la tombe a été refermée et scellée à nouveau.

La présence de ces sceaux sur le mur bloquant l'accès à la tombe indique que cet acte de désécration a donc été réalisé par ordre officiel et non par des pillards. Cet acte vient clore la campagne de damnatio memoriae qui a débuté sous le règne d'Horemheb et s'est achevée sous les premiers pharaons de la XIXe dynastie.

  • Objets découverts dans la tombe KV55
  • Couvercle du sarcophage royal.
    Couvercle du sarcophage royal.
  • Détail du visage mutilé, couvercle du sarcophage royal.
    Détail du visage mutilé, couvercle du sarcophage royal.
  • Gorgerin en or représentant la déesse Nekhbet trouvé sur les restes de la momie.
    Gorgerin en or représentant la déesse Nekhbet trouvé sur les restes de la momie.
  • Crâne attribué à Akhenaton.[réf. nécessaire]
    Crâne attribué à Akhenaton.

Titulature

Redécouverte

L’échec de sa réforme religieuse et la violente réaction conservatrice qui s’ensuivit condamnèrent Akhenaton à un oubli quasi total.

Sa redécouverte à la fin du XIXe siècle a été progressive et, même pour les archéologues sérieux qui s’en sont occupés, elle a été l’occasion de descriptions souvent fantasmatiques et de projections de leurs a priori, dans lesquelles Akhenaton est présenté tantôt positivement, tantôt négativement, mais généralement dans une perspective occidentalocentrée[33],[34]. Ainsi, dès 1910, l'égyptologue Arthur Weigall, qui lui consacre la première biographie, voit dans Akhenaton un précurseur évident du Christ : « Aucune religion à travers le monde n'est aussi proche du christianisme que la foi d'Akhenathon[35] ». Même si la description de Weigall attira de nombreuses critiques de ses pairs, certains allant jusqu'à la taxer de « romanesque »[36], la liste des interprétations hasardeuses, farfelues, voire délirantes[37] n'a fait que s'allonger : la bibliographie consacrée à Akhenaton compte actuellement plusieurs milliers d'ouvrages.

En 1939, Sigmund Freud s'y intéresse dans L’homme Moïse et la religion monothéiste[38]. Il y écrivit : « Si Moïse fut un Égyptien, s’il transmit sa religion aux Juifs, ce fut celle d’Akhenaton... »[39] (cette affirmation revient à identifier Akhenaton et Abraham. Elle a été précisée et dépassée par Messod et Roger Sabbah[40] pour qui Akhenaton fut Abraham et Moïse Ramsès Ier). Mais même ses disciples préfèrent classer dans le genre romanesque ou ésotérique[41],[42] cet ouvrage à la rédaction duquel il travailla longtemps (débuté vers 1910 et publié à sa mort).

Un des auteurs les plus inspirés par l'atonisme fut la femme de lettres et ésotérique nazie Savitri Devi, qui écrit Akhenaton, Fils du Soleil.

Le psychiatre Immanuel Velikovsky, auteur de théories catastrophistes controversées, soutient dans Œdipe et Akhnaton retrouver l'histoire d'Akhenaton sous les traits d'Œdipe.

Akhenaton, personnage de fiction

Littérature

  • Agatha Christie en a fait le thème d'une de ses pièces de théâtre, Akhenaton.
  • Akhenaton est un des principaux personnages du roman de Mika Waltari, Sinouhé l'Égyptien.
  • Akhenaton est le héros d'un roman de Naguib Mahfouz, Akhénaton le Renégat, où il est décrit par le biais de confessions imaginaires de membres de sa cour.
  • Akhenaton est un des principaux personnages du roman de Viviane Koenig, Néfertiti Reine d'Égypte.
  • Pauline Gedge, Les Enfants du soleil, Paris, Éd. Balland, , 453 p. (ISBN 2-7242-2818-9).
  • Alain Darne, Akhenaton l'Hérétique, Paris, éditions Anne Carrière, , 477 p. (ISBN 2-7028-3118-4).
  • Akhenaton est un des personnages du roman d'Éric Giacometti et de Jacques Ravenne, Lux Tenebrae.
  • L'histoire d'Akhenaton (et de son père Amenhotep III) est racontée dans La mémoire du monde, de Stéphanie Janicot ().
  • Akhenaton est aussi au centre du roman de Mireille Calle-Gruber, Le Tombeau d'Akhnaton, qui évoque le projet d'un film allégorique par le cinéaste Shadi Abdessalam.
  • Roman de jeunesse : Les Enfants de la lampe magique, tome 1 « Le tombeau d'Akhenaton ».
  • Akhenaton est un des personnages du roman Joseph et ses frères de Thomas Mann, au tome 4 « Joseph le nourricier », dans lequel Joseph, fils de Jacob, devient l'ami unique du pharaon, et l'un de ses principaux ministres.
  • Roman historique d’Andrée Chedid : Nefertiti et le rêve d’Akhenaton, paru le 01/01/1974 chez Flammarion (ISBN 9782080607348).
  • Roman historique de Gilbert Sinoué, Akhenaton, le Dieu maudit, Gallimard, 2005.
  • Principal personnage du roman tiré des annales akashiques : La Demeure du Rayonnant, mémoires égyptiennes de Daniel Meurois, Le Passe-Monde, 2010 (ISBN 978-2-923647-17-3).

