AccueilFrChercher
Égypte pharaonique
Moyen Empire

~ 2065 – ~ 1735

Description de l'image Ancient Egypt old and middle kingdom-es.svg.
Histoire et événements
~ -2020 Prise de Héracléopolis et réunification de l'Égypte
~ -2020 XIe dynastie
~ -1991 XIIe dynastie
Pharaon
(1er) ~ 2060 Montouhotep II
(Der) ~ 1783. Ougaf

Entités précédentes :

Entités suivantes :

Le Moyen Empire est une période de l'histoire de l'Égypte antique qui suit la Première Période intermédiaire et précède la Deuxième Période intermédiaire. Il couvre une période allant des environs de 2033 à 1786 av. J.-C. et connaît deux ou trois dynasties :

  • la fin de la XIe dynastie (2106 à 1963 av. J.-C.) : ce n'est que sous Montouhotep II, vers 2033 av. J.-C., lorsque le pays est réunifié, que l'on considère que la première période intermédiaire prend fin et que débute le Moyen Empire[1] ;
  • la XIIe dynastie (1963 à 1786 av. J.-C.) : âge d'or du Moyen Empire ;
  • le début de la XIIIe dynastie : parfois entièrement considérée comme faisant partie de la Deuxième Période intermédiaire, le début de la dynastie semble gouverner une Égypte unifiée, même si la succession de ses rois est confuse et rapide.

Le Moyen Empire est une période de prospérité. La capitale est d'abord située à Thèbes, d'où sont originaires les rois de la XIe dynastie, puis à Itchtaouy au sud de Memphis.

Les dieux principaux de l'époque sont Montou, le faucon belliqueux adoré à Erment, à Médamoud et à Thèbes, ainsi qu'Amon. La première construction thébaine a lieu sur la côte ouest de Thèbes, avec le temple funéraire de Montouhotep II bâti dans le cirque rocheux de Deir el-Bahari.

C'est une période ouverte sur le Moyen-Orient, vers lequel de nombreuses expéditions sont envoyées. Les principaux souverains qui les conduisent sont les Sésostris et les Amenemhat.

À cette époque sont construites les fondations du sanctuaire de Karnak, par Sésostris Ier ; les rois du Nouvel Empire les détruiront pour construire le Karnak actuel.

Histoire politique

Réunification de l'Égypte sous la XIe dynastie

Après l'effondrement de l'Ancien Empire, l'Égypte est entrée dans une période de faible pouvoir pharaonique et de décentralisation appelée la Première Période intermédiaire[2]. À la fin de cette période, deux dynasties rivales, connues dans l'égyptologie sous le nom de Xe et XIe dynasties, se battent pour le contrôle du pays. La XIe dynastie, originaire de Thèbes, n'a régné dans le sud de l'Égypte que de la première cataracte au dixième nome de la Haute-Égypte. Au nord, la Basse-Égypte était gouvernée par la Xe dynastie, rivale, d'Héracléopolis Magna[3].

Statue de Montouhotep II trouvée dans son temple funéraire de Deir el-Bahari - Musée égyptien du Caire[4].

La lutte est conclue par Montouhotep II, qui, pendant la quatorzième année de son règne, profite d'une révolte dans le nome de Thinis pour lancer une attaque contre Héracléopolis Magna, et rencontre peu de résistance. Après avoir renversé les derniers dirigeants de cette dynastie rivale, Montouhotep II commence à consolider son pouvoir sur toute l'Égypte, un processus qu'il achève lors de sa 39e année de règne[2]. Pour cette raison, Montouhotep II, que ce soit par les égyptologues modernes ou par les anciens égyptiens eux-mêmes, est considéré comme le fondateur du Moyen Empire[5]. En effet, les listes royales d'Abydos et de Saqqarah, qui ne présentent que les rois considérés comme légitimes et ayant gouverné une Égypte unifiée, font commencer systématiquement le Moyen Empire par Montouhotep II.

Montouhotep II commande de petites campagnes vers le sud jusqu'à la deuxième cataracte en Nubie, qui a gagné son indépendance pendant la Première Période intermédiaire. Il restaure également l'hégémonie égyptienne sur la région du Sinaï, qui avait été perdue par l'Égypte depuis la fin de l'Ancien Empire[6]. Pour consolider son autorité, il restaure le culte du souverain, se présentant comme un dieu vivant, portant les coiffes d'Amon et de Min[7]. Il meurt après un règne de cinquante-et-un ans et transmet le trône à son fils, Montouhotep III[6].

Détail du colosse osiriaque de Montouhotep III - Musée des Beaux-Arts (Boston).

Montouhotep III ne règne que douze ans, au cours desquels il continue à consolider la domination thébaine sur toute l'Égypte. Il construit une série de forts dans la région du Delta oriental pour protéger l'Égypte des menaces venant d'Asie[6]. Il envoie la première expédition au Pays de Pount de la période du Moyen Empire, au moyen de navires construits à l'extrémité de la vallée de l'ouadi Hammamat, sur la mer Rouge[8].

Montouhotep IV, dont le nom est systématiquement omis de toutes les listes des rois égyptiens anciens, succède à Montouhotep III[9]. Le lien entre les deux souverains n'est pas connu, mais il est probable qu'ils soient apparentés comme père et fils ou frères. Le Canon royal de Turin affirme qu'après Montouhotep III il y a « sept années sans roi »[10]. Malgré cette absence, son règne est attesté par des inscriptions gravées dans la vallée du ouadi Hammamat, qui témoignent d'expéditions sur la côte de la mer Rouge et de carrières de pierre pour les monuments royaux[9]. Le chef de cette expédition était le vizir Amenemhat, qui est largement considéré comme le futur pharaon Amenemhat Ier, premier roi de la XIIe dynastie[11],[12].