Bande dessinée

  • Edgar P. Jacobs évoque l'histoire et le culte d'Akhenaton dans la bande dessinée Le Mystère de la Grande Pyramide.
  • Didier Convard et André Juillard reprennent et terminent cette histoire dans l'album hors série L'Aventure immobile.
  • Lucien De Gieter évoque également Akhenaton dans la bande dessinée Papyrus Le Pharaon maudit.
  • Jim Starlin a écrit l'histoire de Marvel : The End (publié en 2003 par Marvel Comics), où Akhenaton est enlevé par l'Ordre céleste. L'Ordre lui confère alors une partie du Cœur de l'Univers, un pouvoir qui confère l'omnipotence. Lorsqu'il est en mesure d'utiliser et de comprendre ses pouvoirs, il est envoyé sur Terre pour en prendre le contrôle et y agir en tant qu'agent de l'Ordre. Il se confronte alors aux super-héros de l'Univers Marvel et est finalement arrêté par Thanos, qui prend le contrôle du Cœur de l'Univers.

Jeu de rôle

  • Dans le jeu de rôle Nephilim, Akhenaton est un Nephilim visionnaire, créateur des 22 Arcanes Majeurs, les voies d'accomplissement des Nephilim.

Musique

Jeux vidéo

  • Une partie de l'histoire de The Secret World emmène les joueurs en Égypte, dans les environs de la ville fictive d'Al-Merayah, où la résurgence du culte d'Aton (auquel sont fusionnés certains éléments du Culte des Anciens de Lovecraft) constitue le cœur de l'intrigue ; Akhenaton lui-même est évoqué et représenté sous le nom de Pharaon Noir.
  • Plusieurs quêtes sont dédiées à ce pharaon dans le DLC The Curse of the Pharaohs d'Assassin's Creed Origins.

Cinéma

Opéra

  • En 1983, le compositeur Philip Glass, figure de proue de la musique minimaliste (avec une approche répétitive), lui consacre un opéra intitulé Akhnaten considéré comme l'une des pièces majeures du XXe siècle finissant.

Photos

  • Amarna, Akhenaton sur son char, sous les rayons d'Aton, très abîmé.
    Amarna, Akhenaton sur son char, sous les rayons d'Aton, très abîmé.
  • Amarna, au fond, le roi, la reine et leurs filles aînées.
    Amarna, au fond, le roi, la reine et leurs filles aînées.

Notes et références

  1. parfois identifiée à la princesse mitannienne Tadukhepa du harem d'Amenhotep III, mais très probablement d'ascendance égyptienne d'après Ch. Desroches Noblecourt, p. 62 ; cf. aussi N. Reeves, p. 102.
  2. E. Hornung, p. 117.
  3. 1 2 3 Selon les dernières études, Toutânkhamon serait le fils d'Akhenaton et de sa propre sœur et épouse secondaire dont l'identité est inconnue, mais qui a été nommée Younger Lady et dont la momie est répertoriée KV35YL, et non le fils de Néfertiti, comme on pouvait le croire jusqu'à présent (voir Analyses génétiques Toutânkhamon est le fruit d'un inceste).
  4. Titulature utilisée par les égyptologues français mais abandonnée par la communauté scientifique car résultant d'une mauvaise transcription du hiéroglyphique en grec par Manéthon.
  5. Selon Jaromír Málek, Jürgen von Beckerath, Nicolas Grimal, Rolf Krauss, William Joseph Murnane. La date de son avènement ne fait cependant pas l'unanimité : y a-t-il ou n’y a-t-il pas eu de corégence avec son père ?
    Autres avis de spécialistes : -1397 à -1387 (Claude Vandersleyen), -1372 à -1355 (Donald Bruce Redford), -1367 à -1350 (Alan Henderson Gardiner), -1366 à -1349 (Richard Anthony Parker), -1364 à -1348 (Dieter Arnold), -1364 à -1347 (Erik Hornung), -1360 à -1343 (Aidan Mark Dodson), -1358 à -1340 (Cyril Aldred), -1356 à -1340 (Kenneth Anderson Kitchen), -1392 à -1354 (Jürgen von Beckerath), -1352 à -1336 (Ian Shaw), -1350 à -1336 (Edward Frank Wente), -1340 à -1324 (Hans Wolfgang Helck).
  6. Le nom du disque solaire, itn, figure déjà dans les textes des pyramides (Ve dynastie), mais sans connotation religieuse. Au Moyen Empire, dans le Conte de Sinouhé, il est attesté avec le déterminatif des divinités : il s'agit ici du dieu Aton.
  7. N. Grimal, p. 291.
  8. de dix ans au plus, selon Marc Gabolde.
  9. C. Lalouette, p. 506-507.
  10. 1 2 3 Erik Hornung, Les dieux de l'Égypte, l'un et le multiple, Flammarion.
  11. D. Agut et J. C. Moreno-Garcia, L’Égypte des pharaons, Paris, Belin,
  12. (en) Encyclopedia Judaica, Detroit, Michael Berenbaum et Fred Skolnik, eds., (lire en ligne), Article Akhenaton
  13. N. Grimal, p. 272.
  14. C. Lalouette, p. 508.
  15. (1939) Sigmund Freud, Der Mann Moses und die monotheistische Religion, éd. Suhrkamp Verlag, Frankfurt am Main - 1964
    Traduit de l’allemand par Anne Berman sous le titre Moïse et le monothéisme et consultable en ligne dans la bibliothèque numérique les Classiques des sciences sociales de l'Université du Québec à Chicoutimi.
  16. (en) Éléonore Bille-de Mot, The Age of Akhenaten, McGraw-Hill, , p. 121-122.
  17. (en) Guenter B. Risse, « Pharaoh Akhenaton of ancient Egypt: controversies among Egyptologists and physicians regarding his postulated illness », Journal of the History of Medicine and Allied Sciences, vol. 26, no 1, , p. 3-17.
  18. Marc Gabolde, D'Akhenaton à Toutânkhamon, Institut d'archéologie et d'histoire de l'antiquité, , p. 11.
  19. 1 2 Homocystinuria, a Possible Solution of the Akhenaten’s Mystery.
  20. C. Lalouette, p. 544.
  21. Le roi du Mitanni notamment lui écrit afin qu'elle serve d'intermédiaire auprès du roi.
  22. 1 2 P. Vernus & J. Yoyotte.
  23. Dans la tombe du vizir Ramosé, le nom Amen-hotep n'est pas détruit ; dans celle de Kerhouef, intendant de la reine Tiyi, le nom d'Amon est partout martelé sauf dans les cartouches d'Amenhotep III et de son fils ; sur une stèle de l'intendant Amenhemat, celui d'Osiris, pourtant décrit comme le premier des dieux, est intact ; on voit même apparaître sur une stèle amarnienne, au côté de l'Aton « unique », Osiris-Sokaris et Khnoum ; et d'autres encore.
  24. Ch. Jacq, p. 93.
  25. N. Grimal, p. 275.
  26. Carte de l'éclipse solaire du 14 mai 1338 av. J.-C..
  27. Timing Akhenaten par Léo Dubal du VLA (virtual laboratory for archaeometry).
  28. Jeune frère ou fils aîné d’Akhenaton, à moins qu’il ne s’agisse d’une femme, Néfertiti ou Mérytaton (cf. The Oxford History of Ancient Egypt, p. 272).
  29. N. Grimal, p. 282.
  30. Le sarcophage est visible dans les jardins du musée, tandis que le coffre à canopes est exposé dans la salle amarnienne du musée.
  31. La momie a été d'abord identifiée comme étant celle d'une femme au premier examen avant d'être reconnue comme étant les restes d'un homme.
  32. Cf. Z. Hawass, p. 644.
  33. Laboury 2010, p. 11, 28 et 38.
  34. Voir aussi (en) Dominic Montserrat, Akhenaten. History, Fantasy and Ancient Egypt, Routledge, 2000.
  35. Cité par Laboury 2010, p. 30.
  36. Ibid.
  37. Le terme est de Dimitri Laboury, ibid.
  38. J. Le Rider.
  39. Sigmund Freud, L’homme Moïse et la religion monothéiste, Paris, Gallimard, , p. 3.
  40. Messod et Roger Sabbah, Les secrets de l'Exode, Paris, Jean-Cyrille Godefroy, .
  41. M. P. Carrol, p. 15-35.
  42. R. J. Bernstein.