L'absence de Montouhotep IV des listes de rois a suscité la théorie selon laquelle Amenemhat Ier aurait usurpé le trône[12]. Il n'existe pas de récit contemporain de ce conflit, mais des preuves indiquent la survenue d'une guerre civile à la fin de la XIe dynastie[9]. Des inscriptions laissées par un certain Nehry, le Haty-a d'Hermopolis, suggèrent qu'il a été attaqué en un lieu appelé Shedyet-sha par les forces du roi régnant, mais que ses forces l'ont emporté. Khnoumhotep Ier, un fonctionnaire employé sous Amenemhat Ier, affirme avoir participé à une flotte de vingt navires envoyée pour pacifier la Haute-Égypte. L'égyptologue Donald Bruce Redford a suggéré que ces événements étaient la preuve d'une guerre ouverte entre les deux prétendants au trône[13]. Ce qui est certain, c'est qu'Amenemhat Ier n'était pas de naissance royale[12]. Plusieurs indices (la Prophétie de Néferti et le nom de la mère du roi) laissent penser qu'il est issu d'une région située au sud de Thèbes, et d'une mère nubienne[14].

XIIe dynastie

Débuts de la XIIe dynastie

À partir de la XIIe dynastie, les pharaons mettent sur pied des armées bien entraînées, qui comprennent des contingents nubiens. Celles-ci forment la base de forces plus importantes qui sont levées pour défendre le pays contre une invasion, ou pour des expéditions sur le Nil ou à travers le Sinaï. Cependant le Moyen Empire est essentiellement défensif dans sa stratégie militaire, avec des fortifications construites au niveau de la première cataracte du Nil, dans le Delta et à travers l'isthme du Sinaï[15].

Détail d'une fresque issue du temple funéraire d'Amenemhat Ier à Licht.

Au début de son règne, Amenemhat Ier est contraint de faire campagne dans la région du delta, qui n'avait pas reçu autant d'attention que la Haute-Égypte sous la XIe dynastie[16]. En outre, il renforce les défenses entre l'Égypte et l'Asie, en construisant des fortifications dans la région orientale du Delta[17]. Peut-être en réponse à une constante agitation, à moins que ce ne soit pour se rapprocher des puissants nomarques de Moyenne-Égypte dont le soutien mais aussi le contrôle lui sont nécessaires, Amenemhat Ier construit une nouvelle capitale dans le nord, connue sous le nom d'Amenemhat Itchtaouy, ou Amenemhet, Saisisseur des deux terres[18]. L'emplacement de cette capitale est inconnu, mais on peut supposer qu'elle se trouve à proximité de la nécropole de l'actuelle ville de Licht[17]. Comme Montouhotep II, Amenemhat Ier renforce sa prétention à l'autorité par la propagande[19]. En particulier, la prophétie de Néferti, datant de cette époque, prétend être l'oracle d'un prêtre de l'Ancien Empire, qui prédit qu'un roi surgira de l'extrême sud de l'Égypte pour restaurer le royaume après des siècles de chaos, ce roi étant bien entendu assimilé à Amenemhat Ier[17].

Statue de Sésostris Ier - Musée égyptien de Berlin.

Malgré sa propagande, Amenemhat Ier n'a jamais détenu le pouvoir absolu commandé en théorie par les pharaons de l'Ancien Empire. Au cours de la Première Période intermédiaire, les gouverneurs des nomes de l'Égypte, les nomarques, ont acquis un pouvoir considérable. Leurs postes étaient devenus héréditaires et certains nomarques avaient conclu des alliances de mariage avec les nomarques des nomes voisins[20]. Pour renforcer sa position, Amenemhat Ier exige l'enregistrement des terres, modifie les frontières des nomes et nomme des nomarques directement lorsque les postes sont vacants, mais il conserve le système des nomarques, probablement pour apaiser ceux qui soutenaient son règne[21]. Cela donne au Moyen Empire une organisation plus féodale que celle qu'avait l'Égypte avant ou qu'elle aura par la suite[22]. Il choisit de faire construire sa pyramide à Licht, proche de sa capitale. Dans la vingtième année de son règne, Amenemhat Ier établit son fils Sésostris Ier comme son corégent, initiant une pratique qui sera reprise par la suite durant le Moyen Empire[22]. Au cours de la trentième année de règne d'Amenemhat Ier, il est vraisemblablement assassiné dans une conspiration de palais. Sésostris Ier, faisant campagne contre les envahisseurs libyens, se précipite à Itchtaouy pour empêcher une prise de pouvoir du gouvernement[23].

Sous son règne, Sésostris Ier continue à nommer directement les nomarques[24] et sape l'autonomie des prêtres locaux en construisant des centres de culte dans toute l'Égypte[25]. Sous son règne, les armées égyptiennes poussent vers le sud en Nubie jusqu'à la deuxième cataracte, construisant un fort frontalier à Bouhen et intégrant toute la Basse-Nubie comme colonie égyptienne[26]. À l'ouest, il consolide son pouvoir sur les oasis et étend ses contacts commerciaux à la Syro-Palestine jusqu'à Ougarit[27]. Il choisit de faire construire sa pyramide également à Licht. Durant sa 43e année de règne, Sésostris Ier nomme Amenemhat II comme corégent, avant de mourir durant la 46e année de son règne[28].

Sphinx attribué à Amenemhat II - Musée du Louvre.
Partie haute d'une statue de Sésostris II.

Le règne d'Amenemhat II a été qualifié de pacifique[27], mais les archives de son genut, ou livre de chevet, ont jeté le doute sur cette évaluation[29]. Parmi ces documents, conservés sur les murs des temples de Tôd et Memphis, on trouve des descriptions de traités de paix avec certaines villes syro-palestiniennes et de conflits militaires avec d'autres[29]. Au sud, Amenemhat II envoie une campagne à travers la Basse-Nubie pour inspecter la région[27]. Il ne semble pas qu'Amenemhat II ait poursuivi la politique de ses prédécesseurs de nommer des nomarques, mais qu'il les ait laissés redevenir héréditaires[24]. Une autre expédition au Pays de Pount date de son règne[29]. Il choisit de faire construire sa pyramide à Dahchour, devenant ainsi le premier roi à construire son tombeau sur ce site depuis le roi Snéfrou de la IVe dynastie. Durant la 33e année de son règne, il nomme son fils Sésostris II corégent[30].

Il n'existe aucune preuve d'activité militaire de quelque nature que ce soit sous le règne de Sésostris II. Sésostris II semble plutôt s'être concentré sur les questions intérieures, en particulier l'irrigation de l'oasis du Fayoum. Ce projet à long terme visait à transformer l'oasis du Fayoum en une bande de terre agricole productive[31]. Sésostris II érige finalement sa pyramide à El-Lahoun, près de la jonction du Nil et du principal canal d'irrigation de l'oasis du Fayoum, le Bahr Youssef[32]. Il ne règne que quinze ans[33], ce qui explique le caractère incomplet de beaucoup de ses constructions[31]. Son fils Sésostris III lui succède.

Apogée du Moyen Empire

Fragment de la tête d'une statue de Sésostris IIIMetropolitan Museum of Art.

Le nom de Sésostris III, en égyptien Sénousert, a été hellénisé par les historiens grecs en Sésostris, toujours en usage dans la vulgarisation scientifique. La durée du règne de Sésostris III reste une question ouverte. Après la 19e année de son règne, son fils Amenemhat III hérite du pouvoir. On considère donc en général cette dix-neuvième année comme l'ultime date attestée de son règne[34]. Cependant, une référence à une année 39 sur un fragment trouvé dans les débris du temple mortuaire de Sésostris III suggère la possibilité d'une longue corégence avec son fils[35].

Sésostris III est un roi guerrier, souvent en campagne lui-même. Durant la huitième année de son règne, il fait percer un chenal dans la cataracte pour que sa flotte puisse passer lors de son expédition militaire en Haute-Nubie[36]. Il s'en sert pour lancer une série de quatre campagnes-éclair en Nubie, lors des années 10, 16 et 19 du règne. Après ses victoires, Sésostris III construit une série de forteresses massives pour établir la frontière formelle entre les conquêtes égyptiennes et la Nubie non conquise[37]. Le personnel de ces forts est chargé d'envoyer des rapports fréquents à la capitale sur les mouvements et les activités des indigènes Medjaÿ. Plusieurs de ces rapports ont été conservés et révèlent à quel point les Égyptiens tenaient à surveiller leur frontière sud[38]. Les Medjaÿ n'étaient pas autorisés à se rendre au nord de la frontière par bateau, et ne pouvaient pas entrer par voie terrestre avec leurs troupeaux. Mais ils étaient autorisés à se rendre dans les forts locaux pour y faire du commerce[39]. Après cela, Sésostris III envoie une autre campagne lors de la 19e année de son règne, mais rebrousse chemin en raison des niveaux du Nil anormalement bas, qui empêchent ses navires de manœuvrer[37]. Sur cette frontière, Sésostris III sera vénéré comme un dieu patron par les colons égyptiens pendant plus d'un millénaire[40].

Un soldat de Sésostris III a également enregistré une campagne en Palestine, peut-être contre Sichem. C'est la seule référence à une campagne militaire contre un lieu de Palestine dans toute la littérature du Moyen Empire[41].

Sur le plan intérieur, Sésostris III a le mérite d'avoir conduit une réforme administrative donnant plus de pouvoir aux personnes nommées par le gouvernement central qu'aux autorités régionales[37]. L'Égypte est divisée en trois régions administratives : le Nord, le Sud et la Tête du Sud (peut-être la Basse-Égypte, soit : la partie nord de la Haute-Égypte, anciennement contrôlée par les rois héracléopolitains des IXe et Xe dynasties, et la partie sud de la Haute-Égypte, anciennement contrôlée par les premiers rois thébains de la XIe dynastie). Chaque région est administrée par un premier rapporteur, un second rapporteur, une sorte de conseil (le Djadjat) et un personnel de fonctionnaires mineurs et de scribes[42]. Le pouvoir des nomarques semble diminuer de façon permanente pendant son règne. Certains en ont déduit que le gouvernement central les a finalement supprimés, mais rien ne le prouve[37].

La pyramide de Sésostris III a été elle aussi construite à Dahchour, sur sa décision, non loin de la pyramide d'Amenemhat II, son grand-père.