Voir aussi

Bibliographie

  • Cyril Aldred, Akhenaton. Le pharaon mystique, .
  • (en) Richard J. Bernstein, Freud And The Legacy Of Moses, Cambridge University Press, .
  • Mubabinge Bilolo, Le Créateur et la Création dans la pensée memphite et amarnienne. Approche synoptique du « Document philosophique de Memphis » et du « Grand hymne théologique » d’Echnaton, Paris, Menaibuc, (1re éd. 1988), 352 p. (ISBN 2-911372-34-4, lire en ligne).
  • (en) Michaël P. Carroll, « "Moses and Monotheism" Revisited. Freud's "Personal Myth" », American imago, vol. 44, no 1, (résumé)
    Présentation sur Psychoanalytic electronic publishing : http://www.pep-web.org/document.php.
  • Christiane Desroches Noblecourt, La Femme au temps des pharaons, Éditions Stock, .
  • Francis Fèvre, Akhenaton et Néfertiti. L'Amour et la Lumière, Paris, éd. Hazan, , 224 p. (ISBN 2-7028-1169-8).
  • Sigmund Freud, L'Homme Moïse et la Religion monothéiste, 1934-1938.
  • Marc Gabolde, Akhenaton. Du mystère à la lumière, Gallimard, coll. « Découvertes Gallimard / Histoire » (no 478), , 128 p..
  • Nicolas Grimal, Histoire de l'Égypte ancienne [détail des éditions].
  • (de) Michael E. Habicht, Nofretete und Echnaton. Das Geheimnis der Amarna-Mumien., Koehler & Amelang, Leipzig, 2011., 271 p. (ISBN 978-3-7338-0381-0).
  • (en) Zahi Hawass, « Ancestry and Pathology in King Tutankhamun's Family », The Journal of the American Medical Association, no 303 no 7,
    Article publié par l'équipe de chercheurs qui ont procédé sous la direction de Z. Hawass à l'analyse ADN de onze momies royales, permettant l'identification des liens génétiques entre les différentes momies.
  • (de) Erik Hornung, Echnaton : Die Religion des Lichts, Artemis & Winkler, .
  • Christian Jacq, Néfertiti et Akhenaton, Perrin, .
  • Dimitri Laboury, Akhenaton : Néfertiti, El-Amarna, Aton, Karnak, Paris, Pygmalion, coll. « Les grands pharaons », , 478 p. (ISBN 978-2-7564-0043-3).
  • Claire Lalouette, Thèbes ou la naissance d'un empire, Flammarion, .
  • (de) Franz Maciejewski, Echnaton oder die Erfindung des Monotheismus. Zur Korrektur eines Mythos, Osburg Verlag, Berlin, , 335 p. (ISBN 978-3-940731-50-0).
  • Jacques Le Rider, « Joseph et Moïse égyptiens : Sigmund Freud et Thomas Mann », Savoirs et clinique, no 6, (résumé).
  • (en) The Oxford History of Ancient Egypt, Oxford University Press, .
  • (en) Donald Bruce Redford, Akhenaten. The Heretic King (1re éd. 1984).
  • Carl Nicholas Reeves (trad. de l'anglais), Akhenaton et son Dieu : pharaon et faux prophète, Paris, Editions Autrement, , 266 p. (ISBN 2-7467-0559-1).
  • Messod Sabbah et Roger Sabah, Les Secrets de l'exode : l'origine égyptienne des Hébreux, Paris, Jean-Cyrille Godefroy, , 555 p. (ISBN 2-86553-140-6, OCLC 47135282, BNF 37636357).
  • Pascal Vernus et Jean Yoyotte, Dictionnaire des pharaons [détail des éditions].

Articles connexes

Liens externes

  • Akhenaton, le pharaon hérétique Synthèse illustrée avec des images du Mystère de la Grande Pyramide d'E.P. Jacobs
  • C. Spieser et P. Sprumont, « La construction de l’image du corps de l’élite égyptienne à l’époque amarnienne », Bulletins et mémoires de la société d'anthropologie de Paris, nos 3-4, (lire en ligne, consulté le ).