Le règne d'Amenemhat III marque l'apogée de la prospérité économique du Moyen Empire. Son règne est remarquable par le degré auquel l'Égypte a exploité ses ressources. Les camps miniers du Sinaï, qui n'étaient auparavant utilisés que par des expéditions intermittentes, sont exploités sur une base semi-permanente, comme en témoigne la construction de maisons, de murs et même de cimetières locaux[43]. Il y a vingt-cinq références distinctes à des expéditions minières dans le Sinaï et quatre à des expéditions dans le Ouadi Hammamat, dont l'une comptait plus de deux mille travailleurs[44]. Amenemhat III renforce les défenses de son père en Nubie[45] et poursuit le projet de mise en valeur de l'oasis du Fayoum[46]. Dans un premier temps, il fait construire sa pyramide à Dahchour, non loin de celle de son père et de celle de son arrière-grand-père. Puis il change de lieu et fait construire une nouvelle pyramide à Hawara, dont le temple funéraire était si grand qu'il fut appelé Labyrinthe par Hérodote.

Partie haute d'une statue de Néférousobek.

Après un règne de quarante-cinq ans, Amenemhat III est remplacé par Amenemhat IV[43], dont le règne de neuf ans est mal attesté[47]. Il est clair qu'à cette époque, le pouvoir dynastique commence à s'affaiblir. Plusieurs explications en ont été proposées. Les archives contemporaines des crues du Nil indiquent que la fin du règne d'Amenemhat III fa été sèche et que les mauvaises récoltes ont contribué à déstabiliser la dynastie[46]. De plus, Amenemhat III a eu un règne excessivement long, ce qui tend à créer des problèmes de succession[48]. Ce dernier élément explique peut-être pourquoi Amenemhat IV est remplacé par Néférousobek, la première souveraine d'Égypte historiquement attestée[48]. Mais Néférousobek ne règne pas plus de quatre ans[49], et comme elle n'avait apparemment pas d'héritier, à sa meurt, la XIIe dynastie prend soudainement fin, tout comme l'âge d'or du Moyen Empire. L'emplacement des pyramides de ces deux souverains est inconnu, même si certains ont avancé, sans preuve tangible, que les pyramides sud et nord de Mazghouna étaient les tombeaux d'Amenemhat IV et de Néférousobek. Cette reine est d'ailleurs considérée par les Égyptiens des époques suivantes comme la dernière souveraine légitime du Moyen Empire. En effet, les listes royales d'Abydos et de Saqqarah, ne montrant que les souverains légitimes (Hatchepsout et les rois amarniens sont absents) et ayant régné sur une Égypte unifiée, s'arrête à Néférousobek.

Déclin vers la Deuxième Période intermédiaire

Après la mort de Néférousobek, la succession des rois est floue. En effet, pendant longtemps, Ougaf a été considéré comme le premier roi de la XIIIe dynastie[50], suivant en cela le Canon royal de Turin. Mais certains chercheurs comme Kim Ryholt et Darrell Baker pensent que le successeur de Néférousobek est plutôt Sekhemrê-Khoutaouy Sobekhotep, qui semble avoir régné au début de la XIIIe dynastie[51],[52]. Ils expliquent ceci par le fait que le nom de Nesout-bity de Sobekhotep II est Sekhemrê-Khoutaouy tandis que celui d'Ougaf est Khoutaouyrê, ainsi le scribe aurait interverti les deux noms par confusion. Quoi qu'il en soit, à partir de ce règne, l'Égypte est gouvernée par une série de rois éphémères pendant dix à quinze ans[53]. Les sources égyptiennes anciennes les considèrent comme les premiers rois de la XIIIe dynastie, bien que le terme dynastie soit trompeur, car la plupart des rois de cette dynastie n'étaient pas liés[54]. Les noms de ces rois éphémères sont attestés sur quelques monuments et graffitis, et leur ordre de succession n'est connu que du Canon royal de Turin, bien que même cela ne soit pas totalement fiable[53].

Statue de Néferhotep Ier - Musée archéologique de Bologne.

Après le chaos dynastique initial, une série de rois mieux attestés règnent plus longtemps, pendant environ cinquante à quatre-vingts ans[53]. Le roi le plus stable de cette période, Khâsekhemrê Neferhotep Ier, règne pendant onze ans et conserve le contrôle effectif de la Haute-Égypte, de la Nubie et du Delta[55], à l'exception peut-être des villes de Xoïs et Avaris[56]. Neferhotep Ier a même été reconnu comme le suzerain du roi de Byblos, indiquant que les premiers rois de la XIIIe dynastie ont pu conserver une grande partie du pouvoir de la précédente, au moins jusqu'à son règne[56]. Il est remplacé par ses frères Sahathor, puis Khâneferrê Sobekhotep. Par la suite, l'unité du pays se délite à la suite de la proclamation de nouveaux rois dans des villes du delta, à commencer par Xoïs.

Pendant la XIIIe dynastie, les villes de Xoïs puis d'Avaris commencent à se gouverner elles-mêmes[56] ; les dirigeants de Xoïs étant les rois de la XIVe dynastie, et les dirigeants asiatiques d'Avaris étant les Hyksôs, terme signifiant « chefs des pays étrangers », de la XVe dynastie, qui devaient être un groupe de peuples issus du Proche-Orient et établis dans le delta depuis la XIIe dynastie. Selon Manéthon, cette dernière révolte aurait eu lieu sous le règne de Khâneferrê Sobekhotep, bien qu'il n'existe aucune preuve archéologique[57]. Le règne de Khâneferrê Sobekhotep est suivi par celui, très court, de Khâhoteprê Sobekhotep, lui-même suivi par celui de Ouahibrê Ibiâou, qui aurait duré dix ans, puis de Merneferrê Aÿ Ier, qui aurait duré vingt-trois ans. Si ces règnes sont plus longs que ceux de leurs prédécesseurs, aucun de ces rois ne laissa autant d'attestations que Khâsekhemrê Neferhotep Ier ou Khâneferrê Sobekhotep. Malgré cela, ils semblent tous les deux avoir tenu au moins une partie de la Basse-Égypte. Après Merneferrê Aÿ, cependant, aucun roi ne laissa son nom sur un objet trouvé en dehors du Sud[58]. Durant la dernière partie de la XIIIe dynastie, les rois du Sud ne règnent que sur la Haute-Égypte. À l'extrême fin de cette dynastie, la Nubie et perdue au profit du puissant royaume de Kerma.

Synthèse

Certaines régions d'Égypte, en particulier les oasis et le Delta, semblent être relativement à l'écart du pouvoir pharaonique, contrairement à la Haute et à la Moyenne-Égypte. Celles-ci sont gouvernées par des élites locales, dont le soutien, en particulier celui des pouvoirs locaux de Moyenne-Égypte, est indispensable au pharaon. C'est vraisemblablement la raison qui a présidé au choix de déplacer la capitale de Thèbes à Itchtaouy, située à proximité des villes dirigées par ces élites. De plus, la XIIe dynastie initiée par Amenemhat Ier ne peut se prévaloir d'aucune origine illustre pour asseoir sa légitimité. Pour y remédier, les pharaons adoptent un système de corégence qui permet d'éviter les crises de succession, le futur souverain commençant à régner du vivant de son prédécesseur. Une cour royale se développe également, au sein de laquelle les souverains tâchent de développer une culture monarchique par le biais de l'éducation des enfants des gouverneurs des diverses villes égyptiennes. Ces mesures permettent de maintenir l'assise du pouvoir royal durant plus de deux siècles, mais l'équilibre des pouvoirs bascule en faveur des potentats locaux au fur et à mesure de l'affaiblissement financier de la royauté. Cette relative stabilité politique a conduit l'égyptologue britannique Stephen Quirke à considérer le Moyen-Empire comme une anomalie historique de la période comprise entre la fin de l'Ancien Empire et le début du Nouvel Empire[59].

Économie du Moyen Empire

Bien qu'elle contrôle le Nil depuis son embouchure jusqu'à la première cataracte, la monarchie ne parvient pas à contrôler les importants flux commerciaux entre l'Afrique et le Levant via la Nubie, et a donc des difficultés à en tirer profit. En effet, ceux-ci transitaient soit par la mer Rouge, soit par les oasis du désert occidental, dont les gouverneurs locaux parviennent à se préserver du pouvoir royal. Ainsi, on retrouve peu de mentions de l'Égypte sur les sites archéologiques des villes commerçantes du Proche-Orient telles que Ebla ou Mari. Des villes telles que Tell el-Dab'a regardent ainsi de plus en plus vers l'étranger et de moins en moins vers le pouvoir central. Le pouvoir pharaonique tente donc de percevoir des recettes via les impôts perçus au sein du royaume, mais la faiblesse de son administration centrale l'oblige à s'en remettre aux potentats locaux dont le pouvoir augmente au détriment de celui du pharaon. Malgré une mise en valeur accrue de territoires tels que le Fayoum et une réorganisation de l'agriculture, les revenus tirés des récoltes ne sont pas suffisants pour permettre au régime de se maintenir[59].

Administration

Gouvernement central

Lorsque la XIe dynastie réunifie l'Égypte, elle crée une administration centralisée telle qu'il n'en existait plus en Égypte depuis la chute de l'Ancien Empire. Pour ce faire, Montouhotep II nomme des personnages à des postes qui n'étaient plus occupés durant la Première Période intermédiaire, dont le poste de vizir[60]. Le vizir est le ministre en chef du roi, s'occupant de toutes les affaires courantes du gouvernement à la place du roi. La tâche est monumentale, c'est pourquoi elle est souvent divisée en deux positions, un vizir du nord et un vizir du sud. On ne sait pas combien de fois cela s'est produit pendant le Moyen Empire, mais Sésostris Ier avait clairement deux vizirs qui opéraient simultanément[60]. D'autres postes sont hérités de la forme provinciale de gouvernement à Thèbes utilisée par la XIe dynastie avant la réunification de l'Égypte[61] : le dirigeant des biens scellés devient le trésorier du pays, et le dirigeant de la succession devient l'intendant en chef du roi[61]. Ces trois postes et le poste de scribe du document royal, probablement le scribe personnel du roi, semblent être les postes les plus importants du gouvernement, à en juger par le nombre de monuments marqués aux noms de ceux qui les occupent[61].

En outre, de nombreux postes de l'Ancien Empire qui avaient perdu leur sens original et étaient devenus de simples postes honorifiques sont réintégrés dans le gouvernement central[60]. Seuls les hauts fonctionnaires peuvent revendiquer le titre de membre de l'élite, qui avait été appliqué généreusement au cours de la Première Période intermédiaire[61].

Cette forme fondamentale d'administration s'est maintenue tout au long du Moyen Empire, bien qu'il y ait des preuves d'une réforme majeure du gouvernement central sous Sésostris III. Les documents de son règne indiquent que la Haute et la Basse-Égypte ont été divisées en entrepôts séparés et gouvernés par des administrateurs distincts[24]. Les documents administratifs et les stèles privées indiquent une prolifération de nouveaux titres bureaucratiques à cette époque, qui ont été considérés comme la preuve d'un gouvernement central plus large[62]. La gouvernance de la résidence royale est transférée dans une division distincte du gouvernement[24]. L'armée est placée sous le contrôle d'un général[24]. Cependant, il est possible que ces titres et postes étaient beaucoup plus anciens et qu'ils n'aient tout simplement pas été enregistrés sur les stèles funéraires en raison des conventions religieuses[62].

Gouvernements provinciaux

Au cours de l'Ancien Empire, la décentralisation a laissé les provinces égyptiennes, ou nomes, sous le contrôle de familles puissantes qui détenaient le titre héréditaire de Grand chef du Nome, ou Nomarque[63]. Cette position s'est développée au cours des Ve et VIe dynasties, lorsque les divers pouvoirs des fonctionnaires provinciaux de l'Ancien Empire ont commencé à être exercés par un seul individu[63]. C'est à peu près à cette époque que l'aristocratie provinciale a commencé à construire des tombes élaborées pour eux-mêmes, qui ont été prises comme preuve de la richesse et du pouvoir que ces souverains avaient acquis comme nomarques[63]. À la fin de la Première Période intermédiaire, certains nomarques régnaient en tant que potentats mineurs, comme le nomarque Nehry d'Hermopolis, qui datait ses inscriptions par sa propre année de règne[60].

Lorsque la XIe dynastie est arrivée au pouvoir, il était nécessaire de soumettre le pouvoir des nomarques si l'Égypte devait être réunifiée sous un gouvernement central. Les premiers pas importants vers cette fin ont eu lieu sous Amenemhat Ier. Ce dernier a fait de la ville, et non du nome, le centre de l'administration, et seulement le Haty-a (ou le maire) des plus grandes villes étaient autorisés à porter le titre de nomarque[24]. Le titre de nomarque a continué à être utilisé jusqu'au règne de Sésostris III[24], de même que les tombes élaborées indiquant leur puissance, après quoi elles ont soudainement disparu[64]. Cela a été interprété de plusieurs façons. Traditionnellement, on a cru que Sésostris III avait pris des mesures pour supprimer les familles de nomarques pendant son règne[65]. Récemment, d'autres interprétations ont été proposées. Detlef Franke a fait valoir que Sésostris II a adopté une politique d'éducation des fils des nomarques dans la capitale et les a nommés à des postes gouvernementaux. De cette façon, de nombreuses familles provinciales ont pu être privées d'héritiers[24]. De plus, alors que le titre de Grand chef du Nome disparaissait, d'autres titres distinctifs des nomarques subsistaient. Au cours de la Première Période intermédiaire, les individus détenant le titre de Grand chef du Nome détenaient aussi souvent le titre de Surveillant des Prêtres[66]. À la fin du Moyen Empire, il existait des familles qui détenaient les titres de Haty-a et de Dirigeant des Prêtres de manière héréditaires[64]. Par conséquent, on a fait valoir que les grandes familles nomarques n'ont jamais été soumises, mais simplement absorbées par l'administration pharaonique du pays[64]. S'il est vrai que les grandes tombes représentatives des nomarques disparaissent à la fin de la XIIe dynastie, les grandes tombes royales disparaissent aussi peu après en raison de l'instabilité générale entourant le déclin du Moyen Empire[64].

Agriculture et climat

Tout au long de l'histoire de l'Égypte ancienne, l'inondation annuelle du Nil a servi à fertiliser les terres qui l'entouraient. C'était essentiel pour l'agriculture et la production alimentaire. Certains éléments viennent alimenter l'hypothèse que l'effondrement de l'Ancien Empire a été dû en partie à de faibles niveaux d'inondation, provoquant la famine[67]. Cette tendance semble s'être inversée au cours des premières années du Moyen Empire, avec des niveaux d'eau relativement élevés pendant une grande partie de cette période, avec une élévation moyenne de l'eau de dix-neuf mètres[68]. Les années de fortes inondations répétées correspondent à la période la plus prospère du Moyen Empire, qui a eu lieu pendant le règne d'Amenemhat III[69]. Cela semble être confirmé par des publications de l'époque, comme les Instructions d'Amenemhat, où le roi Amenemhat Ier raconte à son fils comment l'agriculture a prospéré sous son règne[70].

L'art du Moyen Empire

Après une Première Période intermédiaire agitée, le Moyen Empire marque un retour au calme et un nouveau chapitre dans l'art égyptien. La pyramide est toujours le lieu des inhumations royales, et on connaît quelques exemples de temples non funéraires. Les modèles gagnent en hauteur et en diversité, et des bijoux, trouvés dans une tombe inviolée à Dahchour, sont de magnifiques témoins d'une orfèvrerie quasiment disparue.

Notes et références

  1. Agut et Morena-Garcia 2016, p. 238.
  2. 1 2 Grimal 1988, p. 156.
  3. Grimal 1988, p. 155.
  4. La couleur noire du visage et des mains pourrait être une couleur « symbolique » ou la preuve de l'origine nubienne du souverain. En 2018, le débat reste entier. Damien Agut in François-Xavier Fauvelle (dir.) et al., L'Afrique ancienne : de l'Acacus au Zimbabwe : 20 000 avant notre ère-XVIIe siècle, Paris, Belin, coll. « Mondes anciens », , 678 p., 24 cm (ISBN 978-2-7011-9836-1 et 2-7011-9836-4, BNF 45613885), p. 55
  5. Habachi 1963, p. 16–52.
  6. 1 2 3 Grimal 1988, p. 157.
  7. Shaw 2000, p. 151.
  8. Shaw 2000, p. 156.
  9. 1 2 3 Redford 1992, p. 71.
  10. Gardiner 1964, p. 124.
  11. Redford 1992, p. 72.
  12. 1 2 3 Gardiner 1964, p. 125.
  13. Redford 1992, p. 74.
  14. Agut et Morena-Garcia 2016, p. 239.
  15. The Collins Encyclopedia of Military History, 4th edition, 1993, Dupuy & Dupuy, p. 5..
  16. Arnold 1991, p. 20.
  17. 1 2 3 Shaw 2000, p. 158.
  18. Arnold 1991, p. 14.
  19. Grimal 1988, p. 159.
  20. Gardiner 1964, p. 128.
  21. Grimal 1988, p. 160.
  22. 1 2 Gardiner 1964, p. 129.
  23. Shaw 2000, p. 160.
  24. 1 2 3 4 5 6 7 8 Shaw 2000, p. 175.
  25. Shaw 2000, p. 162.
  26. Shaw 2000, p. 161.
  27. 1 2 3 Grimal 1988, p. 165.
  28. Murnane 1977, p. 5.
  29. 1 2 3 Shaw 2000, p. 163.
  30. Murnane 1977, p. 7.
  31. 1 2 Shaw 2000, p. 164.
  32. Gardiner 1964, p. 138.
  33. Grimal 1988, p. 166.
  34. Wegner 1996, p. 250.
  35. Wegner 1996, p. 260.
  36. Tallet 2014, p. 5.
  37. 1 2 3 4 Shaw 2000, p. 166.
  38. Gardiner 1964, p. 136.
  39. Gardiner 1964, p. 135.
  40. Aldred 1987, p. 129.
  41. Redford 1992, p. 76.
  42. Hayes 1953, p. 32.
  43. 1 2 Grimal 1988, p. 170.
  44. Grajetzki 2006, p. 60.
  45. Shaw 2000, p. 168.
  46. 1 2 Shaw 2000, p. 169.
  47. Shaw 2000, p. 170.
  48. 1 2 Grimal 1988, p. 171.
  49. Shaw 2000, p. 171.
  50. Grimal 1988, p. 183.
  51. Ryholt 1997, p. 164.
  52. Baker 2008.
  53. 1 2 3 Grajetzki 2006, p. 64.
  54. Grajetzki 2006, p. 65.
  55. Grajetzki 2006, p. 71.
  56. 1 2 3 Shaw 2000, p. 172.
  57. Grajetzki 2006, p. 72.
  58. Grajetzki 2006, p. 74.
  59. 1 2 Agut et Morena-Garcia 2016, chap. 6 : « Dans le filet des oligarques : la monarchie d'Ititaouy (2004-1750) ».
  60. 1 2 3 4 Shaw 2000, p. 174.
  61. 1 2 3 4 Grajetzki 2006, p. 21.
  62. 1 2 Richards 2005, p. 7.
  63. 1 2 3 Trigger et al. 1983, p. 108.
  64. 1 2 3 4 Trigger et al. 1983, p. 112.
  65. Grimal 1988, p. 167.
  66. Trigger et al. 1983, p. 109.
  67. Bell 1975, p. 227.
  68. Bell 1975, p. 230.
  69. Bell 1975, p. 263.
  70. Foster 2001, p. 88.

Bibliographie

Ouvrages généraux sur l’Égypte antique

  • Cyril Aldred, The Egyptians, Thames and Hudson,
  • Darrell D. Baker, The Encyclopedia of the Pharaohs, vol. I : Predynastic to the Twentieth Dynasty 3300–1069 BC, Stacey International, (ISBN 978-1-905299-37-9)
  • (en) Kathryn A. Bard (dir.), Encyclopaedia of the Archaeology of Ancient Egypt, Londres et New York, Routledge, , 968 p. (ISBN 0-203-98283-5)
  • (en) Barry J. Kemp, Ancient Egypt : Anatomy of A Civilization, Londres et New York, Routledge, , 437 p. (ISBN 0-415-23550-2, lire en ligne)
  • John L. Foster, Ancient Egyptian Literature: An Anthology, University of Texas Press, (ISBN 0-292-72527-2)
  • Alan Gardiner, Egypt of the Pharaohs, Oxford University Press,
  • Nicolas Grimal, A History of Ancient Egypt, Librairie Arthéme Fayard,
  • Dominique Valbelle, Histoire de l'État pharaonique, Paris, PUF, coll. « Thémis Histoire », , 450 p. (ISBN 2-13-049317-3)
  • (en) William J. Murnane, Ancient Egyptian Coregencies, vol. 40, Chicago, Ill., The Oriental Institute of the University of Chicago, coll. « Studies in Ancient Oriental Civilization », , 272 p. (ISBN 0-918986-03-6, lire en ligne)
  • Donald Redford, Egypt, Canaan, and Israel in Ancient Times, Princeton University Press, , 488 p. (ISBN 0-691-00086-7, lire en ligne)
  • Janet Richards, Society and Death in Ancient Egypt : Mortuary Landscapes of the Middle Kingdom, Cambridge University Press, , 245 p. (ISBN 0-521-84033-3, lire en ligne)
  • Ian Shaw, The Oxford history of ancient Egypt, Oxford University Press, , 525 p. (ISBN 0-19-280458-8, lire en ligne Inscription nécessaire)
  • B. Trigger, Barry Kemp, David O'Connor et Alan Lloyd, Ancient Egypt : A Social History, Cambridge University Press,
  • Claude Vandersleyen, L'Égypte et la vallée du Nil, vol. 2 : De la fin de l'Ancien Empire à la fin du Nouvel empire, Paris, PUF, coll. « Nouvelle Clio », (ISBN 978-2-13-046552-2)
  • Pascal Vernus et Jean Yoyotte, Dictionnaire des pharaons, Paris, Perrin, coll. « Tempus », , 347 p. (ISBN 2-262-02230-5)
  • Christiane Ziegler et Jean-Luc Bovot, Art et archéologie : L’Égypte ancienne, Paris, RMN, coll. « Manuels de l'école du Louvre », , 512 p. (ISBN 2-11-004914-6)
  • Damien Agut et Juan Carlos Morena-Garcia, L'Égypte des pharaons : De Narmer à Dioclétien, Paris, Belin, coll. « Mondes anciens », , 847 p. (ISBN 978-2-7011-6491-5 et 2-7011-6491-5)

Ouvrages et articles généraux sur la période

  • Dorothea Arnold, « Amenemhet I and the Early Twelfth Dynasty at Thebes », Metropolitan Museum Journal, vol. 26, (DOI 10.2307/1512902)
  • (en) Detlef Franke, « Middle Kingdom », dans Donald Bruce Redford (dir.), The Oxford Encyclopaedia of Ancient Egypt, Oxford et New York, Oxford University Press, (ISBN 0195102347), p. 393-400
  • (en) Wolfram Grajetzki, The Middle Kingdom of Ancient Egypt : history, archaeology and society, Londres, Gerald Duckworth & Co. Ltd., , 208 p. (ISBN 0-7156-3435-6)
  • Labib Habachi, « King Nebhepetre Menthuhotep: his monuments, place in history, deification and unusual representations in form of gods », Annales du Service des Antiquités de l'Égypte, vol. 19,
  • William Hayes, « Notes on the Government of Egypt in the Late Middle Kingdom », Journal of Near Eastern Studies, vol. 12, , p. 31–39 (DOI 10.1086/371108)
  • Claire Lalouette, Au royaume d'Égypte : Le temps des rois-dieux, Paris, Fayard, , 642 p. (ISBN 2-08-081328-5)
  • Josef Wegner, « The Nature and Chronology of the Senwosret III–Amenemhat III Regnal Succession: Some Considerations Based on New Evidence from the Mortuary Temple of Senwosret III at Abydos », Journal of Near Eastern Studies, vol. 55, , p. 249–279 (DOI 10.1086/373863)
  • (en) Harco Willems, « The First Intermediate Period and the Middle Kingdom », dans Allan S. Lloyd (dir.), A Companion to Ancient Egypt, Malden et Oxford, Blackwell Publishing, coll. « Blackwell companions to the ancient world », (ISBN 9781405155984), p. 81-100

Autres études

  • Sydney Hervé Aufrère, Jean-Claude Golvin et Jean-Claude Goyon, L’Égypte restituée, Tome 1 : Sites, temples et pyramides de Haute Égypte, Paris, Errances, , 270 p. (ISBN 2-87772-063-2)
  • Sydney Hervé Aufrère et Jean-Claude Golvin, L’Égypte restituée, Tome 3 : Sites, temples et pyramides de Moyenne et Basse Égypte, Paris, Errances, , 363 p. (ISBN 2-87772-148-5)
  • Annie Forgeau, « L’Égypte pharaonique, III. La restauration du Moyen-Empire », dans Bernard Holtzmann (dir.), L'Art de l'Antiquité, 2. l'Égypte et le Proche-Orient, Paris, Gallimard - Réunion des musées nationaux, coll. « Manuels d'histoire de l'art », (ISBN 2070743411), p. 58-79
  • (en) Richard Jasnow, « Middle Kingdom and Second Intermediate Period », dans Raymond Westbrook (dir.), A History of Ancient Near Eastern Law, vol. 1, Leyde, Brill, coll. « Handbuch der Orientalistik », (ISBN 9004129952), p. 256-288
  • Claude Obsomer, Sésostris Ier : Étude chronologique et historique du règne, Bruxelles, Safran, coll. « Connaissance de l’Égypte ancienne », , 740 p. (ISBN 2-87268-004-7)
  • (en) K.S.B. Ryholt, The Political Situation in Egypt During the Second Intermediate Period, C. 1800-1550 B.C., Copenhague, Museum Tusculanum Press, , 463 p. (ISBN 87-7289-421-0)
  • (en) Stephen Quirke (dir.), Middle Kingdom Studies, New Malden, SIA Publishing, , 152 p. (ISBN 1-872561-02-0)
  • (en) Thomas Schneider, « The Relative Chronology of the Middle Kingdom and the Hyksos Period (dyns. 12-17) », dans Erik Hornung, Rolf Krauss et David A. Warburton (dir.), Ancient Egyptian Chronology, Leyde et Boston, Brill, coll. « Handbuch der Orientalistik », (ISBN 9004113851), p. 168-196
  • Pierre Tallet, Sésostris III et la fin de la XIIe dynastie, Paris, Pygmalion, coll. « Les grands pharaons », (ISBN 978-2-85704-851-0)
  • Pierre Tallet et al., « Sésostris III : Pharaon de légende », Dossier d'archéologie - hors série, no 27 « Sésostris III », , p. 1-84 (ISSN 1141-7137)
  • Harco Willems, Les textes des sarcophages et la démocratie : éléments d'une histoire culturelle du Moyen Empire égyptien, Paris, Éditions Cybele, , 284 p. (ISBN 978-2-915840-06-3)